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Une femme meurt dans des circonstances suspectes dans un hôpital pénitentiaire, les autorités refusent de restituer le corps

4 février 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Shandong, Chine

(Minghui.org) Une femme emprisonnée pour sa croyance dans le Falun Gong a été opérée sans le consentement de sa famille. Elle est restée dans le coma après l'opération. La police lui a retiré son assistance respiratoire et cardiaque en l'absence de sa famille. Elle est décédée peu après. Les autorités ont confisqué le corps de Mme Li Changfang.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne discipline spirituelle et de méditation qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Arrestation et condamnation

Mme Li, une agricultrice de la ville de Linyi, province du Shandong, a été arrêtée le 23 octobre 2018, après que la police a escaladé la clôture et pénétré par effraction chez elle.

Mme Li Changfang

Les agents du Département de police du canton de Yinan et du poste de police de la ville de Yiwen ont confisqué plusieurs des biens de sa famille, dont l'ordinateur de son mari, son téléphone portable et la voiture électrique de son fils.

Mme Li a été condamnée à deux ans et demi et à une amende de 10 000 yuans le 27 mars 2019. Elle a fait appel du verdict, mais a été informée le 24 mai 2019 que la peine avait été confirmée.

Hospitalisée

La famille de Mme Li a été informée vers 21 h le 5 juillet 2019 que cette dernière avait été hospitalisée. Comme son mari M. Wang Xijie travaillait hors de la ville et ne pouvait pas rentrer à temps, il a demandé à leur fille, Mme Wang Xiaojiao, et à deux parents d'aller la voir à l'hôpital.

Il y avait à l’hôpital de nombreux policiers. Ils ont exigé que Mme Wang signe le formulaire de consentement pour effectuer une opération.

Mme Li Changfang était encore alerte avant l'opération.

Juste au moment où Mme Wang était sur le point de signer, son père a appelé pour s’informer de la situation. Elle a dit à son père que le médecin soupçonnait une perforation gastrique ou intestinale, mais n'a pas pu le confirmer. M. Wang lui a dit de ne pas signer et de l'attendre.

Une fois que M. Wang est arrivé à l'hôpital vers 2 h 50 dans la nuit du 6 juillet, Mme Li lui a dit qu'elle avait des douleurs abdominales depuis quinze jours. La douleur a commencé dans son estomac et s'est ensuite propagée au bas de son corps. La douleur est devenue si intense qu'elle ne pouvait boire que de l'eau, avant d'être emmenée à l'hôpital une semaine plus tard.

M. Wang a également remarqué qu'elle avait des ecchymoses sur le dos et les cuisses et a demandé à la police ce qui s'était passé. Ils ont refusé de fournir des explications.

M. Wang a soupçonné qu'elle avait été empoisonnée par des drogues inconnues, car elle a dit avoir été forcée de prendre plusieurs sortes de médicaments et soumise à des injections de drogues inconnues. Le lendemain de l'injection, elle avait mal de la taille aux pieds, sa peau était rougeâtre et enflée, puis était devenue violette.

Plus tard, M. Wang a interrogé un médecin sur l'état de Mme Li et on lui a dit qu'il pouvait s'agir d'une maladie de la peau ou d'une infection. Lorsqu'ils ont interrogé davantage le médecin, ce dernier a fait des déclarations contradictoires.

M. Wang voulait prendre des photos pour pouvoir demander conseil à d'autres experts. Mais Lu Guoqiang, le chef du centre de détention de la ville de Linyi ne l'a pas laissé faire, avec l'excuse que Mme Li était une détenue. Lu a également refusé de libérer Mme Li pour raisons médicales.

M. Wang a parlé au médecin traitant vers 5 heures du matin de l'état de Mme Li. Le médecin a déclaré qu'ils ne pouvaient déterminer si elle avait une perforation gastro-intestinale qu'en l'ouvrant. Il a également déclaré qu'aucun scanner ni aucun autre hôpital du pays ne pourraient diagnostiquer son état sans l'ouvrir.

Lorsque M. Wang a demandé s'il avait d'autres options, le médecin a dit qu'ils pouvaient observer l'état de Mme Li pendant une semaine sans subir l'opération, et voir si elle se rétablissait.

Zhang Xiuxia, la gardienne du centre de détention a semblé bouleversée après avoir découvert que le médecin n'allait pas opérer Mme Li. Zhang a insisté pour qu'une opération soit effectuée.

Lorsque M. Wang est retourné rendre visite à Mme Li, il n'a pas été autorisé à entrer dans la chambre.

Opérée sans le consentement de la famille

Quelques heures plus tard, vers 11 h le 6 juillet, le médecin a demandé à M. Wang de signer le formulaire de consentement pour opérer Mme Li, disant que son état s'était aggravé et qu'il n'y avait aucune chance pour elle de survivre sans l’opération.

