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Il n'y a pas de « neutralité » entre le bien et le mal

9 septembre 2020 |   Écrit par Hua Jian

(Minghui.org) Au Mémorial de l'Holocauste à Boston, on peut trouver la version suivante du célèbre poème du pasteur Martin Niemöller :

« Ils sont d'abord venus chercher les communistes,

Mais je n'ai rien dit parce que je n'étais pas communiste.

Puis ils sont venus chercher les Juifs,

et je n'ai rien dit parce que je n'étais pas juif.

Puis ils sont venus pour les syndicalistes,

et je n'ai rien dit parce que je n'étais pas syndicaliste.

Puis ils sont venus pour les catholiques,

et je n'ai rien dit parce que j'étais protestant.

Puis ils sont venus me chercher,

et à ce moment-là il ne restait plus personne pour me défendre. »

C'est un rappel que l’on doit défendre la justice et qu'il n'y a pas de « neutralité » entre le bien et le mal.

L'histoire de l'empereur Kangxi : « Le prix de la neutralité »

Il y a trois cent soixante ans en Chine, Kangxi, le plus grand empereur de la dynastie Qing, accéda au trône à l'âge de six ans après la mort de son père.

En raison de son jeune âge, son gouvernement était administré par quatre conseillers du règne précédent : Sonin, Suksaha, Ebilun et Oboi. Après la mort de Sonin, Oboi a mis à mort Suksaha pour un crime présumé, laissant l'empereur avec seulement deux conseillers. Oboi a placé les siens à des postes importants et réduit au silence quiconque tentait de s'opposer à lui. Ebilun, cependant, a fermé les yeux sur le comportement d'Oboi.

Lorsque l'empereur Kangxi a commencé à s'occuper des affaires de l'État à l'âge de 13 ans, il a accordé divers titres à Ebilun, lui donnant plus de statuts que n’en avait Oboi dans un effort de compenser le pouvoir d'Oboi. Mais Ebilun a toujours essayé d'être neutre entre l'empereur et Oboi. Il n'a jamais réprimandé Oboi devant l'empereur ni essayé d'arrêter Oboi. Parfois, il est même allé dans le sens d’Oboi.

Finalement, l'empereur de 15 ans a arrêté Oboi lors d'un coup d'État. Il a également arrêté Ebilun.

Kangxi estimait qu'Ebilun avait empiré les choses en gardant le silence quand il savait qu'Oboi avait tué de nombreux ministres et essayé d'exercer son pouvoir sur l'empereur. Ebilun est mort un an plus tard.

La morale de l'histoire est que rester neutre ou indifférent ne protège pas nécessairement une personne.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des pays comme le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas ont tous déclaré la neutralité, mais l'armée allemande les a néanmoins envahis ; de même, la neutralité initiale des États-Unis n'a pas empêché le Japon d'attaquer Pearl Harbor.

Le 28 octobre 2018, un bus a plongé dans le fleuve Yang Tsé dans la ville de Chongqing en Chine. Quinze personnes, dont le conducteur et les passagers, ont trouvé la mort dans l'accident. La cause de l'accident est qu'une passagère a manqué son arrêt et a demandé au conducteur d'arrêter le bus pour la laisser descendre. Le conducteur a refusé parce qu'il n'y avait pas d'arrêt immédiat du bus. Une vive dispute a conduit à une altercation physique ; le conducteur a perdu le contrôle et le bus est tombé dans la rivière.

L'enquête a cependant montré que pendant les cinq minutes de conflit entre la passagère et le conducteur, personne d'autre dans le bus n'a tenté d'intervenir. Ils ont observé les actes destructeurs en silence et ont permis à la tragédie de se produire.

La « banalité du mal »

La célèbre penseuse politique Hannah Arendt a inventé l'expression « banalité du mal » pour décrire comment Adolf Eichmann, un fonctionnaire clé du Parti nazi, s'est acquitté de ses tâches technocratiques sans remettre en question leur but. Eichmann a été l'un des principaux organisateurs de l'Holocauste. Il était chargé de faciliter et de gérer la logistique de la déportation massive des Juifs vers les camps d'extermination pendant la Seconde Guerre mondiale.

Lors de son procès à Jérusalem en 1961, Eichmann a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'avait d'autre choix que de suivre les ordres et que les décisions n'avaient pas été prises par lui, mais par ses supérieurs. Cependant, il a été malgré tout reconnu coupable de crimes de guerre et exécuté par pendaison.

Arendt a observé le procès et a souligné la banalité de l’apparence et de la disposition d’Eichman. Elle a donc suggéré que le mal peut être des actes extraordinaires commis par des personnes par ailleurs sans rien de remarquable. Quand les gens obéissent simplement ou maintiennent la « neutralité » sous un régime totalitaire sans réfléchir, ils deviennent une partie du système, ils acceptent les comportements immoraux du système, et ils deviennent la banalité du mal, tout comme Eichmann. Même lorsque leur conscience est dérangée par le système, ils s'appuient sur la reconnaissance et la doctrine du système pour se défendre, écartant ainsi toute culpabilité personnelle.

