(Minghui.org) Lorsque la police a arrêté Mme Zhang Guixiang le 20 octobre 2020, ils ont dit à sa famille qu'ils devaient procéder à l'arrestation pour respecter un quota, mais qu'elle serait libérée après dix jours. C'était il y a six mois, et Mme Zhang est toujours détenue et risque d'être jugée.

Mme Zhang, originaire de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a été prise pour cible en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l'esprit également connue sous le nom de Falun Dafa, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Pour avoir défendu sa croyance, elle a été licenciée par la société d'importation et d'exportation d'automobiles de Changchun et envoyée deux fois dans des camps de travaux forcés, pour un total de trois ans.

Arrestation arbitraire

Une dizaine d'agents en civil ont fait irruption au domicile de Mme Zhang le matin du 20 octobre. Ils ont sorti un exemplaire d'un guide des forces de l'ordre et ont prétendu qu'il s'agissait du mandat de perquisition, mais n'ont pas laissé sa famille le voir de près.

Les agents ont pris des photos et des vidéos pendant qu'ils fouillaient le domicile. Ils ont confisqué ses deux livres de Falun Gong, un lecteur MP3, une radio, plusieurs clés USB, un autocollant sur son armoire qui disait « Falun Dafa est bon », et 111 billets de banque d'une valeur de 220 yuans sur lesquels étaient imprimées des informations sur le Falun Gong (afin de sensibiliser les gens à la persécution étant donné la stricte censure de l'information en Chine).

Un agent a demandé à Mme Zhang : « Pourquoi avez-vous si peu de choses ? Ne devriez-vous pas avoir des photos [du fondateur du Falun Gong] ? » Un autre agent a calomnié le Falun Gong dans le but d'enrager Mme Zhang et de la filmer en train de s'en prendre à eux, mais Mme Zhang est restée calme et a demandé à l'agent d'arrêter.

La police n'a fourni aucune information sur le statut de Mme Zhang après l'avoir emmenée. Lorsque sa famille a réussi à découvrir qu'elle se trouvait au centre de détention de Weizigou, les gardiens ne les ont pas autorisés à lui rendre visite ni à lui envoyer des produits de première nécessité. Ils étaient seulement autorisés à faire un dépôt pour qu'elle puisse acheter des choses à l'intérieur.

Arrestation approuvée

La police a ensuite dit à la famille de Mme Zhang que l'arrestation visait à atteindre un quota et qu'elle la libérerait après dix jours. Lorsque sa famille s'est rendue au centre de détention pour la ramener chez elle dix jours plus tard, elle a été surprise de voir le chef Zhang Pengfei l'emmener.

Le chef Zhang a affirmé qu'ils avaient encore des questions à poser à Mme Zhang et qu'ils l'emmèneraient au poste de police pour un bref entretien. La famille a attendu toute la journée au poste de police, mais ne l'a jamais vue en partir.

Quelques jours plus tard, ils ont découvert que le jour de sa libération du centre de détention de Weizigou, elle avait été emmenée dans le centre de détention no 4 de Changchun. Ils se sont rendus dans le centre de détention no 4 qui a confirmé qu’elle se trouvait là. Tout comme dans le centre de détention précédent, ils n’ont pas été autorisés à rendre visite à Mme Zhang ni à lui envoyer quoi que ce soit, mais ils pouvaient déposer de l’argent pour elle.

Le 13 novembre, la famille de Mme Zhang a finalement reçu l’avis de sa détention et de son arrestation. L’avis de détention indiquait qu’elle avait été détenue durant dix jours pour « avoir fabriqué et diffusé des informations attentant à la politique nationale en matière de religion, avoir fait la promotion d’une secte, de féodalisme et de superstition ». Dans l’avis d’arrestation approuvé par le parquet du district de Chaoyang, elle était accusée d’« entrave à l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte standard utilisé pour incriminer les pratiquants de Falun Gong.

La famille de Mme Zhang a parlé à plusieurs reprises au chef Zhang et tenté d’expliquer qu’aucune loi en Chine ne dit que la pratique du Falun Gong est un crime. Zhang a répondu qu'en arrêtant Mme Zhang, il ne faisait que suivre les ordres de ses supérieurs et qu’il n'y avait pas de quoi en faire toute une affaire.

Inculpée

Après que la police a envoyé le dossier de Mme Zhang au parquet, le procureur a refusé de rencontrer sa famille et de fournir des informations sur son dossier.

Dans le même temps, citant la pandémie comme excuse, le centre de détention a interdit à la famille de Mme Zhang de se présenter en personne pour faire des dépôts en espèces en son nom. Ils n’acceptaient que les virements d’argent, et sa famille n’était pas autorisée à vérifier si le virement était réussi ou quel était le solde du compte.

Le 24 février 2021, la famille de Mme Zhang a appris du procureur Liu Yang qu’elle avait été inculpée et que son dossier avait été transmis au tribunal du district de Chaoyang le 5 février. Le juge Qu Dong a été désigné pour traiter son dossier, mais aucune date n’a été fixée.

Après beaucoup d’efforts, l’avocat de Mme Zhang a finalement été autorisé à lui rendre visite le 11 mars. Elle a dit à l’avocat que personne n’a le droit de changer sa croyance. Elle a également dit qu’elle était accusée d’avoir parlé du Falun Gong aux gens à l’entrée de son quartier.

L’avocat interdit de représenter sa cliente

Lorsque l’avocat a envoyé sa procuration au juge Qu, on lui a dit qu’il devait satisfaire à deux exigences pour représenter Mme Zhang. La première était qu’il devait s’inscrire auprès du Bureau de justice de la ville de Changchun et passer leur vérification de ses antécédents. La seconde était que la résidence officielle de l’avocat devait se trouver dans la province du Jilin, car aucun avocat extérieur à la province n’est soi-disant autorisé à défendre les pratiquants de Falun Gong au Jilin.

Qu a déclaré que les exigences étaient fondées sur un document interne et qu'en approuvant les qualifications des avocats, il ne faisait que suivre strictement les lignes directrices.

Entre le 13 et le 26 mars, la famille de Mme Zhang a communiqué à plusieurs reprises avec le tribunal et protesté contre cette exigence illégale. Le juge a insisté sur le fait que concernant les règles, il n’y avait pas de marge de manœuvre. Il a également rejeté la demande de la famille de Mme Zhang qui voulait la défendre elle-même.

Le juge Qu a déclaré qu’il aurait pu nommer un avocat pour représenter Mme Zhang, mais que cette dernière ayant refusé de plaider coupable, il n’avait aucun moyen de « l’aider », puisque tous les avocats nommés par le tribunal sont chargés de plaider coupable pour les pratiquants de Falun Gong.

Le 26 mars, la famille de Mme Zhang s’est rendue au parquet pour déposer une plainte contre le juge, seulement pour s'entendre dire que ces fonctionnaires ont le droit de refuser les rencontres ou d’accepter leurs dossiers. La réceptionniste a également révélé que les cas de Falun Gong ne sont pas traités conformément à la loi, mais en fonction des ordres des « politiques gouvernementales ». Il a ajouté qu’il n’était pas nécessaire pour sa famille de déposer plainte, parce que les avis étaient lancés par les supérieurs, et qu'ils n’avaient pas le pouvoir de les modifier.

À la surprise générale de la famille de Mme Zhang, le centre de détention a permis à leur avocat de rendre visite à Mme Zhang le samedi 27 mars. L’avocat a déclaré que Mme Zhang était en forme. Il lui a dit que, si elle n’était pas représentée par son propre avocat, elle avait le droit de ne pas assister à l’audience.

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Traduit de l’anglais