(Minghui.org)

Suite de la 3e partie.

11. Selon les pratiquants de Falun Gong qui ont été par le passé incarcérés au centre de détention de Yitong dans le canton autonome manchu de Yitong, province du Jilin, le personnel du centre de détention de Yitong les a forcés à travailler comme des esclaves sans aucun salaire, ni droits de travail, ni même droits de l'homme, pour fabriquer un type de produit manuel pour l'exportation désigné sous le nom d’« oiseaux artificiels artisanaux ». Tous les jours, ils ont travaillé de longues heures et cela a gravement compromis leur santé. Les pratiquants de Falun Gong incarcérés ont été utilisés comme esclaves pour fournir un travail libre de toute rémunération au-delà de leur limite physique, ils ont été également soumis au traitement du personnel disciplinaire, aux travaux forcés et aux coups brutaux des superviseurs. Wang Qi du Bureau 610 de Yitong du canton autonome de Manchu n’a pas démenti quand le journaliste Chu Tianxing de Minghui l'a contacté pour confirmer les travaux forcés allégués aux camps de travaux forcés dans le canton de Yitong.

Les « oiseaux artificiels artisanaux » sont un type de produit pour l'exportation. Chaque oiseau est fait de polystyrène moulé en forme d'oiseau enveloppé avec du papier de riz (ou médulla Tetrapanacis) sur lequel on colle de l'écorce pour faire les ailes et des plumes pour sa queue. Les détenus du centre de détention de Yitong travaillaient en tant que surveillants des travaux forcés à différents niveaux. Les pratiquants de Falun Gong illégalement détenus au centre de détention de Yitong n'ont eu droit à aucun jour de repos comme cela était le cas des autres détenus. D'ailleurs, ils ont souvent été forcés de travailler durant toute la nuit jusqu’à une ou deux heures du matin. Afin d'augmenter le rendement de production, le personnel disciplinaire refusait même aux pratiquants de Falun Gong l’autorisation de dormir pendant trois à quatre jours. Tout le revenu des travaux forcés allait dans les poches des membres du personnel disciplinaires et des autres employés du centre de détention de Yitong. En plus d'être tenus, comme des esclaves, de travailler de longues heures au-delà de la tolérance humaine normale, les pratiquants de Falun Gong étaient également soumis au traitement du personnel disciplinaire et aux coups brutaux et délibérés quotidiens des prisonniers superviseurs qui utilisaient les outils. Des personnes de l'intérieure ont indiqué qu'à tout moment, le personnel et les détenus superviseurs pouvaient utiliser des outils censés être utilisés dans la fabrication des « oiseaux artificiels artisanaux » pour torturer les pratiquants de Falun Gong. Par exemple, ils battaient les pratiquants de Falun Gong sur leurs omoplates avec des marteaux en caoutchouc, leur causant d’atroces douleurs. Ils flagellaient également les pratiquants de Falun Gong les plus téméraires avec des cannes en rotin.

Le personnel disciplinaire et les superviseurs des travaux forcés ont également inventé un nouveau type d’instrument de torture appelé « la planche de bois géante ». Quelqu'un du centre de détention de Yitong a inventé un couplet dégénéré d'humour noir pour décrire l'impact terrible d'un tel dispositif de torture : « Un coup vous rend pâle ; deux coups vous rendent rouge ; trois coups déchirent la chair. » Il était assez commun que le personnel disciplinaire et les détenus superviseurs déchirent la chair des pratiquants de Falun Gong avec les coups épouvantables de « la planche de bois géante ». Un pratiquant avec le prénom de Bao était sujet par le passé à des coups répétés sur les hanches avec « la planche de bois géante ». Les dommages étaient si graves que le pratiquant n’avait pu récupérer même un mois après les coups.

