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Rapporté en 2022 : 7331 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

11 janvier 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui

(Minghui.org) Le 10 juillet 2022 a marqué le 23e anniversaire du lancement en 1999 d’une campagne nationale contre le Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC). Après plus de deux décennies, le PCC reste implacable en ciblant les pratiquants de Falun Gong qui restent fermes dans leur croyance.

Selon les données recueillies par Minghui.org, un total de 7331 cas de persécution ont été confirmés en 2022, dont 3488 arrestations et 3843 cas de harcèlement. Parmi les arrestations, 351 (10,1 %) ont eu lieu en 2020 et 2021 et 3137 (89,9 %) en 2022. Quant aux cas de harcèlement, 286 (7,4 %) ont eu lieu en 2021 et 3557 (92,6 %) en 2022. En raison de la stricte censure de l’information en Chine, ces incidents ne sont souvent pas signalés en temps et en heure et il est assez difficile d’obtenir des informations supplémentaires.

En raison des brutalités policières et des tortures, certains pratiquants sont morts des heures ou des jours après leur arrestation. Une femme est morte deux heures après son arrestation et une autre 14 heures plus tard. Une troisième femme est morte trois jours après son arrestation et une autre huit jours après. Plusieurs pratiquants sont décédés, peu après un dernier harcèlement qui les a traumatisés. (Un rapport récapitulatif des cas de décès causés par la persécution signalés en 2022 peut être lu ici.)

Quelques semaines avant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin en février 2022, les autorités ont arrêté et harcelé des pratiquants à Pékin et dans la ville de Zhangjiakou, province du Hebei, deux des trois zones devant accueillir les épreuves olympiques de sports de neige, sous prétexte de les empêcher de parler du Falun Gong pendant les jeux.

Les cas de persécution ont recommencé à s’intensifier en juillet, quelques mois avant le 20e Congrès du Parti du PCC qui s’est tenu du 16 au 22 octobre 2022. Par rapport au total des 563 cas d’arrestation et de harcèlement de juin 2022, le nombre total de cas enregistrés en juillet 2022 (1037) a presque doublé. Entre juillet et octobre, un total de 2202 cas de harcèlement a été confirmé, soit 1,75 fois le nombre de 1256 incidents signalés au cours du premier semestre de l’année.

Les pratiquants visés provenaient de 29 provinces et municipalités. Le Shandong a enregistré le plus grand nombre de cas d’arrestation et de harcèlement (1062). Le Hebei et le Heilongjiang se sont classés deuxième et troisième avec respectivement 1012 et 857 cas. Dix autres régions ont également signalé des cas à trois chiffres et quatorze provinces ont enregistré des cas à deux chiffres. Hainan et Qinghai ont chacune connu un cas d’arrestation et on ignore le lieu d’un cas de harcèlement.

Parmi les 7331 pratiquants visés, 971 (13,2 %) avaient 60 ans ou plus (au moment des arrestations ou des harcèlements), dont 327 sexagénaires, 438 septuagénaires, 197 octogénaires et 9 nonagénaires. Une femme de 92 ans a été harcelée par un procureur en mai et menacée d’être jugée pour ne pas avoir renoncé à sa croyance. En juillet, dans la province du Heilongjiang, lors d’une arrestation collective, une autre femme de 98 ans figurait parmi les victimes.

Outre les pratiquants âgés, la persécution n’épargne pas non plus les jeunes enfants. Un garçon de 2 ans a été interrogé et une fillette de 9 ans a vu la police faire une descente chez elle avant d’être elle-même interrogée après l’arrestation de sa grand-mère.

Lors de la descente au domicile des pratiquants, la police n’a pas seulement confisqué leurs livres de Falun Gong et leur matériel d’information, mais a également saisi leurs autres effets personnels, y compris l’argent liquide qu’ils gardaient chez eux. La police a saisi à 233 pratiquants un total de 2 962 249 yuans. En particulier, une femme de la province du Heilongjiang s’est vu retirer 370 000 yuans qu’elle avait mis de côté pour que son enfant puisse acheter une maison. Deux autres pratiquants, l’un dans le Jiangxi et l’autre dans le Shandong, se sont vu confisquer respectivement 210 000 yuans et 200 000 yuans.

Après les arrestations arbitraires, les pratiquants ont été victimes d’agressions sexuelles, de torture et d’administration forcée de substances pendant leur détention, ces actes entraînant des traumatismes mentaux, des blessures physiques et/ou des pertes de mémoire. Même lorsque certains pratiquants étaient déjà devenus invalides en raison de la persécution, la police les harcelait encore régulièrement pour tenter de les forcer à renoncer au Falun Gong.

Les autorités ont également perturbé la vie quotidienne des pratiquants, notamment en pénétrant par effraction dans la chambre d’une pratiquante au milieu de la nuit pour l’arrêter, en masquant les judas des portes et les caméras de sécurité de certains pratiquants, ainsi qu’en coupant l’électricité et l’Internet à leur domicile. Certains pratiquants ont indiqué que les autorités avaient installé des caméras de surveillance autour de leur domicile pour les surveiller.

Dans certains cas, les autorités ont utilisé la pandémie comme excuse pour arrêter ou harceler les pratiquants, prétendant devoir vérifier les résultats de leurs tests de coronavirus ou leur administrer des vaccins. Lors de l’arrestation de six pratiquants dans la province du Hebei pour avoir lu ensemble des livres de Falun Gong, la police a dit : « Nous sommes en pleine pandémie, et vous violez la loi en organisant un rassemblement illégal. »

Pour avoir refusé d’abandonner sa croyance dans le Falun Gong, une femme de la ville de Qingdao, province du Shandong, a été détenue pendant trente-huit jours avant d’être libérée sous caution. Pendant sa détention, elle a été fréquemment interrogée et détenue dans plusieurs centres de quarantaine, dont une ancienne prison allemande toujours ouverte aux visiteurs. Lorsque les visiteurs posaient des questions sur les personnes qui y étaient détenues, les gardiens répondaient qu’il s’agissait d’acteurs.

Des exemples des différents types de cas de persécution signalés en 2022 sont présentés ci-dessous :

Arrestations à l’approche des Jeux olympiques d’hiver

En février 2022, quelques semaines avant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin, les autorités de la ville de Zhangjiakou, province du Hebei, l’une des trois zones devant accueillir les épreuves de sports de neige, ont arrêté cinq pratiquants locaux de Falun Gong sous prétexte de les empêcher de parler du Falun Gong pendant les jeux.

Les cinq pratiquants, originaires du district de Chongli, où se trouvaient les stations de ski, ont été arrêtés les 20 et 21 janvier 2022. Les autorités ont affirmé qu’elles détiendraient les pratiquants jusqu’au 6 février, soit deux jours après l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver.

Sous la directive de Zheng Jianguo, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Chongli, à 21 heures le 20 janvier, la police a arrêté Mme Bai Mei au domicile de sa fille. Son téléphone portable et d’autres effets personnels ont été confisqués.

À peu près au même moment, la police a également fait irruption chez le frère de Mme Bai, M. Bai Tao, et a confisqué ses livres de Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, un haut-parleur et une tablette. Comme M. Bai n’était pas chez lui lorsque les policiers sont venus, ils sont revenus le lendemain et l’ont arrêté.

Le 21 janvier à minuit, la police a arrêté trois autres pratiquantes, Mme Kang Cuiqing, directrice du service de pédiatrie de l’hôpital du district de Chongli, Mme Qin Yulan, enseignante au bureau de l’éducation de Chongli, et Mme Wei Jiansheng, enseignante à l’école intermédiaire no 1 de Chongli.

Les trois pratiquantes ont été détenues au poste de police local, puis transférées au centre de détention de la ville de Zhangjiakou pendant quinze jours.

