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Compte-rendu de 2021 : Arrestation et harcèlement de 16 413 pratiquants de Falun Gong pour leur croyance

13 janvier 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui

(Minghui.org) En 2021, il a été confirmé que 5886 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et 10 527 harcelés pour leur croyance.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle que le Parti communiste chinois (PCC) persécute depuis 1999.

Parmi les cas d’arrestation nouvellement confirmés, 841 ont eu lieu en 2020 et 5045 en 2021. Quant au harcèlement, les 10 527 cas se répartissent en 7 cas en 2019, 1275 en 2020 et 9245 en 2021.

Ces nouveaux cas ont également porté le total des arrestations et des harcèlements en 2020 à 8160 et 10 973, respectivement. Cependant, en raison de la stricte censure des informations en Chine, le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé.

Les mois d’avril à juin 2021 ont enregistré de fortes hausses des arrestations et des cas de harcèlement. La moyenne mensuelle de 1620 cas de harcèlement entre ces trois mois a été deux fois plus élevée qu’en mars et six fois plus élevée qu’en février.

Plusieurs arrestations collectives ont eu lieu en mai et en juin, notamment celles de 13 pratiquants dans la ville de Suzhou, province du Jiangsu, le 10 mai ; de 26 pratiquants dans la ville de Tangshan, province du Hebei, le 12 mai ; de 9 pratiquants dans la ville de Lanzhou, province du Gansu, le 13 mai ; 16 pratiquants dans la ville de Jiaozhou, province du Shandong, le 2 juin ; 28 pratiquants dans la ville de Mudanjiang, province du Heilongjiang, le 10 juin ; et 26 pratiquants dans la ville de Chaoyang, province du Liaoning, le 11 juin.

L’augmentation soudaine d’avril à juin 2021 est le résultat de la poursuite de la campagne de harcèlement « Plan zéro » lancée en 2020 et visant à forcer chaque pratiquant figurant sur la liste noire du gouvernement à renoncer à sa croyance. L’augmentation était également due à l’intensification de la persécution autour des « dates sensibles » du PCC, à savoir le 25 avril (date anniversaire de l’appel pacifique de 10 000 pratiquants de Falun Gong devant l’enceinte du gouvernement central en 1999, pour obtenir le droit de pratiquer leur croyance) et le 13 mai (anniversaire de l’introduction du Falun Gong au public), afin d’empêcher les pratiquants de parler de la persécution. La campagne de « maintien de la stabilité » menée avant le centenaire du PCC, célébré le 1er juillet, est un autre exemple de l’intensification de la persécution par le Parti à l’encontre des pratiquants.

Avec les Jeux olympiques d’hiver de 2022 prévus en Chine du 4 au 20 février, le PCC a entamé une nouvelle série de campagnes visant à « maintenir la stabilité sociale », notamment dans les trois zones des Jeux olympiques, à savoir Pékin, Yanqing (un district rural de Pékin) et Zhangjiakou, dans la province du Hebei. Des tactiques similaires ont été utilisées pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008.

Pour empêcher encore plus les pratiquants de s’exprimer, les autorités ont installé des caméras de surveillance dans toute la Chine et censurent strictement l’Internet, filtrant les informations qu’elles considèrent comme sensibles.

Des pratiquants du Liaoning, Chongqing et Hebei ont été arrêtés à leur domicile par la police du Henan, qui a parcouru des centaines de kilomètres pour les arrêter, après avoir découvert qu’ils avaient diffusé des informations sur le Falun Gong sur une plateforme de médias sociaux populaire, WeChat. Dans un autre incident, une femme de la ville de Dalian, province du Liaoning, a été arrêtée puis condamnée à quatre ans et demi de prison pour avoir tweeté des informations sur la persécution du Falun Gong lors d’un voyage au Japon.

C’est dans la province du Shandong qu’il y a eu le plus grand nombre d’arrestations avec 1008 arrestations, suivi par la province du Liaoning (605) et du Sichuan (512). Le Hebei (2211), le Shandong (1595) et le Sichuan (1083) ont enregistré le plus grand nombre de cas de harcèlement. Dix-huit autres provinces ont enregistré des cas de persécution à trois chiffres, six provinces ont enregistré des cas à deux chiffres et deux provinces ont enregistré des cas à un chiffre.

Parmi les pratiquants visés, 608 ont été emmenés dans des centres de lavage de cerveau, le Hubei arrivant en tête avec 124 cas, suivi de 117 cas dans le Shandong et de 81 cas dans le Jilin.

Depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999, les autorités de la ville de Wuhan, province du Hubei, ont suivi de près le régime dans la répression des pratiquants, notamment par des séances de lavage de cerveau. Après le lancement de la campagne « Plan zéro » en 2020, les autorités de Wuhan ont également réaffecté dix installations existantes dans la ville et les ont utilisées pour mener des séances de lavage de cerveau.

Parmi les pratiquants arrêtés, 687 étaient âgés de plus de 65 ans, dont 131 octogénaires et 3 nonagénaires. Les 632 autres pratiquants harcelés étaient également âgés de plus de 65 ans, dont 219 étaient âgés de plus de 80 ans et 15 de plus de 90 ans.

