(Minghui.org)
Bonjour à Maître, bonjour à tous.
Aujourd'hui je voudrais partager avec vous tous, quelques unes de mes expériences et compréhensions que j'ai eues en Amérique du Nord.
La première est celle qui m'a la plus marqué et qui m'a guidé sur ma route de ‘cultivation’. J'étais Washington DC pour assister à la conférence du 20 Juillet. Juste après la conférence, je m'apprêtais à rentrer en France, à Paris. Cependant, une ou deux semaines avant mon retour, j'avais entendu dire qu'à Toronto, des pratiquants organisaient un stage de danse intensif. Alors je me suis dit que cela pourrait être une chance de pouvoir y participer. Parce qu'en France je fais quelques fois une représentation de la danse de l'épée. Donc je voulais profiter de cette occasion que j'avais d'être en Amérique du Nord pour améliorer mes bases de danseur. De plus je pouvais aussi changer la date de mon retour de mon billet d'avion sans problème.
Mais sur le moment, les choses ne me paraissaient pas si simple, je ne savais pas quelle décision prendre : rester ou rentrer? J'avais en fait un très gros attachement que plusieurs personnes m'avaient déjà pointé sans que je fasse d'effort pour l'enlever : j'étais une personne qui pensait trop, qui pensait beaucoup trop, jusqu'à entrer dans une corne de boeuf sur chaque problème auquel je pensais et sur chaque question que je me posais. De plus lorsque j'étais à Washington D.C., les activités s'enchaînaient les unes sur les autres, j'étais souvent occupé et j'avais une pression sur moi, ou plutôt je m'étais mis moi-même la pression, une pression très lourde. Rester ou rentrer? Je voulais rester pour pouvoir aller à Toronto et danser, mais je savais aussi qu'une partie de moi voulais rester pour être encore un peu plus avec les jeunes pratiquants auxquels je me suis attaché et pour voir les jeunes pratiquants de Toronto. Une autre partie de moi voulait rentrer parce que je savais que je voulais rester pour mes attachements mais qu'aussi j'avais des choses de Dafa à faire en France. Alors je ne savais plus quel choix prendre, sur quel chemin devais-je marcher? A ce moment là, j'ai eu peur, j'ai eu peur de faire le mauvais choix, de mal faire, de mal faire « encore une fois », car je pensais que je ne faisais souvent pas bien en tant que disciple de Dafa pendant la période de Rectification de la Loi.
Alors une fois de plus, je rentrais dans une corne de boeuf, me menant à une impasse. J'avais l'impression que j'étais sur le point de craquer et que je n'arriverais pas à trouver la bonne réponse même en me creusant la tête jusqu'à l'épuisement. A voir maintenant cela paraît idiot de penser à un tel point, mais j'avais vraiment peur de faire le mauvais choix. Durant les jours qui suivirent, je n'étais pas bien dans mon corps et dans mon coeur.
Une pratiquante de Washington D.C. avait vu que je n'étais pas bien, que j'avais un problème, et que je n'arrivais pas à m'en sortir, mais elle ne savait pas quoi exactement. Alors elle m'a juste dit cette phrase : « Crois en Maître ». Juste en entendant cette phrase j'ai eu l'impression d'avoir trouvé la réponse à mon problème. Mais Maître ne peut m’aider que si je lis la loi. Lire la Loi, c'est comme donner la main au Maître qui alors me guide sur mon chemin. Mais je dois être clair sur ce que je veux faire, et pourquoi je veux le faire.
Ainsi, j'ai eu soudain une simple pensée : je veux danser. Car je pense que danser est une autre forme pour apporter le salut aux êtres, parce qu'il y a une catégorie de vie qui peuvent être sauvés en montrant la beauté de Dafa.