Outre les pratiquants de Falun Gong, les résidents locaux ont dû faire face à des restrictions extrêmes de leur vie quotidienne, dans le cadre des efforts déployés par les autorités pour assurer le succès de l’événement sportif international.

Harcèlement avant le 20e congrès du Parti communiste chinois

Dans les provinces du nord comme le Liaoning, le Jilin et le Hebei, dans les municipalités comme Pékin, Shanghai et Chongqing, ainsi que dans les provinces du sud-ouest comme le Sichuan et le Yunnan, dans les mois qui ont précédé le 20e Congrès du Parti, les autorités ont harcelé les pratiquants de Falun Gong en leur ordonnant de rester chez eux, en leur demandant de signer des déclarations de renoncement à leur croyance ou en les emmenant dans des centres de lavage de cerveau.

Au cours de la plupart des incidents de harcèlement, la police a pris des photos des pratiquants contre leur gré. Si les pratiquants visés n’étaient pas chez eux, la police prenait des photos des membres de leur famille à la place, ainsi que de l’extérieur de leur domicile.

Certains policiers ont arraché les décorations du Falun Gong chez des pratiquants. Certains ont trompé les pratiquants en leur disant qu’ils étaient venus vérifier leur code de santé (une application de type passeport électronique qui permettait de suivre l’historique des voyages d’une personne et son exposition éventuelle à la COVID-19), mais ils étaient repartis sans vérifier ceux des membres de leur famille.

Lorsque les pratiquants refusaient d’obtempérer, les policiers tenaient leur main de force et apposaient leurs empreintes digitales sur les documents. De nombreux pratiquants ont déclaré avoir eu les bras et les mains meurtris par cette force violente. Les policiers les ont menacés de représailles si les pratiquants signalaient le harcèlement à Minghui.org. Des membres de la famille de certains pratiquants ont également été contraints de se joindre aux policiers pour persuader leurs proches.

En outre, les autorités ont également menacé de supprimer les emplois et les pensions des pratiquants et d’empêcher les possibilités d’éducation de leurs enfants et petits-enfants. Cette situation a entraîné une immense détresse mentale pour leurs familles et a provoqué beaucoup de conflits.

Dans certains cas, les policiers ont trompé les pratiquants en leur faisant écrire des choses positives sur le Falun Gong. Ensuite, ils ont photoshoppé les documents et déplacé les signatures des pratiquants sur une déclaration de renonciation. Parfois, ils montraient les déclarations trafiquées à d’autres pratiquants pour ébranler leur volonté, en disant : « Untel l’a signé, pourquoi pas vous ? »

Le 2 août, lorsqu’une fonctionnaire a harcelé Mme Chen Qihua, une agricultrice de la ville de Chengdu, province du Sichuan, elle lui a dit : « Si vous pratiquez le Falun Gong, vous êtes une de mes ennemies et, au nom du gouvernement, je vais utiliser des mesures coercitives contre vous. »

À Shanghai, à partir de la fin septembre, les autorités ont fait en sorte que des policiers restent à l’extérieur des domiciles des pratiquants pour surveiller leurs activités quotidiennes.

Entre fin septembre et le 25 octobre, la police de la ville de Dongying, province du Shandong, a suivi Mme Wang Fan partout où elle allait. Mme Wang travaillait au Bureau de gestion des champs pétrolifères de Shengli en tant que traductrice russe, mais en 2000, en raison de la persécution, elle a été licenciée. Depuis 2017, l’entreprise a fait en sorte que des personnes la surveillent pendant les grandes conférences politiques.

Le 7 octobre 2022 à 14 heures, une voiture de police suit Mme Wang Fan.

Le 30 septembre, trois policiers de la ville de Dalian, province du Liaoning, ont rencontré Mme Fang Caixia et lui ont dit : « Nous sommes ici pour “protéger” le 20e Congrès du Parti. Même si nous devons creuser un mètre de profondeur pour vous trouver, nous le ferons. Avant le 20e Congrès du Parti, nous devons vous rencontrer une fois par semaine. »

Arrestations collectives

Plusieurs arrestations collectives ont eu lieu dans la province du Heilongjiang tout au long de l’année, notamment dans la ville de Daqing, quand Song Hongyuan est devenu chef du département de la police de la ville de Daqing en mars 2022.

Song a coordonné le Bureau de la sécurité publique de la province du Heilongjiang, le Bureau 610 de Daqing et la Commission des affaires politiques et juridiques de Daqing pour procéder à au moins trois arrestations collectives entre avril et juillet 2022. Au moins 189 pratiquants ont été arrêtés et 107 autres ont été harcelés, dont des octogénaires et un enfant de 3 ans. Au moins 211 personnes ont vu leur domicile saccagé.

Le 20 avril, lors d’une arrestation collective, au moins 25 pratiquants de Falun Gong ont été emmenés hors de chez eux entre le début de la matinée et l’après-midi. Certains policiers portaient des équipements de protection lors des arrestations, et ils ont trompé les pratiquants pour qu’ils ouvrent leurs portes en prétendant qu’ils étaient là pour enquêter sur les contacts étroits des propriétaires avec des personnes testées positives à la COVID-19.

Le 12 juillet, huit jours avant le 23e anniversaire de la persécution, plus de 100 pratiquants ont été arrêtés. Selon un policier, les autorités avaient commencé à suivre et à filmer les pratiquants neuf mois avant l’opération. Les policiers n’ont pas donné leurs noms, leurs quartiers ou leurs coordonnées lors des arrestations, sous prétexte que ces informations étaient un secret d’État.

La plupart des arrestations ont été effectuées tôt le matin, entre 5 et 7 heures, lorsque les pratiquants étaient chez eux. Nombre de leurs biens personnels ont été confisqués, notamment des livres de Falun Gong, des photos du fondateur du Falun Gong, des ordinateurs portables, des téléphones portables et des dépliants que les pratiquants utilisaient pour sensibiliser le public à la persécution. Le but de saisir ces objets était de les utiliser comme preuves à charge pour que la police puisse prononcer des peines de prison à l’encontre des pratiquants.

La plupart des pratiquants arrêtés sont de sexe féminin. Parmi eux, plus de vingt pratiquants sont âgés de 70 ans ou plus, plus de dix d’entre eux sont âgés de plus de 80 ans et l’un d’entre eux est une femme âgée de 98 ans.

À un peu plus d’une centaine de kilomètres au nord-ouest de Daqing, les autorités de la ville de Qiqihar ont mené une « opération coup de filet » en avril pour cibler les pratiquants locaux.

Début 2022, Chen Dong, maire adjoint de Qiqihar et chef du département de police de la ville de Qiqihar a organisé une réunion à laquelle ont participé toutes les forces de police locales de sept districts et neuf cantons. Il a ordonné à la police de suivre, surveiller et harceler les pratiquants locaux, en particulier ceux qui avaient persisté à sensibiliser le public à la persécution pendant la pandémie.

L’opération a reçu le soutien de Guo Xiaofeng, le chef de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Qiqihar, un organisme extrajudiciaire qui supervise la sécurité publique et les branches judiciaires, et orchestre également la politique de persécution du Falun Gong.

La police a fabriqué des preuves contre les pratiquants, alléguant que Zhang Wanjie était le meneur d’une organisation criminelle dont tous les autres pratiquants étaient des membres actifs. Certains pratiquants ont remarqué que la police avait déjà le dossier d’interrogatoire prêt avant de leur poser des questions.

La surveillance des temps modernes

Peu après l’apparition de la pandémie de COVID-19 au début de l’année 2020, le Parti communiste chinois a lancé l’application pour téléphone portable « Code de santé », sous prétexte de tracer la transmission de la COVID-19, de nombreux experts des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude quant à l’utilisation de l’application comme outil de surveillance par les autorités pour cibler les dissidents et les groupes religieux.

