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[Célébrer la Journée mondiale du Falun Dafa] Transformer le ressentiment en pardon

3 juin 2021 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa dans la province du Jilin, Chine

(Minghui.org) Lorsque mon beau-père m'a demandé de l'argent et a essayé de m'enlever ma fille après la mort de mon mari dans un accident de voiture en 1993, j'ai pensé que je ne lui parlerais plus jamais.

Je ne saurai peut-être jamais à quel point je l'ai blessé quand j'ai coupé les ponts avec lui et ne l'ai pas laissé voir sa petite-fille. Mais grâce au Falun Dafa, mon ressentiment et ma haine ont été dissous. J'ai rempli mon devoir de belle-fille et j'ai évité une vie entière de regrets.

Je pensais que ma haine envers mon beau-père était justifiée

Mon mari travaillait dans le bureau des chemins de fer et j'enseignais dans une école primaire, où notre fille était en deuxième année. Nous gagnions juste assez pour nous en sortir, mais nous étions heureux.

Un après-midi d'avril 1993, deux inconnus sont venus me chercher à l'école. Ils m'ont dit qu'ils étaient du bureau de la circulation, mais semblaient hésiter à m'en dire plus. J'étais nerveuse et j'ai demandé ce qui s'était passé. Ils ont dit que quelqu'un avait été renversé par une voiture et transporté d'urgence à l'hôpital. Ils n'étaient pas sûrs qu'il s'agissait de mon mari, car il était inconscient.

Je me suis souvenue que c'était le jour de congé de mon mari et qu'il avait prévu de faire quelques courses. J'avais le sentiment que quelque chose n'allait pas du tout. Sur le chemin de l'hôpital, mon collègue de travail a essayé de me réconforter.

J'ai vu mon mari aux urgences : il avait été blessé au cerveau, son bras gauche et sa jambe droite étaient cassés et décolorés. Il était aux portes de la mort. Le médecin a dit que même s'il survivait, il serait un légume. J'ai failli m'évanouir. Mon collègue m'a rappelé que je devais être forte et m'a dit : « Appelle tes proches pour qu'ils viennent le voir dès qu'ils le peuvent. »

J'ai essayé de me calmer et de me souvenir qui appeler. Des parents des deux côtés de la famille sont rapidement venus. Face à cette situation déprimante, mon esprit était vide. Tout semblait surréaliste et je ne savais pas quoi faire.

Trois jours plus tard, mon mari était toujours dans le coma. Soudain, je me suis souvenue avoir lu quelque part que lorsqu'une personne est dans le coma, la voix forte d'un membre de la famille peut la réveiller. J'ai dit à mon mari : « Tu ne peux pas partir. Si tu pars, qu'allons-nous faire ? Nous ne pouvons pas te perdre. »

Je me suis mise à côté de lui et j'ai crié son nom. Après avoir crié son nom une deuxième fois, mon beau-père est sorti de nulle part et m'a crié : « Qu'est-ce que tu lui veux ?! » J'ai été prise au dépourvu. Qu'est-ce que je voulais ? Je voulais juste qu'il se réveille. Qu'y avait-il de mal à cela ? me suis-je dit.

Je me sentais terriblement mal que mon beau-père m'attaque. Je n'étais pas la raison pour laquelle son fils était dans cette situation. Je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer, j'ai perdu le contrôle et j'ai commencé à me disputer avec lui. D'autres membres de la famille ont dû interrompre la dispute. Ma sœur aînée m'a prise à part et m'a consolée.

Toute cette agitation n'a pas réveillé mon mari. Il est mort cette nuit-là.

Les hommes du bureau de la circulation m'ont dit que lorsque mon mari s'est engagé dans la circulation sur son vélo, une voiture l'a percuté. La voiture transportait des responsables du bureau de la mécanique, pressés de se rendre à une réunion à Changchun, la capitale de la province du Jilin.

Mon frère aîné et moi avons passé un mois à nous occuper des funérailles de mon mari. Aucun de mes beaux-parents n'a offert son aide. Au contraire, ils ont fait des choses qui m'ont étonnée. Au début, ils voulaient m'enlever ma fille, prétendant qu'elle portait leur nom de famille et ne devait pas rester avec moi. Le jeune frère de mon mari les a ensuite convaincus de ne pas le faire.

