En Chine, en avril 2019, 38 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à la prison pour avoir refusé de renoncer à leur croyance
(Minghui.org) Selon les informations recensées par Minghui.org, le mois d'avril 2019 a enregistré 38 nouveaux cas de pratiquants de Falun Gong condamnés à la prison par le système judiciaire du Parti communiste chinois.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis que le PCC a commencé à persécuter la pratique en juillet 1999, beaucoup de pratiquants en Chine ont été arrêtés, détenus, emprisonnés, torturés, soumis aux travaux forcés et aux prélèvements d'organes.
Les pratiquants ont été condamnés pour avoir sensibilisé les gens à la persécution, notamment pour avoir distribué et envoyé des documents d'information sur le Falun Gong et avoir enlevé des affiches de propagande calomniant la pratique.
Les pratiquants condamnés proviennent de 14 provinces et municipalités en Chine, la province du Henan (7) et du Shandong (5) enregistrent le plus de plaintes. Les peines de prison vont de six mois à dix ans, avec une moyenne de 3,45 ans.
En raison du blocage de l'information du PCC, le nombre de pratiquants de Falun Gong condamnés ne peut pas toujours être rapporté en temps opportun et toutes les informations ne sont pas disponibles de suite.
Parmi les 38 cas, 16 pratiquants se sont vu extorquer par la police ou ont été amendés par le tribunal pour un total de 249 000 yuans, avec une moyenne de 15 563 yuans par personne. M. Luan Ning de la région autonome de Ningxia a été condamné à une amende de 100 000 yuans et Mme Luo Caisen de la province du Heilongjiang s'est vue confisquer 58 000 yuans à son domicile.
Six des pratiquants ont 65 ans ou plus. La durée de leurs peines va de un à six ans et demi, les deux pratiquants les plus âgés, Mme Zhao Hualing (78 ans) condamnée à deux ans avec une probation de trois ans et M. Liu Sitang (76 ans) à trois ans et une amende de 5000 yuans.
Voici un aperçu de quelques pratiquants condamnés :
Un homme de Ningxia condamné à dix ans de prison pour avoir envoyé des lettres sur le Falun Gong
M. Luan Ning, âgé de 60 ans, ancien directeur au centre des ressources humaines et du travail de Ningxia, a été condamné à dix ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. Le verdict a été prononcé le 16 avril 2019, après une audience tenue le 14 février.
En février 2017, M. Luan a été visé après qu'il a été dénoncé pour avoir envoyé des lettres d'informations sur le Falun Gong. La police l'a suivi et surveillé pendant quelques mois avant de l'arrêter le 27 août 2017.
Par la suite, M. Luan a été accusé de « subversion du pouvoir de l'État », un prétexte courant souvent invoqué par le régime communiste chinois contre les défenseurs des droits de l'homme et les pratiquants de Falun Gong. Son avocat a soutenu que la « preuve » fournie était fabriquée de toutes pièces.
Ce n'est pas la première fois que M. Luan est emprisonné pour avoir pratiqué le Falun Gong. Il a déjà été condamné deux fois à des peines de trois ans et quatre ans.
Voir aussi :
Luan Ning de la Région Autonome de Ningxia Hui a une fois de plus été condamné à la prison
Une femme de 64 ans de Changchun condamnée à dix ans de prison pour avoir parlé du Falun Gong aux gens
Mme Li Jing, habitant la ville de Changchun, a été condamnée à dix ans de prison pour avoir sensibilisé les gens à la persécution du Falun Gong. Après avoir reçu son verdict le 2 avril 2019, son avocat a fait recours contre la condamnation en son nom.
Mme Li Jing
Le 14 mars, Mme Li Jing rentrait chez elle quand la police l'a arrêtée et lui a pris ses clefs pour fouiller sa maison. Cette nuit-là, elle a été emmenée au poste de police où elle a été interrogée pendant deux jours sans avoir reçu à manger ni à boire ; elle a aussi été privée de sommeil.
Mme Li a ensuite été emmenée au centre de détention no 4 de Changchun. Le 7 novembre 2018, sans que sa famille en soit informée, Mme Li a été conduite au tribunal pour une audience de 20 minutes, au cours de laquelle elle n'a pas été autorisée à se défendre ni à démentir la propagande diffusée par le régime communiste pour justifier la persécution.
