(Minghui.org) Depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a lancé en juillet 1999 la persécution du Falun Gong,une discipline du corps et de l'esprit basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, d'innombrables pratiquants ont été arrêtés, emprisonnés, torturés ou même tués pour leurs organes. La persécution continue encore maintenant en Chine.

M. Pan Baozhong, de la ville de Sanhe, province du Hebei, souffrait auparavant de rhumatismes parce qu'il avait travaillé longtemps sur un site de construction humide. Après qu'il s'est marié avec Mme Zhang Jinling, le couple a voulu avoir un enfant mais sans succès, en raison du faible taux de spermatozoïdes et de fausses couches. Mme Zhang a aussi souffert de complications après la fausse couche.

Le couple a recouvré la santé après avoir commencé à cultiver et pratiquer le Falun Gong en 1998. Mme Zhang est tombée enceinte un an plus tard. Cependant, Mme Zhang a failli être forcée à l'avortement quand le PCC a lancé la persécution du Falun Gong. Même si elle a accouché de son fils en toute sécurité, l'enfant a grandi dans l'angoisse, car ses parents ont à répétition été arrêtés et harcelés pour leur croyance dans le Falun Gong.

Voici le récit de la persécution du couple :

Le début des arrestations et de la détention

En septembre 1999, Wu Xianming, le secrétaire du PCC du village de Xiaowangzhuang, est allé au domicile de tous les pratiquants de Falun Gong afin de leur confisquer les livres du Falun Gong. Quand il est arrivé au domicile du couple, Mme Zhang a refusé de donner les livres. Wu a menacé de la faire arrêter par la police mais cela ne l'a guère bousculée. Quand elle a dit aux badauds ce qui se passait, il est enfin parti.

Un mois plus tard, les autorités ont essayé de forcer le couple à écrire une déclaration de garantie qu'ils renoncent à leur croyance, mais ils ont refusé cela. Quand les autorités ont menacé de piller leur domicile, ils n'ont pas eu d'autre choix que de fermer leur entreprise et d'aller habiter à distance de leur domicile afin d'éviter la persécution. Ceci a également causé d'énormes pertes économiques pour eux.

Pendant le Nouvel An chinois de l'an 2000, alors que le couple rendait visite aux parents de Mme Zhang, Wu et les autorités les ont suivis et leur ont demandé s'ils persistaient toujours à cultiver et pratiquer le Falun Gong. Ils ont affirmé leur position.

Le lendemain, Wu a arrêté le couple, c'était le jour d'anniversaire de M. Pan. Ils ont été emmenés au poste de police et ont été menottés au poteau téléphonique dans la cour.

M. Pan s'est inquiété pour sa femme qui était à ce moment-là enceinte de quatre mois et il a demandé si elle avait froid ou si elle était fatiguée. Quand le policier a entendu cela, il a injurié M. Pan et l'a menotté au hangar à charbon. Après avoir appris que Mme Zhang était enceinte, l'agent l'a déplacée dans une salle de réunion froide et a affamé le couple pendant une journée.

Le lendemain, le couple a été transféré à un centre de détention. Mme Zhang est retournée chez elle trois jours plus tard, tandis que M. Pan a été détenu durant un mois.

Après que Mme Zhang est retournée chez elle, plusieurs policiers sont allés à son domicile et lui ont dit : « Comme vous cultivez le Falun Gong, vous allez être forcée à avorter. »

Grâce à l'aide de sa belle-famille, Mme Zhang s'est enfuie de son domicile avant que la police ne puisse l'arrêter. Les autorités, en revanche, l'ont menacée quand elle est allée apporter des vêtements pour son mari au centre de détention.

Peu de temps après que M. Pan a été remis en liberté, il a été à nouveau arrêté avec Mme Zhang en avril 2000. Comme Mme Zhang était enceinte, elle a été remise en liberté trois jours plus tard, après que sa famille a payé 150 yuans pour ses frais de séjour. M. Pan a été détenu durant un mois et a été forcé de payer 3000 yuans avant d'être remis en liberté.

