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Un pratiquant de Falun Dafa occidental en France : J’ai trouvé la racine de mes attachements

16 décembre 2021 |   Écrit par un pratiquant de Falun Dafa occidental en France

(Minghui.org) Quand j’ai découvert le Falun Dafa en 2016, j’ai tout de suite su que c’était ce que j’avais cherché depuis toujours. J’ai immédiatement commencé à cultiver dans Dafa. Depuis, je me suis marié et ma femme et moi avons eu un enfant en septembre 2020.

Nous habitons à la périphérie d’une grande ville où les logements sont très chers et la circulation est très dense. Même si je me lève tous les jours très tôt pour faire la pensée droite et les exercices, je ne dispose que de très peu de temps pour participer aux projets de Dafa et étudier le Fa après mes journées de travail chargées et les longs trajets quotidiens.

Depuis que mon fils est né, il est encore plus difficile de trouver le temps de bien faire les trois choses. J’espère trouver un logement plus grand pour ma famille et un meilleur emploi afin d’améliorer notre quotidien. Je regarde souvent les offres d’emploi et les maisons en vente. Malgré plusieurs entretiens d’embauche, je n’ai pas réussi à décrocher l’emploi que je voulais. Même si mon profil et mes compétences correspondaient aux exigences de l’employeur et que les entretiens se passaient bien, je n’étais jamais retenu.

De plus, depuis la naissance de mon fils, mon souhait d’acheter une maison n’aboutit pas et je dois toujours reporter ce projet ce qui génère une grande frustration. Pour me consoler, je me disais que les difficultés du quotidien sont une façon de forger mon Ren et que ma situation allait probablement s’améliorer selon les arrangements du Maître.

Je touche un salaire plutôt bas par rapport à mon niveau de responsabilité, mais j’ai droit à une prime suivant les résultats de l’agence que je gère. J’ai travaillé dur ces derniers mois et les résultats ont été très bons. Je m’attendais donc à empocher un complément représentant environ un mois et demi de salaire. Cependant, mon patron m’a annoncé au dernier moment qu’il ne me verserait pas de prime au motif que les résultats étaient biaisés à cause de la pandémie. Sans plus de détails, il m’a dit que nous en parlerions plus tard.

J’étais très vexé et j’ai commencé à ressentir de la rancœur, je me sentais lésé et j’avais de mauvaises pensées envers mon patron. Je savais que cet événement n’était pas fortuit et que je devais abandonner mon attachement au gain et à l’argent. Cependant, les mots dans le Zhuan Falun« comment vais-je le contrer » et « vous êtes toujours celui dont on profite » me venaient à l’esprit chaque fois que je repensais à l’affaire.

D’un côté, je me demandais comment j’allais argumenter devant mon patron pour défendre mes intérêts, j’étais animé par un fort désir de justice. D’un autre côté, je réalisais pleinement que j’étais un pratiquant et que cette opportunité était une chance de m’élever, « sans perte pas de gain » (citation du Zhuan Falun). Pendant plusieurs semaines, je n’ai cessé de penser à tout cela en me demandant si j’allais réussir à passer cette épreuve.

Une peinture m’invite à regarder à l’intérieur

Pendant cette période de réflexion, je suis tombé sur un article paru dans la version anglaise de The Epoch Times. L’article décrit une série de quatre tableaux du peintre américain Thomas Cole, Le Voyage de la Vie. Cette série dépeint la vie humaine en quatre étapes : la naissance, la jeunesse, l’âge adulte et la vieillesse. J’ai été très touché par la signification profonde de ces peintures et j’ai commencé à reconnaître ma situation dans deux d’entre elles.

Dans La jeunesse, un jeune homme dirige avec enthousiasme son bateau en direction d’un palais qui semble magnifique dans le ciel. Pourtant il tourne le dos à la divinité qui est sur la berge et le palais semble éphémère et illusoire.

Je me suis demandé : « Est-ce que je suis encore comme cela ? Est-ce que je me laisse encore berner par les illusions de ce monde ? »

Le Maître nous a dit :

« Nous, les pratiquants, nous disons qu’il faut laisser les choses se faire naturellement  ; ce qui est à vous, vous ne le perdrez pas et ce qui n’est pas à vous, vous ne l’aurez pas, même si vous luttez pour l’avoir. » (Septième Leçon, Zhuan Falun)

Cet argent ne m’était probablement pas destiné, je devais accepter cela. Mon patron avait raison, l’entreprise se remettait tout juste d’une année blanche à cause des confinements successifs ; comment pouvais-je être aussi avide alors que je devrais être content d’avoir encore un emploi ? De plus, il serait ridicule de me battre pour un gain momentané dans ce monde et perdre l’occasion de m’élever. Je ne pouvais pas tourner le dos au Fa comme le jeune homme dans le tableau, car plus tard les regrets seraient immenses.

