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Zhao Ming, un pratiquant d’Irlande partage son expérience de la souffrance des effets des drogues neurotoxiques au camp de travaux forcés de Beijing

20 août 2004

(Minghui.org)

Par Zhao Ming

Le pratiquant de Falun Gong Zhao Ming est un citoyen chinois qui vit en Irlande, il a été arrêté pendant qu’il rendait visite à sa famille en Chine à Noël 1999. Dès lors il fût soumis à deux années de torture cruelle durant sa détention au camp de travaux forcés par le régime de Jiang. Après des appels répétés des pratiquants de Falun Gong et des personnes de tous les niveaux de la société irlandaise éprises de justice, il a finalement été relâché en mars 2002.

 

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Je suis revenu en Irlande presque deux ans après avoir été relâché du camp de travail de Tuanhe, maintenant je détiens l’identité d’un réfugié irlandais et je cherche du travail après avoir fini mon examen de Maîtrise. Après avoir été relâché il y a presque deux ans de cela, mes mollets sont toujours engourdis et me font souffrir lorsque je marche trop. J’ai toujours pensé que c’était à cause de la torture appelée « accroupis comme un soldat » que j’ai subi au camp de travail de Xinan. Mais plus tard, de plus en plus de choses me sont revenues en mémoire, qui m’ont fait réaliser que cela a pu être causé par les drogues neurotoxiques que l’on m’a forcé à prendre.

La persécution que j’ai rendue publique, était tout ce dont j’ai directement souffert, ou ce que j’ai vu qui se passait vraiment en Chine, de nombreuses victimes peuvent témoigner de beaucoup de méthodes de persécution. Dans le futur lorsque la persécution sera terminée, ces choses seront prouvées. Je n’ai jamais parlé de choses dont on puisse m’accuser d’avoir exagéré et ce dont j’ai parlé est prouvé matériellement selon la loi. Il y a des choses que je n’ai pas mentionnées, par exemple, que j’ai mangé de la nourriture mélangée avec des produits chimiques agissant sur le psychisme à mon insu. Ce genre de choses n’ont pas été mentionnées car je ne les ais pas constatées directement comme les bastonnades donc je ne les ais jamais mentionnées. Quoi qu’il en soit, comme ma mémoire me revient graduellement, il y a de nombreux indices éclaircissants dont j’aimerais parler.

J’ai été soumis aux punitions corporelles au camp de travail de Xinan entre avril et mai 2001, à la fin de ma période d’emprisonnement pour le travail. La police mauvaise du camp de travail de Xinan commença à accroître la torture, l’engourdissement dans mes jambes venait de longues périodes de la torture « accroupis comme un soldat ». Plus tard ma peine de prison fût prolongée et je fus transféré au camp de travail de Tuanhe où mes engourdissements ont passé. Mais vers la fin de 2001 et du commencement de 2002, j’ai senti l’engourdissement dans mes jambes et dans mes pieds empirer alors que je n’étais plus soumis aux punitions corporelles, ce qui m’a fait me demander qu’est ce qui pouvait causer cette dégradation.

Avant le nouvel an chinois de 2002, j’ai été cantonné dans le bâtiment Ouest du camp de travail de Tuanhe au rez-de-chaussée et surveillé 24 heures par jour. Dans cette situation isolée, il m’était impossible de savoir si ma nourriture était mélangée à des médicaments. Mais la nourriture que l’on m’a donné à cette période était très salée, j’ai vomi une fois peu de temps après avoir été envoyé là. Une nuit je n’arrivais pas à dormir et me retournais sans cesse à cause des maux d’estomac, la nourriture que j’avais mangé me remontait sans cesse et j’avais la nausée. Je me suis levé immédiatement et j’ai couru aux toilettes pour vomir tout ce que j’avais mangé ce soir là, pour essayer d’aller dormir. Depuis que j’ai commencé à pratiquer le Falun Gong je n’ai jamais eu de problèmes d’estomac, et je n’avais rien mangé d’inhabituel ce soir là, c’est pourquoi ce genre de vomissement était vraiment étrange.