Donc j'étais décidé à partir pour Toronto. Cependant je ne savais pas comment y aller. Je ne pouvais pas prendre le train car cela me revenait trop cher et je n'avais plus beaucoup d'argent sur moi. Finalement je suis parti à Cleveland avec des pratiquants de Washington D.C. Pour faire HongFa pendant quatre jours car il y avait les Jeux Olympiques des Jeunes. Je me disais que Cleveland était très proche de Toronto et que si j'y allais par bus cela coûterait moins cher. Vers le 2e jour des pratiquants de Toronto se sont joints à notre Hong Fa. Bien qu'il n'y avait plus de place dans leurs voitures et que je ne pouvais pas aller à Toronto avec eux, je ne m'inquiétais toujours pas. Je n'avais qu'une seule pensée : vouloir danser, vouloir mieux danser pour sauver plus de vies. Alors le dernier jour, d'autres pratiquants de Toronto sont arrivés à Cleveland en voiture à l'improviste pour nous aider à faire Hong Fa, et comme si Maître avait déjà tout prévu, il y avait une place pour moi dans une de leurs voitures. Au début je ne savais vraiment pas si j'avais la possibilité d'y aller, mais lorsque j'ai pensé que je devais faire ce que je dois faire, j'ai pu arriver à Toronto sans difficulté, j'ai eu alors cette impression : « c'est Maître qui m'a aidé ».
Plus tard à Toronto, j'avais entendu les pratiquants partager sur l'importance d'aller à Manhattan faire Hong Fa. Je voulais moi aussi y aller. Donc j'y suis parti avec les pratiquants de Toronto. Pendant que je faisais Hong Fa avec eux j'ai beaucoup appris sur la compassion entre pratiquants. Maître a dit pendant une conférence que les pratiquants devaient être plus compatissant entre eux. En effet lorsque j'étais à New York avec des pratiquants de Toronto j'ai pu voir à quel point ils étaient compatissant entre eux. C'était après une journée de Hong Fa, nous rentrions à l'endroit où nous hébergions en voiture. Il y avait un pratiquant A qui parlait avec un pratiquant B. Ils discutaient d'un troisième pratiquant C qui n'était pas présent, que ce dernier s'était énervé pour je ne sais quelle raison et qu'il n'aurait pas dû en tant que pratiquant. A côté un pratiquant D a mis fin d'une phrase à leur discussion si naturellement que cela m'avait fait réagir, elle avait dit quelque chose comme « oh, ce n'est pas grave, c'est un pratiquant lui aussi, il a y la loi, lorsqu'il lira la loi il remarquera de lui-même qu'il a mal agi, et il se corrigera de lui-même, nous n'avons pas besoin de parler de lui ici ». Cet événement m'a ainsi montré la grande compassion que je devais avoir envers les autres compagnons de pratique. Je ne devais pas en vouloir à d’autres pratiquants parce qu'ils avaient mal fait quelque chose. J'ai aussi bien réalisé que je ne dois pas laisser mes attachements interférer avec mon travail de Dafa et ne pas les laisser créer des cloisons entre le corps des disciples de Dafa et moi. Car ce n'est d'abord qu'en étant un avec ce corps que je peux mieux faire la clarification de la vérité et ainsi sauver plus de vies.
Pendant les jours de Hong Fa à Manhattan, j'ai pu voir que j'avais souvent de mauvaises pensées, très loin du caractère de l'univers Zhen, Shan, Ren, l'Authenticité, la Bienveillance et la Tolérance. J'avais des pensées comme « pourquoi ce pratiquants ci est comme cela? Pourquoi ce pratiquant là comme ceci? Ce qu'ils peuvent m'énerver! » ou quand cela ne convenait pas à mes conceptions, à ma façon de penser, « mais pourquoi ce pratiquant fait cela comme cela? Il doit faire autrement pour bien sauver les êtres. » etc. A ce jour, Maître nous a expliqué très clairement que même si il y a des opinons différentes, les pratiquants doivent être compatissants entre eux. Je pensais que je devais désormais m'appliquer à enlever mes mauvaises pensées et attachements, à avoir plus de compassion envers les autres pratiquants et que je devais m'intégrer dans le corps des disciples de Dafa, je devais m'arrêter de m'exclure à cause de mes attachements et faire ainsi des failles dans le corps. J'ai remarqué que en fait dès que j'avais un soi-disant problème avec un pratiquant, je le considérais d'une façon ordinaire, c'est-à-dire, je le voyais comme un problème entre deux personnes, la personne et moi. D'après ma compréhension, je dois voir ces problèmes d'un point de vue d'un pratiquant, ne plus les voir comme un problème entre un autre pratiquant et moi, mais plutôt le voir comme une épreuve sur mon chemin de ‘cultivation’ que je devais passer. Ne plus voir ce qui ne va pas chez l'autre pratiquant, mais plutôt chercher ce qui ne va pas en moi, de chercher comment mieux faire, comment marcher avec toujours plus de droiture sur mon chemin de ‘cultivation’.
