Par une pratiquante de Dafa en Chine
(Minghui.org)
Quand j'ai entendu que Liu Chengjun avait été admise à l'hôpital de sécurité publique situé dans la province de Jilin, je suis devenue très inquiète. Je me suis rappelé mes propres expériences de persécution, ayant passé juste quatre jours dans cet hôpital. J'ai personnellement vu comment le but du prétendu « hôpital » n'est fondamentalement pas de traiter ou d'aider les pratiquantes de Falun Dafa mais exactement l'opposé. La persécution des pratiquantes de Falun Gong y a pris un degré supplémentaire. Je commence à comprendre profondément l'essence de la perversité dans sa tentative de créer un blocus d’information, l'intensité de sa persécution aggravée, et sa fabrication de mensonges.
En 2000, parce que j'ai persisté dans ma pratique de Falun Dafa, j'ai été illégalement détenue pendant une année au camp de travail forcé de Heizuizi à Changchun. Puisque je suis restée immuable dans ma croyance dans les principes de Falun Dafa, « Zhen, shan, Ren » (Vérité, Compassion, Patience), une autre année a été ajoutée à ma détention. En novembre 2001, quand j'ai été témoin de la persécution brutale des pratiquantes de Dafa récemment détenues, électrocutées avec des matraques électriques, subissant de cruelles punitions corporelles et n’étant pas autorisées à dormir tout en étant détenues sous la menace du camp de travail obligatoire, j'ai décidé de commencer une grève de la faim. J'ai fait trois demandes à la chef du camp de travail obligatoire : (1) Cesser d'utiliser les matraques électriques pour électrocuter les gens, et cesser les horribles punitions corporelles sur les pratiquantes afin de les contraindre à renoncer à leur croyance et pratique de Falun Dafa ; (2) Ne pas prolonger ma détention qui était illégale ; (3) Libérer tous les pratiquantes de Dafa illégalement détenues. Quand la chef a entendu mes demandes, elle a dit qu'il était impossible qu'elles s’accomplissent. A partir du troisième jour j'ai été alimentée de force 2 fois par jour au point que j’ai de peu échappé à la mort. Le onzième jour, voyant qu'ils ne pourraient pas changer ma volonté, ils m'ont envoyé à l'hôpital de sécurité publique.
Avant mon admission à l'hôpital de sécurité publique, ils ont exigé 2000 yuan de mon plus jeune frère, disant que la somme était pour les honoraires médicaux. Le 9 décembre, les officiers responsables du camp de travail obligatoire, la surveillante et le docteur de la santé publique m'ont escorté dans un véhicule à l'hôpital de sécurité publique. Ils m'ont menacé sans interruption tout le chemin vers l'hôpital, en disant : « Vous ne mangez pas vos repas, et vous avez pensé que nous sommes cruels, mais attendez d'arriver à l'hôpital. Alors vous saurez ce que c'est ! Wang Kefei était coriace, elle n'a pas mangé ses repas quand elle y a été envoyé, n'est-ce pas ? » (Wang Kefei est morte fin 2001 à l'hôpital de sécurité publique du mauvais traitement qu’elle avait reçu.)
Après avoir passé les portes en fer de l'hôpital de la sécurité publique, c’était comme si j’étais enfermée dans un petit camp de prisonnières. La surveillante de l'hôpital m'a menacée : « Si vous refusez de manger, nous ferons « une amputation » sur vous, car nous ne vous tolérerons pas! » A cet instant, j'ai réalisé le degré de perversité et ce qui m'attendait. J'ai pensé à Chen Limei de la quatrième brigade qui avait récemment été renvoyée de l'hôpital. Parce qu'elle avait fait une grève de la faim en protestation de sa détention illégale, elle avait été envoyée à l'hôpital après environ dix jours. Voyant que l'endroit était trop mauvais, elle avait commencé à manger. Parce que la facture médicale était trop exorbitante, sa famille n'avait pas pu payer. Malgré cela, elle avait été détenue à l'hôpital pendant plus de vingt jours, et puis avait été envoyée de nouveau au camp de travail obligatoire pour plus de persécution. Quand je suis arrivée à l'hôpital, j'ai observé qu'elle ne pouvait plus marcher longtemps toute seule et devait être soutenue par deux personnes quand elle devait aller aux toilettes. J'ai pensé, je ne dois jamais faire de compromis avec le mal et je continuerai ma grève de la faim en signe de protestation.
