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L'histoire de Lao Tseu

24 juin 2020

(Minghui.org) Lao Tseu (ou Laozi) est le fondateur du taoïsme et l'auteur réputé du Tao Te King. Sur la base des documents historiques disponibles, la philosophie de Lao Tseu est étroitement liée à trois livres anciens, à savoir Lian Shan écrit à l’époque de la dynastie Xia, Gui Cang à l’époque de la dynastie Yin et Zhouyi, le livre des mutations à l’époque de la dynastie Zhou.

Le patronyme de Lao Tseu est Li. Son prénom est Er, et son nom de courtoisie Boyang. Il aurait été le gardien des archives à la cour de Zhou, et était connu comme un ermite ainsi qu'un homme de haute moralité.

On pense généralement que Lao Tseu a vécu entre 600 et 470 avant J.-C., pendant la période des Royaumes combattants. Son père aurait été un général des Song qui aurait été piégé et tué au combat au cours de l'été 573 avant J.-C. lors d'une guerre contre les Chu. Le père de Lao Tseu laissa derrière lui sa femme, deux servantes et un garde de la famille, qui ont tous dû fuir pour sauver leur vie.

Lorsqu'ils arrivèrent à Xiangyi, dans l'État de Chen, la femme du défunt général ressentit une vive douleur dans la région abdominale. Il s'avéra qu'elle était sur le point d'accoucher. Le garde de la famille arrêta le véhicule au bord de la route, se précipita dans un village voisin et alla chercher une vieille dame pour l'aider.

Peu après, un petit garçon naquit, qui deviendra de nombreuses années plus tard l'éminent Lao Tseu.

Selon les documents historiques, à la naissance de Lao Tseu, il était un très petit bébé avec une grosse tête, de larges sourcils et de grandes oreilles. Ses yeux étaient profonds avec des pupilles claires et son nez était haut et large. On lui donna le nom de « Dan » en raison de ses gros lobes d'oreille.

Lao Tseu était très intelligent quand il était enfant. Il était désireux d'apprendre et demandait toujours au vieux garde de la famille des histoires sur l’essor et le déclin d'un État, de batailles entre États, de sacrifices et de divinations, d’observations astrologiques et bien plus encore.

Voyant la précocité de son fils, sa mère invita Shang Rong à être son professeur, celui-ci était compétent dans les rituels et la musique des dynasties Yin et Shang. Shang Rong était très respecté dans la famille de Lao Tseu.

Un jour, Shang Rong déclara à Lao Tseu : « Les êtres humains sont la chose la plus précieuse entre Ciel et Terre, et l'humanité est centrée sur leur roi. »

« Qu'est-ce que le ciel ? » demanda Lao Tseu.

« Le ciel est un être pur, très haut », lui répondit son professeur.

« Que signifie être un être pur ? »

« Un être pur est le firmament. »

« Qu'est-ce qui est au-dessus du firmament ? » demanda encore Lao Tseu.

« Un être plus pur existe là-bas, encore plus pur que les êtres purs. »

« Qu'est-ce qui est au-dessus de l'être le plus pur ? »

« Je n'ose faire aucune supposition, car rien n'a été transmis par les premiers sages et il n'y a aucune trace de cela dans les livres anciens », déclara humblement son professeur.

Ce soir-là, Lao Tseu posa la même question à sa mère et au vieux garde de la famille, mais aucun des deux ne put lui répondre.

Il leva les yeux vers la lune et les étoiles dans le ciel, perdu dans ses pensées sur le ciel et l’univers. Il resta réveillé toute la nuit.

Shang Rong dit plus tard à Lao Tseu : « Le ciel, la terre, les êtres humains et une multitude d'autres choses existent dans l'univers. Le ciel a ses principes et la terre a ses lois ; les êtres humains ont une éthique humaine et les objets ont leurs propriétés physiques. Par conséquent, dans le ciel, il y a le soleil, la lune et les étoiles en mouvement ; sur terre, il y a des montagnes, des rivières et des océans ; parmi les êtres humains, il y a les supérieurs et les inférieurs, les vieux et les jeunes ; parmi les objets physiques, certains sont longs, certains sont courts, certains sont forts et d'autres sont fragiles. »

« Qui a donc mis le soleil, la lune et les étoiles en mouvement ? » demanda Lao Tseu, « qui a créé les montagnes, les rivières et les océans ? Qui classe les êtres humains dans ces catégories et qui confère aux objets physiques leurs attributs ? »

« Tout est fait par les dieux », répondit son professeur.

