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Un homme du Shandong tombe dans le coma au centre de détention et meurt après que la police lui a enlevé son respirateur artificiel

22 février 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Shandong, Chine

(Minghui.org) Alors que M. Yao Xinren était toujours dans le coma après avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral, les autorités lui ont enlevé son respirateur artificiel et l'ont transféré de l'unité de soins intensifs de l'hôpital à un centre pour personnes âgées sans équipement médical approprié pour les soins. L'homme de 51 ans est décédé une semaine plus tard, laissant derrière lui sa femme et un enfant.

M. Yao, un habitant de la ville de Longkou, province du Shandong, a été arrêté le 3 juillet 2019 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l'esprit et du corps que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Les autorités ont approuvé son arrestation le 10 août et l'ont détenu au centre de détention de Zhangjiagou.

La famille de M. Yao a engagé un avocat pour le représenter, mais la police a bloqué les efforts de l'avocat pour s'enquérir de son affaire. Ils ont également suivi et surveillé l'avocat.

Dans le même temps, la famille de M. Yao n’a obtenu que des réponses évasives de la police, du parquet et du centre de détention, dans son propre effort pour obtenir sa libération.

Fin novembre 2019, le procureur a renvoyé le dossier de M. Yao à la police, invoquant l'insuffisance de preuves. La police a de nouveau présenté son dossier en décembre de la même année et le procureur l'a ensuite inculpé.

Le tribunal de la ville de Longkou avait prévu une audience pour lui le 14 février 2020, mais l'avait annulée en raison de l'épidémie due au coronavirus.

Victime d'un AVC

Après près de dix mois de détention, M. Yao a soudain été victime d'une attaque cérébrale vers 21 heures le 22 avril 2020. Il a d'abord été envoyé dans un hôpital communautaire, qui n'a pas pu le soigner, mais l'a mis sous oxygène. M. Yao a ensuite été transféré à l'hôpital populaire de la ville de Longkou, où il a subi une craniotomie le 23 avril au petit matin.

M. Yao après la craniotomie

Lorsque l'épouse de M. Yao est allée à l'hôpital pour s'enquérir de son état, Lu Bing, le chef du poste de police de Xinjia, qui était là pour surveiller M. Yao, lui a dit que le médecin traitant n'était pas disponible. Lorsque l'infirmière lui a fait signe de demander au médecin de garde, Lu a arrêté l'infirmière et lui a demandé de ne rien révéler à la femme de M. Yao.

Le 24 avril, l'épouse de M. Yao a été autorisée à lui rendre visite. Elle a fondu en larmes en le voyant, avec un bandage enroulé autour de la tête. Elle a demandé à Guo Fudui, le directeur adjoint de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Longkou, ce qui lui était arrivé. Guo est resté silencieux.

Surveillance et contrôle continus

L'épouse de M. Yao a exigé que le centre de détention montre ses images de surveillance de M. Yao pour découvrir ce qui lui était arrivé au centre de détention. Lu Bing a répondu qu'ils avaient besoin d'obtenir l'approbation de leurs supérieurs. Mais même après le décès de M. Yao, le centre de détention n'a jamais fourni les images requises ni aucune explication sur son état.

L'hôpital a pratiqué une trachéotomie sur M. Yao dans l'après-midi du 25 avril et l'a mis sous respirateur.

Bien que M. Yao fût toujours dans le coma après l'opération, la police est restée devant l'unité de soins intensifs pour le surveiller pendant les neuf mois suivants et a empêché les gens de s'approcher de lui. Il ne s'est jamais réveillé et il est devenu émacié.

Lorsque les passants sont devenus curieux et ont demandé ce que la police faisait à l'hôpital, ils ont dit qu'ils gardaient un criminel. Le chef de la police Guo a également répandu des rumeurs selon lesquelles M. Yao avait été transféré dans un quartier ordinaire, dans le but de détourner l'attention des gens sur lui.

La police gardant M. Yao à l'hôpital

Li Wen, le président du tribunal de la ville de Longkou, a rencontré la femme de M. Yao le 13 mai 2020 et a déclaré qu'il approuverait sa libération sous caution et l'a exhortée à le ramener chez lui.

L'épouse de M. Yao a dit à Li qu'elle avait du mal à travailler pour subvenir aux besoins de son enfant et qu'elle ne pouvait pas payer les frais médicaux pour lui. Li l'a réprimandée et a dit : « Vous avez la responsabilité [de prendre soin de lui]. »

Elle a répondu : « Mon mari allait parfaitement bien avant son arrestation. Pourquoi est-il devenu comme ça ? A-t-il été battu au centre de détention ? J'ai demandé à voir la vidéo de surveillance, mais personne ne m'a répondu. »

En apprenant que le chef de la police Lu avait dit qu'il avait besoin de demander la permission des supérieurs pour les vidéos, Li a rapidement mis fin à la conversation.

La femme de M. Yao a demandé à lui rendre de nouveau visite lors du festival de la mi-automne le 1er octobre, mais a été rejetée par l'hôpital sous prétexte de la pandémie.

Sans son consentement, la police et les membres du personnel de l'hôpital ont sorti M. Yao de l'unité de soins intensifs et l'ont emmené le 4 février 2021 au centre pour personnes âgées de Dongjiang, qui ne disposait d'aucun équipement pour lui fournir les soins nécessaires.

Vers 1 h 40 le 11 février, M. Yao est décédé.

M. Yao avait commencé à pratiquer le Falun Gong fin 1998, et avait bénéficié d'une bonne santé. Pour avoir défendu sa croyance, il a été une fois condamné à quatre ans dans la prison de Weibei. Il a perdu son emploi dans une mine de charbon et a dû faire de petits boulots, y compris travailler comme docker, pour subvenir aux besoins de sa famille.

Voir aussi :

Trois résidents du Shandong font face à une mise en accusation pour leur croyance

Ville de Longkou, province du Shandong : Huit pratiquants de Falun Gong arrêtés et cinq harcelés en raison de leur croyance

(D'autres articles connexes sont disponibles dans les versions anglaise et chinoise.)

Traduit de l'anglais