Après qu’une femme âgée de 90 ans de la ville de Jilin, province du Jilin, a été arrêtée le 14 mai 2021 pour avoir parlé du Falun Gong aux gens, les policiers l’ont poussée dans leur voiture, lui ont arraché ses clés et ont saccagé son domicile. Elle a été détenue dans une cage métallique au poste de police local et libérée sous caution quelques heures plus tard.

Au cours des deux dernières décennies, des pratiquants ont été pris pour cible à de nombreuses reprises pour avoir défendu leur croyance. Outre les arrestations, le harcèlement et les détentions, certains sont également confrontés à des difficultés financières après que les autorités ont suspendu leur pension et leur ont ordonné de restituer les fonds qu’ils avaient reçus pendant leurs précédentes peines de prison.

Outre les pratiquants âgés, de jeunes pratiquants ont également été pris pour cible, notamment une étudiante âgée de 19 ans en première année d’université dans le Shandong et une jeune femme âgée de 27 ans dans l’Anhui.

Les pratiquants visés viennent de toutes les couches sociales : enseignants, ingénieurs, chefs d’entreprise, médecins, infirmiers, chauffeurs de taxi et chercheurs. Après son arrestation le 9 janvier 2021, une ancienne responsable de police du Shandong a vu sa santé décliner. Elle attend maintenant une condamnation à une peine de prison à la suite d’une audience le 16 décembre. Ayant été contraint de déménager à trois reprises en 2020 après que la police a ordonné à ses propriétaires de l’expulser, un ingénieur électricien de Shanghai a été arrêté le 20 octobre 2021 alors qu’il se rendait dans sa ville natale du Zhejiang.

Vous trouverez ci-dessous plus de détails sur plusieurs cas de persécution.

Ciblés avant les jours sensibles

Arrêtés pendant les « deux sessions » à Pékin

À partir de la mi-février 2021, les autorités de Pékin ont commencé à harceler les pratiquants locaux de Falun Gong, sous prétexte de maintenir la stabilité avant la Conférence consultative politique du peuple chinois et le Congrès national du peuple, qui se sont tenus du 4 au 11 mars.

Dans certains cas, des dizaines de policiers et de membres du personnel de comités résidentiels se sont rendus chez des pratiquants et ont exigé qu’ils ne quittent pas leur quartier pendant les meetings. Dans certains quartiers, des policiers ont également contrôlé quotidiennement les pratiquants chez eux.

Le 7 mars 2021, Mme Huo Zhifang, âgée de 57 ans, est allée apporter de la nourriture à son père âgé. Quelques heures plus tard dans l’après-midi, la police a saccagé son domicile et l’a arrêtée.

Capture d’écran de la vidéo de l’arrestation de Mme Huo par la police

Arrêtés avant le centenaire du PCC

Le 14 avril 2021, vers 6 h 30 du matin, un groupe de policiers a fait irruption chez M. Sun Zhentie dans la ville de Changchun, province du Jilin. L’un d’eux a brandi un morceau de papier qu’il prétendait être un mandat d’arrêt, mais l’a rangé avant que M. Sun puisse le lire. Avant d’emmener l’homme âgé de 61 ans, la police l’a pris en photo et a photographié ses 26 livres de Falun Gong. Un policier a déclaré que l’arrestation visait à « maintenir la stabilité sociale », car la célébration du centenaire du PCC allait avoir lieu dans quelques mois.

Le 11 juin 2021, les autorités de la ville de Chaoyang, province du Liaoning, ont arrêté 26 pratiquants de Falun Gong et un membre de leur famille, affirmant que ces arrestations étaient un « cadeau » pour la célébration du centenaire du Parti communiste chinois du 1er juillet.

Mme Zhong Weiling, âgée de 71 ans et originaire de la ville de Lianyungang, province du Jiangsu, a été arrêtée le 16 juin 2021 et emmenée au centre de détention de la ville de Lianyungang. Selon un garde du centre de détention, en raison de l’anniversaire imminent des 100 ans du PCC, le centre de détention recevait entre 200 et 300 nouveaux détenus par jour, dans le cadre des efforts du régime pour « maintenir la stabilité » pendant la célébration.

Blessée aux jambes et ayant perdu ses dents à la suite des tortures subies lors de sa détention précédente, Mme Zhong a eu du mal à se nourrir en raison des ressources extrêmement limitées et des mauvaises conditions de vie dans le centre de détention. Elle a rapidement perdu du poids et avait des vertiges à cause du manque de nourriture.

Harcèlement avant les Jeux olympiques dhiver

Le 21 décembre 2021, deux agents du Département de police du district de Haidian à Pékin, respectivement nommés Guo et E, se sont présentés à la porte de M. Qin Wei. Ils étaient accompagnés d’un groupe de personnes non identifiées. Lorsque la famille de M. Qin les a interpellés, ils ont déclaré être venus pour « maintenir la stabilité » en vue des Jeux olympiques d’hiver.

Mme Han Fei, du district de Chaoyang, à Pékin, a également fait l’expérience similaire d’être suivie et surveillée par la police et les membres du comité de quartier. Le 30 novembre, la police a appelé son mari pour qu’il l’avertisse de ne pas sortir en raison des Jeux olympiques d’hiver.

