(Minghui.org) Sur ordre de Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), une organisation de type Gestapo a été instaurée le 10 juin 1999, sous le nom de Bureau 610. Un mois plus tard, le 20 juillet, Jiang a officiellement lancé à l'échelle nationale une persécution du Falun Gong, un système de méditation basé sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance (Zhen-Shan-Ren).
Le Bureau 610 a été une agence extrajudiciaire dès le début, sans qu’aucune législation ne l'établisse ou ne délimite ses compétences. Il a tout bonnement vu le jour suite à l'annonce de sa création par Jiang. En dépit de son illégalité, le Bureau 610 a joué un rôle essentiel dans l'exécution des politiques de persécution au cours des vingt et une dernières années.
L'équipe de direction du Bureau 610 central a été dissoute en 2018 et intégrée au ministère chinois de la Sécurité publique et de la Commission des affaires politiques et juridiques (PLAC). Zhao Leji, secrétaire de la Commission centrale pour l'inspection disciplinaire du PCC, a récemment révélé en visitant une ville que la dissolution avait simplement pour but de réprimer les critiques des violations des droits de l'homme du PCC contre les pratiquants de Falun Gong. Il a clairement indiqué que le Bureau 610 devait continuer à persécuter le Falun Gong.
Bien financé et travaillant en étroite collaboration avec d'autres agences, le Bureau 610 a activement commis des violations des droits de l'homme contre les pratiquants de Falun Gong.
Information du district de Fangshan, Pékin
Un document ayant fait l'objet d'une fuite a montré que le (CAPL) du district de Fangshan a dépensé 29,2 millions de yuans pour divers projets visant à « maintenir la stabilité sociale », le financement provenant à la fois du district de Fangshan et de la ville de Pékin.
Voici quelques projets majeurs sur la liste :
* Dazzling snow (xueliang) : un projet de vidéosurveillance à la campagne. Son homologue urbain est appelé Skynet (tianwang). Les pratiquants de Falun Gong qui sortent et sensibilisent à la persécution sont les principales cibles du projet. Beaucoup ont été arrêtés après avoir été repérés dans des vidéos de surveillance en train de parler aux gens et de distribuer des documents d'information sur le Falun Gong.
* Railway Joint Prevention : un projet de surveillance des trains de passagers. De nombreux pratiquants de Falun Gong sont arrêtés lorsque leur identité est signalée avant de monter dans les trains, ou fouillés une fois qu’ils sont dans les trains. La police du PCC a constitué une vaste base de données sur les pratiquants de Falun Gong et les surveille de près.
* Gestion complète (principales responsabilités du Bureau 610) :
1) Pour diffamer et réprimer le Falun Gong, « un grand nombre d'objets de propagande ont été fabriqués tels que des tasses, des pots à épices, des tabliers et des bannières. Ils ont ensuite été distribués dans 24 villes, la compagnie pétrochimique Yanshan Sinopec et quatre quartiers urbains. »
2) Bien qu'il ne s'agisse que d'une agence au niveau du district, le Bureau 610 de Fangshan a envoyé du personnel à Montréal, Toronto et Ottawa au Canada pour diffuser la propagande du PCC contre le Falun Gong. En plus d'accueillir des forums qui diffament le Falun Gong, les membres du personnel ont également travaillé avec Chinesepress.com (un journal chinois pro-PCC au Canada) et ont distribué 400 000 dépliants contenant des informations diffamatoires sur le Falun Gong.
* Empêcher et dissuader les pétitionnaires de se rendre à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong.
* Les centres d'éducation juridique 610 : ces centres sont en fait des centres de lavage de cerveau où les pratiquants de Falun Gong sont détenus et soumis à un lavage de cerveau intensif visant à les forcer à renoncer à leur croyance.
Les données publiées montrent qu'en 2018 et 2019, environ 200 milliards de yuans (environ 29 milliards de dollars US) ont été alloués par le gouvernement central au « maintien de l'ordre social ».
Lv Bingquan, maître de conférences au Département de journalisme de l'Université baptiste de Hong Kong, suit depuis longtemps les dépenses du PCC pour le maintien de la stabilité. Il a constaté que ces dépenses comportent trois parties principales : un budget du gouvernement central, une « subvention financière centrale au niveau local » et un budget local pour le maintien de la stabilité.
Sur la base des données de 2011 à 2014, Lv a constaté que le budget du gouvernement central représentait 16 % à 17 % du budget national total pour le maintien de la stabilité. Avec le budget de 200 milliards de yuans du gouvernement central en 2018, il a estimé que le budget national total pour le maintien de la stabilité dépasse 1,1 trillion de yuans (environ 159 milliards de dollars US).
Postes lucratifs
De nombreux agents travaillant dans le système du Bureau 610 sont décédés des suites d'accidents ces dernières années. Étant donné la culture traditionnelle chinoise selon laquelle le « bien est récompensé par le bien et le mal répond au mal », de nombreuses personnes ont interprété cela comme les conséquences encourues par ces policiers pour avoir persécuté des pratiquants innocents et leur croyance.