Un fonctionnaire du Comité économique de Yitong dans le canton autonome de Manchu a par le passé indiqué que plusieurs unités du Comité économique étaient en effet responsables des contrats de production des « oiseaux artificiels artisanaux ». Il est « normal » pour les centres de détention et les camps de travaux forcés de proposer des contrats à un prix extrêmement bas par rapport aux usines locales et puis de forcer des détenus faire des travaux forcés pour respecter les contrats. L’utilisation de pratiquants de Falun Gong incarcérés comme esclaves dans la production commerciale est la raison même qui explique que les centres de détention et les camps de travaux forcés peuvent avoir les moyens de proposer des contrats commerciaux à des prix aussi bas tout en faisant toujours un bénéfice.

12. Le camp de travaux forcés de Xin'an à Pékin et la Mickey Toys Co. ltd de Pékin ont par le passé coopéré à travers un contrat de production de lapin en peluche. Ils ont asservi les pratiquants de Falun Gong incarcérés à faire des lapins en peluche pour la compagnie Nestlé.

Photo 1 : Photo de l’enseigne de la Mickey Toys Co. ltd de Pékin, ltd à l’entrée principale

Photo 2 : Lapin en peluche produit par Mickey Toys Co. ltd pour Nestlé

13. Le camp de travaux forcés pour femmes no 1 de la province du Shandong est devenu une usine [utilisant les travaux forcés] pour la Lider General Corporation ltd dans la province du Shandong et la Tianyi Printing Company ltd à Jinan, province du Shandong. Les pratiquants de Falun Gong incarcérés ont été forcés de traiter et de coudre des édredons pour la Lider General Corporation ltd et de mettre des étiquettes de nom de marque sur les édredons tels que « Beijing Jiangyaling » et « Shuanghe » pour la Tianyi Printing Company ltd. Les édredons sont exportés vers plus de dix pays, y compris les États-Unis, le Canada, le Chili, l'Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, Singapour et d'autres pays.

III. L’utilisation d’esclaves viole les lois chinoises et la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies

Les travaux forcés en Chine violent la Constitution chinoise, ainsi que les lois chinoises suivantes :

Constitution de la RPC, articles 17, 35, 42, 43, 44

Loi de la RPC sur la sécurité au travail - 2002

Loi de la RPC sur la prévention et le traitement des maladies professionnelles – 2001 

Loi de la RPC sur les syndicats - 1992, amendée en 2001 

Loi du travail de la RPC - 1994

Règlements sur la protection du travailleur dans les lieux de travail où des articles toxiques sont utilisés - 2002

Règlements sur le salaire minimum d'entreprise - 1994

Règlements de la RPC régissant le règlement des conflits de travail dans les entreprises - 1993

La constitution des syndicats de la République populaire de Chine – 1998.

Elle est incluse dans la Constitution chinoise qui interdit le travail d’esclave.

En raison de la limite dans la longueur de l'article, nous énumérerons seulement l'article 42 et 43 de la Constitution chinoise.

Article 42. Les citoyens de la République populaire de Chine ont aussi bien le droit que le devoir de travailler. Utilisant divers moyens, l'État crée les conditions pour l'emploi, renforce la protection du travail, améliore les conditions de travail et, sur la base de l’augmentation de la production, augmente la rémunération pour le travail et les prestations sociales. Le travail est le devoir glorieux de chaque citoyen apte. Toutes les personnes travaillant dans les entreprises publiques et dans les collectivités économiques urbaines et rurales devraient accomplir leurs tâches avec une attitude en harmonie avec leur statut de maîtres du pays. L'État favorise l'émulation du travail socialiste, et recommande et récompense les ouvriers modèles et avancés. L'État encourage les citoyens à participer au travail volontaire. L'État fournit la formation professionnelle nécessaire aux citoyens avant qu'ils ne soient employés.

Article 43. Les personnes travaillant dans la République populaire de Chine ont le droit de se reposer. L'État augmente les équipements pour le repos et la récupération des travailleurs, et prescrit des heures de travail et des vacances pour les ouvriers et le personnel.

