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Mes conversations avec mon camarade de classe également chef d’un département du personnel qui est contraint par le régime de Jiang de persécuter les pratiquants du Falun Gong

31 août 2003 |   Écrit par un pratiquant

Le 4 août 2003

(Minghui.org)

[Cet article démontre d’une perspective unique comment des fonctionnaires ordinaires sont obligés par le régime de Jiang de s’impliquer dans la persécution des pratiquants du Falun Dafa et ce qu’ils en pensent à ce moment-là].

En 2001, j’ai rencontré un camarade de classe à l’école de premier cycle du secondaire. Il est maintenant chef du département de personnel d’un certain bureau national. Lors de notre conversation, j’ai parlé du Falun Gong. Je lui ai dit que j’ai cultivé pendant quelques années et par conséquent, je suis devenu en bonne santé. Soudain, il a répondu immédiatement : « Je suis très familier avec le Falun Gong. Je suis responsable de parler aux pratiquants du Falun Gong (afin de les forcer à abandonner la cultivation) dans mon unité de travail. » Puis il a passé une heure à me dire comment son unité de travail « traitait » les pratiquants du Falun Gong. Je pense que ma conversation avec lui aidera probablement les pratiquants à l’outremer à mieux comprendre la situation en Chine, donc j’écris un article à ce sujet. Cela pourrait servir comme un rapport original sur les attitudes de certaines agences gouvernementales et des fonctionnaires gouvernementaux en Chine envers la grande Loi et les pratiquants en 2001.

À ce moment-là, mon camarade de classe a dit : « Dans notre bureau général, il y a trois pratiquants du Falun Gong en tout. Deux d’entre eux ont publiquement arrêté la pratique après le début de la persécution. Le troisième insiste toujours à continuer la pratique. Le directeur de notre bureau m’a demandé de lui parler. Au cours notre conversation, j’ai confirmé qu’il était une très bonne personne et un excellent employé et que son travail était si remarquable que ses supérieurs et collègues avaient développé une bonne opinion de lui pendant plusieurs années. Puis j’ai essayé de le persuader d’abandonner la pratique du Falun Gong, puisque le Falun Gong était interdit par l’état. Il a dit « non « et a insisté pour continuer à pratiquer. Je lui ai demandé à nouveau s’il pouvait pratiquer secrètement dans sa maison afin qu’il ne crée pas des ennuis à notre patron. Je lui ai demandé de dire qu’il a abandonné la pratique sur requête. Il a répliqué que cela n’était pas correct et que le Falun Gong lui a enseigné de dire la vérité. Puis, je lui ai encore demandé de ne pas participer aux activités dans des lieux publics afin que je puisse donner une explication à notre patron. Il a encore dit “non”. »

« À ce moment-là, le chef de notre patron subissait une grande pression de la part des fonctionnaires haut placés qui avaient émis cet ordre : si on trouve dans une unité de travail des pratiquants du Falun Gong prendre part aux activités dans les lieux publics, les bonis de tous les employés dans cette unité de travail seront suspendus. (Note : le salaire actuel des employés chinois est légèrement supérieur à la moitié du total de leur revenus, tandis que les bonis constituent presque l’autre moitié. Cela signifie que les employés subiraient une grande perte économique si les supérieurs déterminent de suspendre leurs bonis). J’ai parlé à nouveau au pratiquant à ce sujet. Je lui ai demandé d’avoir la considération pour tout le monde et de ne pas leur faire perdre leurs bonis en raison de sa pratique. J’ai ajouté que la vie n’est pas facile pour tous et tout le monde s’inquiète à l’idée de perdre leurs bonis. Par conséquent, il a soumis sa démission le lendemain, disant qu’il préférerait subir des difficultés au lieu de créer des problèmes aux autres. Mon patron et moi étions surpris par sa décision. Nous avons continué à le persuader d’abandonner sa cultivation. Même s’il s’insistait à cultiver, aussi longtemps qu’il acceptait de pratiquer en secret chez lui à l’insu des autres, personne dans notre unité de travail ne lui donnerait des problèmes. Mais il était déterminé à continuer sa cultivation au prix d’abandonner son travail. Je lui ai demandé comment il gagnerait sa vie. Il a dit qu’il avait encore des aptitudes personnelles sur lesquelles il pouvait gagner sa vie en sus de sa formation académique. Mais nous savions que personne n’oserait l’embaucher s’il persistait à cultiver le Falun Gong. Nous lui avons demandé ce que pensait sa femme à ce sujet et il a dit qu’elle le comprenait et l’appuyait dans sa décision. À ce stade-ci, le patron ne pouvait plus rien dire. Il n’était pas prêt à forcer un si bon employé à donner sa démission simplement parce qu’il pratiquait le Falun Gong. Tout le monde savait qu’il était une bonne personne et de plus, il avait pris cette décision par égard pour les autres. Mon patron et moi avons essayé à plusieurs reprises de le persuader (supplier, pour être plus précis). À la fin, il a accepté à contrecoeur de ne pas pratiquer ouvertement, et puis le patron a caché sa démission.

