(Minghui.org) Une résidente de la ville de Cangzhou, province du Hebei a comparu en cour le 18 juin 2019 pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

L'avocat de Mme Chen Shumin a plaidé non coupable en son nom. Elle a aussi témoigné pour sa propre défense.

Mme Chen, une sexagénaire, est une employée de banque à la retraite. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong peu de temps après avoir perdu sa fille dans un accident de voiture et elle a été gravement blessée elle-même. Elle accorde à la pratique d'avoir restauré sa santé et de l'avoir aidée à retrouver l'espoir après la perte de son enfant unique.

Après que la persécution du Falun Gong a commencé, elle n'a jamais hésité à partager son histoire personnelle avec les gens et à dire la vérité au sujet de la diffamation du Falun Gong faite par le Parti communiste chinois.

Mme Chen a été arrêtée le 4 décembre 2018 à un marché de fermiers, alors qu'elle était en train de parler aux gens du Falun Gong. Les policiers ont saccagé sa maison et soumis son dossier au parquet en l'espace de dix jours.

Mme Chen a été inculpée en mars 2019 sous l'accusation de « saper l'application de la loi avec une organisation sectaire », une inculpation générique utilisée par les tribunaux chinois pour contrer et emprisonner les pratiquants de Falun Gong. Le procureur Kong Lingxia a refusé plusieurs fois de rencontrer ses avocats pour discuter de son dossier.

Le 16 mai, quand son avocat s'est rendu au centre de détention de la ville de Cangzhou pour lui rendre visite, les gardes lui ont refusé la rencontre pour la raison évoquée que Mme Chen protestait contre la persécution et refusait de porter l'uniforme des détenues.

Le tribunal du district de Yunhe a prévu initialement son procès pour le 30 mai 2019, mais parce que sa famille et des pratiquants locaux ont transmis des invitations aux résidents locaux pour assister à son audience, le tribunal a annulé le procès à la dernière minute et l'a reporté au 18 juin.

La Commission des affaires juridiques et politiques, une agence gouvernementale non judiciaire chargée de persécuter le Falun Gong, a fait pression sur les cabinets des deux avocats de Mme Chen et sur les associations du Barreau local afin de les empêcher de défendre Mme Chen en cour.

Les autorités ont empêché l'avocat MLiu, de Tianjin, d'assister à son audience, mais l'avocat MWang, de la province du Henan, a défendu son innocence malgré la pression.

Les huissiers ont également tenté d'empêcher le mari de Mme Chen, M. Bao, d'assister à l'audience, mais ils ont cédé à la suite de sa protestation.

L'avocat réfute les allégations contre sa cliente

Durant l'audience, l'avocat MWang a plaidé qu'il n'y avait pas de loi qui criminalisait le Falun Gong en Chine. Quand la procureure Kong a accusé la cliente de « saper l'application de la loi », elle n'a pas fourni de preuve pour soutenir quelle loi avait été sapée ni comment.

La procureure Kong a aussi accusé Mme Chen d'imprimer chez elle des documents en rapport avec le Falun Gong. L'avocat MWang a réfuté en disant que même si Mme Chen avait des documents de Falun Gong, un ordinateur et une imprimante chez elle, cela ne signifiait pas qu'elle imprimait les documents elle-même.

La procureure Kong a allégué que Mme Chen avait violé la loi en distribuant le livre Le but ultime du communisme. L'avocat de Mme Chen s'est opposé en disant que le livre discutait de l'idéologie du communisme et était légal, en ajoutant que sa cliente n'avait violé aucune loi en distribuant le livre.

Mme Chen a témoigné pendant l'audience que la police l'avait forcée à admettre qu'elle avait fait les documents elle-même, en la menaçant d'arrêter son mari. Elle a dit que les confessions ont été extraites contre sa volonté et qu'elles étaient inadmissibles comme preuve.

Elle a aussi révélé que la police essayait de faire pression sur son mari pour qu'il fournisse un témoignage contre elle, en utilisant un texte déjà préparé. Il a refusé même si la police a menacé de l'arrêter.

Surveillance à l'extérieur du tribunal

De nombreux policiers et voitures de police ont entouré le palais de justice pendant l'audience. Les policiers ont photographié et questionné les pratiquants locaux et les résidents qui sont venus montrer leur soutien à Mme Chen.

Des policiers ont prétendu être des passants et tentaient d'obtenir des informations personnelles des pratiquants en parlant avec eux. Les sacs à main des pratiquantes ont été fouillés par la police. Ceux qui ont été trouvés avec des dépliants de Falun Gong ont aussi vu leurs résidences saccagées plus tard.

Voitures de police à l'extérieur du palais de justice pendant l'audience

Voir aussi :

Le cas de Mme Chen Shumin transféré au parquet

Traduit de l'anglais au Canada