Enfin, je voudrais partager ma compréhension sur avoir de la compassion envers les vies à sauver : il faut que j'ai de la compassion et de la bienveillance envers les vies que je veux sauver pour pouvoir les sauver. Cependant je n'arrivais pas toujours à avoir assez cette compassion. Maître a dit à la conférence de loi de Chicago en 2004 :
« Toutes les contradictions arrivent de façon subite, alors à ces moments cruciaux vous pouvez ne pas en être capables, car ce n’est pas quelque chose qu’on imagine, ni qu’on prononce seulement avec la bouche. C’est comme en cultivant la bouddéité, vous dites : « Une fois que je me trouverai là-bas je serai assurément capable, et je ne laisserai aucun attachement. » Mais sans avoir éliminé ces facteurs, comment pourriez-vous en être capables ? Ce n’est pas possible, parce qu’un être a été créé de cette façon. Un morceau de pierre où que vous le posiez reste de la pierre, un morceau d’or où que vous le posiez reste de l'or. »
En effet à New York j'ai pu bien expérimenter ce que Maître nous a expliqué que la compassion ne se fabriquait pas, mais elle se cultivait. Les passants en plein centre de Manhattan, lorsque je leur proposais un tract sur Falun Gong et demandais s'ils voulaient plus d'informations, certains d'entre eux me regardaient et prenaient avec plaisir, me souriaient, me remerciaient, mais d'autres ne prenaient pas, certains ne regardaient même pas, comme si ils ne me voyaient pas, m'ignoraient, d'autre encore me méprisaient, m'insultaient etc. Bref il y avait toutes sortes de personnes. On faisait Hong Fa tous les jours pendant plus de six heures et j'étais souvent fatigué physiquement mais aussi mentalement. Alors j'avais facilement toutes sortes de mauvaises pensées à cause du relâchement envers ceux qui me méprisaient et m'insultaient. Et cela entravait, interférait sérieusement avec ma clarification de la vérité. De plus en plus de personnes m'ignoraient, ou refusaient les tracts. Je savais que cela était dû à mes mauvaises pensées, qu'elles n'étaient pas bonnes du tout, j'essayais d'enlever ces mauvaises choses, de fabriquer un coeur de compassion pour eux, mais cela ne servait à rien, et toujours plus de personnes refusaient les tracts, ou de s'informaient sur vérité de la persécution du Falun Gong. Il y avait des moments qui me paraissaient très dur, j'étais souvent découragé et fatigué. Plus les jours passaient, plus je travaillais sur mon xinxing et mes attachements, plus il se forgeait. Je suis passé du sentiment d'être blessé, à ne plus rien ressentir. Cela ne me faisait plus rien que les personnes ne prenaient pas, m'insultaient ou me méprisaient, je n'étais plus découragé non plus. Mais ensuite je suis passé du « ne plus rien ressentir » à « avoir mal au coeur », j'avais mal au coeur pour ceux qui ne voulaient pas s'informer, plus parce qu'ils me méprisaient ou autre. J'ai senti que finalement j'avais de la compassion pour les passants à sauver, peu m'importait leurs attitudes, bonnes ou pas, je voulais leur donner une chance d'être sauvés. Cette compassion m'a permis de donner la chance à plus de vie de bien se positionner par rapport à la loi. Un jour en effet, lorsque j'étais dans l'endroit habituel où je distribuais les tracts, une pensée m'est soudain venue tout en distribuant les prospectus : « Je suis là pour te donner une chance d'être sauvé, peu importe la raison de ta présence, affaires, vacances, courses ou autres, que tu sois blanc, noir, jaune, marron, grand, petit, gros ou maigre, je veux te donner une chance d'être sauvé. » Juste à cette pensée, beaucoup de personnes sont venues s'intéresser et s'informer sur la persécution autour de l'exposition de torture, prenant les prospectus que je leur proposais. Cette compassion n'est sortie qu'après de longs efforts sur mon xinxing, seulement après avoir enlevé les mauvais facteurs.
Ici se termine mon partage sur mon voyage en Amérique du Nord. Ce ne sont que des compréhensions à mon niveau, alors s'il vous plaît, corrigez moi avec compassion si elles ne sont pas dans les lois.
Merci à Maître de m'avoir toujours donné plus d'occasion de mieux faire.
Merci à Maître pour tout, Merci à tous de m'avoir écouté.