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Une femme du Heilongjiang se souvient de deux ans de mauvais traitements en détention pour sa croyance dans le Falun Gong

19 février 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Mme Bai Xia de la ville de Suihua, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée le 3 octobre 2018, en même temps que quatre autres pratiquants de Falun Gong pour avoir parlé de leur croyance. Également connu sous le nom de Falun Dafa, le Falun Gong est une discipline de l'esprit et du corps que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Elle a ensuite été incarcérée au centre de détention d'Anda et à la prison pour femmes du Heilongjiang pour un total de deux ans, pendant lesquels elle a été torturée au point de devenir amnésique. Lorsqu'elle a été libérée le 6 novembre 2020, son poids était passé de plus de 54 kg à 45 kg.

Vous trouverez ci-dessous un compte-rendu de cette persécution.

Arrestation et détention

Le 3 octobre 2018, Mme Bai et quatre autres pratiquants du Falun Gong, Mme Zhao Tingting, M. Yang Chuanhou, Mme Wang Fang et Mme Wang Fuhua, ont été arrêtés dans le district de Lanxi alors qu'ils distribuaient des informations sur le Falun Gong. Ils ont été interrogés au centre de détention du district de Lanxi et les 1000 yuans en espèces de Mme Bai ont été confisqués. Les maisons de Mme Bai et de Mme Wang Fuhua ont été saccagées le lendemain.

Le 10 octobre 2018, trois autres pratiquantes, Mme Song Hongwei (la femme de M. Yang), Mme Gao Jinshu et Mme Wu Jinghua, ont également été arrêtées et emmenées au centre de détention lorsqu'elles sont allées livrer des vêtements aux pratiquants détenus. La fille de Mme Wu a payé à la police une énorme caution et elle a été libérée huit jours plus tard.

Le 15 octobre, Mme Song, Mme Wang Fang et Mme Zhao ont été admises au centre de détention d'Anda. Mais ce dernier a refusé d'accepter Mme Gao et Mme Wang Fuhua après avoir constaté qu'elles souffraient d'une hypertension artérielle sévère. La police a obligé le personnel du centre de détention à mesurer trois fois la tension artérielle des pratiquantes, avant de les libérer. Mme Bai a également été libérée sous caution le même jour.

Le lendemain matin, Mme Bai, Mme Wang Fuhua et Mme Gao ont été ramenées au Département de police pour être interrogées. La police a menacé de les arrêter à nouveau si les pratiquantes révélaient leur persécution en ligne.

Les procureurs du parquet d'Anda sont arrivés dans l'après-midi et ont ordonné aux pratiquantes de signer un document, mais elles ont refusé. Un procureur a dit à Mme Bai : « N'avez-vous pas été libérée sous caution pour des problèmes de santé ? Vous ne me semblez pas être une personne malade. » L'interrogatoire a duré près de deux heures et les pratiquantes ont été autorisées à rentrer chez elles par la suite.

Le 20 novembre 2018, Mme Bai et Mme Wang Fuhua ont de nouveau été arrêtées et emmenées au centre de détention d'Anda. La police n'ayant pas trouvé Mme Gao, elle a menacé ses frères et sœurs et sa petite-fille. Quand les policiers ont finalement trouvé Mme Gao, la prison a refusé de l'admettre en raison de son hypertension. Elle a de nouveau été libérée sous caution.

Persécutée au centre de détention d'Anda

L'environnement du centre de détention d'Anda était dur, sombre et humide. Une salle de cellule peut contenir de 20 à 32 personnes. Toutes les détenues doivent se doucher, manger, déféquer et dormir dans la même cellule toute la journée. Comme la fenêtre de la pièce était très étroite et que la lumière du soleil ne pouvait pas passer à travers, de nombreuses personnes, dont Mme Bai, ont contracté la gale.

Chaque fois qu'une nouvelle détenue recevait un dépôt de sa famille, une détenue nommée Chen Dandan utilisait ses cartes pour s'acheter de la nourriture. Les choses étaient très chères là-bas ; la détenue pouvait ne pas recevoir l'article même si le paiement était déjà effectué.

La gardienne Lu Feifei tenait un petit magasin à l'intérieur du centre de détention. Les membres de la famille des détenues devaient acheter des articles très cher au magasin avant de pouvoir rendre visite à leurs proches.

Lorsque la famille de Mme Bai est venue lui rendre visite, on leur a dit de déposer 200 yuans pour une cartouche de cigarettes en cadeau au directeur du centre de détention.

Une amnésie soudaine

Un jour d'avril 2019, un garde a menacé Mme Bai, lui disant que si elle refusait de renoncer à sa croyance, elle serait condamnée et que l'éducation ou l'emploi de ses enfants seraient affectés.

En raison de l'environnement difficile, de la pression mentale et de son désir de retrouver sa famille, un jour, Mme Bai a soudain perdu la mémoire. Elle ne pouvait plus reconnaître personne ni trouver son lit. Elle n'arrêtait pas de demander aux autres pourquoi elles restaient dans la chambre et ne rentraient pas chez elles.