Le 21 juillet 2000, la police a demandé à M. Pan d'aller au poste de police, mais Mme Zhang y est allée à sa place parce que son mari était au travail. Le lendemain, un groupe d'agents de police portant des armes se sont introduits par effraction au domicile du couple et ont voulu arrêter M. Pan. Comme il n'était pas à la maison, les agents ont menacé de venir leur rendre visite tous les jours. Le couple n'avait d'autre choix que de quitter son domicile avec le nouveau-né, pour éviter d'être persécutés.

Au printemps de 2001, la police a fouillé toute la maison du couple et l'a saccagée, au moment où il n'y avait personne à la maison. De nombreux villageois se sont exprimés : « Ces bandits ont perdu l'esprit. »

Maman et bébé arrêtés à répétition

À cause du bébé, Mme Zhang est retournée à la maison quelques mois plus tard, tandis que M. Pan était toujours en fuite.

Pendant l'été 2001, Mme Zhang et son bébé d'un an ont été arrêtés à leur domicile. Comme elle a refusé de coopérer avec les agents, ils ont saisi le bébé qui pleurait et ne le lui ont que rendu quand ils sont arrivés au bâtiment du gouvernement municipal. Comme on n'a donné aucune nourriture à Mme Zhang, elle ne pouvait pas allaiter son bébé. Ils ont été remis en liberté dans la soirée, quand la belle-famille de Mme Zhang est venue les chercher.

Mme Zhang a été une fois de plus arrêtée avec son fils le 20 juillet 2001. Quand les agents ont essayé de forcer Mme Zhang à écrire une déclaration de garantie, elle a écrit : « Falun Dafa est bon. Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. Papa et maman, si je meurs aujourd'hui, ce n'est pas par suicide, mais c'est dû à la persécution. » Les agents l'ont frappée et injuriée après avoir vu sa déclaration. Ensuite, elle a été menottée au hangar de charbon, pendant ce temps, son fils n'a pas arrêté de pleurer.

La belle-mère de Mme Zhang a eu la larme à l'œil lorsqu'elle est allée au poste de police pour lui apporter des chaussures. Elle a plaidé pour que son petit-fils soit nourri. Parce que les policiers ont refusé de retirer les menottes à Mme Zhang, sa belle-mère a essayé d'aider pour le nourrir mais sans succès. Les agents ont ensuite chassé la belle-mère et le bébé du poste de police.

Au poste de police, Mme Zhang a été privée de nourriture et d'eau et a été forcée à rester sous le soleil pendant une demi-journée. Suite à la torture physique et mentale, elle s'est effondrée sur le sol. Son corps n'arrêtait pas de trembler. Elle avait de l'écume dans la bouche. Voyant cela, l'officier a relâché ses menottes et a appelé le médecin. Sa tension artérielle était si anormale qu'elle ne pouvait même pas être détectée. La police l'a insultée et a demandé à sa famille de venir la chercher et de verser une caution de 800 yuans.

M. Pan a été arrêté pendant l'automne 2001. Il a été interrogé, et les agents lui ont administré des chocs avec les matraques électriques. Il a dû s'agenouiller par terre avant qu'il soit emmené au centre de détention de Sanhe. Il a été forcé de payer 3000 yuans avant d'être remis en liberté.

Harcèlement à répétition, se cacher et condamnation au camp de travail

En juillet 2003, un policier au bon cœur a dit à Mme Zhang que la police allait venir les arrêter à nouveau. Il leur a fallu à nouveau quitter la maison pendant quelques jours.

Un mois plus tard, les policiers ont harcelé Mme Zhang. Quand elle n'a pas ouvert la porte, ils se sont rendus sur leur toit en passant par la salle de bain de leur voisin. M. Pan a réussi à s'échapper avant qu'ils n'entrent par effraction. Les policiers ont refusé de se retirer et ont fouillé toute la maison. Ils sont partis rapidement après avoir réalisé que M. Pan n'était pas à la maison. Cependant, afin de pouvoir arrêter M. Pan, ils ont continué à harceler Mme Zhang.

M. Pan a été arrêté à son domicile en avril 2004 et il a été emmené dans un centre de lavage de cerveau. Il a réussi à s'échapper après avoir commencé une grève de la faim pendant quatre jours.

