Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Enlever l’esprit de rechercher le confort

10 décembre 2000 |   Écrit par Catherine Morlaix pratiquant de Dafa en Suisse

(Minghui.org)

Maître nous a dit de bien faire les 3 choses : étudier la Loi, émettre la pensée droite, clarifier la vérité, de suivre notre chemin, d’être droit et diligent. En réfléchissant à comment suivre mon chemin, je comprends qu'il faut transformer l'humain en divin.

Mais l'humain me colle à la peau, beaucoup de mes pensées, de mes attitudes, de mes réactions et mon comportement sont humains. Parfois je ne le vois pas, mais parfois je le vois et pourtant je continue à me comporter comme ça. Pour sembler être en ordre avec ma conscience, je me trouve des excuses. Bof, ce n'est qu'un petit attachement, ça ne fait de mal à personne, je ne peux pas être parfaite, personne ne le verra, etc.& Parfois je vois aussi que je n'ai pas envie de changer, car ça me coûte, j'ai peur de perdre mon confort.

Je vais vous raconter une histoire qui m'a fait prendre conscience que je n'ai pas une attitude juste. Bien sûr, recevoir l'éveil sur une situation, se décider de changer, c'est bien. Mais c'est là où il faut garder la droiture. C'est à tout moment que je doit être vigilante, je sens que Maître est là, je sens sa force qui me guide et pourtant parfois je me laisse encore aller, je pense qu'il ne reste plus grand-chose pour y arriver, mais je vois que chaque fois que je me relâche, je retombe et je dois recommencer. Je progresse dans ma cultivation jusqu'à ce que je puisse voir que j'ai changée et puis je me relâche et alors, tout s'effondre, je repars dans mes travers.

Voici l'histoire: Je parle souvent de mes faiblesses, de ce que je fais mal, un peu comme pour m’en débarrasser. Un jour, un pratiquant qui devait en avoir assez de m'entendre, m'a répondu d’une manière qui m’a piquée, il me faisait comprendre que je ne me comportais pas comme une pratiquante, et qu'il ne comprenait pas comment en sachant que j'avais cet attachement (il s'agissait de mon rapport à la nourriture) je ne pouvais pas l’abandonner, cela lui semblait si évident. A ce moment, j’ai pensé pourquoi une telle situation m’arrive-t-elle ? Et je me suis dit qu'il ne me comprenait pas et que je devrais me taire.

Plus tard, j'ai lu un article qui disait qu'on s'excusait mutuellement, J'ai cette faiblesse, Oh! Moi aussi ne t'en fais pas. C'est une situation très perverse. Se regarder sérieusement et objectivement sans se comparer aux autres, je crois que c'est aussi là suivre son propre chemin. J'ai pensé à ce qui s'était passé et j'ai constaté que ce pratiquant n'avait pas l'attachement que j'avais, il pouvait me parler comme ça.

J’en ai déduit ce qui suit, d'une part le fait de parler sans cesse de soi est un attachement au fait qu'on attire l'attention des autres, qu'on cherche à se rassurer, c'est égocentrique. D'autre part si on parle trop de ses faiblesses sans changer, cela conforte l'autre dans le fait que les faiblesses peuvent être acceptées. C'est un peu comme se résigner à l'évidence qu'on a des attachements et chercher par là une excuse pour ne pas changer, on laisse donc la porte ouverte à la perversité qui profitera de cette faille.

Mais il faut un juste milieu, si on ne dit jamais rien, si on cache nos faiblesses, on ne peut pas bien cultiver, il s'agit de réfléchir à quand et pourquoi parler.

Je voyais bien que j'avais deux problèmes, l'un étant de trop parler de moi et l'autre est le rapport avec la nourriture. Il est clair que j'ai encore beaucoup d'autres choses à travailler, mais parlons de ceux-ci. Je suis allée voir une diététicienne pour suivre un régime, lorsque j'ai lu ce qu'elle me proposait de manger, j'ai pensé que je n'y arriverais jamais. Mais comme j'étais si mal dans ma peau, j’ai lâché prise, je me suis dit, il faut que ça change, je ne peux plus continuer comme ça, même si c'est dur je dois le faire. J'étais aussi très attachée au résultat, ce qui faisait qu'en général quand je faisais un régime je ne maigrissais pas, là j'acceptais le fait que peut être je ne perdrais pas un gramme et j'ai commencé ce régime.

Miracle, ce n'était pas difficile, je n'avais pas faim, et je perdais mes kilos à vu d'œil ! Même si je faisais parfois un écart, je perdais toujours du poids. Formidable !

Et oui trop formidable, j'ai commencé à calculer quel excès je pouvais faire tout en continuant à maigrir. Le résultat ne s'est pas fait attendre, quinze jours après, je ne perdais plus un gramme. J'ai bien compris la leçon et je suis revenue au régime strict, mais je ne maigrissais plus.Ca a duré un mois, pendant lequel j'ai du me détacher vraiment de cet esprit de calcul, J'ai pu alors voir que je fonctionne avec cette façon de penser. Prendre un maximum avec un minimum d'effort, tout le contraire d'un pratiquant n'est-ce pas?

Je me demandais toujours pourquoi je ne perdais pas en pratiquant Falun Gong, bien sûr je savais qu'il fallait lâcher l'attachement au résultat, mais je faisais de travers. Se détacher, ce n'est pas être indifférent, mais être responsable de ce que l'on fait. Je pensais que tant que je travaillais pour Dafa, Dafa prendrait en charge tout ce dont j'avais besoin, y compris l'éducation de mon fils. Et bien mon expérience m'a mené à penser que Dafa m'amène à être responsable de ce que je fais.

J'ai compris qu'il fallait donner sans rien attendre

Je dois vous dire que lorsque je fais des activités pour Dafa, je suis droite et les choses sont plus faciles. Je pense aux pratiquants en Chine et je trouve que les petites souffrances que j'ai ne sont rien par rapport à ce qu'ils vivent. Il ne s'agit pas de sacrifice, mais d'être capable d'être dans la Loi avec droiture quoi qu'il puisse en coûter, c'est je pense cela « être sans attachement ». Lorsque nous sommes réunis, je sens une force qui m'aide. Seule, il ne me reste que ma volonté et je me retrouve face à moi-même, il n’y a personne pour me rappeler ce que j'ai à faire, Maître, la Grande Loi, les divinités sont là mais je ne les vois pas, et c'est là où c'est difficile d’être à tout moment dans l’état où je fais naturellement ce que je dois faire et où je suis ce que je suis réellement. Je crois que lâcher prise n'est pas se laisser aller et que pour être maître de soi, il faut être vigilant et attentif à ce que l'on pense, fait et dit.

Se détacher, c'est être, penser, parler, agir selon sa compréhension de la Loi de façon responsable, avec vérité, bienveillance, tolérance, sans laisser intervenir ses sentiments, ni ses désirs. Tout est dans Zhuan Falun, vraiment, chaque fois que je vois que j'ai commis une erreur, je trouve que c'était écrit dans Zhuan Falun et je me demande pourquoi je ne l'avais pas vu. Je pense que c'est justement que je n'avais pas atteint ce niveau de compréhension et qu'en travaillant sur moi, j'ai pu me libérer de cet attachement. Je me sens toujours plus légère lorsque j'ai passé une difficulté, et je me sens vraiment mieux dans ma peau, je pense que c'est ça l'élévation.

Merci à Maître et merci à tous.