Les autres pratiquantes dans la même salle ont essayé d'aider Mme Bai en lui récitant les enseignements du Falun Gong et elle est revenue à la normale le lendemain. Cependant, elle n'avait aucun souvenir de ce qui s'était passé la veille. Elle ne l'a su que lorsque les autres le lui ont raconté.

Torturés en prison

Les pratiquants ont été condamnés par le tribunal de la ville d'Anda en mai 2019. Mme Bai, Mme Wang Fuhua, Mme Zhao, Mme Wang Fang et M. Yang ont chacun été condamnés à deux ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Mme Gao et Mme Song ont été condamnées respectivement à un an et demi, et à une amende de 5000 yuans. Elles ont fait appel de ces peines, mais le verdict a été maintenu.

Le 29 octobre, les pratiquantes ont été conduites à la prison pour femmes du Heilongjiang, tandis que M. Yang a été transféré à la prison de Hulan.

Assise sur un petit tabouret

Lorsque Mme Bai est arrivée à la prison, trois détenues ont essayé de la forcer à rédiger des déclarations de garantie. L'une d'elles a déclaré que si elle refusait d'être transformée, elle serait envoyée dans une classe de lavage de cerveau à la fin de sa peine et que si elle refusait toujours d'être transformée, elle serait ramenée en prison.

Illustration de torture : Assise sur un petit tabouret

Les détenues la torturaient en la forçant à s'asseoir sur un petit tabouret. Le tabouret a une hauteur d'environ 25 cm et sa surface est très étroite. Les pratiquantes sont forcées de s'asseoir sur un tabouret avec les jambes serrées et les mains sur les genoux. Si les détenues voient les pratiquantes fermer les yeux, elles leur donnent des coups de pied ou les battent.

Après quelques jours passés à être assise, Mme Bai avait mal partout et était incapable de redresser son dos. Pour tenter de transformer Mme Bai, les détenues l'ont forcée à s'asseoir de 3 heures du matin à 10 heures du soir sans bouger. La position assise lui a causé des contusions aux fesses.

Le 3 mai 2020, Mme Bai et une autre pratiquante, Mme Sui Guilan, ont décidé de ne pas coopérer avec le règlement de la prison, estimant qu'elles n'avaient commis aucun crime. Comme elles refusaient de rédiger des rapports de réflexion ou de faire un appel nominal tout en s'accroupissant, les autorités les ont soumises à une discipline stricte et les ont obligées à s'asseoir sur un petit tabouret. Mme Bai a reçu un coup de poing à la tête et a été insultée. Les gardiennes ont également interdit aux autres détenues de parler aux deux pratiquantes.

À l'époque, une pratiquante du nom de Mme An Xianping était assise sur un petit tabouret depuis plus d'un an parce qu'elle refusait de renoncer à sa croyance. Les trois pratiquantes s'encourageaient mutuellement lorsqu'elles étaient obligées de s'asseoir sur un petit tabouret de 3 heures du matin à 19 h 30 tous les jours.

Comme la pièce n'était pas ventilée, la gale de Mme Bai s'est aggravée. La torture n'a pris fin que le 19 octobre – plusieurs jours avant sa libération – car elle a dû être envoyée dans une zone de quarantaine. Les deux autres pratiquantes étaient toujours obligées de rester assises sur le tabouret.

Pendant son incarcération, Mme Bai a également été forcée de regarder des vidéos diffamatoires sur le Falun Gong avec d'autres détenues.

Un travail d'esclave

En plus des tortures physiques et mentales, les personnes emprisonnées étaient obligées de faire un travail non rémunéré.

En janvier 2020, la prison a assigné à chaque détenue le pliage de 800 à 900 gants jetables par jour pendant plus de dix jours. Plus tard, les détenues ont été affectées à un travail avec du papier d'aluminium. Pendant qu'elles travaillaient, les détenues ne pouvaient pas non plus utiliser les toilettes.

Comme les gants et le papier d'aluminium étaient fabriqués à l'intérieur de la cellule, la pièce était remplie d'une odeur âcre. La feuille d'étain, utilisée pour plier les lingots d'or en papier, était créée en pressant du papier jaune et de la feuille d'étain avec un appareil. Après avoir travaillé dessus, de nombreuses détenues ont eu des allergies lorsqu'elles se sont touché le visage et le cou, et beaucoup ont contracté la gale. La gale de Mme Bai s'est aggravée.

Les détenues commençaient à travailler à partir de 6 heures du matin et s'arrêtaient pour prendre un repas à 7 h 30 avant de continuer à travailler de nouveau. Elles terminaient leur travail entre 18 et 19 heures. Le travail s'est arrêté à l'approche du Nouvel An chinois 2020, et a ensuite été mis en attente lorsque la pandémie s'est déclarée.

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