Continuant ma grève de la faim dans l'hôpital, la surveillante a utilisé des menottes et des chaînes pour m'attacher au lit. Je me trouvais sur le dos et je ne pouvais même pas me déplacer. Ils ont alors essayé d'insérer un tube en caoutchouc épais dans mon nez avec l’intention de me nourrir de force, mais parce qu'il était trop épais, ils ne pouvaient pas l'insérer après plusieurs tentatives. Cela m'a fait tousser et je pouvais à peine respirer. La surveillante n'a pas pris la peine de voir si j'étais morte ou vivante mais, obstinément, a continué à essayer d'insérer le tube dans ma narine. Après m'avoir causé d’intenses douleurs physiques et mentales pendant un long moment, ils ont finalement réussi à insérer le tube, j'ai perdu toute ma vigueur. Alors ils ont crié : « Il faut continuer ! » et ont commencé à insérer de force un cathéter dans mon urètre (un tube pour évacuer l'urine). C’était si douloureux que mon corps entier tremblait. Je pouvais à peine respirer. La douleur était atroce et j’ai senti que j'étais à la limite de la vie et de la mort. À ce moment j’ai pensé à la grande souffrance supportée par Maître, et également à la grande douleur supportée par Jésus quand il a été cloué sur la croix parce qu'il a offert le salut à l'humanité. Les larmes ont coulé près de mes lèvres et j'ai serré les dents et résisté à l’intense douleur. Ils m'ont laissé ainsi sur le lit, insérant un tube pour l'égouttement salin, et la surveillante hurlait un ordre : « Personne ne peut s'occuper d'elle. Il ne doit y avoir aucune infirmière à cet endroit! » Quand le cathéter a commencé à fuir, elle a refusé de le remplacer et j'ai été trempée par l'urine.
Il y avait deux détenues criminelles et une pratiquante de Dafa avec moi à ce moment-là. Quand la pratiquante a noté que mon matelas était sali avec l'urine, elle a placé un bassin de lit sous le bas de mon corps. Quand j'essayais de dormir, je sentais comme si le bas de mon dos avait été rompu. C’était si douloureux que j'avais de la difficulté à supporter. Cette nuit j'ai eu beaucoup de flegme et du fait d'être enchaînée au lit, je ne pouvais pas tousser. Lorsqu’ il y avait trop de flegme et que ne pouvais pas tousser, je suffoquais presque. La pratiquante qui partageais la chambre, silencieusement est venue et a enlevé le flegme avec ses doigts et s'est occupée de moi toute la nuit. Le jour suivant elle a été enlevée de la chambre. La surveillante a dit : « Elle est partie maintenant, voyons qui s'occupera de vous. » Ils ont inséré le tube de gavage forcé mais cela ne fonctionnait toujours pas (au cours des derniers quatre jours ils m’avaient seulement nourrie de force avec du lait en poudre et une fois avec du jus de citron fourni par mon plus jeune frère). « Nous n'enlèverons pas le tube mais vous laisserons souffrir! »
Après que le tube ait été dans ma narine pendant une longue période, ma gorge est devenue complètement gonflée et j'ai toussé sans interruption. Parce que personne ne s’occupais de moi, et comme j'étais retenue au lit, je pouvais seulement tourner ma tête pour cracher le flegme. Avec comme conséquence l'égouttement de flegme partout sur mon corps. Le cathéter fuyait, et le plancher devenait humide avec l'urine. La détenue criminelle a enlevé mon pantalon en coton matelassé pour essuyer le plancher. Elle m’injuriait parce que je salissais la salle. Pendant le jour, elles se sont plaintes que j'étais dégoûtante et sont allées dans une autre pièce. Elles ont laissé les fenêtres de la salle ouvertes. C'était l'hiver nordique de décembre pendant cette période, et j'ai été retenue sur mon lit, portant seulement mes sous-vêtements et avec une couverture imbibée d’urine pour me couvrir jusqu'à la poitrine. Je ne pouvais pas me déplacer et souffrais de maux et de douleurs, le froid glacial, les réprimandes et les mauvais traitements, tout mélangé ensemble. Ma souffrance était intense.