Malheureusement, après soixante-dix ans de régime communiste en Chine, la culture traditionnelle chinoise et les croyances éthiques ont été remplacées par l'athéisme et les doctrines de lutte des classes, de violence et de tromperie du Parti communiste. Par souci de protection, de nombreuses personnes dans la Chine d'aujourd'hui choisissent de se taire lorsqu'il s'agit de la souffrance des autres. Certains sont même devenus la banalité du mal, comme l’a été Eichmann.

Prélèvements forcés d'organes et virus du PCC

En juillet 2006, David Kilgour, ancien secrétaire d'État canadien pour l'Asie-Pacifique, et David Matas, avocat canadien des droits de l'homme, ont publié un rapport d'enquête qui concluait : « ... le gouvernement de la Chine et ses agences dans de nombreuses régions du pays, en particulier dans les hôpitaux, mais également les centres de détention et les “tribunaux du peuple”, depuis 1999 ont mis à mort un grand nombre inconnu de prisonniers de conscience du Falun Gong. Leurs organes vitaux y compris le cœur, les reins, le foie et les cornées ont été prélevés en même temps sans leur consentement pour la vente à gros profit, parfois aux étrangers qui normalement doivent faire face à de longues attentes pour les dons volontaires de tels organes dans leurs pays d'origine. »

Le rapport se réfère au crime commis par le régime chinois comme à « une forme de mal encore jamais vu sur cette planète ».

Il a également indiqué que des patients de près de 20 pays et régions se rendaient en Chine pour des transplantations d'organes en raison du court délai d'attente (d'une semaine à trois mois). Pourtant, de nombreux dirigeants mondiaux et organisations médiatiques, en raison du poids politique et économique du Parti communiste chinois, ont gardé le silence. « Pour beaucoup trop de gens dans le monde, il a été simplement politiquement et économiquement commode de suivre », a déclaré David Matas dans un entretien avec Minghui.org.

Cependant, lorsque les gens deviennent indifférents aux comportements immoraux ou destructeurs sous le semblant de la « neutralité », il en résulte que personne n'est en sécurité. Matas estime que la pandémie actuelle est la conséquence d’avoir fermé les yeux sur les violations des droits de l'homme en Chine.

Il a dit : « Si le reste du monde avait été plus agressif et s'était battu contre toutes ces fausses représentations, ces dissimulations, ces dénégations et contre-récits concernant les crimes de transplantations d'organes, si le système mondial avait insisté sur la transparence et la responsabilité concernant les crimes de transplantations d'organes ; et si la Chine avait tenu compte de la pression mondiale pour la transparence et la responsabilité de son système de santé concernant les crimes de transplantations d'organes, nous n'aurions pas ce coronavirus aujourd'hui. Et nous souffrons maintenant des conséquences d'avoir fermé les yeux sur les abus de transplantation d'organes. »

Un appel au réveil

Que peut-on faire pour éviter une telle tragédie ? Nous devons défendre la justice et choisir de ne pas rester neutres entre le bien et le mal.

Le résident de Wuhan, Tu Long, a déclaré dans une interview à Voice of America que la pandémie de coronavirus avait changé son désir d'être un citoyen obéissant. « Si ce n'était pas parce que certains amis de l'étranger m'ont dit la vérité [sur la pandémie], je serais peut-être mort maintenant », a-t-il déclaré.

Réfléchissant sur lui-même pendant le confinement de Wuhan, il a dit :

« Quand ils ont expulsé les travailleurs migrants à Pékin, je me suis dit : “J'ai travaillé très dur, je ne suis pas un migrant, je ne serai pas expulsé.”

« Quand ils ont construit les camps de concentration au Xinjiang [pour les Ouïghours musulmans], je me suis dit : “Je ne suis pas une minorité ethnique, je n'ai aucune croyance religieuse, je n'aurai pas de problèmes.”

« J’éprouve de l’empathie pour la souffrance des habitants de Hong Kong, mais j'ai pensé : “Je ne sortirai pas pour protester [pour la démocratie] - cela n'a rien à voir avec moi.”

« Cette fois, ça a frappé ma ville natale. Beaucoup de gens que je connais sont tombés malades et certains sont morts - je ne peux plus le supporter. »

Souvent, les gens ne se réveillent que lorsque leur propre vie est en danger imminent, et la pandémie actuelle semble en effet en avoir réveillé beaucoup qui ont commencé à voir le PCC pour ce qu'il est vraiment. Entre le bien et le mal, il n'y a pas de « neutralité ».

Traduit de l'anglais