Des harcèlements et des arrestations ont également eu lieu dans d’autres quartiers de Pékin. Le 15 décembre à 23 heures, des agents du poste de police de Dayushu, dans le district de Yanqing, ont arrêté M. Yu Hongbing et sa femme. Le 24 décembre, deux agents du poste de police de Kangzhuang, dans le district de Yanqing, ont harcelé M. Hao Xiufeng à son domicile, dans la ville de Xibozi.

Outre Pékin, des fonctionnaires de la province voisine du Hebei ont également intensifié le harcèlement. Dans le canton de Wei de la ville de Zhangjiakou, un grand nombre de policiers en civil ont été dépêchés pour patrouiller dans les rues. En outre, depuis le 1er décembre, le Département de police du district rural de Wei a organisé de nombreuses activités au siège du district et dans diverses villes. Au cours de ces événements, la police a ouvertement critiqué le Falun Gong et distribué un grand nombre de tracts contenant des calomnies sur la méthode spirituelle. Elle a offert des récompenses financières aux citoyens ordinaires qui signaleraient les pratiquants à la police.

En conséquence, des pratiquants ont été arrêtés. Le 10 décembre alors que Mme Zhou Guihong et son époux M. Niu Jiancheng (non pratiquant) transportaient des fournitures destinées à produire des calendriers du Nouvel An contenant des informations sur le Falun Gong, ils ont été arrêtés.

Réapparition des centres de lavage de cerveau

Lorsque les pratiquants ciblés ont refusé de renoncer à leur croyance dans le cadre de la campagne « Plan zéro », certains ont été emmenés dans des centres de lavage de cerveau pour une « éducation complémentaire ».

Wuhan, la capitale de la province du Hubei et la source initiale de l’épidémie, avait la réputation d’être un « modèle national » pour l’organisation de séances de lavage de cerveau destinées aux pratiquants de Falun Gong. Avec déjà plus de 60 centres de lavage de cerveau déjà en place, les autorités de Wuhan ont récemment ouvert 9 centres supplémentaires dans la ville.

Souvent connus sous le nom de « centres d’éducation légale » ou de « centres d’apprentissage pour la transformation », les centres de lavage de cerveau sont situés dans des bureaux gouvernementaux à tous les niveaux, des collèges et des universités, des entreprises d’État, des sociétés et des résidences privées. Des maisons de retraite, des hôpitaux, des foyers sociaux, des chambres d’hôtes et des hôtels sont également utilisés pour organiser des séances de lavage de cerveau.

À partir de 2021, les autorités de Wuhan ont donné aux centres de lavage de cerveau de nouvelles appellations, telles que « maisons de soins » ou « centres de soins », afin d’éviter la surveillance internationale croissante des crimes cachés qui s’y déroulent.

Après avoir été détenue huit fois dans différents centres de lavage de cerveau, Mme Zhou Ailin, ancienne auditrice au Bureau industriel et commercial du district de Qiaokou à Wuhan, a été arrêtée à nouveau et emmenée dans un centre de lavage de cerveau après l’expiration de sa détention administrative initiale de quinze jours.

Mme Zhou est emmenée par la police.

Dans un centre de lavage de cerveau de deux étages récemment construit dans la banlieue de Wuhan, les autorités ont engagé deux anciens pratiquants de Falun Gong qui avaient abandonné la pratique sous la pression, et les ont payés chacun 200 yuans par jour. Leur travail consiste à « transformer » les pratiquants détenus avec l’aide d’hommes de main engagés pour la circonstance, dont la plupart sont de jeunes hommes qui n’ont pas d’emploi stable.

Les pratiquants détenus dans le nouveau centre de lavage de cerveau ont été confinés dans des pièces séparées au deuxième étage. Sans fenêtre ni lumière, les pièces sont plongées dans le noir total. On force les pratiquants à regarder des vidéos de propagande qui calomnient le Falun Gong. Il arrive même qu’on leur interdise de dormir pendant plusieurs jours. On leur ordonne d’écrire une déclaration de garantie et on les menace de peines de prison s’ils ne s’exécutent pas. Certains pratiquants ont fait des grèves de la faim pour protester, mais ils ont été nourris de force.

Lors d’une séance de lavage de cerveau dans la ville de Songzi, province du Hubei, Deng Liangui, le chef du Bureau 610 de la ville de Songzi, a ordonné à la police de battre les pratiquants détenus. Il a dit un jour à un pratiquant : « Pour le Falun Gong, nous n’avons pas à suivre la loi. Nous suivons nos propres règles du Bureau 610. Vous pouvez y aller et nous poursuivre en justice. Je suis curieux de voir quelle agence osera accepter votre cas. »

Même après la libération de Mme He Haiyan, de la ville de Chenzhou, dans la province du Hunan, après sept jours de détention dans un centre de lavage de cerveau, les autorités ont demandé à sa mère de continuer à la surveiller.

On sait que d’autres centres de lavage de cerveau existent dans les provinces du Jilin, Shanxi, Shandong, Zhejiang et Jiangsu.

Décès dus aux arrestations et au harcèlement

Les arrestations et le harcèlement ont causé la mort de nombreux pratiquants, dont deux qui sont morts en détention le lendemain de leur arrestation. D’autres sont décédés en raison de la détresse mentale causée par le harcèlement incessant.