Auparavant, en 2000, Mme Li avait été arrêtée et condamnée à un an de camp de travail. Elle a été de nouveau arrêtée en 2003 et emmenée pour deux ans dans un camp de travail. Son mari et son fils sont déjà décédés et sa mère de 86 ans est maintenant laissée seule à la maison.
Un ingénieur de 76 ans condamné de nouveau à cinq ans et demi de prison
M. Liu Sitang, pratiquant de Falun Gong de la ville de Ji'nan dans la province du Shandong, a été condamné à trois ans de prison et à une amende de 5000 yuans pour avoir refusé de renoncer à sa croyance. Il a reçu son verdict le 19 avril et depuis, a fait recours contre la sentence.
M. Liu Sitang
M. Liu, ingénieur retraité du groupe de Jigang et sa femme Mme Zhang Huiqing ont été arrêtés le 6 septembre 2018. Il a été libéré sous caution le même jour en raison de son âge alors que sa femme est restée détenue. Cependant, M. Liu a été remis en détention le 18 septembre.
Le 25 octobre, lorsque Mme Zhang a été libérée sous caution, elle a appris que son mari avait reçu un mandat d'arrêt officiel selon le motif qu'il avait déjà été emprisonné pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong. M. Liu avait été emprisonné pendant cinq ans et demi après avoir été arrêté en février 2009 à son domicile ; les agents lui ont confisqué près de 90 000 yuans en espèces qui avaient été épargnés pour le mariage de son fils, ainsi que d'autres objets de valeur.
Voir aussi :
Une septuagénaire dans le Hubei condamnée de nouveau à cinq ans de prison pour sa pratique du Falun Gong
Une habitante de la ville de Wuhan a été condamnée récemment à cinq ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Elle a promis de faire recours contre sa sentence.
Mme Wu Bilin, septuagénaire, a été arrêtée le 23 mai 2018, après que la policière a prétendu être la collègue de son mari et l'a trompée pour qu'elle lui ouvre la porte. Depuis avril, avant son arrestation, elle a été harcelée plusieurs fois par la police et des membres du personnel du comité résidentiel, ce qui l'a forcée à vivre loin de chez elle pendant une semaine pour raisons de sécurité. Elle a finalement été arrêtée après son retour à la maison.
Le 28 mars 2019, Mme Wu a comparu devant le tribunal, où son avocat a plaidé non coupable pour elle. Il a été signalé que quelques mois avant l'audience de Mme Wu, le juge Liang avait soumis son cas à la cour intermédiaire de la ville de Wuhan pour obtenir l'avis de la juridiction supérieure au sujet de son verdict. En vertu de la loi, les cours d'appel n'examinent que les cas en appel et les tribunaux de première instance ont pleine autorité pour statuer des verdicts.
Avant sa dernière arrestation, Mme Wu a été arrêtée 20 fois au cours des 20 dernières années pour avoir refusé de renoncer à sa croyance. Elle a été presque chaque fois maltraitée jusqu'au seuil de la mort. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle était libérée.
La dernière peine de prison avait été précédée par une autre peine de cinq ans en 2011. Elle a purgé cette peine hors de prison à cause de son état physique.
Un homme d'affaires de Shanghai prospère a été condamné pour sa croyance
Un pratiquant de Shanghai âgé de 48 ans a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 8000 yuans le 16 avril 2019.
M. Deng Chenglian
Le 23 mars 2018, la police a arrêté M. Deng Chenglian sans mandat ni pièce d'identité. Ils ont saccagé sa maison et l'ont emmené au département de police pour l'interroger. On ne lui a rien donné à manger ni à boire de toute la journée.
Après avoir été détenu au centre de détention de Minhang, il a refusé de renoncer à sa croyance. Les gardes l'ont menotté, lui ont enchaîné les pieds et l'ont torturé. Lorsqu'il a entamé une grève de la faim pour protester contre la torture, il a été emmené à l'hôpital général de la prison de Shanghai et attaché à un lit pendant onze jours sans pouvoir bouger ni aller aux toilettes.
Quand M. Deng a entamé une autre grève de la faim à fin juin, les gardes l'ont gavé avec un cathéter urinaire. Il en a résulté un gonflement des organes génitaux et du tractus urinaire. Ils l'ont ensuite attaché à un lit pendant près d'un mois.
