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New York Times : Les États-Unis veulent le capital blanchi des leaders étrangers

8 septembre 2003

Par ERIC LICHTBLAU

WASHINGTON, le 22 août : Les fonctionnaires fédéraux ont développés un plan pour saisir le capital blanchi des anciens leaders aux États-Unis, lesquels sont suspectés de corruption publique; un ancien président du Nicaragua maintenant emprisonné en a été la première cible.

Les fonctionnaires ont dit que les agents fédéraux d’un détachement spécial multi agences nouvellement créé, localisé à Miami a ouvert neuf enquêtes sur des allégations de capital étranger blanchi dans six pays de l’Amérique latine. Ils ont dit que dans au moins un des cas, un fonctionnaire étranger de haut rang était sous enquête.

Les fonctionnaires ajoutent que cet effort dénote d’une nouvelle stratégie offensive pour tenter de retracer l’argent « sale » des États-Unis dans leurs racines étrangères. Ceci est effectué en partie en utilisant le pouvoir alloué au gouvernement sous l’acte « USA Patriot », alors que cette législation radicale a été accepté après l’attaque du 11 septembre.

Le plus haut profil visé est Arnoldo Alem, ancien président du Nicaragua, qui y est emprisonné sous accusation d’avoir escroqué $100 million avant de quitter son poste en 2001. Ces derniers mois, les agents à Miami ont saisi $5 million dans un compte de banque en Floride ainsi que des propriétés immobilières qu’ils croient avoir été blanchis par l’ancien président, sa famille et ses associés.

Les officiers de la loi qui ont parlé sous condition de garder l’anonymat ont dit qu’ils considéraient également amener des charges criminelles contre Mr. Alem pour blanchiment d’argent. Bien que le Nicaragua a assisté les États-Unis dans leur investigation, une action pour accuser l’ancien président pourrait engendrer un conflit de force diplomatique avec le Nicaragua puisque les fonctionnaires là-bas ont indiqués qu’ils n’allaient pas extrader M. Allem. Sa famille et ses supporteurs ont nié qu’il ait commis quelques mauvaises actions.

Dans un autre cas, le détachement spécial de Miami fait enquête sur un scandale en

République Dominicaine concernant des allégations selon lesquelles des chefs de banques ont détournés des centaines de millions de dollars et ont fait des cadeaux et des paiements généreux aux fonctionnaires gouvernementaux. Les fonctionnaires des États-Unis ont dit qu’ils croient que cela leur était possible de retracer cet argent jusqu’aux propriétés détenues en Floride et qu’ils s’attendaient à y réquisitionner des biens reliés à l’investigation.

Les officiers qui se sont exprimés sous condition de garder l’anonymat, ont cité la sensibilité diplomatique du cas, ont dit qu’alors que plusieurs investigations concernent des fonctionnaires qui ne sont plus au pouvoir, le détachement spécial a également émis des accusations de blanchissage et de crime de col blanc contre un fonctionnaire de hauts rang présentement au pouvoir dans un pays de l’Amérique Latine; le nom de ce pays ne fut pas divulgué.

Charles A. Intriago,

un ancien procureur qui dirige le site Internet « moneylaundering.com (blanchissage d’argent)» et qui a publié des périodiques sur le sujet, a dit que la poussée à faire des investigations sur les liens Américains et la corruption étrangère « est un développement majeur et nécessaire depuis longtemps » après des années d’attention sporadique.

Le sud de la Floride tout particulièrement a été un havre populaire pour des leaders destitués provenant de l’Amérique latine ainsi que leurs biens. Des banques détenant des employés bilingues ont prospérées à Miami et dans d’autres lieux grâce à des infusions importantes de leaders politiques et de leaders d’affaires étrangers qui recherchent des investissements stables.