Pour attirer plus de personnes à ces postes, les hauts fonctionnaires ont augmenté les salaires du personnel du Bureau 610. Un document du Bureau 610 de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a montré qu'un membre quelconque du personnel du 610 touchait 200 000 yuans par an, ce qui était 14 fois plus élevé que les revenus (14 000 yuans) d'un résident typique de la campagne et 7 fois plus que les revenus (29 000) d'un résident urbain.
Même si on les compare aux autres employés publics, dont le revenu était d'environ 68 000 yuans en moyenne en 2018, on constate que les salaires des membres du personnel du Bureau 610 sont trois fois plus élevés.
Une telle situation ne se limite pas à la seule ville de Harbin. Dans le budget 2018 de Dali, province du Yunnan, le salaire annuel du personnel du Bureau 610 était d'environ 280 000 yuans par personne. Cela représentait 24,5 fois le revenu rural (11 000 yuans en moyenne) ou 8 fois le revenu urbain (34 000 yuans en moyenne).
On peut apprendre deux choses de ces chiffres. Premièrement, le PCC utilise de fortes incitations financières pour pousser les gens du Bureau 610 à faire de mauvaises choses contre leur conscience. Une autre est que les salaires du personnel du Bureau 610 offrent un aperçu du coût financier élevé de la persécution du Falun Gong en Chine.
Sources du budget
Les coûts salariaux du Bureau 610 ne représentent qu'une très petite partie des dépenses totales engagées dans la persécution du Falun Gong, car de nombreux autres secteurs de la société, notamment les forces de l'ordre, le parquet, les tribunaux, les entreprises publiques et privées de diverses industries, et le système éducatif, ont tous été mobilisés pour prendre part à la persécution.
Si l'on prend l'exemple de Pékin, selon des données officiellement publiées entre 1998 et 2002, le budget consacré aux investissements dans les infrastructures a fortement diminué entre 2001 et 2002. Les dépenses pour l'agriculture et l'éducation ont également diminué en 2002. Les dépenses consacrées au système PLAC sont passées de l'avant-dernière place en 1998 à la première place en 2002 en termes de taux de croissance budgétaire. Ces changements ont bien coïncidé avec le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999.
La situation est encore plus grave dans les provinces proches de Pékin, notamment le Shandong, Hebei, Liaoning, Heilongjiang et Jilin, avec plus de tranches du gâteau budgétaire allouées aux agences chargées de la persécution du Falun Gong. Les données montrent que ces endroits ont également le plus grand nombre de centres de lavage de cerveau et la pire persécution en termes de décès de pratiquants.
Alors que les coûts du maintien de la stabilité atteignaient des niveaux sans précédent, d'autres fonctions de la société ont souffert. Par exemple, la santé financière des systèmes chinois de sécurité sociale et de retraite a continué à se détériorer. « Il y a peut-être des problèmes plus urgents, mais la crise des retraites qui couve ne peut pas être mise en veilleuse plus longtemps », est écrit dans un article du 6 mars du journal The Diplomat, intitulé « Le système de retraite chinois ne vieillit pas bien ».
Le Bureau 610 continue de fonctionner
Alors que l'équipe de direction du Bureau 610 central a été dissoute en mars 2018, ses fonctions étant intégrées au PLAC et au ministère chinois de la Sécurité publique, les Bureaux 610 à tous les niveaux restent actifs dans la persécution du Falun Gong.
Zhao Leji, secrétaire de la Commission centrale du PCC pour l'inspection disciplinaire, a récemment visité une ville et a spécifiquement demandé des mises à jour au Bureau 610 local.
Des responsables locaux, dont le secrétaire du Parti et le secrétaire à l'Inspection de la discipline, ont déclaré qu'ils avaient été informés que le Bureau 610 avait été supprimé et que ses fonctions avaient été transférées au PLAC et aux départements de police.
« Suivre et consolider la direction du Parti sont nos plus hautes priorités », les a réprimandés Zhao, « il est vrai que les médias ont dit que le Bureau 610 central avait été dissous, mais c'était juste pour faire taire ces forces anti-Chine qui font toujours du bruit à propos des soi-disant violations des droits de l'homme. »
Zhao a déclaré que le Falun Gong existe toujours et que les responsabilités du Bureau 610 sont toujours critiques. « L'année prochaine, il y aura la célébration du centenaire du PCC. Nous devons le célébrer et le fêter en grand, sans bruits ! »
Alors que le PCC intensifie la persécution, beaucoup plus de pratiquants et leurs familles ont subi des pertes inimaginables. Il est confirmé que près de 4500 pratiquants sont morts en conséquence de la persécution. En raison du blocus de l’information par le PCC, le nombre réel de morts est probablement beaucoup plus élevé. Des millions d'autres ont été arrêtés ou détenus à un moment ou à un autre pour avoir maintenu leur croyance. Beaucoup ont été soumis à diverses formes de torture pendant leur détention. Certains ont même eu leurs organes prélevés de leur vivant.
Voir aussi :
(D'autres articles connexes sont disponibles dans les versions chinoise et anglaise.)
Traduit de l'anglais