(Minghui.org)
A la Cour Suprême du Peuple de la Province de Qinghai
Mon nom est HE Wanji, homme, je suis originaire de l’ethnie Han. Je suis né le 13 juin 1951 et je suis diplômé d’université. Je vivais à l’appartement 102, Unité 7, bâtiment 28 du sous-district de Binhe, District de Chengdong, ville de Xining, Province de Qinghai. Je suis actuellement détenu au Centre de Détention n°1 de la ville de Xining.
En tant que plaignant, moi, HE Wanji, j’aimerais plaider non coupable pour les accusations et la condamnation délivrées par la Cour Intermédiaire du Peuple de la ville de Xining dans son « jugement des criminels » (2003). Dans ce jugement, le plaignant HE Wanji a été condamné à 11 ans de prison pour des « crimes commis en utilisant une secte organisée pour interférer avec la loi en vigueur» et 9 autres années pour des « crimes commis en détruisant les équipements de radiodiffusion de la TV », faisant ainsi une durée totale de 17 ans. Le plaignant fait appel par la présente à la Cour Suprême du Peuple de la Province de Qinghai.
Les raisons de cet appel :
1. Falun Gong est une méthode cultivation et de pratique et non une secte ou une religion.
Falun Gong est une méthode de cultivation et de pratique avancée de l’école de Bouddha. Falun Gong enseigne aux gens à pratiquer la compassion. Cette méthode cultive aussi bien l’esprit que le corps et est basée sur les principes d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance. Falun Gong a eu une haute estime de la part de l’Administration Générale chinoise de l’Athlétisme et a été chaleureusement accueilli en 1992 et en 1993 à l’Exposition de Pékin sur le Qigong et sur la Santé. Il a reçu le seul prix de cette exposition qui était le « Prix pour un Avancement de la Limite de la Science». L’éditeur du livre Zhuan Falun écrit par M. LI Hongzhi est la Maison d’Edition de la Radiodiffusion Centrale Chinoise. Zhuan Falun a été un des livres le plus populaire et il était lu par des millions de gens aussi bien en Chine qu’à l’étranger. Dans son livre Zhuan Falun, M. LI Hongzhi demande à un pratiquant de s’efforcer d’être d’abord une bonne personne, une personne altruiste, et qui met les intérêts des autres avant les siens.
J’ai mis en application ces principes dans mon travail afin de surveiller les opérations et la sécurité des transports sur rail. J’ai été très dévoué pour mon travail. Je suis quelqu’un de très méticuleux ; je travaillais dur et ne me fâchais pas à cause des critiques. Ainsi j’ai reçu des éloges venant de mes collègues et de la direction. J’ai été plusieurs fois nommé publiquement comme un travailleur avancé et un membre qui fait preuve d’initiatives dans le syndicat. On m’a attribué les titres de « Membre remarquable du Parti Communiste » et « Travailleur avancé du Bureau de Chemin de Fer de Xining. »
Je ne crois pas que Falun Gong est une secte ou une organisation. Je pratique le Falun Gong parce que je veux être une bonne personne, une meilleure personne. J’ai participé aux groupes d’exercices avec d’autres citoyens. Par conséquent, les charges du procureur et l’accusation de commettre des « Crimes en utilisant une secte organisée pour interférer avec les lois en vigueur » délivrée par la Cour Intermédiaire du Peuple de la ville de Xining est fausse et non valide.
2. J’ai été persécuté
Je suis allé à Pékin pour faire appel contre la persécution de Falun Gong en 2000 ; j’ai été forcé de faire ainsi car mon entreprise m’a licencié sans raison et je n’avais pas d’autres choix que de faire appel. Faire appel est un droit constitutionnel garanti aux citoyens chinois par la « Constitution de la République Populaire de Chine ». C’est aussi une obligation des citoyens. Ce droit et cette obligation ne peuvent pas être dépouillé par aucune personne ou aucune organisation. J’ai été reçu par le Bureau Central d’Appel et par la police de la Place Tiananmen quand je suis allé faire appel à Pékin en mars 2000, mais ce qui m’attendait en retour était la prison, le camp de travaux forcés, la destitution par le Parti et la perte de mon travail.
Quelques policiers hors la loi ont sauvagement battu mon épouse, ZHAO Xiangzhong et moi-même, pendant la période où j’étais au Bureau de Sécurité Publique du Comté de Huangzhong où j’ai été condamné au camp de travaux forcés le 18 juin 2001. L’après-midi de ce même jour, la police de la Poste de Police de Tianjiazhai qui est sous le Bureau de Sécurité Publique du Comté de Huangzhong nous a pris par notre chemise et nos cheveux pour cogner notre tête contre le mur d’entrée du Poste de police. J’ai perdu connaissance immédiatement. Le soir du même jour, la police m’a de nouveau sauvagement battu pendant que j’ai été détenu comme un criminel dans le Centre de Détention du Bureau de Sécurité Publique. Le policier m’a frappé avec son poing, au visage et à la tête, mais il ne s’est pas arrêté là. Il a ensuite ordonné à plusieurs prisonniers du centre de détention de me battre à tour de rôle. J’ai de nouveau perdu connaissance. Quand je me suis réveillé, je gisais sur le sol en face de la « Salle pour les fonctionnaires en service » du centre. Je souffrais d’un mal de tête et d’une nausée sévère, j’avais aussi des douleurs aiguës dans le bas de mon dos et de mes jambes. Je ne pouvais marcher seulement en boitant, aux heures des repas.