Plus tard, ils se sont rendus chez l'employeur de mon mari et ont exigé le paiement de ses frais d'obsèques. L'un des superviseurs leur a expliqué que l'argent ne pouvait aller qu'à sa femme. Même à ce moment-là, mon beau-père a refusé de partir tant qu'il n'aurait pas reçu sa part.

Avec le décès soudain de mon mari et mon père en phase terminale à l'hôpital, le comportement de mon beau-père a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je me suis effondrée et je suis tombée dans la salle de réception. Mon cœur était sur le point d'exploser avec une montée de colère et de haine. « Quel genre de père est-il, pour s'acharner comme ça ? » ai-je pensé. Ma fille a attrapé mon bras et s'est rangée de mon côté : « Maman, ne sois pas en colère. Grand-père n'est plus mon grand-père. Je ne veux pas le connaître. » Mon frère et ma sœur aînés m'ont dit de ne pas prendre mon beau-père au sérieux : « Vivez vos vies séparément à partir de maintenant. »

« Bien sûr, pourquoi voudrais-je avoir quelque chose à faire avec lui ? » Je ne pensais pas que je pourrais un jour pardonner et oublier. Cette haine était profonde.

Nos chemins se croisent à nouveau

Trois mois après le décès de mon mari, j'ai demandé une mutation, et ma fille et moi sommes retournées vivre à Changchun. Je ne l'ai dit à aucun de mes beaux-parents. Je ne voulais pas voir leur visage. Cependant, l'un des parents de mon beau-père travaillait avec moi et lui a probablement dit que j'étais revenue vivre à Changchun. Un jour, alors que je sortais du travail, j'ai aperçu mon beau-père devant l'entrée de l'école. J'ai rapidement pris ma fille et suis partie par une autre sortie. Au cours des quatre années suivantes, il est venu trois fois à l'école, mais je ne suis jamais sortie pour le voir.

J'ai vécu avec ma sœur aînée après avoir déménagé. J'étais maintenant une mère célibataire et le seul soutien de famille, j'avais récemment perdu deux des personnes les plus importantes de ma vie, mon mari et mon père. Le stress et la douleur de la perte étaient constants.

J'ai continué à perdre du poids et je suis devenue hagarde et léthargique. Ma santé s'est dégradée. J'ai reçu le diagnostic de rhumatismes, d'inflammation des organes reproducteurs, de la vésicule biliaire et de l'estomac ainsi qu'une anémie cérébrale. J'ai consommé flacon après flacon de médicaments. En tant que professeur principal et responsable de deux classes, j'étais souvent essoufflée si je devais faire trois heures de cours dans la même journée.

Mon superviseur était une personne attentionnée et a fait venir quelqu'un d'autre pour partager la charge d'enseignement. Cette personne était une pratiquante de Falun Dafa. Elle m'a suggéré de pratiquer le Falun Dafa. « Tu iras certainement mieux une fois que tu auras appris cette pratique. Elle a un pouvoir miraculeux de guérison », a-t-elle dit. Je n'avais pas de vie sociale et je n'avais jamais entendu parler du Falun Dafa, même si beaucoup de Chinois le pratiquaient à l'époque.

Ma santé a continué à se dégrader et je ne pouvais plus donner de cours pendant trois heures d'affilée. Je prenais fréquemment des congés maladie. L'autre professeur m'a patiemment rappelé les avantages de la pratique du Falun Dafa. Je pouvais voir qu'elle était une bonne personne et qu'elle se souciait sincèrement de moi. J'ai accepté de pratiquer le Falun Dafa et elle m'a procuré un exemplaire du Zhuan Falun, le texte principal.

La haine disparaît

La première fois que j'ai lu le Zhuan Falun, c'était pendant les vacances d'hiver, en janvier 1998. Avant de le terminer, je savais qu'il avait quelque chose d'inhabituel. J'ai trouvé des réponses à de nombreuses questions qui m'avaient laissé perplexe toute ma vie. Mon cœur n'avait jamais été aussi rempli de joie, de lumière et d'ouverture. J'ai pris la décision de ne jamais abandonner la pratique.