Après avoir été témoin des arrestations à répétition, les voisins du couple ont commencé à les aider. Un jour, un voisin a aidé le couple à s'échapper en gardant un œil sur les policiers.

Entre septembre et octobre 2005, la police a essayé d'arrêter à nouveau le couple. Suite à des persécutions répétées, les parents de M. Pan ont été traumatisés. Son père est tombé malade plusieurs fois ; un jour, son cœur a failli s'arrêter et il a dû être réanimé.

Lors d'une tentative pour arrêter M. Pan, la police a essayé de le persuader de se rendre au poste de police en août 2007 sous prétexte que sa carte d'identité avait été délivrée à tort. Cependant, M. Pan a refusé de tomber dans leur piège.

Le 5 mars 2008, M. Pan a été arrêté par les policiers du Bureau de la sécurité intérieure pendant qu'il conduisait un taxi. Il a été interrogé pendant une journée et il a été emmené au centre de détention de Sanhe ; sa voiture, sa carte d'identité et 900 yuans en espèces ont été confisqués.

Ensuite les policiers ont saccagé son domicile et confisqué les livres et documents de Falun Gong et ses biens personnels, y compris un ordinateur portable et des albums de photos. La descente a eu lieu quand Mme Zhang n'était pas chez elle.

M. Pan a été emmené au centre de lavage de cerveau de Langfang le 19 mars et il a été transféré au camp de travaux forcés de Shijiazhuang le 9 mai où il a été détenu pendant un an et trois mois. Sa famille n'a pas été informée de sa condamnation au camp de travail.

Pendant son emprisonnement, il a été soumis à de nombreuses formes de torture, y compris être forcé à s'accroupir pendant longtemps, s'asseoir sur un petit tabouret et faire un labeur non rémunéré.

Mme Zhang arrêtée quand elle a emmené son fils à l'école

Le 15 mai 2008, Mme Zhang allait emmener son fils à l'école quand elle a été arrêtée. Elle a eu tout à coup des difficultés à respirer dans le véhicule de la police et a demandé qu'on lui enlève les menottes avant qu'elle s'évanouisse. La police l'a emmenée à l'hôpital de Nanguang.

À l'hôpital, la police l'a traînée par terre au lieu de la porter à l'intérieur.

Le médecin lui a dit que sa tension artérielle était à 180 et que ses battements de cœur étaient à 100. Quand Mme Zhang a dit au médecin qu'elle avait été arrêtée parce qu'elle cultivait le Falun Gong, la police l'a tirée pour la ramener dans la voiture et l'a emmenée à un autre hôpital pour un ECG. Malgré que le médecin a dit que la vie de Mme Zhang était en danger, les supérieurs ont refusé de la remettre en liberté.

Mme Zhang a saisi l'occasion de raconter aux gens à l'hôpital la vérité sur le Falun Gong. La police l'a reconduite à la voiture et l'a emmenée au centre de détention. Ils ont même menacé de la condamner par ce qu'elle avait des billets de banque imprimés avec des messages de Falun Gong. (Les pratiquants de Falun Gong utilisent toutes sortes de moyens pour répandre les informations, y compris des messages imprimés sur les billets de banque.)

Mme Zhang a été interrogée le matin du 15 mai et emmenée au centre de lavage de cerveau de Langfang.

Torturée au centre de lavage de cerveau

Une assistante a été assignée afin de rester et surveiller Mme Zhang après qu'elle a été placée dans un centre de lavage de cerveau. Comme le radiateur dans la chambre où elle était venait d'être peint avec de la peinture argentée, l'odeur était insupportable. Des larmes leur coulaient des yeux et l'assistant ne pouvait s'empêcher de vomir. Pendant trois heures, l'assistante a demandé qu'on ouvre la porte, mais il a été ignoré jusqu'au moment où il était l'heure du gavage pour Mme Zhang.

Incapable de gérer la situation, l'assistante a demandé de retourner à la maison, mais sa demande a été refusée jusqu'à ce qu'elle appelle le fonctionnaire de sa ville pour obtenir de l'aide. Avant de partir, l'assistante a dit à Mme Zhang de prendre soin d'elle même. L'assistante a aussi dit que, une fois de retour chez elle, elle allait parler aux autres afin qu'ils ne soient pas induits en erreur comme elle pour venir au centre de lavage de cerveau pour surveiller les pratiquants de Falun Gong.