« Comment les dieux peuvent-ils faire tout cela ? »

« Les dieux ont le pouvoir de changement et le pouvoir de création, donc ils peuvent faire toutes ces choses », répondit son professeur.

« Mais d'où ce pouvoir vient-il, et quand ont-ils commencé à avoir ces pouvoirs ? »

« Je n'ose faire aucune supposition, car les enseignants des temps anciens n'ont rien transmis à cet égard et il n'y avait aucune trace de cela dans les livres anciens. »

Le soir, Lao Tseu posa la même question à sa mère et au vieux garde de la famille, mais aucun des deux ne put y répondre.

Lao Tseu réfléchit jour et nuit à ce que le professeur lui dit. Son esprit était si concentré sur la question qu'on dit qu'il n’a pas pu sentir le goût de la nourriture qu'il mangeait pendant trois jours.

Un autre jour, Shang Rong lui dit : « Un monarque est celui qui agit au nom du Ciel ; les sujets sont ceux qui sont dirigés par le monarque. Si le monarque va à l'encontre de la volonté du Ciel, alors il devra être aboli ; si les sujets refusent de suivre le monarque, ils commettront un péché. C'est la voie de la gouvernance. »

« Puisque les sujets ne sont pas nés monarques, je peux comprendre le principe pour eux. Cependant, si un monarque est né par la volonté du Ciel, pourquoi irait-il jamais contre la volonté du ciel ? » demanda Lao Tseu à son professeur.

« Les dieux confient à un monarque le soin de s'occuper des affaires du monde humain en leur nom. Quand un monarque naît, c'est comme si on envoyait un général sur un champ de bataille lointain, il n'est donc pas lié directement par les ordres de son souverain. Ainsi, un monarque va parfois à l'encontre de la volonté du Ciel. »

« Les dieux ont le pouvoir du changement et le pouvoir de la création. Pourquoi ne créent-ils pas simplement des monarques qui agissent selon leur volonté ? »

« Je n'ose faire aucune supposition, car les sages des temps anciens n'ont rien transmis à cet égard et il n'y avait aucune trace de cela dans les livres anciens. »

Le soir, Lao Tseu posa la même question à sa mère et au vieux garde de la famille, et encore une fois, aucun des deux ne put lui répondre.

Il rendit visite à tous les savants éminents de Xiangyi à la recherche de la connaissance. Il était si concentré dans sa quête que l’on dit qu'il ne pouvait sentir ni l'humidité de la pluie ni la sécheresse du vent.

En une autre occasion, son professeur lui dit : « Pour tout ce qui est sous le Ciel, l'harmonie est la meilleure option. Sans harmonie, il y aurait la guerre. En cas de guerre, les deux parties souffriraient, et aucune n'en tirerait profit. Par conséquent, bénéficier aux autres est en fait bénéficier à soi-même, et nuire aux autres équivaut à se nuire à soi-même. »

« La perte de l'harmonie cause un grand préjudice aux gens. Alors pourquoi le monarque ne fait-il rien ? » demanda Lao Tseu.

« Quand les gens se battent entre eux, cela ne fait que perturber un peu l'harmonie ; le désastre est insignifiant et le monarque peut s'en occuper. Si la lutte se déroule entre États, l'harmonie est rompue et la catastrophe est énorme. Si c'est le monarque qui est à blâmer, alors comment le monarque peut-il le résoudre ? » répondit son professeur.

« Si le monarque ne peut pas le gérer, pourquoi les dieux ne s'en occupent-ils pas ? »

« Je n'ose pas faire de suppositions, car les grands de jadis n'ont rien transmis à cet égard et il n'y avait aucune trace de cela dans les livres anciens. »

Le soir, Lao Tseu posa la même question à sa mère et au vieux garde de la famille, et comme par le passé, aucun des deux ne put lui répondre.