Dans un cas récent, une pratiquante de Falun Gong du district de Shuangliu, province du Sichuan, a dit avoir été harcelée par la police, qui a arbitrairement fait passer son « Code de santé » du vert au jaune et l’a obligée à signer une déclaration promettant de ne pas être contre le Parti.

Le 28 septembre 2022, Mme Li Caiqiong, 59 ans, est allée rendre visite à un ami à sa boutique de tailleur. Peu de temps après, quelqu’un l’a appelée de l’extérieur : « Votre code de santé est devenu jaune. Le gouvernement exige que vous passiez un test ADN de COVID-19. Si vous ne le faites pas, votre code passera au rouge. »

Mme Li est sortie et a vu là Luo Long, le directeur de la communauté résidentielle locale. Elle soupçonnait Luo de l’avoir trouvée grâce à la fonction de localisation de l’application « Code de santé ».

Comme Mme Li a refusé d’aller avec Luo, ils l’ont poussée dans leur voiture et l’ont emmenée à l’hôpital. Après le test, Luo a emmené Mme Li au poste de police de Dongsheng. Trois fonctionnaires de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Chengdu ont tenté de la forcer à signer un document promettant qu’elle ne pourrait pas s’opposer au Parti communiste ou au communisme, ni lire des livres tels que les Neuf commentaires sur le Parti communiste ou Désintégrer la culture du Parti communiste, et qu’elle ne pourrait pas participer à des activités liées au Falun Gong.

Comme Mme Li a maintenu qu’elle n’allait pas signer les documents, les policiers lui ont saisi les mains de force et ont pressé ses empreintes digitales dessus. Ensuite, ils lui ont pris ses clés dans son sac à main, sont allés chez elle et lui ont confisqué ses livres de Falun Gong, une photo du fondateur et d’autres documents du Falun Gong.

Outre la surveillance des pratiquants via le « Code de santé », la police a également installé trois caméras au domicile d’une femme de 81 ans pour la surveiller. Une autre femme de la province du Sichuan a trouvé une caméra GPS près de la batterie de son tricycle.

Violence policière

En essayant de forcer les pratiquants à renoncer au Falun Gong, la police a eu recours à divers moyens, y compris la torture physique et les agressions sexuelles. Un enseignant et son cousin dans le Shandong ont tous deux subi des prélèvements sanguins forcés au poste de police, pendant que la police parlait du prix de la vente d’organes aux hôpitaux pour les transplantations.

Une ancienne enseignante d’université agressée sexuellement par un tortionnaire expérimenté avec une « boite à outils »

Mme Jiang Yongqin, 53 ans, ancienne professeur d’université de la ville de Jilin, province du Jilin, a été arrêtée chez elle le 12 juin. Autour du 7 juillet après un mois de détention, la tête couverte d’une cagoule noire et les oreilles bouchées, elle a été emmenée dans des locaux secrets.

Mme Jiang Yongqin

Quatre hommes ont menotté Mme Jiang et lui ont ordonné de donner le mot de passe de son disque dur. Elle a refusé de répondre. La police l’a alors gavée par le nez avec de l’eau au wasabi et lui a inséré des cigarettes allumées dans le nez. Alors qu’ils inséraient une cigarette, celle-ci s’est cassée. La police a laissé la moitié de la cigarette dans sa cavité nasale, qu’elle a fini par rejeter en toussant.

Après la première série de tortures, la police a alors commencé à l’agresser sexuellement. Ils lui ont soulevé son chemisier. Le prétendu tortionnaire expérimenté a alors ordonné à la police de lui toucher la poitrine.

Après avoir exécuté l’ordre, le tortionnaire a ensuite utilisé un masseur spécial pour stimuler sa poitrine. Ensuite, le tortionnaire a forcé Mme Jiang à enlever son pantalon. Lorsque son pantalon était à moitié baissé, la police a découvert qu’elle avait ses règles. Le tortionnaire a affirmé que la torture avait un meilleur effet pendant les menstruations et a ordonné à la police de continuer. Mme Jiang s’est presque effondrée et était dans un profond désespoir. Elle a cédé et a été forcée de coopérer avec la police lors de l’interrogatoire.

Avant que le tortionnaire ne parte, il a menacé Mme Jiang en disant que si elle ne coopérait pas avec eux, il passerait tous les jours en revue les objets dans sa « boîte à outils de torture », contenant des cure-dents, des instruments étranges, des flacons de différentes substances et des fils électriques. Il a ajouté qu’en général, il torturait les prisonniers « normaux » de façon conventionelle avec sa « boîte à outils », mais lorsqu’il s’agissait de pratiquants de Falun Gong, il avait carte blanche.

La police arrête un pratiquant de Falun Gong et sa cousine, et prélève leur sang pour la base de données de compatibilité d’organes

Le 4 octobre 2022, la police de la ville de Jinan, province du Shandong, a arrêté un pratiquant de Falun Gong et sa cousine. Selon sa cousine qui a été libérée quelques jours plus tard, les policiers ont menotté M. Xu Wenlong et lui ont mis de lourdes chaînes. Ils lui ont prélevé un échantillon de sang et ont menacé de le tuer. Plus tard, M. Xu a ensuite été assigné à résidence pendant six mois au poste de police de Laosilijie. Depuis, les visites de sa famille lui sont refusées.

Trois policiers sont entrés chez M. Xu l’après-midi du 4 octobre. Les policiers ont maintenu M. Xu et sa cousine au sol et un policier s’est assis sur M. Xu. Sur le chemin vers le poste de police, un agent a battu et agressé verbalement M. Xu, qui était menotté dans le dos dans le véhicule de police. La chemise de M. Xu a éré déchirée et il avait mal à l’oreille.

Les policiers ont ordonné à la cousine de M. Xu de s’asseoir sur une chaise de fer munie de cadenas et de ceintures pour la retenir. Ils l’ont accusée d’avoir fait obstruction à la police au domicile de M. Xu. Bien qu’elle ne pratique pas le Falun Gong, la police lui a ordonné d’insulter le fondateur de la méthode et a dit qu’ils la relâcheraient si elle le faisait. Elle a refusé d’obtempérer. Lorsqu’elle les a avertis qu’il y aurait des conséquences juridiques à leur participation à la persécution, la police a dit qu’ils n’étaient que des robots faisant ce qu’on leur disait de faire. La police l’a laissée dans la pièce toute la nuit.

Le lendemain matin, la cousine de M. Xu a entendu le bruit de chaînes frappant le sol. Il s’est avéré que M. Xu venait juste d’être ramené après avoir été forcé de subir un examen physique à l’hôpital. Ils l’ont mis dans une chambre à côté de la sienne. Elle a entendu deux policiers parler d’un rein vendu 400 000 yuans. Elle leur a demandé s’ils parlaient de prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong. Ils n’ont pas répondu.

Elle n’arrêtait pas d’entendre le bruit des fers frappant le sol depuis la pièce voisine et pensait que cela ressemblait à des policiers qui poussaient M. Xu ou le frappaient. Plus tard, quelqu’un est sorti chercher de l’alcool à brûler et des boules de coton. Elle a alors entendu M. Xu crier. Deux policiers l’ont porté aux toilettes des hommes. Elle a demandé à utiliser les toilettes, et dès qu’elle y est arrivée, elle a entendu M. Xu crier dans les toilettes des hommes. Elle a également entendu un policier l’insulter et menacer de le tuer.

Elle a crié de l’extérieur pour que les policiers arrêtent de battre M. Xu. Plusieurs d’entre eux sont sortis, ont nié l’avoir battu et lui ont interdit d’utiliser les toilettes. Alors qu’ils remettaient M. Xu dans sa cellule, l’un d’eux s’est moqué de lui : « Pourquoi ta croyance ne te protège-t-elle pas ? »

Les policiers ont plaisanté en disant qu’arrêter M. Xu et sa cousine ensemble ressemblait à « Achetez-en un, recevez-en un gratuitement ».

