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Règles de base de l’écriture journalistique

15 décembre 2003

( 2e  Partie)

(Minghui.org)

3. Le style journalistique

1. La précision

La précision de l’article est directement liée à sa véracité. Nous devons donc bien choisir les mots. Si un journaliste ne comprend pas certains mots, prend un ton trop doux, ou trop dur, son article perd en précision.

Par exemple, dans les articles on trouve souvent le verbe « dire ». En fait, on peut le remplacer par de nombreuses autres expressions. Mais ces synonymes donnent une impression et un sens légèrement différents. Par exemple, « signaler » contient une nuance plus déterminée et un ton autoritaire, alors que « déclarer », « exprimer » et « mentionner » correspondent à un ton plus léger. « Admettre »,        « suggérer »,  « garantir » et  « affirmer » correspondent à un ton complètement différent. Si la personne ne fait que « dire » quelque chose, et que l'article suggère qu'il ou elle a « insisté » sur quelque chose, alors on influence facilement le lecteur et on fait en sorte qu'il peut se méprendre sur le ton de la personne et sur le sens de ses paroles.

2. Clair et concis

Les gens qui lisent les journaux font partie du grand public. Aujourd'hui beaucoup de gens lisent les nouvelles à la hâte. Quand ils tombent sur un long article difficile à lire, ils jettent un coup d'œil rapide et ne le lisent pas. Pour prendre cela en considération lorsque l'on écrit un article, on doit faire court et concis, formuler des phrases directes. De plus, l'organisation des phrases, des paragraphes doit être claire et simple. Les gens peuvent comprendre tout de suite et n'ont pas besoin de lire plusieurs fois pour comprendre. Certaines personnes lisent les actualités pour se détendre et se distraire. Si on les « teste » en grammaire et en syntaxe, ils pourraient perdre l'opportunité d'apprendre la vérité.

Bien sûr, pour écrire de manière concise et claire, la première chose est que l'auteur doit faire preuve de clarté dans sa pensée et comprendre l'histoire sur laquelle il travaille et le genre de message qu'il veut faire passer. Pour se faire, il va choisir les mots les plus appropriés et aller droit au but.

Prenons par exemple l'article intitulé « Des pratiquants de Falun Gong du monde entier tiennent des activités à grande échelle à Genève » (http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/3/19/33500.html) qui a été publié en mars 2003. Cet article dit que des pratiquants du monde entier se sont retrouvés à Genève pour la quatrième année consécutive afin de s'opposer à la persécution et qu'ils ont tenu des activités à grande échelle pour faire appel durant la convention annuelle de la Commission des Nations Unies sur les Droits de l'Homme. Le premier paragraphe est écrit de la manière suivante:

« La 59ème Commission des Nations Unies sur les Droits de l'Homme a débuté le 17 mars 2003 à Genève. Afin d'attirer l'attention des Nations Unies sur la violente persécution organisée par le régime de Jiang contre le Falun Gong, des pratiquants venus du monde entier se sont retrouvés à Genève, en Suisse comme chaque année depuis quatre ans lors du premier jour de la Convention sur les Droits de l'Homme. Les pratiquants voulaient faire appel aux gens du monde entier, pour qu'ils aident les pratiquants de Falun Gong à faire cesser la persécution du régime de Jiang contre le Falun Gong. Plus de mille pratiquants de Falun Gong venus de plus de 40 pays ont défilé de manière solennelle et digne le 17 mars à Genève. »

En guise d'introduction, ce paragraphe contient un message fort, ce qui est bien. Mais la description n'est ni concise, ni brève. De plus, il y a des termes vides de sens et répétitifs (« comme chaque année depuis quatre ans », « de manière solennelle et digne» et « se sont retrouvés Genève »). Dans ces quelques lignes, on ne parle pas de faits ou de citations liés aux personnages principaux pour exprimer le point d'intérêt. Cela rend l'article moins facile à lire.

Si l'on modifie en gardant la structure d'origine :

« Alors qu'a commencé à Genève la Commission des Nations Unies sur les Droits de l'Homme le 17 mars 2003, plus de mille représentants de Falun Gong venus de plus de quarante pays ont défilé et tenu une conférence de presse. La porte parole de l'Association Suisse de Falun Dafa a dit: 'la persécution a fait des dizaines de milliers de victimes et des centaines de milliers de familles en souffrent.' C'est la quatrième année depuis 1999 que des pratiquants de Falun Gong du monde entier viennent à Genève et demandent à la Chine d'arrêter la persécution »,

Cela rend le texte plus subjectif et neutre. Les lecteurs trouveront que c'est plus facile à lire. De plus, les gens qui sont contre la bureaucratie du gouvernement chinois et leur ton officiel ne seront pas gênés par des pensées contradictoires avant même de lire l'article et les faits qu'il contient, ils ne vont donc pas perdre l'opportunité de comprendre la situation. Les pratiquants qui sont intéressés peuvent réécrire l'article pour s'entraîner en utilisant les faits et les informations fournies dans cet article. Il y a peut-être de meilleures façons d'écrire cet article. Avec différents points de vue, la rédaction sera différente.

3. Limiter l'utilisation d'adjectifs qui trahissent la subjectivité de l'auteur et son émotion

Trop d'adjectifs, des chiffres que l'on ne peut pas confirmer et trop de points d'exclamation pour exagérer les faits, tout cela trahit l'émotion de l'auteur, ses valeurs et ses jugements. Non seulement cela rend l'article moins authentique, mais cela peut aussi avoir l'effet inverse. La plupart des gens pensent qu'ils ont une pensée libre et qu'ils ne sont pas facilement influençables. Et donc, quand ils sentent que l'auteur de l'article a ajouté trop d'éléments subjectifs et d'émotions personnelles dans l'article sans présenter suffisamment de faits ou de messages objectifs, ils n'ont pas envie de le lire. On doit prêter attention à ce mode de penser

Le verbe « participer » a beaucoup de synonymes. On peut utiliser « être présent » «être sur place» ou « se rendre à »,  mais chacun à une nuance différente, certains sont d'un langage plus familier et d'autre plus sérieux. Si c'est un défilé avec cinq cent personnes, on ne doit pas faire une approximation en disant « presque mille » simplement parce que l'on soutient fortement cet événement.