Suite à l'empoisonnement par la peinture argentée, Mme Zhang ne pouvait arrêter de vomir ; elle ne pouvait ni manger ni boire. Son état ne s'est pas amélioré quand ils l'ont déménagée dans une autre chambre. Finalement, elle s'est effondrée par terre.

Le centre de lavage de cerveau n'a fourni aucun traitement médical, malgré l'état de Mme Zhang. Mme Zhang a demandé à être renvoyée chez elle lorsqu'elle a été emmenée à l'hôpital, mais les agents ont voulu qu'elle avoue qui avait révélé l'arrestation de son mari à Minghui.org.

Mme Zhang a été mise sous perfusion pendant la nuit avant d'être ramenée au centre de lavage de cerveau. Elle était alors incapable de manger, de marcher ou de bien voir les choses.

Le treizième jour, Mme Zhang a été envoyée au gavage. Sa demande de retourner chez elle pour se soigner a été refusée. La police est venue la saisir dans son lit avant de la jeter par terre en l'injuriant. Le gavage était extrêmement brutal et la police a révélé qu'un pratiquant en était décédé quelques jours auparavant.

Quand le responsable du centre de lavage de cerveau a vu que Mme Zhang était émaciée, il a donné l'instruction à la ville d'envoyer une autre assistante, qui a appris ensuite qu'elle avait été induite en erreur pour venir au centre de lavage de cerveau pour surveiller Mme Zhang. L'assistante a été autorisée à retourner chez elle après qu'elle a pleuré tous les jours.

Trois mois après que Mme Zhang était détenue au centre de lavage de cerveau, un agent du Bureau de la sécurité intérieure est venu et a dit au centre de lavage de cerveau que Mme Zhang serait remise en liberté. Mais elle a été plutôt envoyée au centre de détention de Sanhe afin d'y être encore persécutée. Elle a finalement été remise en liberté après un mois de détention.

Persécution incessante

La police a encore continué à harceler Mme Zhang après son retour chez elle. Trois mois plus tard, elle a été ramenée au centre de lavage de cerveau.

Pendant que M. Pan était encore dans le camp de travaux forcés, leur fils était anxieux après avoir appris la nouvelle arrestation de Mme Zhang.

Suite aux nombreuses années de souffrance, le fils du couple était traumatisé. Il a dit à sa grand-mère qu'un jour, on lui avait demandé de venir au premier rang à l'école pour deux hommes et son directeur qui voulaient vérifier qui il était. Cette expérience traumatisante l'a conduit à se replier sur lui-même. Il s'est également mis à s'irriter sans raison. Il avait de mauvais résultats à l'école et une faible estime de soi. Parfois, il se mettait tout à coup à pleurer et sa grand-mère devait l'amadouer avec de la nourriture.

Comme le couple était arrêté, la famille a perdu sa source de revenus. La mère de M. Pan a dû assumer la responsabilité de prendre soin de son mari malade, d'envoyer son petit-fils à l'école et de nourrir la famille. Malgré la situation, elle s'est montrée courageuse et ne pleurait que quand elle était toute seule, une scène dont ses frères et sœurs ont été témoins quand ils lui ont rendu visite [à l'improviste].

La mère de Mme Zhang est devenue malade après avoir appris que sa fille avait été arrêtée et sa maison saccagée ; la grand-mère âgée de Mme Zhang qui avait dans les 90 ans est également devenue malade.

En avril 2009, les fonctionnaires de la ville ont fait irruption au domicile de Mme Zhang et ont essayé de la forcer, ainsi que son mari, à écrire une déclaration de repentir. Elle a refusé. Deux mois plus tard, un fonctionnaire du Bureau de la sécurité intérieure est venu au domicile du couple et les a harcelés, et en août ils ont demandé à Mme Zhang d'aller au Département de police.

Incapable de supporter le stress d'une décennie de persécution, le père de M. Pan est décédé le 27 septembre 2011.

Voir aussi :

M. Pan Baozhong de l'agglomération de Sanhe, province du Hebei, est arrêté à nouveau

Traduit de l'anglais