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Newsweek: Le dangereux pèlerinage: une femme raconte ses souffrances etson emprisonnement

3 février 2001

"Utiliserla raison pour prouver la Loi, utiliser la sagesse pour expliquer clairement lavraie image, utiliser la compassion pour que la Loi soit immensément répandueet pour donner le salut aux gens de ce monde" (Rationalité)


NEWSWEEK: Le dangereux pèlerinage : une femme raconte sessouffrances et son emprisonnement.

Par Mahlon Meyer

NEWSWEEK INTERNATIONAL

Editiondu 5 janvier ­ Vous me demandez pourquoi je pleure, dit WangMeihong. Après avoir essuyé ses yeux, la mince jeune femme de la Chine continentale, raconte son histoire.

Elle est trop effrayée pour révélerpubliquement son métier, sa ville ou son âge (son nom est fictif). Mais elleexpliquera pourquoi elle est une pratiquante du Falun Gong et pourquoi elle afait un dangereux pèlerinage. Son témoignage est impossible

à corroborer, mais il est tout à fait enaccord avec ceux des autres pratiquants du Falun Gong qui se sont faitemprisonner par la police chinoise.

Wang raconte que, lorsque son père asubi  une attaque 15 ans auparavant,elle se résigna à devoir payer ses factures de médecin et  à s’occuper de lui à la maison. En 1997,elle tomba dans une grave dépression. Un ami lui fit connaître le Falun Gong etle message d’humilité qu'elle y trouva lui apporta une grande forcespirituelle. Elle enseigna à son père les mouvements des exercices réputés pourleurs effets sur la santé. Quand Beijing interdit le Falun Gong l’annéesuivante, Wang se rendit au Gouvernement de la province avec les résultats médicaux de son père en main et protesta.Beaucoup d’autres, avec elle furent vite dispersés par la police.

Avec le sentiment d’une grande injustice,elle commença à faire des voyages à Beijing afin de se faire entendre auprès dugouvernement central. Elle fut arrêtée plusieurs fois, se fit réprimander parsa mère et son mari, pour avoir oser affronter le Gouvernement. Le mari de Wangcraignit de perdre son emploi. Scandalisée par les comptes rendus de torture etde meurtres, elle se rendit à nouveau à Beijing. Sur la Place TianAnMen, ellese joignit à d’autres pratiquants qui vivaient craintivement dans une hutte defermier. Ils la persuadèrent de partir avec eux dans les parties isolées de laChine, pour encourager les

pratiquants. Elle partit avec eux, éprouvantun sentiment de culpabilité. «J’ai découvert mon égoïsme», dit Wang.

Son sacrifice viendrait bien assez tôt. Ellepassa deux mois dans le Sichuan et Hubei, encourageant les pratiquants. Sur laPlace TianAnMen, elle déroula une bannière jaune pour défendre le Falun Gong.Elle fut agrippée par des policiers en civil et poussée dans un bus. Quand elledemanda d’arrêter de frapper un autre pratiquant, un policier la gifla àplusieurs reprises, en disant : «Qui frappe des gens, qui a vu quelqu’un frapperdes gens ? ».

Après avoir refusé de donner son identité,Wang fut emprisonnée près de Beijing pendant 2 semaines. Quand une femmepolicière enfonça son talon dans son cou et son bras, Wang pensa :«Je détesteson horrible visage. Je réalisai alors que j’avais davantage besoin depratiquer les principes du Falun Gong». Après trois jours, elle fut attachée etforcée à prendre de la nourriture, bien qu’elle n’ait pas refusé de se nourrir.Un médecin admit qu’il s’agissait d’un procédé pour l’obliger à révéler sonidentité. Wang fut transférée dans un hôpital psychiatrique. Les gardiens luidirent que l’eau et le lait qu’on lui mettait dans le nez étaient gardés dansun bassin sale utilisé par les malades mentaux pour se laver les pieds. Encellule elle se mit à graver sur le mur des phrases du livre de Falun Gong àl’aide de l’extrémité d’une fermeture éclair.

La police apprit finalement la véritableidentité de Wang quand un camarade prisonnier qui en fait travaillait pour legouvernement et a réussit à la piéger. Wang fut alors envoyée dans une prisonde sa province pour 2 semaines.

Là on lui fit assembler des ampoulesélectriques tous les jours. Quand éventuellement, elle refusa de travailler endisant qu’elle n’avait commis aucun crime, elle fut battue très durement.

Quand Wang fut relâchée, son mari exigea ledivorce. Maintenant elle suit des cours d’éducation obligatoire, encadrée pardes gardiens. Quand elle entendit parler du rassemblement de Hong Kong, ellesut que c’était sa seule chance de savoir si le

mouvement était toujours vivant. Elle osarisquer de plus sévères sanctions en traversant secrètement la frontière pour yassister et revenir furtivement.

Quand elle se trouva dans le public, écoutantparler des autres cas de torture et des mauvais traitements, Wang découvrit quecertains pratiquants avaient encore plus souffert qu’elle. Mais elle ne sesentait plus indigne. «Je sens que nous ne sommes

qu’un corps ; il n’y a aucune différence dansnos cœurs. Peu importe où je me trouve, sur la Place TianAnMen ou en prison,nous avons tous le même but, répandre la Loi». C’était, dit-elle, la raison deses larmes.

Avec Zoran Cirjakovic à Bratunac

©2001 Newsweek, Inc.

réf:clearwisdom.net/eng/2001/Jan/29/NMR012901_1.html