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Une ancienne employée de la Banque du sang emprisonnée, divorcée et licenciée à cause de sa croyance

4 février 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Jiangxi, Chine

(Minghui.org) Une femme de 57 ans de la ville de Nanchang, province du Jiangxi, a été détenue à plusieurs reprises, huit ans au total, pour sa croyance dans le Falun Dafa, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Les arrestations répétées de Mme Fu Jinfeng au cours des vingt dernières années ont été suivies de brèves détentions dans des centres de détention et de lavage de cerveau, ainsi que d'une incarcération de plusieurs années dans un camp de travaux forcés et une prison.

Le mari de Mme Fu a divorcé alors qu'elle était détenue dans le camp de travail. Il a obtenu la garde complète de leur fils, qui a été brutalisé à l'école pour la croyance de sa mère. La mère de Mme Fu est décédée alors qu'elle était encore en prison et son frère a été forcé de quitter son travail parce qu'il n'avait pas collaboré avec les autorités afin de la persuader d'abandonner sa croyance. Elle a été licenciée de son travail à la Banque du sang de la ville de Nanchang et privée de sa pension un an seulement avant son départ à la retraite.

Mme Fu Jinfeng

Détenue dans des centres de détention et de lavage de cerveau

Mme Fu a été détenue jusqu'à un mois dans différents centres de détention et de lavage de cerveau après sept de ses arrestations au fil des années.

Mme Fu s'est rendue à Pékin pour faire appel pour le Falun Dafa en novembre 1999. Elle a été arrêtée et menottée avec un bras au-dessus de l'épaule et l'autre tiré derrière elle.

Reconstitution de torture : Menottée dans le dos

« Après avoir été menottée dans cette position pendant quarante minutes, j'ai perdu la sensation dans mes pouces. Il m'a fallu environ un mois pour m'en remettre », se souvient Mme Fu.

Elle a ensuite été détenue au centre de détention no 3 de la ville de Nanchang pendant un mois. Les gardes ont attaché un de ses pieds à celui d'une autre pratiquante en utilisant de lourdes chaînes en guise de punition pour avoir fait les exercices de Falun Dafa dans le centre de détention.

Mme Fu s'est à nouveau rendue à Pékin le 23 juin 2000, et a été ramenée au centre de détention no 3 pour un mois supplémentaire. C'était l'été, et plus d'une dizaine de pratiquantes étaient à l'étroit dans une petite cellule. 

« La température était de presque 40 °C et j'avais de la fièvre. Mes vêtements étaient trempés de sueur tous les jours », se souvient Mme Fu.

Elle se souvient également d'une autre pratiquante, Mme Liu Fengchun, qui était malade et ne recevait aucun soin médical. Mme Liu est morte au centre de détention un mois plus tard.

En septembre 2000, Mme Fu a été arrêtée pour avoir distribué des informations sur le Falun Dafa et a été emmenée au centre de détention no 2 de la ville de Nanchang, où la police a procédé à un lavage de cerveau trois mois plus tard et a ordonné à toutes les pratiquantes détenues de renoncer à leur croyance. Mme Fu a refusé d'obtempérer et a eu les mains et les pieds menottés de telle sorte qu'elle ne pouvait pas se tenir debout droite. Elle a ensuite été envoyée dans un camp de travaux forcés pendant dix-huit mois.

Le 16 septembre 2003, Mme Fu a été emmenée dans un centre de lavage de cerveau pendant quinze jours avec 16 autres pratiquantes de Falun Dafa. Elle a entamé une grève de la faim pour protester. 

La directrice du centre de lavage de cerveau lui a dit : « J'ai “transformé” 300 pratiquantes. Je ne crois pas que je ne puisse pas vous “transformer”. Si vous ne coopérez pas, vous serez envoyée dans un camp de travaux forcés. » Elle a également révélé qu'ils étaient payés 1000 yuans pour chaque pratiquante qu'ils « transformaient ».

Six jours plus tard, Mme Fu s'est échappée en glissant le long de la conduite d'eau du quatrième étage. Cependant, lorsqu'elle est retournée au travail, elle n'a reçu que 300 yuans pour ses frais de subsistance pendant neuf mois.

En 2008, Mme Fu a été détenue pendant dix jours à la prison de la ville de Nanchang pour avoir parlé à des gens du Falun Dafa.

En novembre 2014, Mme Fu a été emmenée dans un centre de lavage de cerveau avec quatre autres pratiquantes. Le chef du bureau 610 local a dit à Mme Fu que son salaire serait retenu si elle n'acceptait pas de cesser de participer aux activités extérieures de Falun Dafa. Lorsque Mme Fu a refusé d'obtempérer, elle n'a plus été autorisée à retourner au travail.

En mars 2019, lorsqu'elle a donné à quelqu'un une clé USB contenant des informations sur le Falun Dafa, elle a été signalée à la police. Elle a été détenue pendant quinze jours dans la prison municipale de Nanchang.

Deux peines de travaux forcés pour un total de cinquante-six mois

Mme Fu a écopé de dix-huit mois de travaux forcés après son arrestation en septembre 2000. Elle a été emmenée au camp de travaux forcés pour femmes du Jiangxi le 23 janvier 2001.

Pendant un certain temps, elle a été confinée dans une petite pièce avec une forte odeur de peinture. Elle était surveillée par d'autres détenues qui la battaient et souvent l'agressaient verbalement. Sa peine a été prolongée de trois mois parce qu'elle refusait de renoncer au Falun Dafa. Elle a été libérée le 15 juillet 2002.

Deux ans plus tard, en septembre 2004, Mme Fu a été à nouveau arrêtée et conduite au centre de détention no 1 de Nanchang. Elle a entamé une grève de la faim et a été gavée avec de l'eau salée. Elle a failli s'étouffer.

