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Documents de référence : Une décision historique - L'apaisement et le consentement tacite (1re partie)

17 juin 2019 |   Écrit par Zhang Tianliang

(Minghui.org)

(La plupart des déclarations dans cet article sont traduites et par conséquent paraphrasées)

À l'aube du 1er septembre 1939, Hitler a lancé plus de 1500 avions et un total de 56 divisions pour envahir la Pologne. Le 3 septembre, la Grande-Bretagne et la France ont déclaré la guerre à l'Allemagne, et la Seconde Guerre mondiale a alors commencé à grande échelle. Cette guerre, la plus dévastatrice de l'histoire de l'humanité, a duré six ans et a fait plus de 90 millions de victimes dans le monde, en plus des quatre mille milliards de dollars américains de pertes économiques. Bien que la guerre se soit terminée par la destruction complète des forces de l'Axe, la douleur et la souffrance qu'elle a causées à l'humanité et les cicatrices profondes dans le cœur des gens ne pourront jamais être complètement guéries. En jetant un regard rétrospectif sur cette partie de l'histoire, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander si cette guerre était vraiment inévitable. Pourquoi les pays démocratiques se sont-ils contentés de regarder l'Allemagne, l'Italie et le Japon se développer et prendre le pouvoir, jusqu'à ce qu'ils subissent un coup presque mortel ?

En 1951, en tant que l'un des décideurs des nations alliées pendant la Seconde Guerre mondiale, le premier ministre britannique Winston Churchill a publié six volumes d'un livre intitulé The Second World War, qu'il a mis six ans à terminer. Au début d'un de ces livres, il écrivait, je paraphrase ici : « La tragédie de la Seconde Guerre mondiale aurait pu être facilement évitée ; la faiblesse du bon a intensifié le venin du mal. »

Chacun sait que la Seconde Guerre mondiale a été une guerre contre le fascisme. La Grande-Bretagne, la France et l'URSS ont toutes été victimes de cette guerre. Lorsqu'on regarde l'accord de Munich signé en septembre 1938 par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie, le pacte nazi-soviétique signé par l'URSS et l'Allemagne une semaine avant la guerre, ainsi qu'une série d'accords économiques qui en découlent, lorsqu'on regarde la réaction de la Pologne et de la Hongrie après l'invasion hitlérienne en Tchécoslovaquie, le pillage de la Pologne et le soutien matériel que l'URSS a fourni à l'Allemagne en début de guerre, nous ne pouvons qu'arriver à une conclusion : l'acceptation et l'indulgence face au mal et le faux espoir qu'il agirait un jour selon la conscience des gens et lâcherait son couteau de boucher est vraiment trop naïf. Accompagner le mal par considération pour son propre intérêt n'est pas différent d'inviter des voleurs et des assassins dans votre maison. Les pays qui tolèrent de telles actions sont susceptibles de recevoir un coup mortel du mal à tout moment.

Le 19 août 1934, Hitler est devenu le chef de l'État allemand. Un mois plus tard, il a donné l'ordre de construire une force aérienne et d'étendre à la fois l'armée et la marine, ce qui indiquait déjà clairement son intention de se préparer à la guerre. En mars 1935, l'Allemagne a adopté une loi de service militaire généralisée et a commencé à reconstruire publiquement son armée et à stocker des vivres. En même temps, le gouvernement allemand prétendait que sa force aérienne était égale à celle de la Grande-Bretagne en force et en capacité. Un an plus tard, Hitler a violé les traités et a envahi la zone non militaire sur le Rhin, le long de la frontière entre l'Allemagne et la France.

C'était une action audacieuse et risquée. À cette époque, l'effectif réel des forces armées hitlériennes était bien inférieur à celui de la France. Même sans l'aide des Britanniques, la France avait assez de force militaire pour chasser l'Allemagne de cette région le long du Rhin. En même temps, elle aurait pu porter un coup fatal aux ambitions démesurées d'Hitler, et peut-être même mettre fin au règne d'Hitler en Allemagne. Cependant, la Grande-Bretagne et la France ont toutes deux choisi de céder au mal. Par peur de la guerre, ils ont trouvé une excuse disant quelque chose comme : « Hitler ne fait que conduire son armée dans sa propre arrière-cour. » Cette faible retraite renforça considérablement la puissance d'Hitler et sa réputation parmi les personnes les plus puissantes d'Allemagne.

En mars 1938, l'Allemagne annexa l'Autriche et prépara activement l'invasion de la Tchécoslovaquie.

