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Abandonner l’ego en clarifiant la vérité au Parlement tchèque

21 janvier 2020 |   Écrit par un pratiquant de Falun Dafa en République tchèque

(Minghui.org) J’aimerais partager mon expérience de parler de la persécution aux membres du Parlement tchèque. Il y a environ sept ans, les pratiquants tchèques ont décidé de demander à nos sénateurs, qui sont membres de la Chambre haute du Parlement tchèque, d’adopter une résolution qui exprimerait un soutien moral pour les pratiquants de Falun Dafa persécutés et condamnerait la persécution. Le but principal était de clarifier la vérité aux sénateurs afin qu’ils soient sauvés et parce qu’ils représentent la nation entière. Nous croyions que la résolution pourrait jouer un rôle dans le salut de tout le peuple de la République tchèque.

Au début, quand j’ai demandé un rendez-vous aux sénateurs, je n’ai pas mentionné le mot « résolution » parce que j’ai pensé qu’ils pourraient refuser de nous rencontrer.

En 2012, nous avons convenu d’un rendez-vous avec un sénateur qui était le président du Comité de la pétition et des droits de l’homme. Nous lui avons parlé de la persécution et tout s’est très bien passé. Nous avons rédigé un projet de la résolution, qu’il a accepté sans modifications. Nous avons été invités à une réunion du comité où les sénateurs devaient voter la résolution.

Nous avons demandé à une pratiquante chinoise qui habitait en Finlande de venir à Prague et d’assister à cette rencontre. Sa mère est emprisonnée en Chine depuis très longtemps. Quand elle a parlé de l’histoire de sa mère, c’était comme si une énergie très pure, humble et bienveillante avait rempli la salle de réunion. J’ai senti que tous les sénateurs présents ont été émus par cette énergie et elle a éliminé toutes leurs préoccupations. La résolution a été adoptée à l’unanimité à la grande surprise des sénateurs qui n’étaient pas membres du comité.

Nous faisons face à l’interférence

Notre voyage a commencé facilement et sans heurt, mais plus tard les choses sont devenues compliquées. Le comité du Sénat était censé transmettre la résolution à un plus haut niveau afin qu’elle puisse être discutée lors d’une séance plénière du Sénat. Cela ne s’est jamais passé et les sénateurs se sont désistés et nous ont dit qu’ils n’auraient pas le temps d’en discuter. Ils ont cessé de communiquer avec nous. En rétrospective, je vois que nous n’avons probablement pas réussi à élever notre niveau de xiulian, alors la résolution n’a pas pu être transmise à un plus haut niveau. Je suis tombé dans le piège de regarder à l’extérieur au lieu de m’examiner pour identifier le problème auquel nous faisions face.

Même si le processus semblait avoir été paralysé, nous n’avons pas cédé. Nous avons écrit une pétition pour informer le public afin qu’ils puissent demander aux sénateurs d’adopter la résolution.

Après avoir recueilli environ 37 000 signatures, nous les avons livrées au Comité de pétition du Sénat. À ce moment-là, la plupart des sénateurs avaient été remplacés, mais la pression sur eux provenant du spectre pervers du communisme était toujours là. Le comité du Sénat a organisé quelques rencontres où nous avons clarifié les faits sur la persécution avec l’aide d’un enquêteur sur les prélèvements d’organes, des pratiquants chinois et des survivants de la persécution. Au cours de ce processus, j’ai souvent eu le sentiment que le sénateur responsable de notre pétition n’était pas tout à fait honnête avec nous. Il ne disait pas ce qu’il pensait. Parfois nous ne savions pas de quel côté il se positionnait. Par exemple, il a annulé une table ronde une semaine avant la date. Elle avait été planifiée bien à l'avance et nous avions invité des gens de l’étranger à assister à la discussion. Tous les arrangements étaient en place et les billets d’avion et chambres d’hôtel avaient déjà été payés.

La raison donnée pour l’annulation subite de la table ronde était que l’ambassade chinoise et d’autres personnes qui étaient dans le groupe de l’opposition n’avaient pas confirmé leur participation à la discussion. Ma première pensée en apprenant cette nouvelle plutôt choquante était que je n’acceptais pas les arrangements des forces anciennes. J’acceptais seulement l’arrangement de notre Maître dans cette affaire. Quand nous nous sommes calmés et avons commencé à réfléchir aux raisons pour lesquelles cela était arrivé, nous nous sommes rendu compte que le Sénat n’avait peut-être pas bien coopéré avec nous parce que des pratiquants tchèques locaux n’avaient pas bien coopéré les uns avec les autres.

Depuis quelques années, il y a un groupe de pratiquants dans la capitale tchèque qui sont isolés des autres. La situation avec le Sénat nous a aidés à nous rendre compte que c’était le moment pour nous d’abandonner toutes les conceptions du passé et de coopérer avec eux. Peut-être parce que nos pensées ont changé un petit miracle s’est produit. La table ronde au Sénat qui avait nécessité des mois d'organisation, mais avait été soudain annulée a été arrangée en deux heures ! Elle a été prévue dans la Chambre des députés, qui est la chambre basse du Parlement tchèque. Nos invités ne sont pas venus en vain.

