Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Après onze ans d'incarcération, une femme écope de douze autres années de prison pour avoir poursuivi en justice l'ancien dirigeant du Parti communiste

10 février 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Liaoning, Chine

(Minghui.org) Une femme de la ville de Chaoyang, province du Liaoning, est amaigrie et proche de la mort après avoir été torturée en raison de sa croyance dans le Falun Gong pendant les trois précédentes années.

Mme Jiang Wei purge une peine de prison de douze ans pour avoir poursuivi en justice Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du régime communiste chinois, qui, en 1999, a mis en place la persécution du Falun Gong, une pratique de l'esprit et du corps.

Cette persécution de vingt années a détruit la vie de Mme Jiang. Avant sa dernière incarcération, Mme Jiang avait été enfermée dans un camp de travaux forcés pendant trois ans, puis dans une prison pendant huit ans. Son mari l'a quittée à cause de la pression de la persécution. On lui a fait avaler des médicaments inconnus dans un hôpital psychiatrique, lorsqu'elle était dans le camp de travaux forcés. Par la suite, elle a développé un cancer de l'estomac.

En juin 2005, Mme Jiang a déposé plainte contre Jiang et plus tard, en novembre de cette année-là, elle a été arrêtée. Le 21 mars 2016, elle a comparu devant le tribunal du district de Shuangta et a finalement été condamnée à douze ans de prison. Le 23 octobre 2016, elle a été emmenée à la prison pour femmes du Liaoning.

Mme Jiang a dit dans sa plainte : « À cause de la persécution, j'ai perdu ma liberté et ma famille. J'ai été privée du droit d'être une fille, une femme ou une mère. La souffrance et la tristesse d'être séparée de ma famille ont été accablantes. »

Mme Jiang Wei

Torturée dans la prison pour femmes du Liaoning

En juillet 2018, Mme Jiang a été enfermée en isolement cellulaire. La pièce était si petite qu'elle ne pouvait pas se tenir debout. Elle mangeait, dormait et faisait ses besoins dans cette pièce. Il y faisait une chaleur étouffante et il y avait des mouches et des insectes partout. Mme Jiang a commencé à vomir sans pouvoir s'arrêter et avait des œdèmes sur tout le corps. Au bout de quinze jours, elle a été emmenée d'urgence à l'hôpital.

En avril 2019, Mme Jiang a été transférée dans une « unité d'entraînement intensif », spécialement conçue pour torturer les pratiquants de Falun Gong.

Elle a régulièrement été frappée, et on ne lui donnait rien à manger. Elle a perdu énormément de poids et était à deux doigts de la dépression nerveuse.

Souffrance et torture antérieures

Lors de son arrestation précédente, Mme Jiang avait failli mourir en raison de la torture.

Lorsqu'elle s'est retrouvée dans le camp de travaux forcés de Masanjia, en octobre 1999, afin de purger une peine de prison de trois ans, les gardes l'ont frappée avec des matraques électriques sur les zones les plus sensibles du corps. Elle devait travailler 17 heures par jour sans salaire et elle était souvent fouettée avec des fils métalliques jusqu'à l'évanouissement. Elle a été enfermée en isolement cellulaire pendant 31 jours, nourrie de force et étirée dans des positions inconfortables, jusqu'au moment où elle n'a plus pu se prendre en charge.

Proche de la mort, Mme Jiang a été transférée dans un hôpital psychiatrique de la ville de Shenyang, là elle a reçu une injection qui a endommagé son système nerveux central et lui a fait perdre la mémoire.

Pendant deux jours, on lui a également administré, par perfusion intraveineuse, six bouteilles d'un produit inconnu. On lui a fait avaler trois doses de médicaments non identifiés et on lui a injecté encore d'autres substances, jusqu'à ce qu'elle devienne inconsciente.

Le personnel de l'hôpital l'a également ligotée et lui a administré des électrochocs à la tête et aux membres avec des décharges à haute tension. Elle a crié sans relâche jusqu'à ce qu'une infirmière cesse la torture, constatant qu'elle était sur le point de mourir. Ne souhaitant pas qu'elle décède en détention, les autorités du camp de travaux forcés ont extorqué des dizaines de milliers de yuans à sa famille, avant de la relâcher pour raisons médicales, en juin 2002.

Le 2 avril 2004, Mme Jiang a été arrêtée une nouvelle fois et condamnée à huit ans de prison.

Dans le centre de détention, pendant cinq mois, elle a été nourrie de force avec de l'eau salée concentrée, avant d'être transférée à la prison pour femmes du Liaoning, en septembre 2004.

Les gardes ont donné l'ordre à plusieurs prisonniers de la frapper avec des serpillières et des balais. Ils lui ont piétiné le buste au point d'endommager ses poumons. Elle ne pouvait plus respirer et a été admise à l'hôpital.

Mme Jiang a été enfermée dans une petite chambre d'isolement pendant six mois et demi. Le froid et la faim la faisaient vomir tous les jours, et elle a fini par développer un cancer de l'estomac.

À plusieurs reprises, elle a été allongée de force sur un lit et ligotée dans la position de l'aigle déployé pendant des jours d'affilée – une fois pendant plus de 40 jours. Elle s'est débattue en vain et était incapable de bouger une fois qu'elle a été libérée.

Le 27 juin 2012, elle a été libérée, puis, trois ans et demi plus tard, elle a été à nouveau arrêtée pour avoir demandé justice pour toute la torture qu'elle avait endurée pendant la persécution.

Traduit de l'anglais