M. He Xinli, un habitant de la ville de Dalian, province du Liaoning, a été harcelé en avril 2021 et on lui a ordonné de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. Cet homme âgé de 80 ans a été profondément traumatisé par cette ingérence et il est décédé en moins de vingt jours.

Alors que M. Sun Pijindu du district rural de Mengyin, province du Shandong, travaillait à la ferme familiale, il a été arrêté le 17 juin 2021. Il est mort le lendemain. La police a informé la famille de M. Sun de son décès le 18 juin. Elle a déclaré que M. Sun avait refusé de subir le test de dépistage du coronavirus à l’hôpital de médecine chinoise du district de Mengyin et qu’il avait sauté du bâtiment et était mort sur le coup. La police a bouclé l’accès à la scène et n’a permis à personne de s’approcher.

Lorsque la famille de M. Sun a vu son corps au funérarium du canton de Mengyin, elle a constaté qu’il avait une perte de liquide céphalique, qu’un globe oculaire manquait et que son abdomen ainsi que la moitié de sa tête étaient enfoncés. Les autorités ont obligé sa famille à faire incinérer le corps huit jours plus tard. Elles ont également interdit à sa famille de faire appel ou d’engager des poursuites pour faute ayant entraîné la mort.

M. Li Jianshe, un habitant de la ville de Zhumadian, province du Henan, a été arrêté le 26 juin 2021 par des agents du Département de police de Yicheng et emmené au centre de détention de la ville. Sa famille a été informée le 2 juillet qu’il avait été emmené au service de soins intensifs d’un hôpital. Lorsqu’ils l’ont vu, ils ont constaté que le dos, les bras et le cou de M. Li étaient enflés. Il est décédé le 7 juillet 2021, quatre jours plus tard.

En juin 2021, un mois avant le centenaire de la fondation du PCC qui a eu lieu en juillet 2021, la police a commencé à harceler Mme Wang Guiying, de la ville-district de Yongji, province du Jilin. Le 20 juillet, lorsque la police est allée saccager le domicile de Mme Wang, cette dernière a eu un malaise cardiaque. Bien que les policiers aient renoncé à l’arrêter, la police a continué à la harceler, même quand elle s’est installée chez sa fille. La santé de Mme Wang s’est rapidement détériorée et elle est décédée le 6 août 2021. Elle avait 76 ans.

Mme Hu Hanjiao, une femme de la ville de Hanchuan, province du Hubei, est décédée le 9 novembre 2021, treize jours après avoir été admise en prison pour purger une peine de quatre ans. Mme Hu avait été arrêtée le 15 mars 2021 et condamnée le 16 juin 2021 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Les autorités ont refusé de permettre à son mari de voir son corps et son dossier médical. Elles ont également fait pression sur lui pour qu’il renvoie l’avocat qu’il avait engagé pour demander justice pour Mme Hu et lui ont interdit de parler de sa mort avec d’autres pratiquants de Falun Gong locaux.

Le 17 juin, lorsque le mari de Mme Kang Aifen a ouvert sa porte, six policiers en civil qui se cachaient dans la cage d’escalier se sont précipités et ont fait irruption chez lui. Pendant que deux agents tenaient Mme Kang, les autres ont commencé à fouiller leur domicile. Tous ses documents relatifs au Falun Gong ont été emportés. Un policier a dit à Mme Kang : « Même si tu portes un chapeau quand tu sors, nous pourrons quand même te reconnaître. » Le mari de Mme Kang a demandé aux policiers pourquoi ils l’arrêtaient. Ils ont répondu qu’ils suivaient les ordres des autorités supérieures, car le centenaire de la fondation du PCC, le 1er juillet, approchait.

Mme Kang, une habitante de la ville de Jiamusi, province du Heilongjiang, s’est débattue lorsqu’elle a été emmenée et poussée dans une voiture de police. Alors que sa tension artérielle était dangereusement élevée, la police a obligé le centre de détention à l’admettre. Là, les gardiens l’ont nourrie de force, lui provoquant une crise cardiaque. Son état s’étant aggravé, les gardiens ont commencé à lui faire des injections et à lui administrer des perfusions, ce qui n’a fait qu’aggraver son état. Ses bras ont tellement enflé que l’infirmière ne pouvait plus lui faire d’injections. Elle ne pouvait pas se tenir debout ni marcher toute seule. Elle a perdu la vue des deux yeux et avait des difficultés à respirer.

La police l’a relâchée le 17 août alors qu’elle était à l’article de la mort, mais ils ont tout de même soumis son cas au parquet et cherché à l’emprisonner. Avec le harcèlement continu, sa santé s’est encore dégradée. Elle est décédée le 18 novembre 2021.

Mme Kang ces dernières années

Les jambes enflées de Mme Kang après sa dernière incarcération.

Mme Li Shuangyan, une habitante âgée de 45 ans de la ville de Hegang, dans la province du Heilongjiang, est décédée le 17 décembre 2021, le lendemain du jour où elle a été arrêtée pour avoir fabriqué des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été interrogée et torturée pendant près de trente heures au poste de police de Fuli. Alors qu’elle était à l’article de la mort, la police a ordonné à son mari de venir la chercher après son travail. Son mari a appelé une ambulance, mais Mme Li était déjà morte quand l’ambulance est arrivée.

