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Chine - Condamnation de trois ans pour un américain après un "procès-spectacle"

24 mars 2003

(Minghui.org)

Après plus de 50 jours de détention en isolement, le Dr. Charles Li, citoyen américain,  a été jugé précipitamment lors d’un procès spectacle par la « haute cour » de Chine. La Cour Intermédiaire de Yangzhou a rendu un verdict prévisible le 21 mars : « coupable »

Les premiers rapports indiquent que  Dr. Li a été condamné à trois ans de prison.

« Ce procès spectacle d’un américain tourne en dérision la soi-disant ”autorité de la loi” en Chine », dit le porte-parole du Centre d’Information Européen Peter Jauhal. « En fait, ce n’est qu’un procès par le système chinois, qui peut poursuivre n’importe quel citoyen innocent - y compris un médecin américain - pour des intérêts politiques. Nous demandons que Dr. Charles Li soit libéré immédiatement ».

Les autorités chinoises ont modifié les accusations face à la montée de la pression internationale.

Les autorités chinoises ont initialement accusé Dr Li de “sabotage d’équipement TV et/ou radio,” et ont menacé de le condamner à 15 ans de prison. Ces récentes semaines, cependant, alors que le cas du Dr Li soulevait de plus en plus d’intérêt et de soutien dans le monde, l’accusation a été limitée à « avoir préparé » un sabotage.

Les autorités chinoises considèrent un lecteur VCD que M. Li avait dans ses bagages  comme “preuve” qu’il voulait interférer avec une diffusion TV.

Le Dr. Li, spécialisé dans l’importation d’herbes chinoises, n’a jamais fait d’études d’ingénieur. Pendant toute sa détention et son procès, il n’a cessé de clamer que le gouvernement chinois s’en prenait à lui simplement parce qu’il pratique le Falun Gong.

« Nous avons toujours été clairs sur le fait que Charles n’a rien fait de mal, » dit  Adam Leining, un de ses amis proches. « Le fait que Charles ait voyagé en Chine avec des choses  électroniques ne justifie pas qu’il soit arrêté, sans parler de le condamner à trois ans de prison. »

Coupable jusqu’à preuve de son innocence

Selon un fonctionnaire du consulat américain, le Dr Li avait l’intention de se défendre lui-même à la cour vendredi.

Mlle. Yeong-Ching Foo, la fiancée de Dr. Li, a pu correspondre avec lui via le consulat américain à Shanghai. « Charles a refusé d’engager un avocat, » dit Mlle Foo.  « ça ne ferait qu’aller dans le sens d’un procès inique. »

Ses amis et ses camarades pratiquants de Falun Gong disent que tout le système judiciaire est renversé et utilisé comme un outil pour persécuter le Falun Gong. « Le régime [Chinois] vise le Falun Gong afin de le persécuter, » dit  M. Leining. « ils fabriquent des accusations et créent des “preuves”. Tout cela est la suite logique de la persécution que l’ancien dirigeant chinois, Jiang Zemin, a déclenchée. Ce procès n’est qu’un des outils de la persécution. »

D’obscures  procédures judiciaires

Dans son Rapport sur les Pays de l’Asie de l’Est, le Département d’Etat américain déclarait que dans certains cas sensibles ou politiques, le système légal chinois « refuse aux accusés la protection légale élémentaire et un procès équitable parce que les autorités attachent plus d’importance au maintien de l’ordre public et à la répression de l’opposition politique qu’à l’application des normes légales. »

De plus, dans les tribunaux chinois, « le taux des condamnations dépasse les 98%, et très peu de cas passent en appel, de peur de condamnations plus longues et/ou de nouvelles accusations, » dit l’avocat des droits de l’homme américaine Terri Marsh. « Dans un tel système légal, les pratiquants du Falun Gong – une des cibles principales de Beijing – n’ont aucune chance d’avoir un procès équitable. »

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Rappel

Le Falun Gong, ou Falun Dafa, est une méthode de méditation et d’exercices avec un enseignement basé sur le principe universel « Authenticité – Bienveillance – Patience ». C’est une méthode qui a été enseignée en privé pendant des milliers d’années avant d’être rendue publique en 1992 par Me. Li Hongzhi. Falun Gong prend ses racines dans la culture chinoise traditionnelle, mais est différent du bouddhisme et du taoïsme. Depuis son introduction en 1992, la méthode s’est transmise rapidement de bouche à oreille à travers la Chine, et on la pratique maintenant dans plus de 50 pays.

D’après les estimations du gouvernement, le nombre de pratiquants ayant atteint les 70-80 millions, le dirigeant chinois Jiang Zemin a interdit cette pratique pacifique en juillet 1999 (rapport), de peur qu’elle n’ait plus de succès au sein du peuple que le Parti Communiste lui-même. Mais, dans l’incapacité d’ébranler les convictions de millions de personnes qui avaient bénéficié de la pratique du Falun Gong dans leur vie quotidienne, le régime de Jiang a intensifié la propagande pour tourner l’opinion publique contre cette méthode et ainsi pouvoir tranquillement emprisonner, torturer et même tuer ceux qui la pratiquent.

Le Centre d’Information du Falun Dafa a pu documenter 610 cas de morts (rapport / sources) depuis le début de la persécution du Falun Gong en Chine en 1999. Cependant, les dirigeants chinois rapportent que le nombre de morts dépasse les 1 600 et des experts estiment que le chiffre doit être beaucoup plus élevé. Des centaines de milliers de personnes sont détenues, dont plus de 100 000 ont été condamnées aux camps de travaux forcés, souvent de manière arbitraire.