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Tenir le coup face à la tempête, chapitre 1 de la première partie

20 octobre 2004

(Minghui.org)

Deuxième partie : http://fr.minghui.org/news/0410/27/E2535_20040920_fr.htm

Mon nom est Zhong Fangqiong (avant, j’utilisais le nom de Zhong Mingfang). Je suis une femme de 39 ans. Mon adresse est : Appartement 7, 3ème étage, bâtiment 4 de Renheyuan, section 36 de Dongsan, route d'Erhuan, ville de Chengdu, province de Sichuan. L'adresse de mon enfance est : 7ème Commune, village de Yangming, ville de Yunlong, ville de Jianyang. Avant, j'avais ma propre affaire d'une valeur personnelle nette de 700'000 Yuan (1) et un revenu mensuel de plus de 10'000 Yuan. Je suis née avec un anévrisme de l'artère crânienne dans la jambe droite et j’ai cherché un traitement pendant plus de 30 ans, mais en vain. En 1995, des chirurgiens de l'hôpital général de l'armée chinoise m'ont opéré à la jambe et enlevé un vaisseau sanguin entier, mais ma maladie ne s'est pas améliorée. En 1997, plus de 30 experts renommés de l'université de médecine orientale de Chine (également connue sous le nom d'université de médecine de Sichuan) se sont réunis pour discuter de mon cas. Leur verdict unanime était que l'anévrisme de l'artère intra-crânienne est une maladie rare et difficile à guérir et que la communauté médicale internationale n’a pas encore développé un traitement efficace pour cette maladie. Mais après juste 2 mois de pratique du Falun Gong, mon anévrisme de l'artère intra-crânienne a miraculeusement disparu. J'ai senti la joie d'être tout à fait en bonne santé pour la première fois de ma vie. Le 20 juillet 1999, le régime de Jiang Zemin a violé la constitution de la République de Chine et a commencé une persécution impitoyable contre le Falun Gong et ses pratiquants. Comme des dizaines de milliers d'autres pratiquants, j'ai supporté la persécution indescriptible pendant plusieurs années. Plus de 38 organismes ont participé à ma persécution. J'ai été illégalement détenue 29 fois au total et j’ai passé un total de 743 jours dans divers centres de détention et camps de travaux forcés. J'ai été soumise à toutes sortes de tortures inhumaines. À ce jour, je ne peux pas retourner à la maison et j’ai été forcée d’errer d'un endroit à l'autre pour éviter d'être arrêtée.

1ère partie - La vie dans une sphère de souffrance

Sommaire : Avant que je commence à cultiver le Falun Gong, tout ce que je voulais, c'était de gagner de l'argent, soigner ma maladie et me préparer à devenir bientôt paralysée...

Chapitre 1 : Une enfance amère

a) Une marque de naissance pourpre

Je suis née le 21 août 1965 dans une famille malheureuse au pied de la montagne de Miaozishan, village de Yangming, ville de Yunlong, ville de Jianyang, province de Sichuan. La misère dans ma vie a commencé le jour où je suis née. En arrivant au monde, des marques de naissance pourpres couvraient mon côté droit, s'étendant depuis les fesses jusqu'au pied. Je suis le deuxième enfant parmi 4 filles. Une fois, mon père a eu une opération pour une hernie et après, il ne pouvait plus faire de lourds travaux. Ma mère avait grandi dans une famille pauvre qui n’avait pas les moyens de l’envoyer à l'hôpital quand elle était malade, et elle est restée avec la jambe gauche qui boîte. Ma soeur aînée a contracté la paralysie infantile quand elle avait 5 ans. Comme elle n’a pas reçu les soins médicaux appropriés, sa jambe et son pied droits ont subi des dommages permanents, alors elle est devenue une estropiée bien connue dans le village.