Avant de la libérer, six policiers l’ont emmenée dans une salle bien équipée, disant que chaque détenue devait donner ses empreintes digitales et un échantillon de sang. Elle s’est souvenue que les autorités chinoises avaient collecté et analysé les échantillons de sang des pratiquants de Falun Gong et mis les informations dans une base de données de compatibilité d’organes afin qu’elles puissent cibler les pratiquants pour leurs organes à l’avenir. Aucun des policiers n’avait nié ses soupçons selon lesquels ils prélevaient des échantillons de sang pour les prélèvements d’organes.

Un policier l’a maintenue et lui a plié les doigts en arrière tandis qu’un autre a couru chercher de l’alcool et des boules de coton. Ils lui ont planté une aiguille dans la main et elle a hurlé de douleur. Elle s’est alors souvenue avoir entendu les cris de M. Xu dans cette même pièce et s’est rendu compte que la police était probablement en train de lui prélever du sang à ce moment-là.

Tabassée par la police, une septuagénaire se retrouve avec de multiples fractures

Mme Zhang Xiufen, une habitante de Pékin de plus de 70 ans, a été arrêtée le 5 juillet 2022 après avoir été signalée pour avoir parlé aux gens du Falun Gong. La police l’a tabassée au poste de police de Qingta, lui causant des fractures à la colonne vertébrale au niveau du thorax et aux côtes, ainsi qu’une fracture de compression des lombaires. Le centre de détention local a refusé de l’admettre en raison de sa blessure.

Pendant qu’elle était au poste de police, un agent du Bureau 610 s’est emparé de la clé de Mme Zhang et est entré chez elle. Ses livres du Falun Gong, ses documents, une photo du fondateur du Falun Gong ainsi que 1500 yuans en liquide ont été confisqués.

Un homme de Chengdu a été battu dans un hôtel transformé en centre de détention et a subi des blessures à la jambe et à la vésicule biliaire

M. Liu Jia, âgé de 53 ans de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, a été arrêté le 6 janvier 2022. Il a été emmené au quatrième étage de l’« Urban Cloud Hotel » à Pengzhou et placé en résidence surveillée. Il y avait une caméra de surveillance dans la chambre. Toutes les fenêtres étaient recouvertes et aucune lumière n’entrait. Plusieurs personnes se relayaient pour le surveiller.

Comme M. Liu a refusé de donner aux policiers le mot de passe de ses téléphones portables, ils l’ont emmené dans une pièce sans caméra de surveillance et l’ont battu, provoquant la fracture de sa jambe gauche et une inflammation de sa vésicule biliaire. Il a ensuite été transporté à l’hôpital pour subir l’ablation de sa vésicule biliaire.

M. Liu a été retenu à l’hôtel pendant dix-huit jours et, le 24 janvier, il a été transféré au centre de détention de la ville de Pengzhou. Ses deux jambes étaient gravement enflées et son genou droit était également gonflé. Il était incapable de se tenir debout ou de marcher tout seul.

Des pratiquants âgés pris pour cible

En 2022, des centaines de pratiquants âgés ont été pris pour cible en raison de leur croyance. Certains ont été arrêtés après avoir été surveillés par la police pendant des années, d’autres ont été contraints de vivre loin de chez eux pour se cacher de la police, et d’autres encore ont été condamnés à des peines de prison pour avoir maintenu leur croyance.

Une femme de 80 ans arrêtée après deux ans de surveillance policière

Début août 2022, un comité résidentiel de la ville de Lianjiang, dans la province du Guangdong, a convoqué Mme Li Qunzhen, une habitante âgée de 80 ans, et lui a ordonné de signer une déclaration de renoncement à sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Li a refusé d’obtempérer et, au lieu de cela, a expliqué aux membres du comité résidentiel, combien elle avait bénéficié de la pratique du Falun Gong et qu’elle pouvait encore prendre soin de son mari handicapé malgré son âge.

Quelques jours plus tard, le 21 août, le mari de Mme Li est tombé dans un état critique et a été hospitalisé. Le 25 août, lorsque Mme Li est allée lui rendre visite à l’hôpital sur son tricycle, le secrétaire du comité résidentiel, au volant d’une voiture, a heurté sa roue avant. En un rien de temps, un groupe de policiers et de membres du personnel du comité résidentiel l’ont entourée et traînée dans une voiture de police. Après l’avoir emmenée au poste, les policiers l’ont interrogée et ont relevé ses empreintes digitales.

Plus tard, dans la journée, une dizaine de policiers ont saccagé le domicile de Mme Li, y compris les chambres de sa fille, de son fils et de sa belle-fille, et du fils du couple, qui vivaient dans le même appartement qu’elle. Même les chambres de ses locataires à l’étage n’ont pas été épargnées.

La police a déclaré qu’elle surveillait sa vie quotidienne depuis deux ans. Il se trouvait qu’elle envoyait des lettres à propos du Falun Gong et ils avaient intercepté la plupart des lettres. Elle a été également enregistrée sur des caméras de surveillance en train de distribuer des documents d’information sur le Falun Gong près du parc et de l’hôpital en 2021.

Mme Li a été libérée sous caution pour s’occuper de son mari. Elle et sa fille, qui s’est portée garante, ne sont pas autorisées à quitter la ville et doivent se présenter à la police chaque fois qu’elles sont convoquées.

Une femme presque aveugle de 73 ans est obligée de vivre loin de chez elle pour éviter la persécution

Mme Miao Shuqing, une habitante de la ville de Fushun, dans la province du Liaoning, a été arrêtée le 15 juin 2022 pour avoir parlé aux gens du Falun Gong. Elle a été libérée peu après, mais la police a remis à sa famille un avis de libération sous caution à la mi-août et a demandé à sa fille une caution de 5000 yuans. Pour éviter de subir à nouveau la persécution, cette femme de 73 ans n’a eu d’autre choix que de vivre loin de chez elle depuis lors.

Avant sa dernière épreuve, Mme Miao a purgé deux peines de prison pour un total de huit ans. Elle a souvent reçu des décharges électriques pendant de longues heures, ce qui a entraîné une incontinence et de graves lésions corporelles. Aujourd’hui encore, elle peut devenir incontinente si elle est soumise à une pression. Elle est devenue aveugle de l’œil gauche et sa vision est très réduite de l’œil droit. Sa famille est très inquiète pour sa santé, car elle doit fuir pour se cacher de la police.

Une femme de 77 ans condamnée à une peine de prison est détenue au secret à 1600 km de chez elle

Mme Lei Changrong, âgée de 77 ans et ancienne employée de la Fabrique de machines pour le grain et l’huile à Chongqing, a été arrêtée chez elle le 31 août 2022 par la police de la ville de Suzhou, dans la province du Jiangsu, située à environ 1600 km de là. Elle a été jugée le 5 septembre et est depuis détenue au secret.

Le calvaire de Mme Lei remonte au 2 juin 2021, lorsqu’elle a été arrêtée dans la rue par huit agents, dont la police locale et ses homologues de la ville de Suzhou, dans la province du Jiangsu. La police de Suzhou l’a interrogée pour savoir si elle avait envoyé une lettre à Zhang Neng, procureur du district de Wujiang à Suzhou, lui demandant de ne pas persécuter le Falun Gong. La police a saccagé le domicile de Mme Lei et l’a libérée sous caution le même jour.

Mme Lei a été arrêtée à nouveau le 15 octobre 2021 et emmenée à Suzhou pour être interrogée. Elle a été libérée après cinq jours. Le tribunal du district de Wujiang à Suzhou l’a informée par la suite qu’elle devait comparaître devant le tribunal, mais Mme Lei a maintenu qu’elle n’avait violé aucune loi en envoyant la lettre et a refusé de s’y rendre.