J'ai appris à faire les cinq exercices en lisant La Grande Voie de l'Accomplissement. Sans que je m'en aperçoive, tous mes problèmes de santé ont disparu en quelques mois. Mon corps était léger et je me sentais hors du monde. Lorsque je me rendais au travail à vélo, j'avais l'impression que quelqu'un me poussait. Monter des escaliers n'avait jamais été aussi facile. J'étais une toute nouvelle personne et je me sentais extraordinaire. C'était le meilleur moment de ma vie.

Le Maître dit :

« Si vous pratiquez le gong, vous devez être une bonne personne, vous assimiler peu à peu à la nature de l’univers et vous débarrasser de ce qui est mauvais en vous. » (Huitième Leçon, Zhuan Falun)

« En toutes circonstances, nous devons être bons avec les autres, traiter les gens avec bienveillance ; à plus forte raison vous devez le faire pour les membres de votre famille. Il faut bien traiter tout le monde, ses parents comme ses enfants, il faut penser aux autres en toute occasion ; un tel cœur n’est plus égoïste, c’est un cœur charitable, c’est de la compassion. » (Sixième Leçon, Zhuan Falun)

Quand j'étudiais le Fa et regardais à l'intérieur, je me demandais si j'avais compris le Maître et si j'avais satisfait aux exigences des enseignements. Il m'est venu à l'esprit que je devrais peut-être abandonner ma rancune contre mon beau-père. Cela semblait être une mission impossible, comme essayer de dénouer un nœud si serré que je ne voulais même pas toucher. Mais si je ne faisais rien pour m'élever, je ne serais pas qualifiée de pratiquante ni même de bonne personne. Je ne voulais pas désobéir au Maître ni m'éloigner du principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Un parent m'a dit que mon beau-père avait des problèmes de santé. J'ai demandé au parent de lui faire savoir que j'irais le voir. Avant que je ne le fasse, il est venu à l'école pour me voir. C'était gênant de le voir, et je n'avais rien à dire. Je ne pouvais m'empêcher de me rappeler ce qu'il m'avait fait des années auparavant et je devais me contrôler et rester calme. J'ai remarqué qu'il avait beaucoup vieilli depuis et semblait épuisé. Je me suis sentie désolée pour lui et j'ai réalisé qu'il avait dû avoir une vie difficile. Je l'ai emmené voir ma fille, qui était élève dans la même école. Dès qu'il l'a vue, il s'est mis à pleurer et moi aussi. Je savais que non seulement sa petite-fille lui manquait, mais que son fils lui manquait encore plus.

Je n'ai pas pu me calmer après être rentrée chez moi, non pas parce que j'en voulais à ce qu'il avait fait, mais parce que j'avais de la sympathie pour lui et que je m'en voulais. Il ne m'était jamais venu à l'esprit que cela n'avait pas été facile pour lui non plus. Sa femme était morte jeune et il avait élevé ses enfants seul. Il avait fait d'énormes efforts pour les voir grandir, trouver un emploi et se marier. Pour lui, voir son fils mourir comme il l'a fait, je pouvais comprendre pourquoi il avait réagi de façon si irrationnelle.

J'ai regretté le fait que, pendant toutes ces années, je n'ai pas pu voir les choses de son point de vue et j'ai refusé de surmonter mon ressentiment. Je lui ai fait du mal en lui enlevant son droit de voir sa petite-fille, le seul lien qu'il avait avec son fils. Je me demandais ce qui lui passait par la tête quand je lui cachais sa petite-fille encore et encore pendant qu'il attendait à l'extérieur de l'école.