Mais six mois plus tard, il a participé à nouveau à une pratique du Falun Gong dans un certain parc. Il a été alors détenu par le bureau de la Sécurité publique et a été repris par notre unité de travail. Nous lui avons demandé à nouveau de garantir qu’il ne pratiquerait plus jamais ouvertement, mais cette fois il a refusé peu importe notre insistance.

N’ayant pas d’autre choix, notre patron a été contraint par ses supérieurs de le congédier de notre unité de travail. Cependant, le patron lui a donné une porte de sortie en traitant ce cas comme une démission à la place d’une punition, ce qui serait bon pour lui de différentes façons : premièrement, il obtiendrait un salaire pendant les six prochains mois; deuxièmement, il ne subirait pas de discrimination en cherchant un emploi, parce qu’il serait difficile pour une personne de trouver un autre emploi après avoir été congédié de son emploi précédent.

J’étais impliqué dans cette affaire depuis le commencement jusqu’à la fin. Cela m’a rendu très triste et j’avais plein de regrets pour mon collègue. Je ne pouvais pas comprendre qu’il perdrait son gagne-pain tout simplement à cause du Falun Gong. Je pensais qu’il devrait arrêter la pratique puisque le gouvernement l’interdit. De toute façon, le pouvoir d’une seule personne est trop faible pour se battre contre le pouvoir d’un pays. Un homme sage ne se battra pas contre des forces supérieures. Puis, j’ai eu la chance de rencontrer d’autres pratiquants. Je leur demandais souvent : « Pourquoi insistez-vous à continuer le Falun Gong quand il y a tant d’autres types de Qigong? Quelle est la différence entre la pratique du Falun Gong et d’autres méthodes de Qigong ? Pourquoi ne choisissez-vous pas une autre pratique de Qigong en remplacement du Falun Gong ? Dites tout simplement un mensonge, de cette façon vous pouvez continuer votre pratique et garder votre emploi en même temps. Vous êtes trop honnêtes et bons pour dire des mensonges, mais pourquoi ne voulez-vous pas apprendre quand on vous enseigne comment mentir ? Comment se fait-il que vous soyez si têtus ? »

Saisissant cette occasion, j’ai été en mesure de clarifier des faits sur le Falun Gong à mon ami, mais il en avait toujours une mauvaise compréhension. Puis je lui ai prêté quelques conférences sur la Loi données par le Maître et il a dit qu’il les lirait attentivement.

Puis, à l’occasion de chaque nouvel Fête du Printemps, je l’appelais pour lui souhaiter une bonne année. La première année, ses premières paroles étaient : « Est-ce que tu continues à pratiquer le Falun Gong? Je m’inquiète beaucoup à ton sujet ». Ma réponse était : « Oui, je pratique toujours. Ne t’inquiète pas pour moi! ». Je comprenais la signification derrière ses paroles : il voulait que je pratique en secret à la maison mais que je dise superficiellement que j’avais abandonné, et de cette façon, personne ne me créera des ennuis même si une autre personne mettait secrètement mon téléphone sur table d’écoute. Mais j’insistais à ne pas mentir. Croyant que je n’avais pas compris, il a dit : « Alors, fais attention! » Il n’a pas demandé la même question l’année suivante; plutôt il m’a demandé au téléphone de faire attention à ma santé. Il m’a rappelé de faire attention à la nature héréditaire du diabète parce que mes parents avaient cette maladie. J’ai répondu : « Tu sais très bien que j’étais très malade avant de commencer la pratique du Falun Gong et le Falun Gong est efficace pour guérir les maladies et donner aux gens une bonne santé. Le fait est que ta condition physique est en train de se détériorer année après année, et c’est moi qui dois te rappeler de t’occuper de ta santé! » Il a répondu gauchement : « Oui, Oui. En fait je sais très bien cela, je sais que vous, les pratiquants du Falun Gong, sont en très bonne santé, et j’ai simplement l’habitude de parler de cette manière. »

Tels sont les pensées et le comportement d’un fonctionnaire ordinaire durant la persécution de la grande Loi. D’un côté, ils sont obligés de faire des méfaits à contrecœur pour saboter la grande Loi, et de l’autre côté, ils arrivent à protéger les pratiquants parce que, même pendant les moments les plus cruels et difficiles de la persécution du Falun Gong, ils ont toujours une conscience et ont la compassion dans leurs cœurs. C’est dans cette compassion que naît l’espoir.

Traduit au Canada le 29 août 2003.