Deux agents de Chongqing se sont rendus au domicile de Mme Lei fin mai 2022 et ont tenté de la faire comparaître en audience virtuelle. Mme Lei ayant refusé de coopérer, la police est finalement venue de Suzhou pour l’arrêter le 31 août.

Des pratiquants de Falun Gong octogénaires harcelés pour leur croyance

Deux pratiquants de Falun Gong octogénaires de la ville de Maoming, dans la province du Guangdong, ont été harcelés entre juin et septembre 2022 en raison de leur croyance.

Le 9 juin 2022, un groupe de policiers s’est introduit au domicile de Mme Liao Yuying, 84 ans. Comme elle n’était pas chez elle, les policiers ont installé une nouvelle serrure sur sa porte d’entrée, ont gardé deux clés pour eux, et ont remis les deux autres à son voisin pour qu’il les transmette à Mme Liao. Pour éviter de nouvelles persécutions, Mme Liao a vécu loin de chez elle. Lorsqu’elle est revenue début juillet, la police est à nouveau venue la harceler, elle l’a menacée de la ligoter et de l’arrêter. Elle a été contrainte de vivre loin de chez elle une fois de plus.

Fin août, M. Ding Jiaxi, 88 ans, a remarqué qu’un homme grand d’une quarantaine d’années se tenait devant son immeuble et regardait toutes les personnes qui sortaient par l’entrée. Un voisin a dit à M. Ding que l’homme était là depuis une demi-heure et qu’il ne l’avait jamais vu dans le quartier auparavant.

Un incident similaire s’est reproduit dans l’après-midi du 2 septembre : un homme grand, vêtu de noir s’est tenu devant l’immeuble de M. Ding et a observé toutes les personnes qui en sortaient.

De jeunes enfants interrogés

Outre les pratiquants adultes, certains de leurs jeunes enfants ou petits-enfants n’ont pas non plus été épargnés par la persécution.

Un garçon de deux ans interrogé pour la croyance spirituelle de sa grand-mère

Mme Wang Yanhua, 55 ans, originaire de la ville de Hulunbeir, en Mongolie intérieure, vit depuis quelques années avec sa fille dans la ville de Sanhe, province du Hebei. Comme son nom figure sur la liste noire parce qu’elle pratique le Falun Gong, elle est soumise à un harcèlement constant lors de ses déplacements. La police de Hulunbeir a même demandé à ses homologues de Sanhe de harceler Mme Wang au domicile de sa fille. Pendant le harcèlement, ses petits-enfants, âgés de 2 et 3 ans, n’ont pas été épargnés.

Mme Wang et son mari sont montés dans un train pour retourner à Hulunbeir depuis Sanhe avec leur petit-fils de 2 ans le soir du 30 septembre 2021. Alors qu’elle présentait sa carte d’identité en sortant de la gare le lendemain matin, quatre agents de sécurité l’ont arrêtée et emmenée dans une pièce pour une fouille corporelle.

Comme Mme Wang refusait de répondre à la question de savoir si elle pratiquait toujours le Falun Gong, un agent a pris son petit-fils de 2 ans à part et lui a demandé : « Ta grand-mère pratique-t-elle toujours le Falun Gong ? Où le pratique-t-elle ? Où garde-t-elle ses affaires de Falun Gong ? »

Le petit garçon avait tellement peur qu’il s’est figé et n’a pas pu prononcer un mot. Son visage était pâle. Ce n’est que lorsque Mme Wang a menacé d’intenter une action en justice contre la police que les agents ont cessé de terrifier le garçon.

Près d’un an plus tard, le 4 juillet 2022 à 20 h, deux policiers masqués du poste de police de Yanshunlu à Sanhe ont fait irruption au domicile de la fille de Mme Wang.

Tout en prenant la photo de Mme Wang, un policier a également tourné l’appareil photo vers sa petite-fille de 3 ans. La petite fille tremblait de peur. « Ce sont de bons policiers ? Grand-mère, tu ne nous as pas dit que la police nous protège ? »

Mme Wang a essayé de la réconforter : « Nous devrions être désolées pour eux. Ils suivent les mauvais ordres. »

La petite fille était traumatisée après l’incident. Elle a pleuré et a dit par la suite à toute personne qu’elle voyait : « La police est venue chez nous. Je n’ose pas rentrer à la maison maintenant. »

Une fillette de 9 ans, témoin d’une descente de police, est interrogée après l’arrestation de sa grand-mère

La petite-fille de 9 ans de Mme Fan Jinqing était seule à la maison lorsqu’un groupe de policiers a ouvert la porte avec une clé à 21 h le 26 juillet 2022.

Quelques heures plus tôt, Mme Fan, septuagénaire habitant la ville de Harbin, province du Heilongjiang, avait été arrêtée dans une gare routière pour avoir parlé à une personne de la persécution du Falun Gong sans savoir qu’il s’agissait d’un policier en civil.

Après que Mme Fan a été emmenée au poste de police, les policiers ont trouvé son adresse grâce à sa carte de bus. Ils ont pris ses clés et ont fait une descente à son domicile, devant sa petite-fille.

Les policiers sont revenus à 23 h. Ils ont réveillé la fillette qui s’était couchée et ont prétendu qu’ils l’emmenaient au poste de police pour voir sa grand-mère. L’enfant les a suivis. Mais, au lieu de l’autoriser à voir Mme Fan, les policiers ont pris des photos d’elle et enregistré une vidéo la concernant. Ils l’ont interrogée, lui demandant si elle pratiquait aussi le Falun Gong et ils ont menacé de la renvoyer de l’école si elle était aussi pratiquante. La police a interrogé la fillette jusqu’à minuit, puis a demandé à sa sœur aînée de la ramener chez elle.

Mme Fan a été retenue au poste de police jusqu’à 20 h le 28 juillet. Pendant ces deux jours, la police ne lui a fourni qu’une très petite quantité de nourriture et l’ont maintenue menottée dans le dos.

La police interroge un enfant de 13 ans souffrant de troubles de l’apprentissage pour tenter de piéger sa belle-mère

Afin de recueillir des informations pour incriminer Mme Liu Huiping, la police a interrogé son beau-fils de 13 ans, qui souffre d’un trouble de l’apprentissage, en l’absence des tuteurs.

Le 26 septembre 2022, un groupe d’agents en civil a frappé à la porte de Mme Liu. L’habitante de la ville de Jiujiang, province du Jiangxi, ayant refusé d’ouvrir, les policiers sont entrés chez elle par la fenêtre. L’imprimante qu’elle utilisait pour imprimer des documents d’étude pour son beau-fils et son téléphone portable ont été confisqués.

La police a accusé Mme Liu d’enseigner à son beau-fils la pratique du Falun Gong. La police s’est ensuite rendue à l’école de son fils, lui a posé de nombreuses questions et l’a filmé.

Mme Liu, originaire de la ville de Changde, dans la province du Hunan, a épousé M. Zhong, un habitant de la ville de Jiujiang qui pratique également le Falun Gong, en 2021. Elle a déménagé à Jiujiang en mai 2022.

Le beau-fils de Mme Liu, un enfant en classe de sixième, n’a appris à dire « Papa » et « Maman » que lorsqu’il avait presque 6 ans. Un examen a révélé qu’il avait un trouble de l’apprentissage et que son intelligence à 6 ans était équivalente à celle d’un enfant de 3 ans.

Les épreuves familiales

Lorsque plusieurs membres d’une même famille ont adopté le Falun Gong, ils ont souvent été arrêtés et détenus ensemble. Dans certains cas, les parents âgés sont décédés en raison de la dévastation mentale et physique. Les arrestations et les détentions de certains pratiquants ont également privé leurs proches de soins ou les ont laissés face à de graves contraintes financières.