Selon les observateurs [des droits de l'homme], l’exploitation par le travail dans les camps de travaux forcés, les centres de détention, et les prisons en Chine viole des lois chinoises, aussi bien que la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations unies. L'article 4 de la Déclaration universelle des droits de l'homme déclare : « Personne ne sera tenu dans l'esclavage ou la servitude ; l'esclavage et le commerce d’esclaves seront interdits sous toute leur forme. »

En mai 2002, la Commission du Congrès exécutif sur la Chine a fait plusieurs recommandations au Congrès des États-Unis concernant les responsabilités des États-Unis dans la surveillance et l’amélioration des droits de l'homme en Chine. Une des recommandations réclame l’imposition de la prohibition de l'importation des marchandises faites par des prisonniers à l’intérieur des frontières des États-Unis.

Selon un rapport de l’Agence centrale de Taïwan le 11 mai 2002, bien que la section 307 de la Loi tarifaire de 1930 (10 U.S.C. 1307) interdit l'importation des marchandises faites par des prisonniers sur le sol des États-Unis, les fonctionnaires des États-Unis n'ont pas convenablement ou n'ont pas efficacement exécuté cette loi ou n'ont pas nié l'importation de produits de camp de travail aux États-Unis.

Selon la Commission du Congrès exécutif concernant le Rapport annuel sur la Chine en 2002, « les États-Unis et la Chine ont signé un protocole d'accord en 1992 pour empêcher l'importation sur le sol des États-Unis de produits fabriqués en utilisant le travail des prisons chinoises. Un accord ultérieur en 1994 a autorisé les fonctionnaires des États-Unis, avec la permission du gouvernement chinois, à visiter les installations de prison suspectées de produire des marchandises pour l'exportation aux États-Unis [1]. Les fonctionnaires des États-Unis ont fait treize demandes de visites des lieux depuis 1996, mais ils n’ont été autorisés à mener que trois visites des lieux en Chine. »

La Commission du Congrès exécutif sur la Chine a recommandé que « le gouvernement des États-Unis encourage les entreprises à adopter et suivre un code de conduite progressif. Le secrétaire au commerce, l'OPIC, et la banque d'importation et d'exportation devraient faire en sorte d’accorder leurs préférences aux compagnies qui ont un code de conduite fort et leur prouver qu’ils les encouragent dans leurs façons de mener leurs affaires. » [1]

Selon la Commission du Congrès exécutif sur le rapport annuel de 2002 en Chine, « l’acte de coopération entre les États-Unis et la Chine de 2000 a créé un groupe de travail sur le travail en prison pour surveiller et favoriser l'application effective de la loi des États-Unis dans ce secteur ». Son premier rapport annuel au congrès a indiqué : « Nous considérons que les fonctionnaires de prison proposent fréquemment du travail à des institutions privées, quasi gouvernementales, ou à des installations de production gérées par l'État pour effectuer les activités de fabrication et d'assemblage, et que les rémunérations que les prisons reçoivent pour le travail des prisonniers n’incitent pas les fonctionnaires de prison à coopérer et à empêcher l'exportation vers les États-Unis de marchandises faites avec le travail des prisonniers. » D’un bout à l’autre, la coopération chinoise dans la mise en application de ces compréhensions a été minimale. [1]

Fondé en janvier 2003 « pour enquêter sur la conduite criminelle de tous les établissements, organismes et individus impliqués dans la persécution du Falun Gong » [2], l'Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a révélé dans un rapport d’enquête que « le système de travaux forcés ne viole pas seulement les droits de l'homme de base des détenus, mais encourage également les systèmes des camps de travail et des prisons à persécuter les détenus à cause du bénéfice énorme issu des produits des travaux forcés. En outre, il ébranle la stabilité du marché international du travail et du commerce, car ces produits bon marché font du dumping sur le marché international. » [3]

De plus en plus de Chinois continueront à surmonter le blocus de l'information établi par la Chine et à révéler les faits sur le travail d'esclave dans les camps de travaux forcés en Chine.

Références :

[1] « Droit du travail et condition de travail » chapitre 2 : Activités de la Commission en 2002 : questions et recommandations de la Commission du Congrès exécutif sur le rapport annuel sur la Chine en 2002

[2] Rapport de Mission de la WOIPFG

[3] « Rapport de la WOIPFG sur les produits que les pratiquants sont forcés de fabriquer dans les camps de travail en Chine (photos) »

Traduit de l'anglais