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Un pratiquant fait un discours lors d’une séance d’information du Caucus sur les droits humains du Congrès Américain

13 juillet 2004

(Minghui.org)

Le 3 juin 2004, le pratiquant de Falun Gong et porte-parole M. Erping Zhang a prononcé le discours suivant lors d’une séance d’information du Caucus sur les droits humains du Congrès Américain. M. Zhang est aussi le Directeur de l’Association pour les recherches asiatiques.

M. le Président Lantos, Congressiste Woolsey, Congressiste Kirk, mesdames et messieurs :

Je désire remercier tous les membres et le personnel du Caucus sur les droits humains de tenir cette importante séance d’information et de me donner l’opportunité de parler aujourd’hui des derniers développements au sujet du Falun Gong. Comme vous le savez peut-être, cela fera cinq ans en juillet que le régime chinois persécute le Falun Gong. Pour ceux qui ont dû y faire face, la répression a été impitoyable, violente et systématique.

À ce jour, il y a encore plus de 100 000 pratiquants de Falun Gong dans les camps de travail, les prisons et les institutions psychiatriques pour le « crime » de refuser d’abandonner leur croyance spirituelle. 108 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à des peines de 5 à 13 ans pour avoir exposé la persécution sur Internet; 20 d’entre eux sont des professeurs d’université et des diplômés universitaires; trois d’entre eux ont été torturés à mort en détention policière. Le nombre de morts confirmées a maintenant atteint 968, dont plus de 50 sont morts dans les premiers mois de 2004. La plupart des meurtres se déroulant derrière des portes closes, il est correct de dire que le nombre de morts est beaucoup plus élevé.

Un des cas rapportés les plus récents est celui de Jingzhi Xu, une dame de 56 ans de la Province de Heilongjiang qui est morte mardi de la semaine dernière. La police l’a arrêtée dans sa maison en 2002 et elle a été condamnée à trois ans de prison pour avoir imprimé des documents exposant la persécution. Sa famille a été avisée le 25 mai 2004 qu’elle était tombée malade. Avant qu’ils arrivent à l’hôpital, Mme Xu était déjà morte, apparemment d’une hémorragie cérébrale. Les êtres chers de Xu étaient bouleversés de voir combien émaciée elle était devenue. Les gardes les ont empêchés de s’approcher plus près pour examiner le corps. La police a incinéré la dépouille de Mme Xu le 27 mai sans aviser la famille. Ces êtres chers ont été dévastés par la perte, mais n’ont nulle part où se tourner.

Cette persécution se poursuit depuis si longtemps en partie parce que les autorités chinoises ont pris des mesures extraordinaires pour camoufler leurs crimes. Prenons par exemple le cas de Wei Xingyan, une diplômée de 28 ans de l’Université de Chongqing. Elle étudiait « la transmission à haute pression de courant direct et les technologies de simulation » et elle était connue pour être une belle et intelligente jeune femme.

Elle a été arrêtée par la police le 11 mai 2003 et détenue au Centre de Détention Baihelin dans la Ville de Chongqing. Dans la soirée du 13 mai, la police a ordonné à deux femmes détenues de lui enlever ses vêtements. Malgré sa résistance, un policier l’a violée devant les détenues. Wei Xingyan a débuté une grève de la faim pour protester contre l’agression. Le policier a décidé de la gaver de force et il a endommagé sa trachée et son œsophage dans le processus. Le 22 mai, Wei Xingyan est devenue si faible en raison de sa grève de la faim qu’elle a été envoyée à l’Hôpital du Sud Ouest de Chongqing pour être soignée d’urgence. À ce moment, nous avons entendu qu’elle était incapable de parler et que sa vie était en danger. Nous pouvons seulement espérer qu’elle soit encore en vie et qu’elle puisse endurer le traumatisme qui l’accable jusqu’à ce que nous trouvions un moyen de la faire relâcher.

Dans le but de dissimuler l’offense, les policiers du « Bureau 610 » ont bloqué tous les dossiers et l’information au sujet de Wei Xingyan. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le « Bureau 610 », c’est une agence obscure ressemblant à la Gestapo qui a été spécifiquement créée par Jiang Zemin pour persécuter le Falun Gong. C’est une entité qui a le dernier mot à tous les niveaux d’administration du Parti communiste et sur tous les systèmes politiques et judiciaires.