Après 23 ans d’arrestations et de tortures répétées, une famille de trois personnes est à nouveau visée pour sa croyance

Une famille de trois personnes du district de Zhifu de la ville de Yantai, province du Shandong, a été arrêtée et placée dans des camps de travaux forcés et des centres de lavage de cerveau à de nombreuses reprises depuis les vingt-trois dernières années.

À un moment donné, M. Jiang Qianguo et sa femme, Mme Fu Chunhua, ont dû quitter leur domicile pour éviter d’être à nouveau persécutés. Leur fille, Mme Jiang Jing, a été renvoyée de son université pour avoir refusé de renier sa croyance. La persécution a causé à M. Jiang, aujourd’hui âgé de 70 ans, à Mme Fu, 68 ans, et à Mme Jiang, 42 ans, beaucoup de souffrances et de pertes financières.

Le 16 juillet 2022, la police les a de nouveau arrêtés tous les trois et a saccagé leur domicile. Le lendemain, elle les a emmenés à l’école de médecine de Binzhou pour des examens physiques. Mme Jiang a été libérée en raison de son mauvais état de santé, même si la police a continué de la surveiller chez elle. M. Jiang et Mme Fu sont restés détenus, quand bien même la tension artérielle de Mme Fu était élevée.

Les épreuves de la famille ont commencé juste après le début de la persécution en 1999. En novembre 2000, M. Jiang a été le premier à être arrété, après s’être rendu à Pékin pour protester contre la persécution. Les gardiens du centre de détention ont incité d’autres détenus à le déshabiller et à lui verser de l’eau froide dessus par temps froid. Ils l’ont privé de sommeil et lui ont passé une brosse à dents entre les doigts jusqu’à ce que la peau se déchire et que ses mains soient couvertes de sang.

Peu de temps après, leur fille, alors étudiante, a également été arrêtée et condamnée à un an de camp de travail. Elle a été forcée de s’asseoir sur un petit tabouret entourée d’un groupe de détenues et privée de sommeil pendant des jours. Elle a failli faire une dépression nerveuse.

Elle a retrouvé ses parents un an plus tard, après avoir été libérée. Très vite, la police a arrêté son père et l’a placé dans un camp de travaux forcés. Peu après, la police a emmené sa mère dans un centre de lavage de cerveau. Elle a dû vivre seule.

Les trois membres de la famille ont été de nouveau arrêtés en mai 2014 et accusés de « rassemblement illégal ». La police a saccagé leur domicile et confisqué presque tout ce qu’ils avaient, laissant quelques vêtements éparpillés sur le sol. Ils ont tous été détenus pendant un mois, et torturés.

L’ancien directeur du Bureau des impôts tombe dans le coma à la suite d’une grève de la faim et est détenu au secret depuis des mois

M. Zhou Chunbao, 48 ans, directeur adjoint du bureau des impôts du district de Guan, province du Shandong, a été arrêté le 15 mai 2022. Un grand nombre de ses documents de Falun Gong et sa voiture privée ont été confisqués. Il a été interrogé et privé de sommeil pendant trois jours. Il a fait une grève de la faim et est tombé dans le coma. Bien que les autorités l’aient emmené à l’hôpital pour le soigner, elles ont empêché sa famille de lui rendre visite.

L’arrestation de M. Zhou a porté un coup dur à sa fille, qui a failli abandonner l’université à cause de cela. De plus, son fils de 4 ans pleure tous les jours et réclame son père. Sa femme, une enseignante, a du mal à concilier son travail et les soins à sa famille. Elle est également confrontée à un harcèlement constant de la part de la police et vit sous une pression énorme.

La police a affirmé que le cas de M. Zhou était important et l’a signalé au Bureau de la sécurité publique. Un équipe spéciale a été formé pour traiter son dossier.

Le 11 juin, un mois après l’arrestation de M. Zhou, la police s’est rendue dans la province voisine du Liaoning pour arrêter sa mère, Mme Xu Jimei, et sa sœur, Mme Zhou Chunling. Mme Zhou s’est ensuite échappée de sa garde à vue et a été contrainte de vivre loin de chez elle. Quant à Mme Xu, elle a été condamnée à quinze mois de prison.

Cette épreuve familliate donne un aperçu de la vie d’innombrables autres pratiquants au cours des trois dernières décennies, de la manière dont la pratique du Falun Gong leur a été bénéfique ainsi que de la persécution subie pour avoir défendu leur croyance.

M. Zhou Ziming, le patriarche de la famille, était un médecin de médecine chinoise renommé en ville. Lui et Mme Xu avaient deux fils et une fille. Bien que lui-même médecin, M. Zhou n’a pas pu guérir sa grave maladie cardiaque, son infarctus du myocarde, son gonflement de la jambe et ses varices.

Au printemps 1995, le couple a été initié au Falun Gong. En quelques jours, leurs maladies ont disparu. Les cheveux gris de M. Zhou sont devenus noirs. Le gonflement de ses jambes a disparu et il n’était plus essoufflé en marchant. Mme Xu était pleine d’énergie et elle n’avait plus besoin de faire des pauses en montant les escaliers de leur domicile situé au quatrième étage. Ces changements ont incité leur fils, M. Zhou Chunbao, et leur fille, Mme Zhou Chunling, à adopter eux aussi cette pratique.

Après avoir obtenu son diplôme universitaire, le jeune M. Zhou a commencé à travailler pour le gouvernement. Pendant toutes les années où il a été employé au Bureau des impôts du district de Guan, il a reçu de nombreuses récompenses pour ses excellentes performances.

Mais en 1999, une fois que le régime communiste a ordonné la persécution, la vie paisible de la famille a été brisée. Les parents âgés ont subi plus de vingt perquisitions à leur domicile. Ils ont été condamnés six fois à des amendes par la police et ont été constamment harcelés.

M. Zhou père est retombé malade, après huit détentions dans un centre de lavage de cerveau et deux incarcérations dans un centre de détention. Il est décédé d’un grave problème cardiaque en 2005. Il avait 63 ans.

Pour avoir sensibilisé les gens à la persécution, Mme Xu a été arrêtée quatre fois et condamnée à des peines de camp de travaux forcés et de prison.

La persécution n’a pas épargné le jeune M. Zhou. En 2010, la police a saccagé son domicile, peu après avoir arrêté sa mère. Son ordinateur portable, un lecteur portable et quelques livres de Falun Gong ont été confisqués. Il a été licencié par le bureau des impôts peu après sa dernière arrestation.

Deux décennies de persécution

Au cours de cette persécution qui dure maintenant depuis vingt-trois ans, certains pratiquants n’ont jamais vécu un seul jour en paix. Certains ont été renvoyés de l’école, d’autres ont perdu leur emploi et d’autres encore sont constamment harcelés, même après être devenus invalides à cause de la persécution.

Les autorités ont installé douze caméras pour surveiller M. Zhou Xiangyang

Lorsque M. Zhou Xiangyang a fini de purger sa peine de sept ans, il était devenu trop faible pour sortir d’une voiture. Il vit actuellement avec ses parents dans le village de Matuo, dans le district de Changli, province du Hebei, mais les autorités ne veulent toujours pas le laisser tranquille.

Pour continuer de le surveiller, les autorités ont installé douze caméras de surveillance, y compris autour des domiciles de ses parents, de son frère et des beaux-parents de son frère, qui vivent tous dans le même village. Les voitures qui entrent et sortent chaque jour du village sont également interrogées.

M. Zhou, ancien ingénieur en évaluation des coûts, était largement connu pour sa grève de la faim de plusieurs années qu’il a commencé le jour de son arrestation, le 2 mars 2015, et s’est poursuivie jusqu’à sa libération le 1er mars 2022. À un moment donné, ses organes ont lâché, mais il a survécu et est rentré chez lui en vie.