L’été de mes 6 ans, j'ai soudainement vu un vaisseau sanguin noir apparaître, allant de mon pied droit à mes fesses, parmi les marques de naissance pourpres, ce qui a effrayé mes parents. Ils ont emprunté de l'argent et m'ont emmenée à la clinique du village et ensuite à la clinique de la ville de Yunlong. Ils ont dépensé beaucoup d'argent et j'ai pris beaucoup de médicaments, mais après six mois de traitement dans la clinique locale, mon état ne s'était pas amélioré. L'hiver est arrivé et le temps est devenu froid, mais les coeurs affectueux de mes parents envers leur fille malheureuse ne sont pas devenu froids. Malgré sa propre maladie, mon père m'a emmenée à l'hôpital de médecine chinoise de la ville de Jianyang, distant de 35 kilomètres. Le docteur a dit que mon sang était mort à l'intérieur du vaisseau et avait bloqué le vaisseau. Il a prescrit une grande quantité de phytothérapie chinoise en forme de boules aussi grandes que des dattes pour fortifier ma circulation du sang et il a dit à mon père que je devrais prendre les médicaments pendant longtemps. Après avoir payé les médicaments, mon père n'avait plus d’argent. Si nous prenions l'autobus pour rentrer à la maison, mon père n’avait pas besoin d'acheter de billet pour moi, parce que j'étais un jeune enfant, mais il devrait dépenser 90 cents pour son propre billet. À cette époque-là, 90 cents n'étaient assurément pas une petite somme pour un paysan. Il devrait travailler plus de 10 jours pour gagner cette somme. Ainsi, mon père et moi avons décidé de marcher pour rentrer à la maison. Cela nous a pris de 13h. à 21h. pour parcourir les 35 kilomètres jusqu'à la maison.

b) Voir des médecins et chercher des médicaments

Afin d'aider mes parents à gagner l'argent pour soigner ma maladie, j'ai commencé à me lever tôt et aller au lit tard pour récolter de l'engrais ou de l'herbe, car j'étais un jeune enfant. L'école que je fréquentais était à 8 kilomètres de la maison. Chaque matin, j'emmenais un panier à l’école. Après le déjeuner, pendant que mes camarades de classe faisaient une sieste, j’allais à la montagne voisine pour ramasser de l'herbe. Egalement sur le chemin du retour, je ramassais de l'herbe. Quand j’arrivais à la maison, il faisait nuit noire. Le temps que je finisse mes devoirs, il était en général minuit passé. Il y a un cimetière près de ma maison. À l'âge de 8 ans, je voyais des fantômes dans le champ de légumes à côté de chez moi. Je n'arrivais pas à effacer de ma mémoire ce que j'avais vu. Alors j'ai souvent eu très peur la nuit et il fallait que j'allume la radio tandis que je faisais mes devoirs, pour ne pas entendre les bruits du dehors.

Mes parents sont allés partout, cherchant un traitement pour ma maladie. Mon état était finalement suffisamment stable pour que j’aille au lycée. Quand j'étais au lycée, ma mère a entendu par des personnes de sa ville natale qu'il y avait un très bon médecin acupuncteur dans le district de Dafo, canton de Lezhi. Mes parents ont décidé de m'emmener voir ce médecin. Ils ne renonceraient pas aussi longtemps qu'il y aurait encore une lueur d'espoir. Une fois le traitement commencé, je devais marcher entre 32 et 40 kilomètres pour voir le médecin chaque samedi après l’école. J'avais seulement 12 ans à cette époque. Le médecin a dit la même chose que les autres médecins m'avaient dite - mon vaisseau sanguin était bloqué et il devait employer l'acupuncture pour forcer le sang à circuler et l’empêcher de stagner. A chaque traitement, il insérerait des aiguilles d'acupuncture de différentes tailles, des longues, des courtes, des grandes et des petites, dans tous les points d'acupuncture depuis mes fesses jusqu’à mon pied droit. J’ai senti comme des dizaines de milliers de moustiques qui me piquaient. En même temps, j'ai aussi eu toutes sortes de sensations, se sentir enfler, la douleur et l'engourdissement. En plus, le médecin tournait toutes les aiguilles de temps à autre. Au moment où je commençais à sentir que la douleur disparaissait, elle surgissait à nouveau. Un seul traitement durait une demi-journée. Je me consolais toujours en me disant que je serais meilleure à long terme si ma douleur provisoire signifiait que je ne souffrirais plus dans le futur et que je pourrais avoir une bonne vie quand ma maladie serait guérie.