Personnes âgées ciblées

M. Gong Xueliang, 84 ans, et Mme Wang Zhongqiong, 81 ans, marchaient dans la rue le 8 novembre 2021, lorsque deux policiers les ont soudain arrêtés. C’était la deuxième fois en un mois que le couple marié, habitant la ville de Shifang, province du Sichuan, était arrêté pour sa croyance dans le Falun Gong. Le couple a été libéré dans la même journée et la police cherche maintenant à les poursuivre en justice. Lors d’une arrestation précédente, le 13 octobre, un policier a tenu le bras gauche de Mme Wang derrière son dos et l’a tordu avec force. La police a confisqué plus de 60 livres de Falun Gong et quelques souvenirs du Falun Gong.

Le 9 novembre 2021, quelqu’un a signalé M. Gu Jiushou, 82 ans, professeur de l’université de Chongqing à la retraite, parce qu’il parlait du Falun Gong à des gens dans une gare routière. Les policiers l’ont traîné jusqu’à leur voiture et l’ont menotté. Ils lui ont également relevé sa veste en duvet et ses sous-vêtements et lui ont arraché sa ceinture. Au poste de police, ils l’ont fait asseoir sur une chaise en métal. Avant de le laisser partir, la police a mesuré M. Gu et pris des photos de lui de face, de gauche et de droite. Il était épuisé et ses fils ont dû le soutenir en sortant du poste de police.

Le 5 novembre 2021, à 15 heures, alors que M. Luo Zhenggui, 86 ans, habitant le district de Gulin, province du Sichuan, se rendait chez lui, une dizaine de policiers du Bureau de la sécurité intérieure du district de Gulin l’ont arrêté. La police l’a emmené chez lui et a enfoncé sa porte. Ils ont mis son domicile sens dessus dessous et n’ont pas fourni la liste des objets qu’ils ont confisqués. Tous les livres de Falun Gong, les documents d’information, les téléphones portables et les lecteurs multimédias ont été pris. Même un grand nombre de ses objets du quotidien, notamment des piles, du papier pour imprimante, de l’encens, des livres d’histoire, de l’argent et de la nourriture, ont été dérobés. La police a libéré M. Luo à minuit après l’avoir pesé et mesuré et relevé ses empreintes digitales et plantaires. La police a essayé d’arrêter sa femme, Mme Zhang. Elle s’est échappée et s’est trouvée dans l’obligation de vivre loin de chez elle pour se cacher de la police.

Afin d’atteindre l’objectif de forcer tous les pratiquants locaux de Falun Gong à renoncer à leur croyance dans le cadre de la campagne « Plan zéro », la police de la ville de Dujiangyan, province du Sichuan, a arrêté Mme Yang Huijun, une octogénaire, l’a ligotée et a utilisé ces photos pour menacer les autres.

Le 20 août 2021, la police a fait irruption chez Mme Yang Huijun et l’a arrêtée. Lorsqu’elle a refusé de signer la déclaration de renoncement au Falun Gong, la police l’a attachée et a pris des photos d’elle. Ayant été trompée par la propagande calomnieuse du régime communiste contre le Falun Gong, sa famille a collaboré avec la police lors de son arrestation. Ses livres de Falun Gong et d’autres documents ont été confisqués.

Ensuite, la police a utilisé les photos de Mme Yang pour intimider d’autres pratiquants locaux. Ils ont trouvé la fille de Mme Su Jianhua et ont fait pression sur elle pour qu’elle la recherche. Le gendre de Mme Su, qui a une attitude hostile envers le Falun Gong en raison de la persécution, bat souvent sa belle-mère et l’agresse verbalement. La police a d’abord tenté de faire pression sur Mme Su, une septuagénaire, pour qu’elle signe la déclaration de renoncement, en lui montrant des photos de Mme Yang ligotée. Lorsque Mme Su a refusé d’obtempérer, les policiers lui ont demandé de signer trois feuilles de papier vierge, en lui promettant qu’ils n’utiliseraient pas sa signature contre elle. Après avoir été sous pression de la part de la police et de sa famille, Mme Su a apposé sa signature sur la feuille vierge. Elle a ensuite réalisé que la police pouvait utiliser sa signature pour diffamer le Falun Gong, et a donc soumis une déclaration à Minghui.org pour annuler ses signatures.

Même les personnes qui ont renoncé à pratiquer le Falun Gong n’ont pas été épargnées par l’opération « Plan zéro ». Douze policiers ont fait irruption chez Mme Xue Xiuying. Bien qu’elle ait abandonné le Falun Gong depuis de nombreuses années et qu’elle ait développé une démence due à une maladie du cerveau, la police lui a tout de même ordonné de signer la déclaration de renoncement. La famille de Mme Xue était terrifiée et a condamné la police pour sa persécution envers des personnes âgées et malades. La police les a menacés en leur montrant les photos de Mme Yang ligotée : « Ne pensez pas que vous pouvez éviter de signer la déclaration en prétendant être malade. Voici ce qui se passera si vous ne la signez pas ! »

La police a menacé la famille en proclamant que si Mme Xue ne signait pas, elle nuirait au travail et à l’éducation de ses enfants et petits-enfants. Ils ont notamment menacé ses deux petits-fils qui vont dans des universités prestigieuses, l’université de Tsinghua et l’université des sciences et technologies de Chine. Inquiets pour l’éducation de leurs fils, les enfants de Mme Xue ont signé la déclaration à sa place.

