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Un article du journal allemand Chamer Zeitung : "Une ancienne voie de cultivation"

4 décembre 2004

(Minghui.org)

Par Volker Eichler

 
Un rapport sur la journée d’Information qui s’est tenue à l’Hôtel de Ville de Cham. Le Falun Gong appelé aussi Falun Dafa est une technique de méditation traditionnelle tirée du bien connu Qigong. Les valeurs reconnues du Falun Gong se résument en trois vertus « Vérité, Compassion et Tolérance ». Pour faciliter la méditation, on pratique cinq exercices physiques faciles. Le mouvement s’est propagé dans plus de soixante dix pays et des centaines de millions de personnes le pratiquent. Il est dit qu’en Chine, son pays d’origine, il y a entre soixante dix et cent millions de pratiquants.

Au début, le mouvement a eu l’approbation totale du gouvernement chinois mais il a été plus tard interdit et attaqué publiquement par le Parti. Ce qui suscite le plus d’inquiétude sont les abus des droits de l’homme liés à cette interdiction et qui sont constamment critiqués. Une exposition de photos et de matériaux d’informations écrits qui a été tenue à l’Hôtel de Ville de Cham samedi, a présenté une variété d’information sur le Falun Gong. D’autre part, chacun a eu l’occasion de signer la petition pour soutenir les victimes de la persécution.Un représentant D’IGFM (la branche allemande de la Société Internationale pour les Droits de l’Homme), Utz Römer, a accusé l’Occident de fermer les yeux sur cette affaire, en grande partie à cause d’intérêts économiques. En outre, d’autre religion et ethnies en Chine souffrent du même problème. Une petite nouvelle d’espoir a été la libération de Melle Xiong Wei en janvier de cette année, grâce à la signature de pétitions et à l’intervention de politiciens allemands de haut rang.

Mme Teng-Schwägerl, qui fait souvent campagne pour les droits humains du Falun Gong à Cham, a présenté un reportage photos sur sa visite à Paris, où avec son mari ils ont été détenus pour une longue période parce qu’elle portait des habits et un badge du Falun Gong. La raison pour laquelle elle a été arrêtée est due à de fausses informations données au commissariat local par les autorités du continent chinois. Ce genre d’intrigues sont familiers aux pratiquants et ne sont pas des cas isolées mais font plutôt partie d’une persécution ciblée. Cependant sa visite à Athènes s’est déroulée sans problèmes parce que le Falun Gong a le soutien total du gouvernement grecque et a eu la permission de faire un défilé pendant les Jeux Olympiques de cette année.

 
Pour présenter le Falun Dafa à ceux qui n’en avaient pas beaucoup entendu parler, les interprètes ont présenté et expliqué les exercices de base sur scène; Le programme de la soirée s’est terminé par la présentation du film "Standform" qui a reçu des récompenses pour son originalité, sa créativité et son contenu au Festival des films de Moscou de cette année.
Une conversation avec Xiong Wei: La signature de pétition a permis sa libération

 
Parmi les choses que la ville de Cham a organisées, il y a eu l'hiver dernier une signature de pétition largement suivie afin de faire libérer la pratiquante de Falun Gong Xiong Wei . A cette époque plus de quatre cent habitants de la ville provinciale ont soutenu sa cause. Le 5 janvier 2004, la jeune Chinoise a été libérée. Pendant la Journée de Falun Dafa à l’hôtel de Ville de Cham elle a sincèrement remercié ses supporters et a fait un rapport complet de son expérience.

