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Le poème de Yue Fei : Loyauté et bonté (3e partie)

11 janvier 2024 |   Écrit par Ming Xin

(Minghui.org) Yue Fei, personnage légendaire de l’histoire chinoise, est un exemple de loyauté pour de nombreuses générations de Chinois. Qu’il s’agisse de repousser l’envahisseur Jurchen, de réaliser des exploits sur le champ de bataille ou de défendre le cœur de la Chine, son histoire a été racontée maintes et maintes fois dans les livres d’histoire, les drames, les romans, les films, etc., de la Chine.

Les Chinois expriment souvent leurs aspirations par la poésie, et Yue ne fait pas exception à la règle. Les poèmes qu’il a publiés dans le Recueil de Yue Wumu et le Recueil de poèmes lyriques témoignent de son caractère magnanime et de ses nobles idéaux.

(Suite de la 2e partie)

Mais l’ambition de Yue va bien au-delà de la loyauté et de la gentillesse. Voici un autre poème de Yue.

Man Jiang Hong :

Du sommet de la tour de la grue jaune

Je regarde au loin les terres de la plaine centrale...
Des villes perdues dans la fumée
Jusqu’à ce que la terre rencontre le ciel,
Autrefois gardé par des saules et entouré de fleurs,
Là où les dragons et les grands oiseaux
Se posaient sur les toits.

Devant la montagne Wansui, des perles fines et du jade virevoltaient,
Au sein du palais de Penghu, le chant des flûtes tournoyait.

Aujourd’hui, des étalons invulnérables assiègent notre capitale,
La poussière de leurs combats
Soufflée au loin à travers le monde.

Car où sont nos soldats ?
Leur sang teinte les lames fétides.
Et où est notre peuple ?
Ils remplissent les tombes de la vallée.

Les masses errent, impuissantes, mais la Terre reste la même.

Comment chercher un ordre pour apporter la paix à notre pays !
Un coup de fouet et je franchis le Yang-Tsé, j’irai.

Une fois la victoire acquise, sur cette flèche je reviendrai,
À califourchon sur une grue,
Regardant Hanyang en bas.

Écrit en 1134, ce poème montre à nouveau l’aspiration de Yue Fei à vaincre les ennemis de sa nation pour protéger le pays et son peuple. À la fin, le poème révèle également le rêve qu’il caresse après avoir réussi : il ne s’agit pas de rechercher la gloire ou l’intérêt matériel dans le monde terrestre, mais de chevaucher la légendaire grue jaune, une bête mythique dans la tradition taoïste. L’imagerie fantaisiste qui conclut le poème montre son désir de vérités supérieures et d’affinités avec le divin.

L’histoire se déroule comme un drame. Très souvent, les gens sont pris dans les détails et négligent le thème. Mais de temps en temps, un esprit perspicace peut entrevoir la véritable histoire qui se raconte à travers nos vies et comprendre pourquoi nous sommes venus dans ce monde.

(À suivre)

Traduit de l’anglais