Ecrit par une pratiquante de Dafa en Chine
(Minghui.org)
Le 28 novembre 2002, les pratiquantes de Dafa détenues à la Prison pour Femmes de Harbin ont résisté pacifiquement à la persécution qu’on leur a infligée. On les avait forcées à rester debout dehors dans le froid glacial. Suite à cette résistance de leur part, sept d’entre elles ont été enfermées dans des cellules d’isolement pendant 33 jours consécutifs. De plus, on leur a enlevé de force tous leurs sous-vêtements et collants alors que l’on était en plein hiver. Elles n’avaient plus sur le dos que des manteaux sans bouton et étaient attachées à un anneau de fer au sol. Elles ont été placées dans deux cellules réduites, et leur peine a été prolongée parce qu’elles refusaient de porter les étiquettes d’identification de la prison ou de participer au recensement mené par les policiers.
Les pratiquantes ont entamé une grève de la faim pour protester contre ces persécutions, mais elles ont été gavées de force par la police. Les policiers ont ouvert leur bouche à l’aide d’outils, ce qui leur a causé des douleurs insoutenables. Ils n’ont pas retiré les tubes qu’ils avaient insérés dans leur estomac par la bouche, au lieu de cela, ils les ont fixés avec du ruban gommé au sommet de la tête des pratiquantes, leur ont attaché les mains derrière le dos et les ont laissées debout sur le sol en béton pour certaines et sur la plateforme de la salle de bain collective pour d’autres. Les pratiquantes ont fait une grève de la faim pendant trois jours. Après qu’elles aient été renvoyées à la division, on les a laissé menottées contre des dosserets dans leur cellule. On les empêchait de dormir jusqu’à minuit et cette sorte de persécutions a continué pendant 18 jours. Chaque jour, elles devaient rester debout pendant 18 à 20 heures, les mains menottées. On leur a enlevé les menottes quand leurs pieds sont devenus anormalement gonflés et on leur a permis de prendre une pause vers 22h:00. Durant tout ce temps, la nourriture qu’on leur a donnée n’était jamais suffisante, c’était deux bols de soupe de maïs par jour.
Le 8 mars, sept pratiquantes ont protesté en refusant de porter l’uniforme de la prison, elles protestaient de l’interdiction qu’on leur avait faite d’envoyer du courrier à leur famille, d’acheter les denrées élémentaires et d’utiliser du papier et un crayon, elles ont aussi protesté contre d’autres violations de leurs droits légaux élémentaires. Le lendemain, le 9 mars, les sept pratiquantes ont été séparées. Les policiers les ont soumises chacune à différentes formes de torture pour les obliger à obéir aux ordres de la prison. Parmi les pratiquantes soumises à la torture, il y avait Xiao Ailing, Li Ping, Ren Xiuying, Du Guijie et Cheng Peiying qui ont, de nouveau, été menottées à un dosseret pendant 16 jours consécutifs. Durant ces 16 jours, on ne leur a pas permis de dormir sur un lit. On ne leur a permis de dormir, que deux courtes nuits après minuit et on les a forcées à s’asseoir sur un tabouret pendant cinq nuits consécutives. Voici le récit de leur expérience personnelle :
Parce que l’on persistait dans nos convictions, on nous a forcées à rester debout sans bouger. Nos pieds sont devenus enflés, c’était extrêmement douloureux et nous étions épuisées. Xiao Ailing avait les pieds et les jambes toutes rouges, gonflées et très douloureux. Elle a commencé à avoir de la fièvre et à souffrir beaucoup. Avant qu’on ne lui permette de s’asseoir sur un tabouret, elle a failli s’évanouir. Pendant ce temps, j’ai continué à rester debout et j’ai été menottée par des criminels prisonniers. Mon visage était égratigné et enflé et ma bouché était blessée parce qu’ils avaient utilisé une cuiller en métal pour me gaver de force. Quand les autorités ont eu peur que je puisse avoir les pieds amputés après être restée si longtemps debout, ils ont fini par me permettre de m’asseoir pendant deux jours et ils m’ont alors menottée à un lit. Après avoir été de nouveau menottée, mes pieds et mes mains ont recommencé à rougir et à enfler. Les pieds de Ren Gaohui et Cheng Peiying devinrent rouges puis noirs. Pourtant ils ont continué à nous forcer à rester debout. On ne nous a pas permis de nous asseoir jusqu’à ce que nous ayons plusieurs symptômes graves qui requerraient un traitement médical. Quand cela est arrivé, les policiers ont refusé de nous enlever les menottes, au lieu de cela, ils ont fait des injections de force à deux des pratiquantes. Ren Xuiying ne pouvait même plus mettre de chaussures tant ses pieds étaient enflés.
Durant une période de 16 jours, les autorités nous ont privé de nourriture, en nous donnant seulement deux petits pains à partager, entre quatre personnes à chaque repas. Pendant 16 jours nous n’avons pas pu dormir. Quand on a demandé à Liu Zhiqiang quelle loi nous interdisait de dormir, il a répondu : « Je suis la loi! »
Le 1er avril, les pratiquantes Li Ping, Xiao Ailing et Ren Xuiying ont été séparées. Xaio Ailing et Ren Xuiying ont été supendues et menottées. Li Ping a été surveillée par un criminel prisonnier, du nom de Wang Daiqun, qui aimait battre les gens. Il frappait Li dès qu’elle fermait les yeux et la forçait à lui obéir. Li criait pour que les gardiens de la prison l’entendent. Mais Wang continuait à la frapper. Qiao Lina, le gardien, s’est précipité sur les lieux, a accusé Li de se battre avec Wang et a demandé à ce dernier de sortir pour être "puni." Mais quand il est revenu il a continué à torturer Li Ping. Puisque Li Ping est restée silencieuse, Wang n’a pas pu inventer de prétexte pour la battre alors il a commencé à lui donner des coups de poing sur ses yeux pendant une demi-heure. Par la suite Li a raconté aux pratiquants la manière dont elle avait été torturée. Le gardien Qiao Lina, était furieux et a forcé Li à réfléchir sur elle-même sans arrêt jusqu’à minuit.
Quelques jours après l’incident, Li Ping avait la vision troublée. Ses yeux étaient tout rouges. Elle a rapporté l’incident au chef de la prison. Ce qui fit que le criminel appelé Wang n’a plus battu les pratiquantes mais il n’a pas non plus été puni pour ses actes.
13 mai 2004