Une des détenues criminelles ma dit : « J'ai été ici pendant plus d'une année, et j'ai vu beaucoup. Pourquoi Yu Lixin, qui était du bureau du gouvernement municipal a-t-elle également été forcée de soutenir la persécution ? Puisque personne ne s’est occupé d'elle, elle a finalement été jetée dehors au niveau du couloir! » (après que j'ai été libérée, j'ai fait savoir que la pratiquante de Dafa Yu Lixin avait fait une grève de la faim pour protester. Elle avait été confinée dans cet hôpital pendant quatre mois. L'hôpital n'avait permis à personne de s'occuper d’elle non plus. Ils l’avaient également nourrie de force. Quand son cathéter avait fui, l'urine l'avait trempée se mélangeant à ses selles. Son corps était couvert d’escarres. Le 04 mai 2002, elle est décédée à l'hôpital de sécurité publique.)
Ils m’ont contraint à l'égouttement de la solution saline I, et à chaque fois qu'ils avaient fini d'insérer l'aiguille, ils ne s’en occupaient plus. Je pouvais seulement demander à la détenue criminelle partageant la salle d'extraire l'aiguille quand la solution était finie. Elle m'a toujours réprimandé avec colère. Souvent, l'aiguille est sortie de la veine et personne ne s’en est inquiété ou n'a vérifié. La solution pénétrait mes muscles, provoquant par le goutte à goutte un oedème. Mes jambes et mes pieds gonflaient. La douleur faisait trembler mon corps. Le jour suivant quand le docteur m'a examiné, un appel téléphonique a été passé au camp de travail forcé.
Le troisième jour, quand la solution saline s'est épuisée, personne n'a pris la peine d'extraire l'aiguille. La bouteille était vide [note : Le personnel médicalement qualifié sait qu'il est extrêmement dangereux de laisser une intraveineuse vide chez une personne car de l'air peut être poussé dans la veine et donner à la personne un embolisme qui peut causer la mort]. J'étais dans un état de stupéfaction et je me suis sentie comme si j'étais endormie. Je n'ai pas su combien le temps était passé quand j'ai ouvert mes yeux pour voir la bouteille vide toujours accrochée là, pourtant j'étais encore vivante ! Un courant chaud est passé dans mon coeur. Oh ! Compatissant Maître, votre disciple fera certainement bien et ne décevra pas votre salut compatissant et bienveillant à tous les êtres humains! Je ne comprends pas clairement ce que le Maître vénérable doit supporter dans le processus ! À ce moment, la surveillante est soudainement apparue et a vu la bouteille vide accrochée. « Pourquoi n'avez-vous pas prêté attention ? Le médicament est fini ! » La détenue a répliqué : « Elle a rendu la salle dégoûtante. Je ne m'inquiète pas de son cas ! »
Le quatrième jour, le camp de travail forcé a libéré des personnes, et mon plus jeune frère m'a pris à la maison. Je suis finalement partie de ce cruel lieu de torture. Après ma libération, j'ai entendu les nouvelles : Le taux de mortalité à l'hôpital de sécurité publique était de 50%.
J'invite fortement toutes les personnes droites dans le monde à aider à faire cesser les crimes terrifiants commis par l'hôpital de sécurité publique et ceux qui persécutent les pratiquants de Falun Dafa. Parce que la pratiquante de Dafa Liu Chengjun a essayé de faire savoir au public l'ampleur de la persécution contre Falun Dafa, elle souffre terriblement et est toujours confinée là bas jusqu'à présent. Nous ne pouvons pas tolérer plus longtemps la persécution brutale des pratiquants de Dafa par le mal.