Mme Fu a ensuite été soumise à deux ans et demi de travaux forcés et transférée au camp de travaux forcés pour femmes du Jiangxi à la fin du mois d'octobre 2004. Lorsqu'elle a refusé de renoncer à sa croyance ou de faire du travail non rémunéré, elle a été sévèrement punie.

Mme Fu a déclaré : « Je n'ai pas été autorisée à me laver le visage ou à prendre une douche pendant soixante-douze jours. C'était au milieu de l'été et je ne pouvais avoir qu'un seul verre d'eau par jour ».

Lorsqu'elle a refusé de s'aligner comme les autres détenues, les gardiennes l'ont emmenée dans un endroit isolé. « Elle m'a attrapée par les cheveux et a frappé ma tête contre le mur à plusieurs reprises », a déclaré Mme Fu à propos d'une femme capitaine de la garde.

Elle a été mise en isolement pendant sept jours. Chaque jour, après le petit déjeuner, ses mains étaient menottées aux barreaux d'un lit superposé jusqu'à minuit. Elle n'était autorisée à utiliser les toilettes qu'une seule fois dans la journée. La peine de Mme Fu a été prolongée de cinq mois et elle a été libérée en août 2007.

Condamnée à trois ans de prison

Mme Fu a été condamnée à trois ans de prison en mars 2015 pour avoir parlé du Falun Dafa à des gens dans un bus. 

Elle a été incarcérée à la prison pour femmes de la province du Jiangxi, où elle a été privée de nourriture et forcée à rester debout pendant de longues périodes, parfois jusqu'à 4 heures du matin. Au milieu de l'été, elle n'a pas été autorisée à se laver ou à se baigner pendant plus d'un mois.

« Je n'avais que la peau et les os », se souvient-elle. « J'étais toute courbée et incapable de bouger. Je ne pouvais remuer que les yeux ».

Une nuit de septembre 2016, après avoir été obligée de rester debout tous les jours pendant plus de huit mois, Mme Fu s'est évanouie. Ce n'est qu'alors qu'elle a pu dormir cinq heures et quarante minutes par nuit.

En décembre 2016, la persécution s'est intensifiée. « Au début, nous devions copier et mémoriser le règlement de la prison. Nous devions défiler et regarder des vidéos qui calomniaient le Falun Dafa », a déclaré Mme Fu. « Quand j'ai refusé de me “transformer”, j'ai été battue et pendue par des menottes, avec seulement la pointe des pieds qui touchait le sol. Les gardiennes ont ordonné aux détenues de me battre et de me donner des coups de pied. J'étais couverte de bleus ».

Une autre fois, une gardienne a ordonné à Mme Fu de manger debout. Lorsqu'elle a ignoré cet ordre, deux détenues l'ont battue devant toutes les autres détenues et les gardiennes. Personne ne les a arrêtées. Les détenues ont ensuite dit à Mme Fu que les gardiennes leur avaient ordonné de la battre.

Famille et travail sont affectés

Lorsque la persécution du Falun Dafa a commencé en juillet 1999, le mari de Mme Fu, qui travaillait à l'Académie des sciences, a été soumis à des pressions pour persuader sa femme d'abandonner cette pratique. Il était tellement stressé qu'il était en larmes presque tous les jours. En raison du refus de Mme Fu de renoncer au Falun Dafa, il a perdu une occasion de travailler à Hong Kong. Incapable de supporter la pression, il a demandé le divorce en octobre 2001, alors que Mme Fu était dans le camp de travaux forcés.

Une fois, en raison de la croyance dans le Falun Dafa de Mme Fu, son fils a été battu si violemment par d'autres enfants qu'un de ses yeux était injecté de sang et sa main droite blessée. Après avoir obtenu son diplôme universitaire, il a essayé de s'enrôler dans l'armée, mais sa demande a été refusée en raison du refus de Mme Fu de renoncer au Falun Dafa.

Le frère de Mme Fu était le directeur du Département de l'information de l'hôpital no 2 de la ville de Nanchang. En 2003, après avoir refusé de collaborer avec les autorités pour forcer Mme Fu à renoncer à sa croyance, il a été démis de ses fonctions. Il a ensuite quitté l'hôpital.

La mère de Mme Fu est décédée en 2016, avant qu'elle ne soit libérée, en mars 2018. C'était particulièrement difficile pour Mme Fu, qui se souvient : « Ma mère se tenait devant la porte de la prison en pleurant. Elle disait à qui voulait l'entendre que j'étais innocente ».

De plus, l'employeur de Mme Fu a été contraint de participer à la persécution de celle-ci. Parce qu'elle ne voulait pas renoncer à sa croyance, les autres employés se sont vu refuser des avantages, tels que des primes qu'ils recevaient normalement.

Au travail en décembre 2013, on a demandé à Mme Fu de signer une déclaration dans laquelle elle annonçait avoir renoncé au Falun Dafa. « Si vous ne la signez pas, ne venez pas travailler demain », lui a-t-on dit.

Le lendemain, lorsqu'elle est allée travailler, plusieurs personnes l'ont forcée à apposer ses empreintes digitales sur la déclaration préparée. Lorsque l'incident a été signalé sur le site Web de Minghui, son employeur a retenu son salaire et ses primes pendant onze mois.

Pour faire suite aux ordres du bureau 610 local, l'employeur de Mme Fu l'a licenciée en 2016. Elle aurait pu prétendre à la retraite en 2017. Parce qu'elle a été licenciée, elle n'est pas admissible aux prestations de retraite régulières après plus de trente ans de service.

Voir aussi :

Envoyée au tribunal pour avoir parlé du Falun Gong dans un bus

Traduit de l'anglais