Par Pieternel Kellenaers Il y a quelques jours, le gouvernement
chinois a essayé d’empêcher une présentation par des pratiquants
de Falun Gong hollandais au parc à thème Mondo Verde à Landgraaf.
Cet incident n’est pas le seul, les autorités chinoises essaient
de plus en plus de bloquer le mouvement en dehors de la Chine.
Maastricht, le 28 mai 2003 – Comment le gouvernement chinois a-t-il été informé de la présentation de l’organisation [Falun Gong] reste une énigme pour Peter Houben. “Je présume qu’ils ont des agents qui s’infiltrent et passent l’information aux autorités chinoises”, dit le hollandais de Maastricht qui est président de l’Association Falun Gong. « Mais il est aussi possible qu’ils obtiennent l’information d’un journal local, dans lequel notre événement a été annoncé. » Le Falun Gong est un mouvement qui a été rendu public en Chine
en 1992 par Li Hongzhi et s’efforce d’améliorer la santé physique
et mental par des exercices et la méditation. En Chine le mouvement
a été interdit depuis juillet 1999 et ses adhérents sont gravement
persécutés […]. Un porte parole de PR dit que les autorités chinoises ont d’abord
contacté le Ministère des Affaires Etrangères à propos des activités
de Landfgraaf. Ils ont demandé si la présentation du Falun Gong
pouvait être interdite. « Mais ici aux Pays-Bas, nous avons la
liberté de parole et cela vaut aussi pour le Falun Gong. Après
que les autorités chinoises aient essayé d’envoyer des faxes
au parc à thème de Landgraaf, le directeur de Mondo Verde nous
a appelés et nous lui avons dit la même chose. » Le porte-parole
de PR a dit que ces incidents n’étaient pas des cas isolés. Le plus récent exemple en est la tentative ratée des autorités chinoises d’annuler la présentation du Falun Gong à Landgraaf. L’organisateur Jan Nonneman n’a pas cédé à la pression de la Chine. Finalement les pratiquants de Falun Gong ont tranquillement médité à Landgraaf durant les deux derniers week-ends. En Chine, l’interférence va bien plus loin. Selon Peter Houben, les autorités chinoises ont déjà essayé de justifier la persécution du Falun Gong par des mensonges et des supercheries au cours de ces quatre dernières années. L’exemple le plus remarquable en est l’incident de l’ « auto-immolation » du 23 janvier 2001. Cinq personnes se sont arrosées d’essence sur la Place Tiananmen à Beijing et se sont mis le feu. Cela a été rapporté sur les médias d’état chinois à l’époque. Une femme a perdu la vie durant l’incident. “la television d’état chinoise a diffusé un court-métrage des
gens impliqués dans l’incident interviewés peu après l’incident
sur une base quotidienne déclare Houben par le biais d’amis qui
ont des contacts réguliers avec les gens en Chine. « Les cinq
personnes blessées et défigurées ont déclaré qu’elles avaient été poussées à s’immoler
par la Falun Gong. Mais ces images sont truquées. C’est une forme
bien connue de la propagande chinoise » déclare Houben. Un laboratoire de voix à l’Université de Taiwan a analysé les schémas de discours, et en a conclu que celui d’une des victimes était interprété par deux personnes différentes. L’histoire des autorités chinoises contient encore bien des contradictions. L’incident a été filmé par des caméras de sécurité sur la Place Tiananmen. Ces caméras sont statiques, alors que le film montre des prises de vue en gros plan de différents endroits de la place. « A part cela, une des victimes a subi une trachéotomie pour lui permettre de respirer. Parler peu après une telle opération est médicalement impossible », dit Houben. L’ambassade chinoise a refusé tout commentaire. Traduction non officielle de l’anglais
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