Familles concernées

Ce ne sont pas seulement les pratiquants qui sont concernés par la persécution, mais elle a provoqué également une énorme détresse aux membres de leur famille.

Le 3 septembre 2021, Mme Pan Jing de la ville de Dandong, province du Liaoning, organisait une fête d’anniversaire pour sa mère de 89 ans, lorsqu’un groupe de policiers a soudain fait irruption et l’a arrêtée ainsi que ses quatre invités.

Le 21 septembre, six jours avant la fête de la Mi-Automne, M. Jia Guojie, un médecin du district de Jiashan, province du Shanxi, a été arrêté, laissant sa mère âgée seule à la maison pendant cette fête traditionnelle qui célèbre la famille.

Le 20 août 2021, quand Mme Huang Wenfen de la ville de Yichang, province du Hubei, a été envoyée dans un centre de lavage de cerveau, son père âgé de 96 ans, qui compte sur elle pour prendre soin de lui, a été laissé seul sans personne pour s’occuper de lui.

À Pékin, le 14 janvier 2021, une jeune épileptique de 12 ans a été arrêtée avec ses parents. Sur le trajet vers le poste de police, Mme Zhen a informé la police de l’état de santé de sa fille et a demandé que celle-ci soit déposée au domicile de son frère. Non seulement la police a rejeté sa demande, mais elle a également interrogé Mme Zhen devant sa fille pendant toute la nuit. Bien que la jeune fille ait été relâchée quelques heures plus tard et envoyée chez sa grand-mère, elle a eu du mal à surmonter le traumatisme et ses crises d’épilepsie ont augmenté.

Le 20 août 2021, lors du harcèlement de Mme Kou Huiping, une employée d’une compagnie de transport ferroviaire de la ville de Lanzhou, province du Gansu, la police locale et les responsables communautaires ont montré à Mme Kou Huiping des photos de sa mère en état de panique et de détresse après avoir été menacée. Ils ont dit : « Nous allons faire souffrir ta mère comme ça tous les jours. Elle est déjà si vieille. Si un jour elle ne peut plus le supporter et meurt, ce sera de ta faute ! »

Comme Mme Kou est restée ferme dans sa croyance, la police a continué à harceler les membres de sa famille, y compris sa fille ainsi que ses frères et sœurs, et les a menacés de les forcer à devenir des sans-abri ou de les licencier, afin de contraindre Mme Kou à obtempérer. La vie des membres de sa famille a été gravement perturbée et sa relation avec sa famille a également été endommagée.

Pendant que M. Duan Yanlin, de la ville de Anyang, province du Henan, était détenu suite à son arrestation le 26 juin 2021, sa mère alitée, qui comptait sur ses soins, a été traumatisée par son arrestation et est décédée peu après. La police n’a pas autorisé M. Duan à assister aux obsèques de sa mère.

Le 16 décembre 2021, la famille de Mme Yang Li, une habitante de la ville de Changchun, province du Jilin, est allée la chercher au centre de détention local après qu’elle a fini de purger une peine d’un an en raison de sa pratique du Falun Gong. En arrivant, ils ont assisté à la scène choquante de policiers la poussant dans une voiture de police qui a alors démarré.

Le mari de Mme Yang les a suivis dans sa propre voiture. Il a arrêté la voiture de police à une intersection. Furieux, quatre policiers sont sortis, l’ont attrapé et battu. Lorsque son frère et sa belle-sœur sont venus pour s’interposer, ils ont également été battus par la police, et sa belle-sœur a été blessée.

M. Li Long, un jeune homme de la ville de Dongying, province du Shandong, a été arrêté à deux reprises, en juillet et en août 2021, en raison du soutien qu’il a apporté à sa mère, Mme Wang Ying, dans ses efforts de sensibilisation à la persécution. La police a tenté de forcer M. Li à fournir un faux témoignage contre d’autres pratiquants arrêtés. Lorsqu’il a refusé, il a été convoqué par la police, le 6 novembre 2021. Devant le refus de coopérer de M. Li, la police l’a malmené.

Ecchymoses sur le corps de M. Li dues aux violences policières

Le téléphone portable cassé de M. Li Long

Persécution à répétition

Mme Gong Ruiping, 44 ans, est une ancienne enseignante d’une école primaire à Pékin. Elle a été incarcérée neuf années en tout. Le 20 juillet 2021, quand quelqu’un a signalé qu’elle parlait du Falun Gong à des gens, elle a à nouveau été arrêtée. La police a pisté son téléphone portable et a localisé son domicile. Elle est placée en détention au Centre de détention du district de Shunyi depuis et a été gavée quand elle a commencé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Les gardiens l’ont menottée et enchaînée quand elle a essayé d’expliquer les faits sur le Falun Gong. Elle a comparu devant le tribunal le 15 décembre et attend maintenant son verdict.

