(Minghui.org) En juillet 2022, six habitants de la ville de Hengyang, dans la province du Hunan, ont été condamnés à des peines de deux à sept ans de prison pour leur pratique du Falun Gong. Deux d’entre eux ont interjeté appel de leurs verdicts. Le 21 mars 2023, le tribunal intermédiaire de la ville de Hengyang a confirmé les verdicts initiaux.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Entre le 11 et le 13 juin 2021, Mme Chen Hengxiu, M. Peng Junnan, Mme Zou Hongyan, Mme Xie Haiyun, Mme Li Fengying et Mme Jiang Xiuju ont été arrêtés. Le 30 septembre 2021, ils ont été inculpés par le procureur Tang Canhui du parquet du district de Shigu.
Le 22 décembre 2021, lors de l’audience, trois avocats ont plaidé non coupables pour les six pratiquants devant le tribunal du district de Shigu. Le 1er juillet 2022, le juge les a tous condamnés. Mme Chen et M. Peng, qui ont été condamnés à sept et quatre ans respectivement, ont interjeté appel au tribunal intermédiaire de la ville de Hengyang, lequel vient de rejeter leur appel en confirmant les verdicts initiaux.
Les peines exactes des quatre autres pratiquants doivent encore faire l’objet d’une enquête.
Persécution de Mme Chen Hengxiu
Le 13 juin 2021, à 5 h du matin, Mme Chen, âgée de 66 ans, une employée retraitée du bureau des chemins de fer, a été kidnappée chez elle. Ses livres sur le Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong, son ordinateur, son imprimante ainsi que de nombreuses fournitures de bureau, notamment des ciseaux, une plastifieuse, un coupe-papier, des enveloppes et des sacs en plastique, ont été confisqués.
Elle a été emmenée à l’hôpital pour un examen médical complet. Comme elle refusait de signer les documents pertinents, les policiers se sont mis en colère. Ils l’ont menottée, attachée sur une chaise de fer et l’ont interrogée. Ils lui ont fait écouter des enregistrements de ses appels téléphoniques avec d’autres pratiquants et l’ont interrogée à ce sujet. L’interrogatoire a duré jusqu’à 3 h du matin et s’est poursuivi le lendemain. Elle a ensuite été libérée sous caution.
Persécution de M. Peng Junnan
M. Peng, âgé de 80 ans, un professeur de collège retraité primé, a commencé à pratiquer le Falun Gong en juillet 1998. Beaucoup de ses maux à long terme, y compris la névrose, la gastrite et la croissance excessive du tissu osseux, ont disparu.
Depuis le début de la persécution, M. Peng a enduré une persécution incessante et a auparavant purgé deux peines de camp de travail.
M. Peng s’est rendu à Pékin pour faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong et a été arrêté sur la place Tiananmen le 12 juin 2000. Il a été contraint de porter des entraves de près d’un mètre de long pesant près de dix kilos. Les gardiens l’ont aussi gavé et battu.
Le 29 septembre 2000, M. Peng a été emmené au camp de travail forcé de Xinkaipu pour y purger une peine d’un an et demi. Il a failli mourir sous la torture et a été libéré le 12 septembre 2001.
M. Peng a été signalé pour avoir parlé du Falun Gong à un enseignant de son école et a été de nouveau arrêté le 29 septembre 2002. Au centre de détention du district de Hengyang, il a été contraint de travailler au moins 13 heures par jour sans être payé.
Au printemps 2003, on lui a imposé une nouvelle peine d’un an dans un camp de travail, mais son admission au camp de travail forcé de Xinkaipu lui a été refusée en raison de son hypertension artérielle. La police ne l’a pas libéré immédiatement, mais l’a gardé dans le centre de détention. Ce n’est que lorsqu’il s’est évanoui à cause de son hypertension, le 20 mars 2003, qu’il a été libéré.
En mars 2003 aussi, l’école a forcé M. Peng à prendre sa retraite, bien qu’il n’ait pas atteint l’âge de la retraite.
Le 10 novembre 2006, M. Peng a de nouveau été arrêté pour avoir parlé du Falun Gong dans un bus. En décembre 2006, il a été condamné pour la troisième fois à un an de camp de travail et a été emmené au camp de travail de Xinkaipu.
Son arrestation suivante a eu lieu le 29 avril 2012, pour avoir aussi parlé du Falun Gong à des personnes. Il a été libéré le même jour.
Il a été arrêté plusieurs fois : le 8 novembre 2017, le 4 mars 2018, le 5 mai 2019, le 10 mars 2020, le 24 août 2020 et le 18 avril 2021, toujours pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Il a été libéré le jour même à chacune de ses arrestations.
Lors de l’arrestation de mars 2018, la police l’a attaché sur une chaise de fer, et l’a interrogé et l’a battu.
En plus des arrestations, le 14 octobre 2020, la police a harcelé M. Peng. Le 21 avril 2021, la police a installé des caméras de surveillance en face du domicile de M. Peng, ce qui a causé une énorme détresse mentale à ce dernier et à sa famille.
Dernière arrestation
Le matin du 12 juin 2021, plusieurs policiers ont fait irruption dans le logement loué par M. Peng et ont perquisitionné l'endroit. Alors que M. Peng n’était pas chez lui, quand les policiers sont arrivés, ils ont confisqué ses livres de Falun Gong, le matériel connexe, une imprimante, l’ordinateur, les téléphones portables et du papier à copier. La police a kidnappé M. Peng à son retour vers 11 h, ce matin-là. Ils ont tenté de le placer en détention, mais son admission au centre de détention a été refusée en raison de son âge et de son hypertension artérielle.
Le 16 septembre 2021, la police, le secrétaire du gouvernement du bourg, le secrétaire du district scolaire et le directeur du comité résidentiel ont harcelé M. Peng. Sa fille, qui ne pratique pas le Falun Gong, a protesté contre leur persécution. Les policiers ont nié les avoir harcelés. Voyant que M. Peng présentait certains symptômes de maladie, ils sont partis peu de temps après.
Dix jours plus tard, la police a contacté la fille de M. Peng et lui a demandé de dire à son père de se rendre à l’hôpital pour un examen médical. Lorsque M. Peng s’est présenté, le procureur Tang du district de Shigu lui a ordonné de signer une dizaine de formulaires d’inculpation. Devant son refus d’obtempérer, Tang a ordonné à sa fille de signer les documents en son nom. La police a filmé l’ensemble de la procédure.
Voir aussi :
Six habitants du Hunan font face à un procès en raison de leur croyance
Traduit de l’anglais