Michael Chugani à Seattle
Les membres du Falun Gong au Canada ont fait équipe avec les législateurs en vue de lancer une campagne nationale pour faire la pression sur le premier ministre Jean Chrétien afin qu'il soit le fer de lance d'une résolution condamnant la Chine, lors de la réunion annuelle de la Commission sur les droits de la personne des Nations Unies à Genève, le mois prochain.
L'événement de jeudi est survenu au moment où la colère grandissait par rapport aux agressions et arrestations commises par les policiers chinois sur des dizaines d'Occidentaux, incluant six Canadiens, qui ont fait une manifestation sur la Place TianAnMen en faveur du Falun Gong, la semaine dernière.
Chaque année Beijing a réussi à bloquer les motions de Genève attaquant son attitude à l'égard des droits de l'homme malgré la lourde pression exercée sur les autres membres de la Commission d'appuyer Washington pour réprimander la Chine.
Les législateurs canadiens et les adeptes du Falun Gong ont dit que le mauvais traitement et l'expulsion en masse des Occidentaux par Beijing la semaine dernière ont rendu vital pour Ottawa de proposer la résolution cette année puisque les États-Unis ne pouvaient plus le faire, ayant perdu leur droit de vote en qualité de membre de la Commission l'année dernière.
Le membre du Parlement Rob Anders a exprimé la crainte que les agressions commises sur les étrangers signifiait que le sort réservé aux pratiquants du Falun Gong en Chine soit pire.
« Imaginez comment les citoyens chinois seraient traités », a-t-il dit.
Monsieur Anders a écrit à monsieur Chrétien, lui demandant une condamnation publique des actions de Beijing et exhortant le dirigeant canadien à appuyer une motion contre la persécution à Genève.
Jason Loftus, 23 ans, un des Canadiens expulsés, a mentionné que la police chinoise lui a donné des coups et l'a étranglé.
Adrian Sturdza, 33 ans, a dit que la police a brisé ses lunettes et brisé ses côtes. « «J'ai été jeté au sol et 10 policiers avaient mis leurs pieds sur moi. » a-t-il ajouté.