En maintenant les principes de « Vérité, Compassion et Tolérance », les pratiquants de Falun Gong ont toujours cru à la voie de résistance pacifique et non violente face à cette répression brutale. Nous ne combattons pas le mal avec le mal, mais avec des moyens légaux et moraux. Je pense que nous sommes tous d’accord que ceux qui cherchent à faire du mal à des personnes innocentes comme Wei Xingyan devraient être tenus pour responsables de leurs actes. C’est pour cette raison que les pratiquants de Falun Dafa à travers le monde poursuivent en justice l’homme responsable de ce bain de sang -- Jiang Zemin, le dictateur de la Chine – pour torture, génocide et crimes contre l’humanité

La Cour d’Appel du 7e Circuit à Chicago vient tout juste d’entendre la semaine dernière (27 mai 2004) les arguments en relation avec la poursuite contre Jiang Zemin aux Etats-Unis pour déterminer si les anciens ou présents chefs d’états ont l’immunité face à de telles procédures légales. Nous soutenons que les crimes de Jiang ne sont pas des actions officielles au sein de sa fonction, mais des actes individuels, ce qui veut dire qu’ils n’ont pas l’immunité devant les tribunaux américains. En 1999, Jiang aurait pu écouter les conseils de plusieurs hauts fonctionnaires dans le gouvernement chinois et adopter une approche pacifique envers le Falun Gong. Jiang et tous ceux qu’il a transformés en tortionnaires et meurtriers ont toujours eu le choix, comme chacun d’entre nous.

Nous savons que cette poursuite a rendu Jiang extrêmement nerveux. Il est rapporté que Jiang utilise tous les moyens diplomatiques, la diffamation, la tromperie, les menaces et les pots de vin pour faire arrêter les procédures. Ce sera un test pour nos fonctionnaires, légistes et juges et l’on verra si les États-Unis peuvent supporter la pression et arriver à une juste conclusion.

À présent, nous savons que les nouvelles de ce procès et de procès similaires à travers le monde ont joué un rôle dissuasif pour ceux qui suivent les ordres de Jiang et semblent avoir prévenu certains incidents de torture et d’abus en Chine continentale. Le rejet du cas enverrait un dangereux message que la torture et le génocide peuvent être commis en toute impunité. Nous apprécions l’appui inspirant des membres du Congrès dans notre effort légal.

Le régime chinois prétend qu’il s’améliore en matière de droits humains et il essaye de prouver ceci en jouant le jeu de la diplomatie avec les Etats-Unis, relâchant un dissident ici et un autre là. Ne soyons pas trompés. Nous devons voir la nature insidieuse de cette persécution. Le contrôle psychologique, les méthodes d’endoctrinement et de lavage de cerveau ne sont pas moins terrifiants que ceux démontrés dans l’exposé classique du communisme par George Orwell, 1984. La saleté, la douleur et les cris sont tous réels.

Ce sont de braves individus qui ont défié ce système pervers. Le Docteur de l’armée Jiang Yanyong, a risqué sa vie pour dévoiler les faits véridiques du SRAS à la presse étrangère l’année dernière. Le citoyen américain Dr. Charles Li, purge maintenant une peine de trois ans dans une prison chinoise pour avoir commis le « crime » d’essayer d’exposer la persécution du Falun Gong en Chine. Un fonctionnaire du consulat américain à Shanghai a dit que Dr. Li a été torturé physiquement, a été forcé à assister à des classes de lavage de cerveau et de faire des travaux forcés en prison.

Un génocide ne dépend pas seulement du nombre de personnes qui sont tuées – il dépend de l’intention d’un système d’exterminer un groupe de gens. Jiang Zemin a exprimé cette intention depuis 1999 et il a mis en place un vaste réseau de collaborateurs, de médias et de police pour accomplir son objectif. En surface, les choses peuvent sembler normales et ordinaires dans la société chinoise, mais en vérité, les vies de millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont détruites juste sous vos yeux. Chaque fois qu’un employé est congédié en raison de ses croyances, chaque fois qu’un voisin dénonce un pratiquant de Falun Gong à la police, chaque fois qu’un enfant est forcé par ses professeurs de dénoncer le Falun Gong pour qu’il puisse demeurer à l’école, la société devient d’autant plus corrompue et pourrie. Il y a peu de gens en Chine qui n’ont pas été affectés par cette persécution d’une manière quelconque.

Nous espérons que le peuple chinois va bientôt réaliser que le Falun Gong les concerne directement. Pas seulement en ce qui a trait aux droits constitutionnels de base, mais aussi du point de vue moral. Les citoyens de Hong Kong commencent certainement à réaliser la fragilité de leurs droits et libertés. Nous espérons que le Congrès va bientôt considérer et faire passer la Résolution 304 qui pourra efficacement aider à mettre fin à la campagne de la Chine contre le Falun Gong et mettre fin particulièrement à ses interventions étrangères en sol américain.

En ce jour de l’anniversaire du Massacre de la Place Tian An Men, je vais terminer avec cette pensée – que peu importe la difficulté de la situation, chaque fois qu’une personne décide de défendre ce qui est juste, peu importe les conséquences, cette personne amène le courage et la lumière. C’est peut être ultimement la meilleure arme contre le mal et l’obscurité que nous pouvons transporter dans nos cœurs à tous moments.

Merci Beaucoup.