Mme Gong Ruiping

Mme Liu Huarong, 68 ans, de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été arrêtée mi-juin 2021 et est actuellement détenue au Centre de détention de la ville de Shenyang. C’est la huitième fois que cette ancienne bibliothécaire est arrêtée pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a déjà été incarcérée plusieurs fois dans les camps de travail, dans des centres de lavage de cerveau et en prison pour en total de douze ans. Pendant qu’elle purgeait sa peine au camp de travaux forcés de Massanjia, elle a été menottée et enfermée dans un débarras sans lumière ni ventilation pendant de nombreuses journées. Des gardiens la sortaient parfois de sa cellule et la tabassaient dans un couloir.

Tôt dans la journée du 22 juillet 2021, la police de la ville de Jinan, dans la province du Shandong, est entrée par effraction chez Mme Jiang Xinying et l’a arrêtée. La police a dit à la famille de Mme Jiang qu’elle avait été filmée par une caméra de surveillance en train de parler à des gens du Falun Gong. Sa bosse de 90 degrés causée par des persécutions antérieures a permis à la police de l’identifier rapidement.

Alors qu’elle purgeait une peine de travaux forcés en 2007, elle a contracté une tuberculose pulmonaire, une tuberculose lymphatique et une tuberculose spinale. Elle avait des trous (le plus grand mesurant 7 cm de diamètre) dans les poumons et souffrait de la nécrose de plusieurs de ses vertèbres. La peau de son dos est devenue noire, et de chaque côté de ses lombaires se trouvaient des masses de tuberculose de plus de dix centimètres. Ses gencives étaient également atteintes et sentaient mauvais. Ses troisième et quatrième vertèbres étaient largement érodées par le bacille de Koch, et les vertèbres mortes appuyaient sur les nerfs, provoquant des douleurs insupportables lorsqu’elle bougeait les jambes. Bien qu’elle ait été opérée trois semaines plus tard, elle n’a jamais pu redresser son dos. Au fil du temps, sa bosse s’est aggravée.

Mme Jiang Xinying

Tout comme Mme Jiang, M. Lu Kaili (aussi traduit par Lyu Kaili), a eu une blessure à la colonne vertébrale et est devenu paralysé après avoir été torturée en prison pendant dix ans. Cet ancien ingénieur de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, a été à nouveau arrêté le 20 juillet 2021 pour « avoir saboté l’application de la loi ».

M. Lu avant la persécution

M. Lu après sa remise en liberté de la prison

Violence policière

Le 7 avril 2021, vers 10 h 11, des policiers de la ville de Qionghai, dans la province du Hainan, ont frappé à la porte de M. Zhao Fengui. Quand personne n’a ouvert la porte, ils ont menacé de la faire sauter. Ils n’ont pas arrêté de donner des coups de pied à la porte en criant : « Voici votre dernière chance ! Si vous ouvrez maintenant, tout ira bien, sinon, nous allons entrer de force. Réfléchissez-y bien ! »

La police devant la porte de M. Zhao

L’épreuve de M. Zhao n’est pas un cas isolé de l’intensification des menaces perpétrées par des policiers. Alors qu’ils interrogeaient trois personnes de la localité du district rural de Laishui, dans la province du Hebei, la police a menacé de leur couper les doigts s’ils ne coopéraient pas dans la prise de leurs empreintes digitales. Une des victimes était Mme Zhang Shuping, septuagénaire, qui a dit que la police lui a ouvert les yeux de force lorsqu’ils ont voulu la prendre en photo, et maintenant, elle souffre de douleur aux yeux et de maux de tête. Elle a les bras engourdis et très mal aux doigts suite à la force excessive utilisée par les policiers.

Un agent de police de la ville de Ningxiang, dans la province du Hunan, a tendu le doigt en direction de Mme Li Lihong et a dit : « Je vais te tirer dessus et je vais te tuer », lors de l’interrogation qui a suivi son arrestation du 23 juillet 2021. Pendant les sept jours de détention de Mme Li, les gardiens ne lui ont pas laissé boire de l’eau et lui ont restreint l’usage des toilettes. Elle a été menottée la plupart du temps.

Quand, le 11 mai 2021, Mme Guo Xiumei, qui habite la ville de Shulan, dans la province du Jilin a refusé de coopérer avec l’interrogatoire de la police, ils lui ont couvert la tête et l’ont transférée vers une destination inconnue. Ils l’ont battue, intimidée en lui montrant l’outil de torture dans la pièce et ils lui ont versé de l’urine mélangée à de l’huile de wasabi dans les narines.

Le 18 juin 2021, Mme Zhang Junxiu, de la ville de Hanzhong, dans la province du Shaanxi, a eu sept côtes fracturées après avoir été battue par la police, lorsqu’elle a essayé de résister à son arrestation. Elle a refusé de dévoiler son adresse, mais les policiers l’ont trouvée dans leur base de données en ligne et ont mis son domicile à sac sans mandat de perquisition.