Dans la prison de Binhai à Tianjin, les gardiens ont tabassé M. Zhou à coups de matraques électriques et lui ont aspergé les yeux d’eau pimentée. Les gardiens ont incité les détenus à le torturer, notamment en lui pinçant les mamelons, en lui pressant les parties génitales, en lui palpant l’anus, en lui arrachant les cils, en lui coinçant les ongles, en lui enfonçant la cage thoracique, en lui arrachant les dents et en le forçant à boire de l’urine.

M. Zhou Xiangyang

Contraint d’abandonner l’école à 17 ans, un architecte d’intérieur autodidacte est arrêté pour sa croyance

Le 21 septembre 2022, lorsque la mère de M. Zhao Yubo l’a appelé pour l’informer du décès de sa grand-mère, elle a été dévastée en apprenant qu’il avait été arrêté plus tôt ce jour-là pour sa pratique du Falun Gong. Incapable de faire face à la situation, elle est tombée malade et est devenue grabataire.

Les parents de M. Zhao ont divorcé il y a longtemps. Cet architecte d’intérieur de 39 ans vit dans la ville d’Anshan, province du Liaoning, avec son père. Un policier en civil a frappé à leur porte dans l’après-midi du 21 septembre, prétendant qu’il recherchait une femme âgée. Quand son père a ouvert la porte, le policier a appelé d’autres personnes et ils ont mis leur domicile à sac. L’oncle de M. Zhao et un ami de son père qui leur rendaient visite ont également été arrêtés en même temps que M. Zhao et son père. Le père de M. Zhao a été placé sous surveillance résidentielle, mais M. Zhao est encore détenu.

L’ordinateur de travail de M. Zhao, une imprimante en panne, des livres de Falun Gong, une carte d’identité, un téléphone portable, 6400 dollars américains, 18 000 yuans et d’autres effets personnels ont été confisqués. Sa famille s’est rendue plusieurs fois au poste de police pour demander une liste des objets confisqués, mais la police a fait semblant de ne pas les voir. La police a bien donné à M. Zhao une liste à signer, mais le nombre d’articles de Falun Gong confisqués était exagéré et il a refusé de la signer.

M. Zhao a commencé à pratiquer le Falun Gong en juillet 1997, à l’âge de 14 ans. Il est passé d’une personne introvertie, passive et rebelle à une personne extravertie, chaleureuse et prête à aider. Ses résultats scolaires se sont également améliorés rapidement et il était bien considéré par ses camarades de classe.

Alors que les gens autour de lui étaient impressionnés par ses changements étonnants, la persécution a commencé en 1999. Souhaitant simplement défendre le Falun Gong, M. Zhao s’est rendu auprès du gouvernement local en 2000 pour faire appel, le jeune homme de 17 ans a été constamment harcelé chez lui et à l’école. Son professeur et la direction de l’école ont menacé de l’expulser s’il ne renonçait pas au Falun Gong. N’ayant pas d’autre choix, il a quitté l’école et a étudié par lui-même. Pourtant, la police a continué à le harceler régulièrement.

Malgré les difficultés et la pression dues à la persécution, M. Zhao est devenu une personne résistante et forte, ayant également un grand cœur, d’une nature positive et optimiste. Il a fini par devenir architecte d’intérieur en autodidacte, et ses créations étaient largement reconnues.

Un homme invalide fait face à un harcèlement incessant pour sa croyance

M. Wu Zhanting de la ville de Chaoyang, province du Liaoning, qui est devenu invalide à la suite d’un accident vasculaire cérébral, fait toujours l’objet d’un harcèlement constant pour sa croyance dans le Falun Gong.

M. Wu Zhanting

En février 2022, peu de temps après le Nouvel An chinois, Wu Dali, un policier et membre de la famille de M. Wu, est venu prendre des photos de lui, faisant semblant de s’inquiéter pour lui.

Deux membres du personnel du Bureau local de la justice sont venus quelques jours plus tard et ont également pris des photos de M. Wu. Ils ont ordonné à sa famille de signer un document en son nom, mais la famille a refusé. Les fonctionnaires ont ensuite mis le stylo dans la main de M. Wu, qui ne pouvait plus parler, pour constater qu’il ne pouvait plus tenir le stylo non plus.

M. Wu était un homme très bricoleur. Il était capable de faire de la menuiserie, de la maçonnerie et de la peinture. Mais à la suite des tortures subies pendant sa détention de quatre ans et demi entre 2002 et 2006, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral et a perdu la capacité de parler et de marcher

La police l’a arrêté à trois reprises en 2017, dans le cadre de la vaste campagne de harcèlement « Frapper à la porte » ciblant les pratiquants de Falun Gong à travers toute la Chine. Il a souffert de graves pertes de mémoire à cause du traumatisme de son arrestation. Malgré son état, la police l’a quand même détenu dans un centre de détention a présenté son dossier au parquet. Lorsque sa famille a demandé aux gardiens pourquoi ils l’avaient accepté, les gardiens ont répondu : « Nous devons l’accepter ; nous devons obéir à nos règles. »

Quinze jours plus tard, lorsque la police a libéré M. Wu sous caution, les fonctionnaires de la Commission locale des affaires politiques et juridiques (CAPJ), ont ordonné à M. Wu de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong.

La détention et le harcèlement ont rapidement détérioré l’état de M. Wu. Pourtant, les responsables de la CAPJ et le procureur sont encore venus le harceler, lui causant encore plus de détresse mentale. M. Wu est devenu renfermé et souffrait d’incontinence fréquente.

Peu de temps après, plus de 20 fonctionnaires du parquet local et du tribunal ont jugé M. Wu. Beaucoup des voisins de M. Wu ont été choqués de voir comment les responsables gouvernementaux traitaient une personne aussi handicapée.

Par la suite, le juge a condamné M. Wu à trois ans avec quatre ans de probation, pour avoir « sapé l’application de la loi ». Sa famille a demandé comment une personne qui ne pouvait même pas prendre soin d’elle-même sapait l’application de la loi.

Depuis lors, le membre du personnel du Bureau de la justice local a continué à harceler M. Wu et sa famille. Quand M. Wu a été hospitalisé, ils ont appelé l’hôpital, le cherchant. En raison de l’aggravation constante de son état, sa femme a dû quitter son emploi et rester à la maison pour s’occuper de lui, laissant la famille sans source de revenus.

Après avoir purgé dix ans et demi de prison et perdu son emploi, un ancien enseignant est à nouveau arrêté

M. Liu Qingfu de la ville de Hegang, province du Heilongjiang, a été arrêté le 29 septembre 2022 et est détenu au centre de détention du district de Luobei.

M. Liu, âgé de 53 ans, était enseignant à l’école secondaire no 21 de la ville de Hegang. En plus d’enseigner des matières à ses élèves, il les guidait également avec des valeurs traditionnelles. Un jour, un élève en voulait à sa mère d’avoir divorcé de son père, M. Liu lui a raconté comment les anciens respectaient leurs parents et il lui a parlé de l’ancien dicton selon lequel « la piété filiale est la plus importante de toutes les vertus ». L’élève a été ému et s’est réconcilié avec sa mère.

Comme M. Liu a refusé de renoncer au Falun Gong après le début de la persécution, il a perdu son emploi et a été condamné à neuf ans de prison en 2003 et à un an et demi en 2015. Il a été constamment battu, a reçu des décharges électriques et a été contraint d’effectuer des travaux non rémunérés pendant sa détention.

Persécution dans les centres de lavage de cerveau

Dans le cadre de la persécution du Falun Gong, les centres de lavage de cerveau sont souvent utilisés comme des prisons secrètes pour détenir les pratiquants : ils y sont soumis à un lavage de cerveau intensif, à la torture physique et à l’administration de substances inconnues contre leur volonté.

