(Minghui.org) Un homme de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, a été condamné à quatorze mois de détention le 29 novembre 2021, après avoir été arrêté dans une province voisine pour avoir parlé du Falun Gong aux gens.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le 22 août 2021, quelqu’un a signalé que M. Zhao Huanzhen parlait du Falun Gong à des gens lors d’une foire communautaire dans le canton de Suizhong, province du Liaoning, à environ 72 kilomètres de Qinhuangdao. Il a alors été arrêté. Il a d’abord été emmené au Bureau de la sécurité intérieure du canton de Suizhong, et plus tard transféré au centre de détention du canton de Suizhong.

La dernière arrestation de M. Zhao est survenue quelques mois seulement après qu’il ait purgé une nouvelle peine d’un an et demi. Il avait été arrêté le 19 mai 2019, également pour avoir parlé du Falun Gong à des gens, cette fois à Suizhong.

Le tribunal du district de Lianshan de la ville de Huludao dans le Liaoning a entendu le cas de M. Zhao dans le centre de détention le 18 novembre 2021. Le tribunal n’a pas informé sa famille de son audience, ils l’ont appris par hasard lorsqu’ils ont appelé le tribunal à propos d’autre chose.

L’avocat de M. Zhao a plaidé non coupable en son nom et a fait valoir que les preuves fournies par la police ne justifiaient pas l’accusation de « saper l’application de la loi » portée contre son client.

Depuis le début de la persécution, les tribunaux chinois ont utilisé le prétexte standard de « saper l’application de la loi » pour condamner d’innombrables pratiquants de Falun Gong, bien qu’aucun des juges ou procureurs n’ait été en mesure d’expliquer quelle application de la loi avait été sapée, ni comment.

Le 29 novembre, la famille de M. Zhao a été informée par le tribunal qu’il avait été condamné à quatorze mois de détention et à une amende de 5000 yuans.

Détails de l’audience

Pendant l’audience, la témoin Wang Fengtai a déclaré qu’elle avait vu M. Zhao distribuer des documents d’information sur le Falun Gong. Deux objets-souvenirs du Falun Gong et deux livrets intitulés Les faits derrière les 1400 décès montés de toutes pièces contre le Falun Gong ont été présentés comme preuves pour l’accusation.

L’avocat a demandé à M. Zhao : « Pourquoi distribuez-vous ces choses ? »

« J’espère que les gens pourront comprendre les faits sur le Falun Gong. Ce n’est pas une secte comme le prétend le gouvernement. Authenticité, Bienveillance et Tolérance (les principes du Falun Gong) sont des valeurs universelles pour l’humanité. »

« De quoi parle le livret Les faits derrière les 1400 décès montés de toutes pièces contre le Falun Gong ? » lui a demandé l’avocat.

M. Zhao a expliqué qu’avant que le gouvernement ne commence à persécuter le Falun Gong en 1999, il n’avait jamais vu de rapports négatifs à ce sujet. Avec le début de la persécution, la propagande a commencé à apparaître à la télévision et dans les journaux. Un article de propagande a affirmé que 1400 personnes étaient mortes de la pratique du Falun Gong. Mais en fait, aucune des personnes décédées n’était de vrais pratiquants de Falun Gong. Beaucoup d’entre eux avaient des problèmes mentaux ; certains étaient morts après avoir renoncé à pratiquer le Falun Gong depuis longtemps ; certains avaient été soudoyés pour incriminer le Falun Gong ; et certains étaient des victimes complètement inventées.

Au cours de son contre-interrogatoire, l’avocat a lu des parties de la brochure, y compris un article sur l’imposture des auto-immolations de Tiananmen, une lettre d’appréciation du Bureau de la sécurité publique chinoise au fondateur du Falun Gong pour sa contribution à la société, et comment le célèbre chanteur Guan Guimin et l’ancien responsable du commerce du gouvernement Zhang Yijie avaient recouvré la santé après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong.

L’avocat a déclaré que les exemples de personnes recouvrant leur santé ne corroboraient pas l’accusation de « saper l’application de la loi » et que si le procureur Long Dan avait des questions sur l’authenticité de ces témoignages, il pouvait enquêter sur eux.

L’avocat a poursuivi en disant que les phrases « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon » sur les objets-souvenirs n’avaient rien à voir avec « saper l’application de la loi » ni les photos de fleurs de lotus ou de fées célestes.

L’avocat a ajouté qu’aucune loi en Chine n’avait jamais considéré la pratique du Falun Gong comme un crime et que M. Zhao n’exerçait sa liberté de croyance et d’expression que pour pratiquer le Falun Gong et le partager avec les autres. Ce n’est que si quelqu’un fait du mal à quelqu’un d’autre ou à quelque chose qu’il peut être accusé d’avoir commis un crime. Il a dit que, tout au long de l’histoire chinoise, ce n’est que pendant des mouvements comme la Révolution culturelle que des gens ont été accusés de délits d’expression.

Le juge a accusé M. Zhao d’être un récidiviste et a tenté d’inclure sa précédente peine de prison comme preuve pour l’inculper. Mais l’avocat a fait valoir que sa condamnation précédente en 2019 était illégale en premier lieu et qu’il avait déjà déposé des plaintes contre la police à l’époque pour avoir battu M. Zhao lors de son interrogatoire et passé le nombre d’objets confisqués à son domicile de 33 à 53 pour faire pression pour une peine plus lourde.

Dans sa déclaration finale, M. Zhao a dit au juge Li Fushan : « Je comprends que c’est votre travail. Mais si un jour la justice est confirmée et que le monde connaît une grande catastrophe, j’espère que vous pourrez être protégé pour votre gentillesse envers le Falun Gong. » Li l’a interrompu et a ajourné l’audience.

Voir aussi :

La police agresse et fabrique des preuves contre un pratiquant de Falun Gong, la juge prétend qu’elle n’a pas l’autorité pour rendre une décision

Traduit de l’anglais