(Minghui.org)
Ecrit par un pratiquant du Falun Gong en Chine
Lorsque j’étais emprisonné au Camp de Travaux Forcés de Shizishan dans la Ville de Wuhan, j’ai personnellement fait l’expérience de l’esclavage. Dans ce camp, les pratiquants emprisonnés souffrent de tortures physiques et mentales, d’exploitation financière et d’humiliations personnelles.
Des quatre escadrons du camp, le deuxième et le troisième emprisonnaient chacun quelques centaines de pratiquants du Falun Gong. Les autorités du camp forçaient les prisonniers à faire des feuilles de papier d’étain à la main, ce qui est nocif pour la santé. Ils devaient ouvrir la machine pour presser le papier d’étain avec un morceau de bambou, puis presser manuellement l’étain sur un papier jaune en utilisant une enclume. Les produits finis allaient sur les marchés à l’étranger. Chacun de nous devait compléter 2,000 pièces par jour. Cependant, certains prisonniers étaient trop âgés pour compléter leur quota et certains, avec leur vue faible ne pouvaient pas faire un produit parfait. Cela signifiait qu’ils étaient punis physiquement jusqu’au soir. Ils étaient battus, privés de nourriture, privés de sommeil et subissaient d’autres tortures physiques telles que de se tenir debout sans bouger pendant de longues périodes, de se tenir pencher avec les bras étirés loin derrière dans la position d’un « vol d’avion » et « creuser le coin du mur » (voir appendice ci-dessous). De plus, le camp leur imposait des amendes allant d’une douzaine de yuans à des centaines de yuans, selon le pourcentage de leur quota laissé inachevé. Certains étaient battus et injuriés à l’atelier.
Quelques centaines de personnes étaient enfermés dans l’atelier, ou on ne permettait aucun ventilateur ou fenêtre d’être ouverts pour empêcher le papier de s’envoler. Nous devions manger le dîner à l’atelier, même si la poudre envahissait l’air, se mélangeant avec la mauvaise nourriture et s’infiltrait dans nos poumons à chaque respiration en compromettant notre santé. Après avoir travaillé pendant quinze heures à chaque jour, les pratiquants fermes et ceux qui ne finissaient pas leur quota étaient abusés ou torturés par les gardiens. Les gardiens utilisaient toutes les façons imaginables pour raccourcir le temps de sommeil des pratiquants du Falun Gong. Ils forçaient les pratiquants à essuyer le plancher avec leurs mains ou à enlever la saleté avec leurs mains nues. Si quelqu’un était distrait pour un moment, il était battu et injurié.
Appendice :
1. « Creuser le coin du mur »
Ceci est l’une des tortures les plus répandues dans les camps de travaux forcés. En faisant face à un mur avec les bras derrière le dos, la tête de la victime doit s’appuyer contre le mur. Puis la victime doit reculer jusqu’à ce que son corps soit sous un angle de 45 degré avec le mur. (Le corps, le plancher et le mur forme un triangle droit, avec le corps formant l’hypoténuse.) La victime est forcée de rester dans cette position pendant des heures et éventuellement ceci creuse un sillon sur le front de la victime assez profond pour y insérer un stylo. La victime est trempé de sueur et souvent s’évanouit. Ceux qui sont incapables de maintenir la position sont battus à coups de poings et à coups de pieds.
2. S’accroupir
Une autre torture courante dans les camps de travaux forcés, cette position semble simple mais la maintenir pendant une longue période de temps est nuisible au point de causer des dommages permanents. La victime est forcée à s’accroupir avec la jambe gauche étendue et le jarret et la cuisse droite formant un angle de 90 degré, la cuisse droite parallèle au sol, les mains sur les genoux, sans contact entre le pied et la hanche, le demi haut du corps doit être droit et immobile. La victime est forcée de garder cette position à moins d’aller aux toilettes ou d’aller manger. Si la torture dure longtemps, les muscles et les nerfs de la victime seront blessés et un dommage permanent en résultera. Les prisonniers battent à coups de poings et à coups de pied le pratiquant si il/elle change de position un tout petit peu.
3. Le pont
Ceci est l’une des tortures employées par le Groupe 3 au Camp de Travaux Forcés de Sayang. La victime est étendue à plat au sol, les auteurs du crime empilent quatre ou cinq briques aux deux extrémités de la victime. La victime devient comme une planche supportée par les deux tas de briques à chaque extrémité. La victime est forcée de garder son corps complètement droit, suspendue dans les airs, pendant de longues périodes de temps. Si la victime relâche la position un tout petit peu, les gardes le/la battent avec des ceintures ou des matraques.
Le 18 août 2004
Traduit au Canada le 2 septembre 2004