Acceptation et indulgence

La Tchécoslovaquie était un pays multiethnique. Trois millions d'Allemands vivaient en Tchécoslovaquie. La plupart d'entre eux vivaient dans les Sudètes, qui bordaient l'Allemagne sur son versant nord-est. Hitler a incité les partisans nazis locaux à proposer l'autonomie pour la région des Sudètes, suivie de la demande de fusion avec l'Allemagne. Le président tchécoslovaque Edvard Benes s'est fermement opposé à cette proposition et 1,5 million de Tchèques se sont armés et ont attendu derrière la ligne de défense la plus solide d'Europe. Le ministre britannique Neville Chamberlain et le Premier ministre français Édouard Daladier, qui auraient dû se lever pour défendre la justice, ont plutôt choisi la politique d'apaisement et tenté de maintenir une soi-disant « paix à tout prix ».

En septembre 1938, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie signèrent le fameux accord de Munich sans la présence d'un représentant tchécoslovaque, qui céda les Sudètes et une partie méridionale de la Tchécoslovaquie qui bordait l'Autriche en surplomb de l'Allemagne. Hitler a dit qu'une fois la question des Sudètes résolue, il n'aurait plus d'intérêt quoi qu'il arrive en Tchécoslovaquie. Il a promis de ne plus faire de revendications territoriales en Europe. Les dirigeants de Grande-Bretagne et de France l'ont cru et pensaient naïvement que le loup pourrait soudainement renoncer à la viande.

Quelques heures après la signature de l'accord de Munich, Chamberlain rencontra Hitler dans le manoir d'Hitler. Chamberlain a sorti une déclaration commune qu'il avait préparée à l'avance et a déclaré : « L'Accord de Munich et l'Accord sur la marine entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne qui ont été signés hier soir symbolisent l'espoir des peuples des deux nations qu'il n'y aura aucune guerre entre eux. » Hitler a signé sans objection. De retour en Grande-Bretagne, alors qu'il descendait de l'avion, Chamberlain agita la déclaration commune signée par Hitler et la lut à haute voix aux fonctionnaires qui étaient venus l'accueillir. Il a de nouveau agité ce morceau de papier de la fenêtre de sa résidence au 10, rue Downing et a déclaré : « C'est la deuxième fois dans notre histoire que nous avons ramené l'honneur et la paix à Downing Street. Je crois que c'est la paix pour notre époque. »

Chamberlain était aveuglément optimiste en faisant confiance au mal. C'est exactement ce morceau de papier vide, un accord d'apaisement signé qui a jeté le monde entier dans le maelström de la guerre. Comme Churchill l'avait dit au sujet de Chamberlain : « On vous a demandé de choisir entre la guerre et la honte. Vous avez choisi la honte, mais vous avez quand même dû faire face à la guerre. »

Alors que la Tchécoslovaquie se dirigeait vers la désintégration, la Pologne et la Hongrie ont profité de son malheur pour en tirer leurs propres bénéfices. Le gouvernement polonais a lancé un ultimatum de 20 heures à la Tchécoslovaquie, lui demandant de renoncer à certaines de ses zones frontalières. La Hongrie a également formulé certaines exigences à l'égard de la Tchécoslovaquie.

L'accord de Munich était en fait la condamnation à mort de la Tchécoslovaquie. La Tchécoslovaquie a non seulement perdu 1/5 de son territoire et environ 1/4 de sa population, mais la forte cohésion au sein de la Tchécoslovaquie n'existait plus non plus. Tous ses chemins de fer, ses autoroutes, ses systèmes de téléphone et de télécommunication se sont désintégrés. En moins de six mois, Hitler a occupé Prague sans aucune résistance. Dans le même temps, l'armée hongroise, soutenue par la Pologne, a également envahi à volonté les provinces de l'est de la Tchécoslovaquie.

La chute de la Tchécoslovaquie a non seulement privé les pays alliés de leurs fortifications de montagne ainsi que de l'armée tchécoslovaque qui aurait pu paralyser 30 divisions de l'armée allemande, mais surtout, la deuxième plus grande usine de munitions en Europe, la Skoda Munitions Factory, est également tombée aux mains de l'ennemi. Entre août 1938 et septembre 1939, la production de cette usine était presque égale à la production totale de toutes les usines de munitions en Grande-Bretagne. L'équilibre des forces militaires des deux parties a donc pris une tournure dramatique.

(À suivre)

Traduit de l'anglais en Europe