Encore une fois, il alla rendre visite à tous les savants éminents de la région et lut tous les livres disponibles à Xiangyi en quête d’une réponse. Il était si obsédé qu'on dit qu'il ne pouvait pas distinguer la chaleur ou le froid de la température extérieure.

Trois ans s'écoulèrent. Un jour, Shang Rong alla voir la mère de Lao Tseu et dit : « Mes connaissances sont trop superficielles pour continuer à enseigner à votre fils, qui est très intelligent. Je suis ici pour dire au revoir, non que je ne veuille plus lui enseigner ou que votre fils n'est pas assez diligent, mais parce que je lui ai déjà appris tout ce que je sais, et pourtant cela ne suffit pas pour satisfaire son infinie soif de connaissance. »

« J'ai beaucoup de mal à continuer », poursuivit le professeur, « votre fils est un garçon qui a de grandes aspirations. Xiangyi n'est qu'une région éloignée. Si vous voulez exploiter son extraordinaire potentiel, vous devez l'envoyer dans la capitale de Zhou, où il y a une abondance de livres et un grand rassemblement d'érudits. C'est une terre sainte sous le ciel ; il ne pourra pas obtenir un grand succès sans y aller. »

La mère de Lao Tseu s'inquiéta en entendant ces mots et pensa : « Lao Tseu n'a que 13 ans. Rien que retourner dans la capitale de Song est un défi pour nous, sans parler d'aller dans la capitale de Zhou. D'ailleurs, c'est mon fils unique. Comment puis-je le laisser aller si loin tout seul ? »

Remarquant son inquiétude, Shang Rong dit : « En fait, un de mes amis est un érudit qui est au service de l’université impériale de la cour de Zhou. Il est très compétent et ouvert d'esprit. Il chérit les gens talentueux et respecte ceux qui ont de la vertu. Il passe sa vie à éduquer les jeunes et prend un grand plaisir à aider les gens ; il recommande toujours des gens talentueux à la cour. »

« Il a pris un certain nombre de prodiges sous son aile, des enfants talentueux choisis dans des foyers ordinaires, leur fournissant la pension complète et les traitant comme ses propres enfants », poursuivit l'enseignant.

« Mon ami a entendu parler de votre fils par mon biais et cela fait longtemps qu’il aimerait le rencontrer. Quelques-uns de ses serviteurs sont venus l'autre jour et m'ont transmis un message me disant qu'ils pourraient emmener votre fils dans la capitale de Zhou. C'est une opportunité très précieuse. S'il vous plaît, ne la manquez pas. »

La mère de Lao Tseu se sentit bouleversée par cette nouvelle, qui suscitait chez elle des sentiments mitigés. Elle se sentait heureuse que son fils ait l'occasion d'aller à Zhou sur la recommandation de son professeur, mais en même temps, elle se sentait également triste de devoir se séparer de son jeune fils.

Trois jours plus tard, la mère de Lao Tseu et son professeur le virent partir pour Zhou avec les serviteurs du savant.

Après son arrivée à Zhou, Lao Tseu fut admis au collège impérial et étudia toutes les disciplines de la connaissance, y compris l'astronomie, la géographie et l'éthique. Il lut un large éventail de livres, tels que le Livre des Song, le Livre de l’histoire, le Livre des mutations, le Classique des rites et le Livre de la musique. Il étudia également les reliques culturelles, divers décrets, règlements et livres d'histoire.

Lao Tseu fit de grands progrès et devint greffier à la Chambre des archives de la cour de Zhou trois ans plus tard, sur recommandation de l’érudit qui l'avait accueilli.

Cette position lui permit d'accéder à une énorme collection de classiques, d'essais et de livres. Lao Tseu ne pouvait être plus heureux – il se plongeait chaque jour dans une mer de livres, de rituels et de musique, ainsi que l'essence des principes moraux et éthiques.

Trois ans plus tard, il fut promu au poste de gardien des archives de la cour royale de Zhou.

Traduit de l'anglais