Gavé de force par la police


Je me rappelle que lorsque j’étais détenu au Septième département en juin 2000, j’ai refusé de manger et de boire. J’ai été gavé de force par le docteur responsable de l’hôpital, qui était appelé Vet Liu par les autres prisonniers. Un jour, il amena plus de dix policiers qui se tenaient en cercle dans la clinique, je fus plaqué au sol au milieu d’eux pour un gavage forcé. Il écrasa des tablettes sur la table en disant qu’il préparait de la « nourriture liquide » pour moi. Lorsque la « nourriture liquide » fut prête, il utilisa une grosse seringue remplie et commença à me gaver de force par le nez. Je réagis résolument et recrachais sans cesse. Puis le tube attaché à mon nez ressortit par ma bouche. Il remettait le tube dans mon nez encore et encore provoquant des saignements de nez, mais sans succès finalement. Il était totalement furieux et dit « Continuez à injecter, au moins il en rentrera un peu. » Alors, lorsque le tube était à moitié entré dans ma gorge, ils commencèrent à injecter la « nourriture liquide » dans le tube, mais je vomis presque tout. Le liquide était très amer, je ne sais pas combien de tablettes il avait mis dedans, mais je n’ai pas été malade à ce moment. Lorsque je suis retourné à l’immeuble où j’étais détenu, j’ai vomis encore et encore. En fait, j’avais fait une grève de la faim pour qu’il n’y ait rien dans mon estomac. Cette petite quantité de « nourriture liquide » qui était entrée fut recrachée avec une forte odeur de médecine occidentale. Nous savons tous que les médicaments occidentaux ne sont pas supposés être pris lorsque l’estomac est vide car ils provoquent une forte stimulation de l’estomac. Je n’étais pas malade à ce moment, la raison pour laquelle il m’a gavé de force avec le liquide épais tandis que je faisais la grève de la faim depuis des jours était de me torturer, ce qui était très cruel. Par chance j’ai réagi à la petite quantité qui était entrée dans mon estomac, autrement on ne peut savoir ce que j’aurais enduré.

Cela m’a fait penser que le vomissement avait été causé par le médicament dans la nourriture avec laquelle on m’avait gavé. Au début de 2002, les sensations d’engourdissement dans mes jambes et mes pieds empiraient et empiraient. Je l’ais mentionné à la police et ils m’ont emmené à l’hôpital proche de Tuanhe pour un contrôle médical. Le docteur a utilisé un outil comme un couteau de métal et taté ma peau sur tout mon corps, lorsqu’il touchait ma peau, cela provoquait tout de suite une réaction de pompe, c’était pour vérifier le fonctionnement des terminaisons nerveuses. Tandis qu’il vérifiait le devant de mon corps, je pouvais voir chaque endroit qu’il examinait. Je fus surpris de voir qu’il n’y avait pas de réaction lorsqu’il examinait la peau le long de mes jambes. Le docteur vérifia à plusieurs reprises, je me rappelle qu’il me demanda trois fois, « Etes vous incontinent ? » Je répondis que non. Bien que mes selles et mon urine soient contrôlées, j’avais toujours la sensation anormale que l’intérieur de mon rectum et de mon urètre étaient engourdis, je n’étais pas sûr d’avoir proprement fini à chaque fois que j’allais aux toilettes.

Il est certain que les symptômes d’engourdissement dans l’aine et mes organes excrétoires sont apparus dans la période où j’étais à l’isolement, car ils n’existaient pas lorsque j’étais à Xinan soumis aux punitions accroupies. Je n’étais pas soumis aux punitions corporelles lorsque j’étais à l’isolement, donc ce ne peut être que le résultat de prises de neurotoxiques. L’engourdissement dans mes jambes et mes pieds était accru par cette sorte de médicament.

Je me rappelle avoir vu le film japonais « Track down » lorsque j’étais jeune. L’inspecteur Duqiu s’infiltrait dans un hôpital psychiatrique pour une enquête secrète. Il était forcé de prendre des médicaments neurotoxiques. Chaque fois qu’il prenait des médicaments, il placait ses doigts dans son larynx pour éjecter les médicaments et se protéger ainsi. Dans mon cas, je n’ais pas pensé à me protéger car je ne savais pas ce qui se passait. Par chance la pratique du Falun Gong protège les pratiquants automatiquement, de façon à ce que la plupart des médicaments pris étaient rejetés par les vomissements et les excrétions. Sinon j’aurais pus souffrir l’infortune d’un des patients dans le film.

Maintenant lorsque j’y repense, je peux toujours me rappeler que je ne me sentais pas bien après avoir été relâché. La nourriture n’avait plus de goût et je ne pouvais pas m’endormir, ma tête était engourdie, la sensation était pire que les pires fois où j’ai été torturé au camp de travail. Je luttais juste pour pouvoir dormir un peu. Plus tard j’écrivis un article mentionnant l’engourdissement et que je croyais que cela était du à la persécution. Maintenant je réalise que l’engourdissement venait des médicaments neurotoxiques pour une grande part.

Raisonnablement, il est évident que l’usage des médicaments neurotoxiques dans les camps de travail n’est pas le fait d’ un seul officier de police, en général ils n’ont pas les connaissances médicinales spécifiques. Je crois que les policiers ordinaires ne sont pas capables de faire ce genre de choses, les exécutants directs doivent être ceux de « la police spéciale » qui me surveillaient, car d’autres personnes n’auraient pas pu mélanger des médicaments à ma nourriture.

Les méthodes employées durant la persécution contre le Falun Gong ont définitivement atteint l’extrême en termes de cruauté. Maintenant la police mauvaise pense toujours que les choses qu’elle a faite sont très bien cachées. En fait, le jour où Jiang Zemin tombera et que la justice prévaudra en Chine, tous les officiers de police et les fonctionnaires qui ont participé à la persécution se montreront les uns sur les autres pour échapper à leur responsabilité, à ce moment toute la vérité sera révélée.

http://www.yuanming.net/articles/200408/33793.html


Publié : Vendredi, 20. Août 2004