Quand j’ai rencontré mon chef, j’étais très calme. Je lui ai dit que je comprenais sa décision et que ce mode de rémunération n’était probablement plus adapté à la situation actuelle. Il a été très surpris. Finalement, il m’a dit qu’il était satisfait de mon travail et a accepté d’augmenter mon salaire de 15 %.

Rechercher la racine de l’attachement

Je pensais avoir plutôt bien passé l’épreuve et j’étais satisfait. Mais quelque chose me restait sur le cœur et je me demandais si j’avais vraiment saisi ce que je devais comprendre au travers de cet événement. Je pensais à ce qu’a dit le Maître :

« Ainsi, les gens considèrent que c’est bien d’obtenir plus d’avantages personnels et d’avoir une vie meilleure parmi les gens ordinaires ; aux yeux des grands Éveillés, une telle personne est d’autant plus mauvaise. » (Première Leçon, Zhuan Falun)

Mon attachement était toujours là. J’avais peut-être enlevé un cœur mauvais d’avidité et réduit mon attachement au mérite, mais la racine n’avait pas été éliminée et je devais faire un pas en arrière pour examiner l’origine de mes pensées et chercher plus profondément.

J’ai voulu revoir la série de peinture qui m’avait inspiré la première fois. Je pensais que je n’avais pas vu cela par hasard, car quand j’ai voulu retourner sur l’article, je me suis rendu compte qu’il était réservé aux abonnés du journal ; or je n’étais pas abonné. En regardant les détails du tableau « L’âge adulte », j’ai vu quelque chose que je n’avais pas remarqué immédiatement.

Le bateau de l’homme maintenant adulte se dirige vers de dangereux rapides. Il implore des êtres sombres dans le ciel et tourne toujours le dos à la divinité lumineuse. Finalement, cet homme ne subit que les conséquences de ses erreurs passées et va au-devant de graves tribulations.

Je n’avais pas vu les êtres sombres que l’homme implore. Après avoir revu ce tableau, j’ai aussi relu le passage du Fa qui m’était revenu en premier : « comment vais-je le contrer ? » Je me suis rendu compte que ce passage faisait partie de la section « S’exercer dans une loi perverse ».

À ce moment-là, je me suis rendu compte que mon problème était très grave. Non seulement j’avais un fort attachement à la recherche du confort et d’une situation meilleure, mais je m’étais engagé sur un mauvais chemin et j’avais manqué de respect envers le Maître. Ma façon de penser n’était pas correcte.

Il ne faut pas implorer le Maître avec un attachement humain

« Tous ceux qui vous font obtenir des avantages dans la société humaine ordinaire sont des démons. » (Sixième Leçon, Zhuan Falun)

J’avais espéré que les arrangements du Maître m’apporteraient une meilleure situation dans le monde humain. Je demandais l’aide du Maître avant de commencer un entretien d’embauche ou je m’y rendais en pensant : « C’est l’arrangement du Maître, ça va aller ! » Je ne mettais pas assez d’effort dans la recherche de notre logement, car je me disais que je tomberais sur la maison parfaite grâce au Maître. J’avais souvent ce genre de pensées dans différentes situations, je comptais sur le Maître pour m’apporter des avantages dans la société ordinaire. Ne lui avais-je pas manqué de respect pendant tout ce temps en lui demandant de l’aide comme l’homme sur le tableau qui implore ces ombres de l’aider ?

Quand j’ai découvert mes lacunes, j’avais honte. Je ne m’étais pas rendu compte qu’une telle conception s’était profondément installée en moi. Même si en apparence j’abandonnais certaines choses, je me trompais moi-même, car au fond de moi je faisais les choses avec un but comme pour plaire au Maître en espérant bénéficier de rétributions bienveillantes.

Le Maître nous arrange un chemin de cultivation qui peut nous mener à la plénitude parfaite. C’est comme un chemin de montagne qui n’a jamais été emprunté pour atteindre un sommet qui n’a jamais été atteint auparavant. Ce chemin n’est pas facile, il est même difficile, mais il est possible.

Le Maître a dit :

« C’est difficile à endurer, mais on peut l’endurer, c’est difficile à faire, mais on peut le faire. » (Neuvième Leçon, Zhuan Falun)

Le Maître a arrangé ce chemin pour que je puisse en atteindre la fin en abandonnant tous les attachements humains et en éliminant mon karma en route, c’est de cette façon que je dois compter sur le Maître : qu’importe les difficultés, je suis capable de les surmonter puisque le Maître l’a arrangé ainsi.

Texte original en français