Une femme du Hubei s’est fait administrer une drogue toxique dans un centre de lavage de cerveau

Mme Huang Ciying a été forcée de prendre des substances nocives pour les nerfs alors qu’elle était détenue dans un centre de lavage de cerveau pour sa pratique du Falun Gong. Cette habitante de la ville de Xiaogan, province du Hubei, délirait encore parfois et souffrait d’autres malaises physiques après avoir été libérée.

Mme Huang a été arrêtée le 22 septembre 2022 et emmenée au centre de lavage de cerveau de Lulinyuan, où elle a reçu la substance toxique. Elle est encore surveillée par la police depuis sa libération le 28 octobre.

Le centre de lavage de cerveau de Lulinyuan est situé dans le bourg de Xiaohe, district de Xiaochang. Il a récemment reçu un financement de 600 000 yuans pour « traiter » les pratiquants de Falun Gong.

Outre Mme Huang, plusieurs autres pratiquants, dont Li Youlin, Yan Zhenxiang et Luo Guilan (également connu sous le nom de Luo Qixiu), ont récemment été persécutés dans le centre de lavage de cerveau.

Lorsqu’un pratiquant est admis pour la première fois dans le centre de lavage de cerveau, les membres du personnel font semblant d’être amicaux afin de le persuader d’abandonner sa croyance. Si le pratiquant reste ferme, les membres du personnel commencent à le battre, à l’agresser verbalement, à le priver de sommeil, à lui interdire l’accès aux toilettes et à limiter son accès à la nourriture et à l’eau.

Le centre de lavage de cerveau diffuse des vidéos de propagande tous les jours. Si après deux semaines, un pratiquant refuse toujours de renoncer au Falun Gong, le personnel le force à prendre une pilule verte, en prétendant qu’elle est destinée à traiter l’hypertension artérielle du pratiquant, même s’il n’en souffre pas. Le personnel bat les pratiquants s’ils refusent de la prendre. Ils vérifient également la bouche des pratiquants pour s’assurer qu’ils l’ont bien avalée.

Après avoir pris la substance pendant quelques jours, les pratiquants deviennent confus. Le personnel exploite alors leur affection pour leur famille et les menace de la perte de leur emploi ou de longues peines de prison pour les amener à renoncer au Falun Gong ou à dénoncer d’autres pratiquants.

Depuis que Sui Chunlong a pris ses fonctions début 2022 en tant que secrétaire adjoint du Comité du Parti et secrétaire de la CAPJ de la ville de Xiaogan, il a alloué davantage de fonds aux centres locaux de lavage de cerveau pour cibler les pratiquants de Falun Gong.

Des dizaines de pratiquants des villes et districts voisins relevant de la juridiction de Xiaogan, notamment la ville de Yingcheng, la ville d’Anlu, le district de Xiaochang, le district de Yunmeng et la ville-district de Hanchuan, ont été arrêtés et détenus dans les centres de lavage de cerveau. Dans certaines régions, les autorités ont arrêté les pratiquants en fonction d’un quota.

Un policier détenu dans un centre de lavage de cerveau et contraint de prendre sa retraite en raison de sa croyance dans le Falun Gong

Un policier a été détenu dans un centre de lavage de cerveau pendant trois mois. Après sa libération, il a été contraint de prendre une retraite anticipée et placé sous haute surveillance, tout cela à cause de sa croyance dans le Falun Gong.

M. Yan Ji, un quinquagénaire de la ville d’Anlu, province du Hubei, a été arrêté sur son lieu de travail le 24 mai 2022. La police l’a conduit à 50 km de là, dans un établissement appartenant au comité du village du bourg de Beifan. La plaque de porte indiquait « Centre de soins », un nouveau nom pour de nombreux centres de lavage de cerveau en Chine. Toutes les fenêtres et les portes étaient équipées de barres de sécurité et les fenêtres étaient recouvertes d’un film empêchant les personnes de l’extérieur de voir à l’intérieur.

Il n’y avait pas de verrou sur la porte de la pièce où M. Yan était détenu, de sorte que les autorités pouvaient entrer à tout moment pour le contrôler. Il n’avait pas le droit de fermer la porte lorsqu’il prenait une douche ni d’éteindre la lumière pour dormir.

Comme M. Yan a été arrêté au travail, il n’avait pas de vêtements de rechange. Il faisait chaud à l’époque, et ses vêtements ont vite commencé à sentir mauvais. Il a dû demander à sa famille de lui envoyer des vêtements.

Le téléphone portable, les clés de la maison et la ceinture de M. Yan ont été confisqués. Les autorités ont promis qu’ils ne déverrouilleraient pas son téléphone, mais le policier Yang du Bureau 610 lui a dit plus tard qu’ils avaient dépensé 20 000 yuans pour engager un expert afin de mettre son téléphone sur écoute et avoir accès à ses informations personnelles.

Les autorités ont utilisé ses clés pour fouiller son bureau et son domicile, y compris ses placards, son réfrigérateur et sous son lit. La police a pris son ordinateur et ne l’a toujours pas rendu.

Le centre de lavage de cerveau avait des exigences strictes sur la façon dont M. Yan devait se tenir debout et s’asseoir. Même lorsqu’il quittait la pièce pour aller chercher de la nourriture ou de l’eau, il était agressé verbalement. Il n’avait pas le droit de se faire couper les cheveux et devait rester dans la pièce à tout moment. Pendant les trois mois qu’il a passés là, il n’a pas eu l’autorisation de sortir, ne serait-ce qu’une minute.

Les policiers lui disaient souvent : « Tu dois faire ce que le Parti te dit de faire et tu ne peux rien faire que le Parti n’approuve pas. » Zhang Guihong, un membre du personnel du centre de lavage de cerveau, a dit : « Te tuer est aussi facile qu’écraser une fourmi. »

Avant d’être libéré, M. Yan a reçu un avis de son employeur l’informant qu’il allait prendre une retraite anticipée. Un agent du Bureau de la sécurité intérieure lui a dit que, quelle que soit la façon dont ils traitaient son dossier, la seule condition préalable était qu’il renonce au Falun Gong.

Lorsque M. Yan est rentré chez lui le 24 août, il a vu une grande caméra de surveillance avec une lumière vive installée face à sa porte. Dès qu’il ouvrait sa porte, la lumière s’allumait.

M. Yan a également remarqué un bruit supplémentaire lorsqu’il passait des appels sur son téléphone portable. Les photos qu’il recevait par SMS avaient une résolution extrêmement faible. Parfois, les appels qu’il passait ou recevait étaient soudain interrompus. C’était la même chose pour son ordinateur : les fichiers qu’il téléchargeait une minute disparaissaient la minute suivante ou la page web qu’il consultait se fermait soudain.

M. Yan a dit que lorsqu’il travaillait dans les services de police, il avait été victime de discrimination en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Les autorités avaient refusé de lui donner l’accès nécessaire à son ordinateur ou à sa base de données, ce qui lui avait rendu la tâche très difficile pour accomplir son travail. Il avait également été écarté de toutes les promotions. Quand il a pris sa retraite sous la contrainte, sa pension était nettement inférieure à celle d’autres personnes ayant les mêmes années de service.

Voir aussi :

Rapporté en septembre et octobre 2022 : 2054 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en juillet et août 2022 : 1850 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Compte-rendu du premier semestre 2022 : 2707 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en mars et avril 2022 : 767 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en janvier et février 2022 : 782 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Un autre rapport résume la persécution signalée en 2022 :



Rapporté en 2022 : 172 pratiquants de Falun Gong meurent à la suite de la persécution pour leur croyance

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Traduit de l’anglais