4. Des chiffres, des verbes et un nombre de mots

Un chiffre précis peut attirer l'attention du lecteur et, bien utilisé, il aide à expliquer les choses. Mais on doit être prudent et indiquer les informations préliminaires liées aux chiffres, pour leur donner du sens. Par exemple, lorsque l'on parle du nombre de pratiquants de Falun Gong qui sont morts sous la persécution, si l'on ne mentionne pas sur quelle période de temps, les gens ne comprennent toujours pas la vérité, ils ne pourrons pas comprendre la cruauté de la persécution ou le caractère urgent des initiatives pour sauve la vie des pratiquants.

Dans les articles d'actualités on ne doit pas utiliser un style pour impressionner les lecteurs. Et donc, les verbes deviennent très utiles pour rendre le récit plus vivant, aider le lecteur à visualiser et éviter de stéréotyper les choses.

La concision dans les descriptions est liée au nombre de mots. Ne pas utiliser dix mots si l'on peut dire la même chose en cinq mots. Sinon, on n'augmente par la quantité du message, on ne fait que gêner le lecteur et faire preuve d'un manque de professionnalisme. Bien sûr, on réduit le nombre de mots avec le seul but de faire des explications claires. Si l'on arrive pas à expliquer les choses clairement par souci de réduire le nombre de mots, c'est comme mettre la charrue avant les bœufs.

5. choisir ses mots de manière logique et penser au lecteur

Les reportages écrits sont faits pour le grand public, c'est à dire des non pratiquants. Donc les mots que l'on choisit non seulement ne s'opposent pas aux principes de Dafa mais sont aussi faciles à accepter et à comprendre pour le grand public. Par exemple, les pratiquants de Dafa utilisent souvent le terme « amis pratiquants»,  « disciples »  ou « pratiquants » entre eux, nous en comprenons tous le sens. Mais pour le public, ces termes sont non seulement étranges mais aussi distants et difficiles à comprendre. Il vaut mieux utiliser des termes amicaux faciles à comprendre comme « pratiquants de Falun Gong »  ou « pratiquants de Falun Dafa»,  etc.

On doit aussi choisir les mots en gardant une certaine cohérence. Lorsque l'on fait référence plusieurs fois à la même chose dans un article, si ça a le même sens, on doit utiliser le même terme. C'est pareil pour les chiffres. Sinon l'article semble mal organisé et confus.

Certains mots sont des termes spéciaux qui sont probablement familiers aux pratiquants de Dafa. Ces mots réfèrent à des informations importantes. Certains pratiquants pensent peut-être que la persécution dure depuis quatre ans ainsi que nos initiatives pour clarifier la vérité, et donc que les gens comprennent parfaitement la situation maintenant. Parfois ils écrivent des articles comme s'ils écrivaient pour les pratiquants qui connaissent déjà la vérité. En fait durant les quatre dernières années beaucoup de bonnes informations sont connues par un grand nombre. Mais on écrit nos reportages pour les gens qui ont besoin d'apprendre la vérité, on a donc besoin garder à l'esprit les caractéristiques du lecteur. On devrait ajouter une ou deux phrases quand c'est nécessaire ou ajouter une note de bas de page pour expliquer la situation, dénoncer la perversité et dissiper les doutes. Ce faisant, l'article produit un meilleur effet.

De plus, nos articles présentent différents points de vue nouveaux, de nouvelles manières de penser et des idéaux purs et droits. Mais nous sommes face à un lectorat complexe. Par exemple, certains lecteurs peuvent se trouver lire un ou deux articles pour la première fois, alors que d'autres suivent peut-être nos articles depuis quelques temps. Certains nous soutiennent, d'autres ne nous comprennent peut-être pas. Certains observent et étudient la direction et les développements, certains ont des doutes, d'autres encore ont de mauvaises intentions et veulent nous citer hors contexte. Certains nous espionnent et collectent des informations pour persécuter encore plus les pratiquants, etc. Par conséquent, on doit choisir des mots qui exprimer des concepts profonds dans une langage simple. Par exemple, on doit prendre en considération les lecteurs athées et leurs obstacles mentaux et ne pas utiliser d'expressions qu'ils pourraient mal interpréter. Sinon, le mal va tirer avantage de cette faille.

Le sens profond de Dafa et les principes de xiulian ne peuvent absolument pas être compris par des non-pratiquants après la lecture de quelques articles. Donc on ne doit pas s'impatienter pour obtenir un résultat. Il faut plutôt prêter attention au style et faire en sorte qu'il rende la lecture facile. On doit se baser faire en sorte de penser à eux et expliquer seulement les principes de la Loi qu'ils ont besoin de comprendre et de reconnaître. Si l'on parle à un niveau un peu trop haut ou que l'on utilise des termes spéciaux sans penser à certains lecteurs, ils ne vont pas comprendre la situation réelle et vont se laisser prendre par les émotions et des notions trop intellectuelles, cela pourrait les repousser. Si une personnes n'a qu'une seule chance de lire à notre sujet, n'est ce pas une opportunité des plus précieuses pour son futur? Et donc on doit prendre en considération la situation de nos lecteurs, vraiment penser à leur avenir et se sentir responsable envers eux.

Date de parution: 9 décembre 2003

Traduit de l'anglais le 9 décembre :