La prochaine surprise est que le sénateur responsable de notre pétition a rédigé un projet de la résolution. Nous avons été invités à une réunion où il a lu le projet de la résolution qu’il avait écrit. Pendant que je l’écoutais, cependant, j’ai senti que toute l’énergie que nous avions mise dans cette affaire avait été vaine. Le projet de la résolution était, à mon point de vue, très bref, diplomatique et vide. Il n’exprimait aucune position et rejetait la responsabilité aux autres autorités. Plus tard, quand nous avons demandé au président du comité de le réécrire, on nous a dit qu’ils ne changeraient rien. Nous pourrions proposer un amendement lorsque nous prendrions la parole au cours de la séance plénière avant le vote de la résolution.

C'était clair que les sénateurs avaient peur de critiquer le régime chinois ou même de donner un soutien moral aux pratiquants de Falun Dafa. Nous avons discuté qui entre nous trois pratiquants parlerait au nom de l'Association du Falun Dafa au cours de la séance plénière. J'espérais que ce ne serait pas moi et nous avons convenu qu'un autre pratiquant ferait le discours. Quand une autre pratiquante et moi avons discuté de ce qui serait dit, elle a souligné que je devrais prendre la parole. Cette pensée a soulevé ma peur et m'a presque paralysé.

Je n'ai pas eu sommeil cette nuit-là et quand je me suis endormi, j'ai eu un cauchemar. J'ai compris que si j'avais une si grande peur, il était normal que les sénateurs aient peur de résister au régime chinois. Alors, le lendemain j'ai commencé à éliminer cette peur. J'ai refusé de suivre les arrangements des forces anciennes qui ont planté chez moi cette peur de parler en public il y a longtemps. À ma surprise, la plupart de la peur a disparu rapidement. Finalement, j'ai dû faire le discours.

J'ai préparé mon discours. Je voulais que les sénateurs écoutent et j'ai pensé que si je parlais avec mon cœur au lieu de lire un discours, ils porteraient attention. J'ai décidé de mémoriser le discours. J'ai été très surpris que ça se passe très facilement avec un minimum d'effort.

Nous avons contacté chaque sénateur et leur avons demandé de proposer un amendement à la résolution afin qu'elle puisse au moins exprimer un soutien moral pour les pratiquants de Falun Dafa. Finalement, nous avons trouvé deux sénateurs qui avaient le courage de le faire. Un jour avant le vote, nous avons vite rédigé l'amendement.

Le jour est venu où le Sénat devait discuter et voter la résolution. Nous avons attendu presque six heures pour notre tour parce que d'autres sujets sur l'agenda se sont prolongés pendant des heures. C'était une bonne chose parce que les pratiquants assis dans la salle de conférence ont émis la pensée droite tout ce temps-là afin de nettoyer le champ.

Finalement, le président nous a invités et le Sénat a discuté notre pétition. J'ai essayé de parler avec mon cœur clairement, de faire appel à la conscience des sénateurs présents et de clarifier les faits sur la persécution et le Falun Dafa. Grâce au champ droit que les pratiquants avaient formé, cela a finalement été plus facile que prévu. Après que j'ai parlé, un pratiquant m'a dit que c'était le meilleur discours qu'il ait jamais entendu. Puis cinq sénateurs, l'un après l'autre, ont pris la parole pour clarifier davantage les faits sur la persécution du Falun Dafa et les prélèvements d'organes. Et ils ont maintes fois plaidé pour que leurs collègues soutiennent la résolution. L'énergie droite a encore rempli la salle et a influencé les sénateurs. Ils ont presque tous voté pour la résolution. Après le vote, quelques sénateurs nous ont félicités et remerciés du fond du cœur. Nous avons pensé que c'était une journée historique pour la République tchèque.

Aller de l'avant

Nous exhortons la Chambre des députés du Parlement tchèque à adopter une résolution similaire. Nous rendons visite aux membres du Parlement et leur expliquons les faits sur la persécution. Si nos pensées droites sont fortes, c'est habituellement assez facile de prendre un rendez-vous avec eux.

Quand je suis allé dans une de ces réunions, j'étais un peu nerveux. Je me suis rendu compte que c'est probablement parce que je suis trop préoccupé de moi-même, du fait que « je » puisse bien gérer la rencontre. Alors j'ai décidé de focaliser sur la personne que j'allais rencontrer. Ce qui était plus important était qu'il soit sauvé, au lieu de m'inquiéter de mon ego. J'ai réussi à transformer la nervosité en bienveillance.

De plus en plus de députés apprennent les faits sur le Falun Dafa et la persécution. Beaucoup veulent nous aider en répandant l'information ou en nous donnant un bon conseil. Notre parcours devient de plus en plus calme, mais nous avons encore à surmonter toutes sortes d'interférences internes ou externes.

Durant ce processus de clarification de la vérité aux membres du Parlement, j'ai appris à nier activement les arrangements des forces anciennes, à rester calme et à ne pas me quereller avec les gens quand il y a des interférences. J'ai abandonné des couches de mon ego, je travaille avec persévérance, je n'abandonne pas et j'ai confiance en moi.

Merci Maître d'arranger ce parcours pour nous et de nous aider à le faire.

(Présenté au Fahui européen 2019)

Traduit de l'anglais