M. Wang a finalement signé le formulaire après avoir été menacé par le médecin et les gardiens du centre de détention.

Après avoir signé, M. Wang a vu Mme Li. Elle lui a dit qu'elle se sentait mieux après avoir reçu les perfusions intraveineuses vers midi. M. Wang a également remarqué que les ecchymoses sur son corps avaient disparu.

La mère de 82 ans et la tante de Mme Li octogénaire, sont également venues la voir avant l'opération.

Mme Li a été emmenée dans la salle d'opération vers 15 h 30, puis on l'a amenée directement aux soins intensifs après la fin de son opération vers 19 h.

Conséquences de l'opération

Le médecin a dit que Mme Li reprendrait connaissance le lendemain matin, ajoutant que la plaie pourrait avoir une infection dans quatre à cinq jours. Il a également dit à la famille de rentrer chez eux.

Mais, dès que sa famille est arrivée à la maison, le médecin a appelé le fils de Mme Li, M. Wang Xiaofei, et lui a demandé de revenir à l'hôpital. À son arrivée, on lui a demandé de signer de nombreux formulaires, y compris un avis d'état critique et une liste de médicaments.

Le lendemain matin, le 7 juillet, vers 8 heures du matin, le jeune M. Wang a reçu un autre appel, on lui a dit que le rein de Mme Li avait une infection et qu'elle devait être mise sous dialyse. Le médecin a déclaré que son état était très grave.

Pendant ce temps, les autorités n'ont autorisé qu'une seule personne de la famille de Mme Li à lui rendre visite, une fois par jour.

Lorsque M. Wang père a rendu visite à Mme Li ce jour-là, il a remarqué que son corps était enveloppé dans un tissu blanc de la poitrine jusqu’en bas. La police a refusé de le laisser soulever le tissu pour y jeter un coup d’œil. Il a également vu que son corps était enflé – une infirmière a affirmé que c'était parce que l'urine ne pouvait pas être excrétée.

La famille a également remarqué que les yeux de Mme Li, scotchés depuis l’opération, l’étaient encore avant son décès.

Le 8 juillet, les médecins ont déclaré que Mme Li avait également un problème de foie et un empoisonnement interne, qui affectaient ses autres organes.

Le 9 juillet, un médecin a déclaré avoir découvert que Mme Li avait déjà une infection avant d'être emmenée à l'hôpital, ajoutant que son acide lactique était dix fois supérieur au niveau normal, ce qui indiquait généralement une insuffisance cardiaque, une infection grave, ou un choc.

Le 10 juillet, le directeur du centre de détention, Ding Chunling, a demandé à la famille de M. Wang de venir à l'hôpital. Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont remarqué de nombreux policiers et certains en civil à l'hôpital.

La police a tenté de forcer la famille à signer les papiers de décharge, mais ils ont refusé. M. Wang fils a été battu quand il est allé aux toilettes. Mais la police a prétendu qu'il avait cherché la bagarre.

Il a réussi à s'échapper et à appeler à l'aide : « Ma mère est dans le coma à cause de la police, et maintenant ils me battent ! » Il a raconté à d'autres patients comment sa mère avait été arrêtée et condamnée à la prison pour sa croyance dans le Falun Gong et comment elle avait été opérée pour une appendicite, puis transférée aux soins intensifs après l’opération. Il a également dit à tout le monde qu'ils étaient maintenant forcés de faire sortir sa mère de l'hôpital alors qu'elle ne s'était pas rétablie.

Ding a dit à M. Wang père que le tribunal avait accepté de libérer Mme Li pour raisons médicales, et qu'il pouvait la ramener chez elle, du moment qu'il signait le formulaire de décharge.

M. Wang a dit à Ding : « Vous avez refusé sa libération pour raisons médicales lorsque j'ai fait ma première demande. Maintenant que ma femme est en train de mourir, vous essayez de vous soustraire à vos responsabilités. Je ne signerai aucun formulaire. Je veux seulement que ma femme se rétablisse. »

Dépassement des limites et harcèlement de la police

Lorsque M. Wang fils a rendu visite à Mme Li à 14 h 30 le 10 juillet et a essayé de la prendre en photo, le personnel du centre de détention l’en a empêché. Puis Ding a dit à M. Wang père que son fils avait agressé la police.

M. Wang père a demandé leurs papiers d'identité aux policiers qui prétendaient avoir été agressés par son fils. Ils ont répondu très grossièrement qu'ils ne les avaient pas, avant de retourner dans la salle des soins intensifs.

Peu après, la police a arrêté M. Wang, son fils, sa fille et deux autres parents et les ont emmenés au poste de police de Dongguan. Ils ont tous été interrogés et forcés à signer une déclaration pour garantir qu'ils ne causeraient pas de problèmes aux autorités. Les policiers ont menacé la famille : « Nous libérerons M. Wang si vous coopérez. Tout dépend de votre attitude. »

Alors que tout le monde a été libéré à minuit, M. Wang fils a été détenu toute la nuit et libéré le 11 juillet.

