-- Une importante résolution est examinée par le Grand Conseil genevois. Pour demander au Gouvernement chinois pas porter atteinte aux Droits de l’Homme.
C’est un véritable calvaire que les pratiquants du Falun Gong vivent en Chine. On ne compte plus les morts ni les personnes victimes de sévices, arrêtées – plus de 50.000 – ou internées en hôpital psychiatrique, comme en attestent notamment les rapports d’Amnesty International ou d’autres sources fiables dont GHI s’est fait l’écho.
Le 27 novembre 2001, une proposition de résolution a été déposée au Grand Conseil genevois, à propos de la « violation des Droits de l’Homme en Chine sur les pratiquants de Falun Gong ». Dans l’exposé des motifs, les députés signataires évoquent des pratiques inhumaines.
Il arrive un moment où, au nom de la dignité humaine, on ne peut plus se taire. Des députés de Genève, ville des Droits de l’Homme, ont eu l’intelligence d’intervenir. « Cela est inacceptable et doit être dénoncé par tous les moyens démocratiques à notre disposition », écrivent-ils. «Quelle que soit l’opinion que chacun et chacune d’entre nous pouvons avoir sur la pratique du Falun Gong, nous ne pouvons en tant que citoyens, députés d’un pays démocratique et surtout d’une République comme Genève justifier de tels actes ».
Les députés rappellent également que des pasteurs protestants sont expulsés et arrêtés systématiquement, des personnalités du clergé catholique emprisonnées, alors que des mosquées sont détruites. Ils invitent le Grand Conseil genevois à dénoncer « les violations des Droits de l’Homme en Chine », mais également à demander aux autorités fédérales à agir. « En application du Code pénale suisse, à intervenir pour que cesse le harcèlement, sur territoire de la Confédération suisse, des pratiquants du Falun Gong par des représentants du gouvernement chinois ».
Cette résolution, présentée par les députés Blanchard-Queloz, Hiler, de Haller, Hodger, Büchi, Hagmann, Lescaze et Mauris, sera examinée cette semaine lors de la session du Grand Conseil. Il faut savoir que les autorités chinoises ont, au début des années 90, soutenu le Falun Gong qui s’apparente à des pratiques de relaxations et à des exercices spirituels, sans pouvoir l’assimiler à une vraie religion telle qu’on la conçoit en Occident.
Pendant ce temps, les pratiquants du Falun Gong sont aussi épiés en Suisse même. C’est pourquoi ces députés genevois demandent que les autorités fédérales interviennent pour faire cesser le harcèlement en Suisse des pratiquants du Falun Gong « par des représentants du Gouvernement chinois ».
Il est certain que de nombreuses personnes de bonne foi se sont laissées abuser par la campagne du Gouvernement chinois contre le Falun Gong. La peur des sectes fait oublier beaucoup de choses, en particulier le respect de la personne humaine et des Droits de l’Homme. C’est le cas. En Particulier, la presse parisienne s’est déchaînée contre ces malheureux pratiquants, torturés et emprisonnés. Combien de « brillants esprits » se sont fourvoyés !
Néanmoins, il reste un espoir. Si, à court terme, attaquer les Droits de l’Homme peut se montrer payant, les régimes politiques qui ont choisi cette voie ont tous disparu. Le Gouvernement chinois pourrait comprendre qu’il n’a pas intérêt à poursuivre ce genre de persécutions. Est-ce de la naïveté que de le penser ? Seul l’avenir nous le dira.