Alors que toutes ces pensées me traversaient l'esprit, j'ai réalisé que je n'étais plus la même personne. J'étais devenue prévenante et j'étais capable de me mettre à la place de quelqu'un d'autre, ce que je n'avais jamais fait auparavant. Je suppose que c'était le résultat de mes efforts pour être une bonne personne. Du fond de mon cœur, j'ai pensé : « Ouah, voilà ce que signifie pratiquer. Ça fait du bien de pratiquer et d'écouter le Maître ! »

Grâce à cette expérience, j'ai eu la motivation de m'élever encore. J'ai invité mon beau-père chez moi. Bien que nous nous sentions tous deux mal à l'aise, j'ai suivi les enseignements de Dafa et fait ce que je devais faire. Je voulais être gentille avec lui et lui faire voir le côté compatissant d'une pratiquante. Je lui ai préparé son plat préféré et j'ai discuté avec lui. Je voulais qu'il passe des moments de qualité en famille, même si son fils n'était pas avec lui. Ma bonne volonté et ma sincérité ont progressivement ému mon beau-père.

Au moment où je lui ai dit que je pratiquais le Falun Dafa, il est devenu silencieux. J'ai deviné qu'il avait peur à cause de la persécution. Je l'ai rassuré : « Ne vous inquiétez pas. Je serai rationnel en ce qui concerne la pratique. » Je lui ai expliqué ce qu'était le Falun Dafa et pourquoi le Parti communiste chinois (PCC) le persécutait, et que la pratique m'avait aidée à me remettre de mes problèmes de santé et c'était la raison pour laquelle j'avais changé d'avis à son sujet. Après l'avoir aidé à démissionner du PCC et de ses organisations affiliées, il a souri.

Mon beau-père a vécu seul pendant un certain temps avant de déménager dans une maison de retraite. Je lui rendais souvent visite et lui apportais de la nourriture, des vêtements et des produits de première nécessité. Sa famille et les personnes qui travaillaient dans la maison de retraite savaient que je le respectais et que je prenais bien soin de lui.

Un jour, il n'était pas dans sa chambre lorsque je suis allée le voir. J'ai discuté avec son colocataire, qui m'a dit : « Ton père a dit que, de tous les membres de sa famille, c'est toi qui t'occupes le mieux de lui. » J'ai répondu : « Je ne m'en sors pas aussi bien que je le voudrais parce que je ne suis pas financièrement à l'aise. Je suis monoparentale et ma fille est encore à l'école. J'ai essayé de faire du mieux que je pouvais pour mon père. » Pendant que nous parlions, le colocataire a regardé vers la porte et s'est tu. J'ai regardé derrière moi et j'ai vu mon beau-père debout, essuyant ses larmes.

Il est tombé malade en 2005 et est décédé. Dans son testament, il a laissé ses économies à ses enfants, à moi et à ma fille.

La réalisation de mon souhait

Je suis restée calme après le décès de mon beau-père. Je ne regrette rien de ce que j'ai fait quand il était encore avec nous. Je me suis occupée de lui du mieux que je pouvais, même si mon mari n'était pas là. J'ai fait ce que je devais faire en tant que pratiquante de Dafa et en tant que belle-fille. Je lui ai clarifié la vérité, ce qui lui a assuré un bon avenir.

Le Maître dit :

« Le xiulian est le processus de sublimation d'un être, c'est commencer par se comporter pas à pas comme une bonne personne, devenir progressivement une personne meilleure, un être noble qui dépasse les gens ordinaires, jusqu'à un niveau encore plus haut. » (« Aux élèves du Vietnam »)

D'après ce que je comprends, c'est grâce aux enseignements du Falun Dafa que j'ai pu pardonner à mon beau-père et le traiter comme je l'ai fait. J'ai cessé d'être rancunière et de jurer que je ne le verrais jamais pour en venir à le voir souvent. Au cours de ce processus, mon esprit a changé étape par étape, tandis que je cultivais bien et élevais mon xinxing.

La compassion du Maître et le Falun Dafa ont dissous la haine froide et dure dans mon cœur. J'ai ensuite été capable de traiter les autres avec un cœur bienveillant et tolérant modelé par le Falun Dafa. Je n'aurais pas été capable de faire cela sans les enseignements du Maître.

Ma profonde gratitude au Maître et au Falun Dafa ! Je suis inspirée à continuer à écouter le Maître et à devenir une meilleure personne.

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Traduit de l'anglais