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Une femme de 77 ans condamnée à une peine de prison est détenue au secret à 1000 km de chez elle

15 décembre 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui à Chongqing, Chine

(Minghui.org) Le 31 août 2022, une femme de 77 ans de Chongqing a été arrêtée chez elle par la police de la ville de Suzhou, dans la province du Jiangsu, à environ 1600 kilomètres de là. Mme Lei Changrong a été jugée pour sa croyance dans le Falun Gong le 5 septembre et est depuis détenue au secret.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis 1999.

Le calvaire de Mme Lei remonte au 2 juin 2021, lorsqu’elle a été arrêtée dans la rue par huit agents, dont la police locale et ses homologues de la ville de Suzhou, dans la province du Jiangsu. La police de Suzhou l’a interrogée pour savoir si elle avait envoyé une lettre à Zhang Neng, procureur du district de Wujiang à Suzhou, lui demandant de ne pas persécuter le Falun Gong. La police a saccagé le domicile de Mme Lei et l’a libérée sous caution le même jour.

Mme Lei a été arrêtée à nouveau le 15 octobre 2021 et emmenée à Suzhou pour être interrogée. Elle a été libérée après cinq jours. Le tribunal du district de Wujiang à Suzhou l’a informée par la suite qu’elle devait comparaître devant le tribunal, mais Mme Lei a maintenu qu’elle n’avait violé aucune loi en envoyant la lettre et a refusé de s’y rendre.

Deux agents de Chongqing se sont rendus au domicile de Mme Lei fin mai 2022 et ont tenté de la faire comparaître en audience virtuelle. Mme Lei a refusé de coopérer. La police a alors forcé sa fille à signer les papiers pour renouveler sa condition de libération sous caution qui était sur le point d’expirer.

Quatre agents de Suzhou ont arrêté Mme Lei le 31 août et l’ont emmenée à Suzhou. Elle a comparu devant le tribunal du district de Wujiang cinq jours plus tard. Depuis, sa famille est maintenue dans le noir concernant sa situation.

Persécutions antérieures

Mme Lei travaillait pour l’usine de machinerie de grains et d’huile de Chongqing. Elle a débuté le Falun Gong en septembre 1997, et attribue à cette méthode la guérison de ses nombreux maux, dont l’arthrose et une grave affection gastrique.

Après que le régime communiste chinois a ordonné la persécution en 1999, elle a été visée à plusieurs reprises pour avoir maintenu sa croyance.

Mme Lei s’est rendue à Pékin le 24 septembre 1999 pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong et a été arrêtée. Elle a été détenue au centre de détention de Nan’an pendant un mois, puis ramenée à Chongqing.

Elle a été de nouveau arrêtée le 27 septembre 2000 et son domicile a été saccagé. Elle a été détenue dans le camp de travaux forcés pour femmes de Chongqing pendant treize mois et a été libérée fin octobre 2001.

Son arrestation suivante a eu lieu le 8 septembre 2005. Elle a été battue pendant sa détention d’une journée au poste de police, ce qui lui a causé des blessures au visage et aux bras. Ses chaussures ont également été déchirées.

La quatrième arrestation de Mme Lei a eu lieu le 12 novembre 2008. Elle a d’abord été détenue au centre de détention de Nan’an, puis transférée au camp de travaux forcés pour femmes de Chongqing le 9 décembre pour y purger une peine de deux ans.

Les gardiens l’ont affamée, privée de sommeil, et l’ont empêchée d’aller aux toilettes et de prendre des douches. Elle était constamment menottée, suspendue par ses poignets menottés et placée à l’isolement. Les gardiens et les détenues la battaient et l’agressaient verbalement à volonté. Elle était parfois obligée de rester accroupie pendant de longues heures sans bouger. En plus de la torture physique, elle a également été obligée de prendre des substances inconnues. Elle était constamment prise de vertiges, épuisée, est devenue émaciée et a éprouvé d’importants troubles de la mémoire.

La police a continué à surveiller et à harceler Mme Lei après sa libération. Elle ne se souvenait plus du nombre de fois où les agents se sont introduits chez elle ou l’ont menacée par téléphone. Elle et sa famille ont été profondément traumatisées par cette détresse mentale. La persécution lui a également causé une perte financière importante.

Voir aussi :

La police du Jiangsu parcourt plus de 1600 kilomètres pour harceler une septuagénaire de Chongqing

Traduit de l’anglais