Pendant la période de ma détention, j’ai demandé à maintes reprises au personnel du Centre d’avoir un examen physique à cause de mes blessures ; cependant, personne ne m’a donné une réponse concernant un traitement médical. Avant que je sois transféré au Camp de travaux forcé de Duoba, il y avait encore de nombreuses cicatrices et des contusions au niveau inférieur de mon dos et de mes jambes à cause des tortures. Ces tortures m’ont causé des dommages irréversibles comme des maux de tête chroniques, des nausées, des douleurs aiguës et insupportables dans la partie inférieure de mon dos et l’engourdissement de mes membres. Et cela a atteint un point tel que je ne pouvais plus m’occuper de moi-même. Des grosseurs se sont développées dans le sein gauche de ma femme à cause des coups qu’elle avait subis.
J’ai écrit de nombreuses fois au Bureau Populaire du Procureur de la ville de Xining, au Bureau du Procureur du Comté de Huangzhong et aux différents organes supérieurs gouvernementaux pour leur rapporter les activités illégales de ces policiers qui ont enfreint la loi. Cependant, jusqu’à ce jour, je n’ai reçu aucune réponse. De plus, face aux calomnies et aux diffamations diffusées par la machine de propagande nationale et la persécution incitée par certaines personnes de notre gouvernement, nous, en tant que pratiquants de Falun Gong, nous n’avons pas d’autres moyens que de porter plaintes pour nous faire entendre. J’aimerais relever qu’une société qui possède un système légal approprié fournirait même aux personnes suspectées d’être des criminels le droit à la défense, que ce soit par elles-mêmes ou avec des avocats dans un environnement impartial et juste. Pourtant, dans notre soi-disant République Populaire qui réclame que « Le peuple est maître de leur destin », pourquoi est-ce que des millions de citoyens qui s’efforcent d’être des bonnes personnes sont contraints d’être dans une position où le mal et l’injustice ne peuvent être exposés et que leur souffrance et leur douleur ne peuvent pas être dites ?
Dans de telles circonstances, nous, pratiquants de Falun Gong, nous avons cherché des moyens pacifiques pour clarifier les faits concernant Falun Gong et ceci en parfait accord avec les droits garantis par la Constitution de la République Populaire de Chine. Même la méthode d’intercepter des émissions de TV que nous avons utilisée est aussi basée sur le Constitution et l’esprit de la Convention de l’ONU sur les droits économiques, sociaux et culturels que notre pays a signée et ratifiée. C’était un acte qui était destiné à faire appel au grand public et de pouvoir débattre de ce problème dans un environnement ouvert, juste et publique. Les contenus de l’interception de TV étaient tous des faits réels et ce qui a été dit était la vérité, alors que la « loi » à laquelle s’est référée la Cour Intermédiaire du Peuple de Xining est une violation flagrante du processus légal. C’est en soi contre la Constitution de la République Populaire de Chine. Comment cela peut-il être utilisé comme base pour le jugement ?
Les faits cités ci-dessus ne sont pas appropriés pour ce cas, ce qui montre clairement que ce qui mine l’application de la loi du pays, met en danger la sécurité d’une société et viole les droits des citoyens qui ne sont pas des pratiquants de Falun Gong, mais ce sont les fonctionnaires gouvernementaux qui outrepassent la Constitution dans le but de créer des lois pour persécuter les pratiquants du Falun Gong ; ce sont les policiers hors la loi qui ignorent ouvertement le processus légal, violent consciemment la loi en tant que personnes qui devaient normalement faire appliquer la loi alors qu’elles torturent brutalement les pratiquants du Falun Gong ; ces fonctionnaires gouvernementaux hors la loi qui négligent les principes de droiture de notre nation et les éthiques d’une société et qui s’inquiètent seulement de leur propre intérêt et de leur position ; et les bureaucrates et les fonctionnaires corrompus qui couvrent ces fonctionnaires et policiers hors la loi. Ce sont les vrais contrevenants qui minent la stabilité sociale, piétinent sur la Constitution et trompent les gens avec les mensonges.
Depuis le procès initial de ce cas, la Cour Intermédiaire du Peuple de Xining a sérieusement violé le processus légal du procès, elle a bloqué et prohibé de nombreuses fois l’autodéfense légale et le droit de faire un discours par le plaignant à l’attention de la Cour ; elle a enlevé le droit du plaignant de pouvoir se défendre selon la loi et a violé ses droits.
Sans prendre en considération toutes les preuves présentées durant le procès initial, ils ont seulement considéré comment le plaignant a intercepté les émissions TV et comment il a fait pour faire passer les informations concernant Falun Gong, mais ils n’ont jamais écouté le contenu des émissions sur le Falun Gong qui était diffusé. Ceci montre que les preuves sont incomplètes et ne peuvent être utilisées pour définir le crime du plaignant. Par conséquent, le plaignant demande à la Cour Suprême du Peuple de reconsidérer les faits servant de preuve, en utilisant la loi comme critère de mesure, et de déclarer le plaignant libre des fausses accusations et de rendre l’innocence aux pratiquants du Falun Gong.
Plaignant : HE Wanji
Le 10 janvier 2003
Date de publication : le 19 mars 2004