« Quelquefois nous avons eu tendance à favoriser les dictateurs étrangers, » dit M. Intriago, « mais porter attention à la corruption étrangère est une partie indispensable pour amener une solution aux crimes mondiaux comme le trafic de la drogue, le terrorisme et le trafic d’armes. »

Les agents de Miami ont dépendu en partie des pouvoirs financiers qui leur ont été alloués sous l’acte « USA Patriot ». Un court délai de financement a donné au gouvernement l’autorité de saisir des comptes de banque étrangers au États-unis pour des cas de blanchissage d’argent et de poursuivre en justice les cas de détournements et de fraudes à l’étranger qui auparavant auraient pu être considérés comme étant en dehors des limites pour les investigateurs.

L’argent blanchi dans les institutions financières américaines par des leaders étrangers corrompus monte à $2 billion selon certains estimés, alors qu’ils « stationnent » leur argent dans les banques américaines, investissent dans des biens immobiliers, fonds d’États et mêmes des polices d’assurance. Les chefs fédéraux ont dit qu’une reconnaissance grandissante du problème les ont poussé à développer une approche élargie pour attaquer le problème.

« Nous avons des indications qu’il n’est pas rare que les leaders corrompus de pays étrangers mettent leur argent dans des banques et des institutions aux États-Unis, » dit John Clark, le directeur intérimaire du département du bureau de la sécurité nationale de l’immigration et des douanes, qui est aussi dirigeant du détachement spécial.

« Ce que nous tentons de faire est d’envoyer un message aux criminels à l’étranger : ne venez pas ici, » dit M. Clark

Les fonctionnaires du département de la sécurité locale ont donné leur accord final la semaine dernière pour la création d’une opération pilote à Miami qui rassemblera les agents fédéraux et les procureurs de différentes agences pour retracer l’argent blanchi par les leaders de gouvernements étrangers, pour ainsi saisir le capital lié à la corruption et pour poursuivre en justice les leaders étrangers. Le département de la justice, l’État et la trésorerie sont impliqués dans le détachement spécial, lequel fonctionne de façon informel depuis plusieurs mois.

Les autorités fédérales ont dit que cette action marquait leur foi à adopter une telle approche coordonnée pour retracer l’argent de leaders étrangers corrompus. Dans le passé, les fonctionnaires ont dit, les cas suspect de blanchissage d’argent par les leaders étrangers, étaient investigués petit à petit, cas par cas, ou pas du tout.

Toutes les investigations présentes se concentrent sur les nations de l’Amérique latine, mais les fonctionnaires n’ont pas voulu identifier les pays autres que Nicaragua et la République Dominicaine.

Les fonctionnaires ont dit qu’ils espéraient étendre leurs cibles à d’autres régions par de telles opérations dans des centres financiers américains comme New York, Los Angeles et San Francisco.

Cette poussée reflète aussi les réalités de la lutte locale : les officiers des douanes et les officiers de l’immigration dans le département de la sécurité locale, suite à de fréquents débats avec le F.B.I. pour le contrôle des cas terroristes dans les finances, ont été perdant dans un récent accord inter agences qui a donné au F.B.I. la charge de diriger les cas de terrorisme. En conséquence, ces agences ont cherchées à étendre leur niche dans d’autres domaines du crime financier.

Dans des cas comme le Nicaragua, les fonctionnaires ont dit qu’ils planifiaient retourner tout l’argent saisi au pays duquel cet argent provient. Mais ils ont aussi dit que les Etats-Unis vont également y gagner.

« Si nous pouvons assister un gouvernement étranger à maintenir sa stabilité, » a dit un fonctionnaire impliqué dans le projet, « alors nous le ferons. La dernière chose que nous voulons est que des fonctionnaires de gouvernements corrompus déstabilisent un gouvernement étranger et créent un vacuum financier qui pourrait affecter les États-Unis. »

http://www.nytimes.com/2003/08/23/politics/23CORR.html?ex=1062216000&en=e6125e420cd7f086&ei=5062&partner=GOOGLE

Date d’origine de l’article: 8/30/2003

Traduit au Canada: 9/1/2003