Le 6 octobre 2021, Mme Wang Jinxia, une habitante de la ville de Shuangyashan, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée par trois agents de police après avoir passé les contrôles en sortant d’un supermarché. Au poste de police, un agent l’a frappée et lui a donné des coups de pied dans la partie inférieure du corps. Ses bras étaient enflés et couverts d’ecchymoses. Quatre autres agents, dont deux hommes, l’ont déshabillée et l’ont fouillée. Lorsqu’elle a objecté qu’un policier la touchait de manière inappropriée, il a répondu : « Je ne fais que te toucher. » Le même agent l’a maintenue menottée très fort, l’a frappée à la tête et aux oreilles, lui a poussé la tête contre le mur et a mimé de la main un pistolet qui lui tirait dessus, avant de la relâcher plus tard dans l’après-midi.

Le 13 décembre 2021, Mme Guo Shufen, septuagénaire de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a été arrêtée par un membre du comité résidentiel quand elle a quitté son immeuble d’appartements. Un policier est apparu et lui a ordonné de les conduire à son appartement afin qu’ils puissent le fouiller. Lorsque Mme Guo a refusé d’obtempérer, l’agent l’a traînée vers son immeuble. Terrifiée, elle a eu un malaise. L’agent l’a ensuite traînée par terre jusqu’à l’entrée de l’immeuble. Mme Guo a ressenti une oppression dans la poitrine et ne pouvait pas se lever. Elle est restée assise sur le sol - par une température de -10 °C (14 °F) - pendant plus de vingt minutes avant d’avoir la force de se lever.

Le 15 octobre 2021, M. Deng Chuanjiu a été emmené au gouvernement local de la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, lorsqu’il a été libéré de prison après avoir purgé une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong. Les fonctionnaires l’ont battu et lui ont versé de l’eau froide dessus. La police l’a de nouveau arrêté le 22 novembre et l’a battu. Ils l’ont battu si fort qu’un bâton a été brisé en trois morceaux et qu’un tuyau métallique a été plié. Le policier a ensuite trouvé un autre tuyau métallique et une matraque de police et a continué à le frapper. Lorsqu’ils ont ramené M. Deng chez lui, les policiers ont saccagé son domicile et l’ont menacé : « Ce n’est que le début. Nous pouvons t’arrêter à tout moment et te battre. Peut-être aujourd’hui, peut-être demain. Ne pense même pas à avoir à nouveau une vie paisible ou un sommeil réparateur. »

M. Deng, couvert d’ecchymoses après avoir été passé à tabac par la police

Persécution financière

Ces dernières années, en plus des arrestations, du harcèlement et de l’incarcération des pratiquants de Falun Gong, le Parti communiste chinois a également imposé des persécutions financières supplémentaires en effaçant arbitrairement les retraites des pratiquants, cotisées pendant des années de travail, ou en suspendant leur pension.

Après avoir été emprisonnée pendant huit ans pour sa croyance dans le Falun Gong, Mme Liu Cuixian, une femme de 67 ans de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, a été obligée de rendre 39 000 yuans de l’argent de sa retraite qui avait été versée par le Bureau local de la sécurité sociale. D’après le bureau local, il existe une nouvelle politique selon laquelle les pratiquants de Falun Gong emprisonnés pour leur croyance n’ont droit à aucune prestation de retraite, même si aucune loi chinoise sur le travail ne stipule une telle chose.

Mme Yong Yulian, de la ville de Yueyang, dans la province du Hunan, a vu dix années de ses plus de trente années de service arbitrairement supprimées par le Bureau de la sécurité sociale. Elle a également été contrainte de verser une cotisation supplémentaire de 54 000 yuans pour réactiver sa pension suspendue et son versement mensuel est passé de plus de 2000 yuans à 1400 yuans.

Après avoir été emprisonnée pendant dix ans, Mme Liu Xiaoping, de la ville de Zhuhai, dans la province du Guangdong, a été bouleversée de se retrouver sans abri. Sa pension ayant été suspendue pendant sept ans et demi, elle a fait une demande de logement social, mais elle a été rejetée après avoir échoué à la vérification des antécédents politiques du PCC.

Une habitante de Shanghai fait également l’objet de persécution financière et de harcèlement après avoir été incarcérée pendant un an et demi pour sa pratique du Falun Gong. Ancienne professeur de chimie au collège de Lianchuan, Mme Wang Yaping a été licenciée par le bureau de l’éducation du district de Jiading. Comme un ancien collègue n’était pas parvenu à la persuader de renoncer au Falun Gong, la police l’a fréquemment harcelée et surveillée de près, notamment au début du mois de juillet (au moment des festivités du centenaire de la fondation du régime communiste), la première semaine d’octobre (l’anniversaire de la prise officielle du pouvoir par le régime en Chine), et entre le 4 et le 11 novembre pendant l’Exposition internationale à Shanghai.

Voir aussi :

En septembre et octobre 2021, 1963 pratiquants de Falun Gong ont été déclarés arrêtés et harcelés

En juillet et août 2021, 2941 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et harcelés

Au cours du premier semestre 2021, 9470 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés ou harcelés en raison de leur croyance.

Arrestations et harcèlement déclarés de 2857 pratiquants de Falun Gong en mars et avril 2021

En février 2021, 226 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance

En janvier 2021, on rapporte larrestation et le harcèlement de 1216 pratiquants de Falun Gong

Traduit de l’anglais