La santé de M. Deng s'est détériorée pendant ces grèves de la faim qui ont duré plus de six mois. Il a été emmené dans la salle d'audience en fauteuil roulant le 16 avril.
Au cours du procès, ses deux avocats engagés par sa famille ont plaidé non coupable en son nom. Ils ont souligné que la police avait perquisitionné son domicile sans mandat de perquisition, que M. Deng n'était pas chez lui pendant la perquisition et que la police n'avait pas fourni de liste des objets confisqués comme l'exige la loi.
Ils ont également remis une lettre des habitants de la ville natale de M. Deng dans la province du Hubei. Les villageois ont signé une pétition demandant sa libération.
M. Deng, un homme d'affaires prospère qui avait donné une fois 280 000 yuans en 2010 pour construire des routes afin de relier le village aux villes proches après avoir vu l'isolement de sa ville natale. Il a aussi aidé des familles dans le besoin chaque fois qu'il retournait au village.
Voir aussi :
Le pratiquant Deng Chenglian arrêté et indûment torturé
Deux pratiquants condamnés à la prison pour avoir enlevé des affiches calomniant leur croyance ; la famille dévastée
Deux pratiquants de Falun Gong, Mme Yuan Xuefen, 55 ans, et M. Wen Juping, 69 ans, de la ville de Luodai, province du Sichuan, ont été condamnés respectivement à deux et huit ans de prison pour avoir enlevé une affiche de propagande calomniant leur croyance. Ils ont promis de faire appel de leurs verdicts.
Mme Yuan et M. Wen ont été arrêtés le 21 mars 2018. La police a cherché Mme Yuan et lui a confisqué son téléphone portable et les documents de Falun Gong trouvés dans son sac à main. Ils ont aussi confisqué le téléphone portable de M. Wen.
Le 5 novembre 2018, les parents de Mme Yuan sont allés au poste de police pour demander sa libération après avoir appris que le Parquet avait renvoyé son dossier à la police. Cependant, les deux ont été retenus au poste de police pendant quelques heures avant d'être relâchés dans la soirée. Le jeune frère de Mme Yuan et son fils qui avaient accompagné le couple âgé, ont été détenus pendant sept jours.
Le frère aîné de Mme Yuan, M. Yuan Bin, qui pratique aussi le Falun Gong, a été arrêté le 24 janvier 2019 pendant qu'il rendait visite à ses parents avant le Nouvel An chinois. Il a aussi été l'objet de nouvelles poursuites pour sa croyance après que le Parquet a approuvé son arrestation.
Les arrestations et la détention de Mme Yuan et de ses frères ont porté un coup dur à leurs parents âgés. Bien que leur mère se soit évanouie et ait récupéré, leur père, M. Yuan Guangchang, est décédé des suites de complications causées par la détresse mentale.
Voir aussi :
Une femme de 82 ans condamnée à la prison et amendée pour avoir distribué des documents concernant sa croyance
Une femme de Pékin, a été condamnée le 18 avril 2019 à une peine d'un an de prison et à une amende de 2000 yuans pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Ma Xiuying a été arrêtée le 25 septembre 2015 pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Elle a été libérée sous caution par la suite, mais remise en détention et placée en détention criminelle après que des agents l'ont trompée pour qu'elle retourne au poste de police le 31 mars 2016 afin de remplir des documents. Le 30 avril 2016, Mme Ma a été libérée sous caution pour la deuxième fois.
Le 7 juin 2019, quand Mme Ma est montée dans le train pour un voyage hors de la ville, elle a été arrêtée peu de temps avant que le train ne parte. La police a prétendu qu'elle avait violé sa liberté sous caution en essayant de s'enfuir. Elle a été mise en détention criminelle pour la seconde fois, puis libérée sous caution pour la troisième fois le 14 juillet.
Mme Ma a comparu devant le tribunal le 5 novembre 2018, où elle a témoigné pour sa propre défense et a soutenu que c'était son droit constitutionnel de pratiquer le Falun Gong et qu'elle n'avait enfreint aucune loi en distribuant des documents de Falun Gong.
Téléchargez la liste complète des pratiquants condamnés
Voir aussi :
Condamnation de 109 pratiquants de Falun Gong pour leur croyance en janvier et février 2019
Rapport de Minghui : 43 pratiquants condamnés à la prison en mars 2019 pour avoir refusé de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong
Traduit de l'anglais en Suisse