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L'emprisonnement et le lavage de cerveau mettent fin à la vie d'un homme de 46 ans dans la province du Shandong

12 juin 2019 |   Écrit par un pratiquant de Falun Gong de la province du Shandong, Chine

(Minghui.org) M. Shi Qiang était connu de ses amis pour être une personne gentille, courtoise et modeste. Cet habitant de la ville de Dongying, dans la province du Shandong, était à l'écoute des autres et se souciait profondément d'eux. Bien peu auraient associé cet homme à l'assignation à résidence, à la prison ou à la torture. Mais M. Shi avait été arrêté et torturé à répétition pour sa foi, causant des dommages irréparables. Il est décédé le 17 mai 2019 à l'âge de 46 ans.

M. Shi est un pratiquant de Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, une pratique de méditation constituée de mouvements doux et lents et du principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, et depuis, un grand nombre de pratiquants ont été détenus, emprisonnés et torturés.

M. Shi Qiang, 46 ans, est mort le 17 mai 2019 suite à la torture en détention.

Persécution sur son lieu de travail

M. Shi a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2000, quelques mois après que la persécution a commencé. Il s'est identifié aux principes du Falun Gong et a décidé de progresser et de devenir une personne meilleure. Ses parents et ses collègues de travail ont été témoins des changements positifs qui se sont opérés en lui et disaient qu'il était devenu plus agréable et prêt à aider les autres.

Il travaillait pour la Gathering and Transportation General Factory, une filiale de Shengli Oil Field, le deuxième champ pétrolier en importance et une entreprise d'État en Chine. Cette usine a maltraité ses employés qui pratiquaient le Falun Dafa depuis que la persécution a commencé en 1999. Quiconque refusait de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong était détenu, condamné à une amende ou renvoyé. Les fonctionnaires ont souvent mis sur écoute les téléphones des pratiquants et les harcelaient, ce qui a mis beaucoup de pression sur les pratiquants et leurs familles.

Le 24 juillet 2012, des responsables se sont entretenus avec M. Shi pour lui demander de rédiger une déclaration dans laquelle il s'engageait à renoncer à sa croyance. Exerçant son droit à la liberté de croyance, M. Shi a dit non, et les fonctionnaires l'ont emmené au centre de lavage de cerveau de l'usine à 22 h le soir même.

Lorsque sa famille s'est rendue au centre pour demander sa libération, les responsables n'en ont pas tenu compte. Voyant son mauvais état, sa famille a appelé les urgences et l'a emmené à l'hôpital du champ pétrolifère de Shengli. Bien que les médecins aient dit que M. Shi était dans un état mettant sa vie en danger, les responsables avaient toujours quatre personnes qui le surveillaient. Sa famille a protesté contre la surveillance, et un agent nommé Cheng Zhendong a dit : « Pas besoin de s'inquiéter pour ça. S'il meurt, je m'en occuperai. »

Travail d'esclave et emprisonnement

M. Shi était allé rendre visite à ses parents le 21 juillet 2015, lorsqu’il y a eu une coupure soudaine d’électricité. Lorsque son père est sorti pour voir ce qui se passait, plus de 20 policiers ont fait irruption pour fouiller la maison. La police avait coupé l’électricité. L’incursion a duré de 11 heures jusqu'à 2 heures du matin. La police a confisqué les téléphones portables, un ordinateur, ainsi qu’une imprimante.

L’arrestation de M. Shi était ordonnée par le Bureau 610 de la Shengli Oil Field. Par la suite, il a été détenu au centre de détention de Binhai. Les gardiens l’ont forcé à travailler gratuitement de 6 heures du matin à 21 heures tous les jours. Le travail était intensif et la nourriture mauvaise. Par conséquent, M. Shi a souffert de constipation. Comme la cellule était surpeuplée, les détenus devaient dormir allongés sur le côté.

M. Shi a refusé par la suite de travailler comme un esclave. Les gardes l'ont menotté et ont relié les menottes à ses chaînes aux pieds. Cette contention a duré plus de 20 jours, y compris lorsqu'il allait aux toilettes. Pendant cette période, il a également été forcé d'être de service (à surveiller pendant que d'autres détenus dormaient) deux heures par nuit. La plus grande partie de l'argent que son père a déposé sur son compte à l'économat a été confisqué par les responsables du centre de détention.

Après avoir été détenu pendant 19 mois, M. Shi a été condamné à une peine de deux ans à la prison de la province du Shandong le 16 février 2017. Sa famille n'a été informée de la sentence que le 12 mars 2017. Ils ne l'avaient pas vu depuis 20 mois.

M. Shi a été placé en isolement cellulaire de 5 heures à minuit. Les gardes et les détenus l'ont malmené et l'ont menacé, essayant de le contraindre à renoncer à sa foi dans le Falun Gong. Cela a duré plus d'un mois, mais M. Shi a refusé de céder.

Davantage de lavage de cerveau

M. Shi a été libéré en juillet 2017, après avoir vécu deux années de torture physique et mentale. Ce qui l’attendait était davantage de mauvais traitements de la part de son employeur.

Peu après son retour chez lui, M. Shi a été congédié et a perdu son revenu. Avant les réunions annuelles de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) en mars 2018, les responsables de son ancien employeur se sont rendus à son domicile, où sept personnes l'ont emmené à un centre de lavage de cerveau au sein de l’usine.

Ce centre de lavage de cerveau, établi au début des années 2000, a depuis détenu des centaines de pratiquants. Ils ne peuvent être libérés à moins qu’ils acceptent d’écrire une déclaration promettant de renoncer à leur croyance. Durant la détention, les salaires des pratiquants sont bloqués et leurs familles doivent leur apporter de la nourriture chaque jour.

Les stratégies de lavage de cerveau incluent de torturer les détenus et de les forcer à regarder des vidéos de propagande calomniant le Falun Gong et son fondateur. Les gardiens menacent aussi les pratiquants, leur disant que s’ils n’abandonnent pas leur croyance, ils seront envoyés dans des camps de travail ou dans des prisons et condamnés à d’énormes amendes.

Lorsque M. Shi y était détenu, deux personnes étaient assignées à sa surveillance, alors que deux autres essayaient de le forcer à renoncer à sa foi. Bien qu’il ne fut plus employé, il a été détenu là-bas pendant 31 jours.

Harcèlement continu et mort

M. Shi avant et après sa mort

Des années de détention physique, de torture et de stress mental ont gravement compromis la santé de M. Shi. À partir de la fin 2018, il est rapidement devenu émacié, suivi d'un gonflement du ventre.

Son ancien employeur n'a cependant pas cessé de le harceler. Avant les conférences de l'APN et de la CCPPC en mars 2019, des fonctionnaires ont envoyé du personnel à son domicile pour le surveiller et le suivre. Ce faisant, ces fonctionnaires commettaient les crimes de détention illégale, d'invasion illégale du domicile d'un citoyen, de vol qualifié, d'enlèvement, de diffamation et de violation de la liberté de croyance.

Traduit de l'anglais en Europe