c) Une route boueuse dans la tempête

Pendant les vacances, j'allais avec des filles du village de 5 à 6 ans plus âgée que moi, à un endroit distant de 16 kilomètres pour ramasser de l'herbe, afin de gagner de l’argent pour le traitement de ma maladie.

Comme nous ne retournions à la maison qu'une fois qu'il faisait nuit, il n’était pas possible de déjeuner. Ma mère faisait toujours de son mieux pour me trouver un casse-croûte savoureux, comme des cacahuètes, un oeuf de canard cuit ou un bonbon. J'ai toujours partagé mon casse-croûte avec les filles du village pour m'assurer qu'elles me prendraient avec elles la fois suivante.

Un jour, j'ai ramassé 20 à 25 kilos d'herbe. J'avais seulement 12 ans en ce temps-là et le poids était si lourd que je n'arrvais pas à garder le dos droit. La nuit tombait et nous étions encore à des kilomètres de la maison. J'ai essayé de mon mieux de suivre les filles plus âgées. Tout à coup il a commencé à pleuvoir et la route est devenue boueuse et glissante. Mes chaussures étaient faites de toile et il était difficile de marcher dans la boue sous la pluie avec ces chaussures. Je les ai enlevées pour ne pas tomber. Comme je ne pouvais pas voir clairement dans l'obscurité, j'ai marché sur des épines qui m'ont piquée les pieds. Les larmes coulaient sur mon visage, mais je n’osais pas le dire aux autres filles et j’ai continué à marcher. J'avais le visage couvert de pluie, de sueur et de larmes. Sur le chemin du retour, nous devions descendre de la montagne Longzhongtuo. Nous avons dû passer par un chemin étroit à côté d'une falaise avec des rapides coulant en bas de la falaise. À ce moment-là, il faisait noir comme dans un four. Nous ne pouvions rien voir. La seule chose que nous pouvions entendre, c'était le bruit des rapides. Le chemin était pavé avec des pierres. Il y avait une pierre très petite. Elle était provisoirement là et n’était pas du tout stable. Quand vous marchiez dessus, vous pouviez sentir la pierre bouger sous vos pieds. Comme un bon nombre de gens avait marché dessus, une épaisse couche de boue jaune s'était accumulée sur cette pierre. En raison de la pluie, la boue avait rendu la pierre très glissante. Si je tombais, je passerais par-dessus la falaise et tomberais dans le torrent en-dessous. J'étais terrifiée, mais j’ai réussi à passer l'épreuve. Nous avons continué à marcher et marcher. Nous avons finalement vu les lumières de notre village, mais j’étais simplement trop fatiguée pour faire un autre pas en avant. J'ai dit aux filles du village que j'attendrais là et je leur ai demandé de dire à mes parents de venir me chercher. Quand mon père est finalement arrivé, la douleur s'est échappée de mon coeur comme un déluge. Je suis tombée dans les bras de mon père et j’ai pleuré et pleuré. J'étais tellement en colère à cause de mon état de santé. Si ce n'était pas le cas, comment aurais-je eu tout cela à souffrir ?

(1) Yuan : la monnaie chinoise. Le revenu mensuel moyen en Chine est 500 Yuan par personne.

[à suivre]

Traduit au Canada le 15 octobre 2004

http://www.pureinsight.org/pi/articles/2004/8/23/2496.html