À 14 h 30 le 12 juillet, M. Wang père a rendu visite à Mme Li et l'a appelée par son nom. Mme Li semblait essoufflée. Il l'a appelée plusieurs fois. Elle a tourné un peu la tête. Sa tête bougeait encore un peu et des larmes ont inondé son visage alors qu’il continuait à l'appeler.

M. Wang a dit au médecin qu'elle avait des réactions. Mais le médecin a répondu que le mouvement de Mme Li était contrôlé par la machine et que ce n'était pas sa propre conscience.

L'hôpital a appelé la famille de Mme Li vers 18 heures, moins de quatre heures après qu’ils aient quitté l'hôpital et a dit qu'elle était mourante et devait être réanimée. La famille s'est précipitée à l'hôpital, pour voir à nouveau de nombreux policiers à l'hôpital, y compris dans la salle des soins intensifs. La voiture du salon funéraire attendait également.

Lorsque la famille est entrée dans la pièce, ils ont constaté que le tube à oxygène avait été retiré et que l'appareil de compression cardiaque était également arrêté. Le médecin a tenté de redémarrer la machine à l'arrivée de la famille. On leur a demandé de quitter les soins intensifs.

Corps confisqué après la mort

Après la mort de Mme Li, Ding a dit à Mme Wang qu'en tant que fille, elle devait acheter un linceul pour sa mère et l'a éloignée. Cependant, une fois le linceul acheté, la police n'a pas permis à Mme Wang et à sa belle-sœur de s'approcher de Mme Li. Les policiers leur ont également interdit de pleurer.

Le centre de détention a remis à M. Wang un certificat attestant que Mme Li avait été libérée le 10 juillet.

Lorsque le corps de Mme Li allait être transféré, M. Wang a demandé aux autorités d'attendre un peu, car la tante et l'oncle de Mme Li étaient toujours en route pour venir la voir. La demande a été rejetée, et le corps de Mme Li a été emmené par la police et le personnel du salon funéraire.

Le 13 juillet, la famille et l'avocat de Mme Li ont rencontré des policiers du centre de détention. Liu Shidai, un autre directeur du centre de détention, a déclaré que Mme Li n'était plus une détenue depuis le 10 juillet et a indiqué qu'ils n'étaient pas responsables de sa mort.

L'avocat a préparé une lettre de plainte pour la famille de Mme Li. Mais le parquet local a refusé de l'accepter.

Plus tard, le procureur a accepté leur plainte et a autorisé la famille de Mme Li à regarder les vidéos de surveillance du centre de détention, mais a limité le nombre de personnes à six. De plus, ils n'ont pas permis à la famille de regarder les vidéos enregistrées entre le 30 juin et le 5 juillet, la semaine avant son transfert à l'hôpital.

Lorsque la famille de Mme Li est allée au parquet le 2 août, ils n'ont été autorisés à faire aucun enregistrement, bien que les autorités aient accepté auparavant.

Le procureur a déclaré que le centre de détention de la ville de Linyi n'avait violé aucun règlement pendant la détention de Mme Li. Ils ont demandé à sa famille de payer les 300 000 yuans de frais médicaux pour elle, ajoutant que la police avait l'intention de tenir le fils de Mme Li responsable de l’attaque des policiers.

Le 22 août, des fonctionnaires du canton de Yiwen ont diffusé une vidéo montrant la famille de Mme Li refusant de signer le formulaire de consentement pour son opération aux membres du Parti communiste chinois dans le village, et déclaré que Mme Li ne serait pas morte si elle ne pratiquait pas le Falun Gong et si sa famille avait signé le formulaire à temps. Ils ont ajouté que la famille devrait en porter la responsabilité.

Le dossier médical de Mme Li fourni par l'hôpital a également indiqué qu'elle avait des problèmes d'estomac depuis plus de dix ans, alors que sa famille a déclaré qu'elle n'avait jamais eu de problèmes d'estomac avant son arrestation.

Les fonctionnaires du gouvernement ont dit plus tard à la famille de Mme Li que s'ils payaient 40 000 yuans pour incinérer le corps, ils n'auraient pas à payer les frais médicaux.

M. Wang a dit : « Nous pouvons vous payer 40 000 yuans, mais rendez-nous le corps. »

« En aucun cas nous ne rendrons le corps », a déclaré un responsable.

Parties impliquées dans la persécution :

Li Zongqiang (李宗强), président du tribunal de Yinan : +86-539-3276110, +86-539-322100

Liu Shengchen (刘 省 臣), médecin à l'hôpital populaire de Linyi : +86-135-83955413

Yang Xiaofeng (杨晓峰), médecin à l'hôpital populaire de Linyi : +86-159-53959186

(Les coordonnées de davantage de participants à la persécution sont disponibles dans l'article chinois d'origine.)

Voir aussi : 

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Traduit de l'anglais