Xiong Wei qui a 33 ans a entendu parlé la première fois du Falun Gong à Berlin. Elle a étudié l’Ingénierie Economique à l’Université Technologique de Berlin de 1992 à 1999. Un camarade d’étude lui a parlé du Falun Gong. “Ma migraine et mes maux de ventres chroniques ont disparus tout d’un coup." a dit la petite dame chinoise. Elle a dit que les exercices physique et mentaux l’ont beaucoup aidée. Quand Xiong Wei est retournée en Chine en voyage d’affaire pour ses employeurs, elle savait que les pratiquants étaient persécutés et arrêtés là bas. Pour cette raison elle pratiquait en privé chez elle. Finalement, comme sa façon de penser est influencée par les idéaux démocratiques de l’Occident, elle n’arrivait plus à supporter de regarder passivement cette persécution injustifiable menée contre les pratiquants en Chine et elle est sortie distribuer des dépliants révélant ces injustices.“Le problème est que la population chinoise n’a pas d’information exacte sur l’origine de la persécution. La TV montre exclusivement une propagande et même l’Internet est censurée." explique Wei qui est visiblement toujours sensible et ébranlée par ces évènements. Trois policiers en civil l’ont arrêtée en peu de temps. Sans qu’on s’assure de son identité, elle a été forcée à rester six jours dans une cellule-cage sans nourriture, sans boisson et sans qu’on lui permette d’aller aux toilettes. Elle a été plus tard menée pour une interrogatoire et elle a du partager une cellule de quinze mètres carrées avec vingt autres femmes. Elles devaient partager une seule brosse à dent et il y avait un long banc en bois qui servait à s’asseoir le jour et à dormir la nuit.

Des punaises et un manque de facilité de propreté s’ajouter à leur misère. “Le lavage de cerveau est le but principal des gardiens. Une fois j’ai été amenée loin du bâtiment central et ait été tourmentée pendant vingt quatre heures sans interruption par douze aides à la rééducation et des policiers. " Elle a été privée de sommeil, empêchée de dormir, de s’allonger ou de rester debout et on l’a obligé à s’accroupir. Elle a du supporter une propagande constante. En plus de l’angoisse physique et mentale croissante, elle a été battue et menacée d’encore plus de violence. Le but de la torture était de faire signer une "confession " et d’obliger la victime d’adopter l’attitude du gouvernement envers le Falun Gong.Après deux mois de détention préliminaire et sans procès, condamnation ou avocat, Wei a appris qu’elle devait passer deux ans dans un camp de travail pour femme afin d’être rééduquée. Les prisonnières devaient emballer 6 000 baguettes chaque jour et collé dessus une étiquette disant "aseptisés" ; elles commençaient à travailler tôt le matin jusqu’à tard dans la nuit et les détenues étaient constamment exposées à des slogans de propagande. Elles devaient aussi tricoter des pull-overs, des gants et des écharpes qui étaient plus tard exportés à l’Ouest à un prix très bas.

“Ils se servaient des codétenues comme informatrices et pour perpétrer des violences physiques et en retour on leur promettait un ou deux mois de réduction de peine." a dit Wei. Malgré toute la souffrance et la torture qu’elle a subies, Xiong Wei pense quand même qu’elle a eu un meilleur traitement que d’autres pratiquants de Falun Gong. " J’ai toujours pensé que c’était du à une pression qui venait de l’étranger." dit-elle "mais comme je n’avais aucun contact avec l’extérieur, et on ne nous permettait même pas de parler l’une avec l’autre, je ne pouvais qu’espérer."Le 5 janvier 2004, son tourment s’est enfin terminé et elle a été libérée. Avec ses documents elle a reçu deux paquets de cartes postales envoyées par des supporters étrangers, lui demandant de ne pas perdre courage et faisant appel pour sa libération. Après être restée plusieurs mois chez ses parents elle est retournée en Allemagne en septembre.“Je sais combien la persécution est horrible en Chine et qu’il reste encore des centaines de milliers qui sont détenus sans aucune raison” dit elle. Actuellement elle voyage à travers l’Allemagne pour raconter son expérience et par-dessus tout pour dire « Merci » à tous ceux qui l’ont soutenue. Elle a voulu exprimer sa gratitude à Cham et elle l’a effectivement faite.

Publié : Mercredi, 1. décembre 2004