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Culture traditionnelle chinoise: La courtoisie (2e partie)

17 octobre 2021 |   Écrit par Liu Yichun

(Minghui.org) (Suite de la 1re partie)

Le Livre des Rites décrit ainsi les attentes requises en matière de relations humaines : les parents devraient traiter les enfants avec compassion, tandis que les enfants devraient montrer de la piété filiale envers leurs parents. Les frères et sœurs aînés devraient être bons envers les plus jeunes, tandis que les plus jeunes devraient être humbles envers leurs aînés. Un mari devrait traiter sa femme avec dignité, tandis que l’épouse devrait être agréable avec son mari. Les générations plus âgées devraient protéger et prendre soin des plus jeunes générations, tandis que les plus jeunes devraient respecter et suivre les souhaits des plus âgées.

Voici plusieurs exemples de telles relations traditionnelles.

Un fils reconnu pour sa piété filiale

À la fin de la dynastie des Shang, le roi Tai des Zhou avait trois fils – le fils aîné Taibo, le second fils Zhongyong et le troisième fils Jili. Jili a eu un fils appelé Jichang, qui allait devenir plus tard le roi Wen des Zhou.

Lorsque Jichang est né, un moineau rouge s'est arrêté à la porte d'entrée avec une lettre rouge dans son bec. Voyant ce signe de bon augure, le roi Tai envisagea de transmettre le trône à Jili, qui pourrait ensuite le transmettre à Jichang. Ce n'était pas habituel dans les temps anciens, car le trône était généralement transmis au fils aîné.

Apprenant le plan de son père, Taibo prit son frère Zhongyong avec lui et s’enfuit dans une région éloignée en soutien à la décision de son père. Il se coupa également les cheveux et se fit des tatouages signifiant sa décision de rester à l’écart de la civilisation. De cette façon, le roi Tai céda le trône à Jili et plus tard à Jichang sans aucune interférence.

Taibo nomma bientôt la région où il avait fui l’état de Wu, lequel se trouve de nos jours dans la province du Jiangsu. Environ 1000 familles locales le choisirent comme roi de la région.

Huit générations plus tard, le trône des Wu échut à Shoumeng, le 19e roi de Wu. Shoumeng prévoyait de céder le trône à son quatrième fils Jizha dû à la bonne réputation dont jouissait celui-ci. Mais Jizha refusa le trône, car cela aurait été une violation des règles de la société. Shoumeng en fit la demande à trois reprises à Jizha, mais essuya un refus à chaque fois. Le peuple de Wu voulait également que Jizha devienne le roi. À la fin, Jizha partit cultiver la terre.

Confucius tenait Taibo en haute estime, louant son caractère et son humilité.

La gentillesse d’un frère aîné

Selon Jia Fan (Instructions pour la famille) de Sima Guang, l’ancien sage Shun traitait toujours les autres avec bienveillance même s'il était confronté à de l’hostilité de leur part.

Le père de Shun, sa belle-mère et son frère cadet Xiang maltraitaient souvent Shun. Après que le roi Yao a nommé Shun comme successeur, leur jalousie s’intensifia et ils conspirèrent pour l’assassiner et s’emparer de ses biens.

Une fois, ils demandèrent à Shun de réparer leur étable. Après qu'il fut monté sur le toit, cependant, ils retirèrent l’échelle et mirent le feu à l’étable. Heureusement, Shun réussit à s’en sortir sain et sauf.

Une autre fois, ils demandèrent à Shun de creuser un puits. Alors qu’il était dans le puits, sa famille y versa de la terre. Une fois le puits complètement rempli de terre, Xiang envisagea de donner tout le bétail et les céréales de Shun à ses parents, tandis qu’il garderait le reste des biens de Shun pour lui-même. Il voulait même prendre la femme de Shun.

Miraculeusement, Shun réussit à s'échapper par un tunnel latéral du puits. Quand il revint à la maison, Xiang fut choqué. Il garda cependant un visage impassible et dit : « Tu m'as tellement manqué ! »

Shun lui pardonna et lui demanda de l’aider à administrer le pays.

L’héritage de Shun a été vénéré tout au long de l’histoire chinoise. Bien qu’il ait vécu dans un environnement hostile, il était capable de traiter tout le monde avec respect et gentillesse. Il est dit dans le Shang Shu (Livre des documents) : « Shun a atteint de hauts sommets sans grimper, et [sa réputation] est allée loin sans qu’il voyage. »

Les gens recherchaient naturellement sa présence en raison de sa vertu. Partout où Shun allait, l'endroit devenait, selon la légende, un village en un an, une ville en deux ans et une cité en trois ans.

Un humble frère cadet

il y avait, sous la dynastie des Jin, deux frères : Wang Xiang et Wang Lan. La mère de Lan était la belle-mère de Xiang. En conséquence elle préférait Lan à Xiang.

Lan, âgé de quelques années, voyait souvent sa mère Zhu fouetter son demi-frère aîné Xiang avec des branches d'arbre. Chaque fois que cela arrivait, il prenait Xiang dans ses bras pour le protéger des coups de Zhu.

Alors que les deux frères grandissaient, Lan demandait souvent à sa mère de ne pas battre Xiang, et les choses se sont quelque peu améliorées. Plus tard, les deux frères se marièrent, et Zhu demandait toujours à Xiang et à sa femme de faire des choses pour elle. Lan venait en aide au couple à chaque fois qu’il le pouvait.

À la mort du père des deux frères, Xiang se fit largement connaître pour sa vertu et son bon caractère. Zhu devint jalouse et se mit en tête de tuer son beau-fils avec du vin empoisonné.

Lan a eu vent de ce plan et a attrapé la coupe de vin. Xiang a également compris que quelque chose n'allait pas et ne voulait pas que son frère meure. Voyant les frères se disputer le vin empoisonné, la mère craignit que Lan ne le boive et jeta le vin.

Plus tard, chaque fois que Zhu servait de la nourriture à Xiang, Lan la goûtait toujours le premier. La mère cessa donc d'essayer de faire du mal à Xiang.

Le général Lu Qin admirait le caractère de Xiang et lui offrit une épée, disant que seuls les hauts fonctionnaires étaient autorisés à se servir d’une telle épée. À sa mort, Xiang a légué l'épée à Lan, lui souhaitant bonne chance ainsi qu'à ses descendants.

Plusieurs des enfants de Lan devinrent en vérité de hauts fonctionnaires. Son arrière-petit-fils, Wang Xizhi, fut l’un des plus célèbres calligraphes de l’histoire chinoise.

(À suivre)

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Traduit de l'anglais