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La pratiquante Li Xiaocui de la ville de Kaifeng décrit la persécution qu’elle a subie

8 septembre 2004

(Minghui.org)

Je m’appelle Li Xiaocui, une pratiquante du Falun Gong de la ville de Kaifeng, province de Henan. Je suis allée trois fois à Pékin faire appel et plaider pour le Falun Gong, et me suis faite arrêter de façon illégale à chaque fois. Le 12 mai 2000, j’ai été incarcérée dans le centre de détention de la ville de Kaifeng. Le 28 mai 2000, on m’a transférée dans le centre de détention du canton de Tongxu dans cette même ville de Kaifeng. Dans la matinée du 14 juin 2000, je fus torturée brutalement par un policier et une femme policière nommée Li Xiumei. Ils m’ont enchaînée les pieds et m’ont menottée les mains dans le dos. Ils ont utilisé deux clefs de trente centimètres (un pied) de long pour resserrer les chaînes autour de mes pieds. Ce traitement a eu l’effet de me casser l’os du tibia de ma jambe gauche. De plus, cela m’a causée des blessures, des plaies, des enflures et des saignements partout sur les jambes. Ils m’ont laissée les mains menottées dans le dos pendant 13 heures et les pieds enchaînés pendant 5 jours.

A partir de décembre 2000, j’ai commencé à ressentir de vives douleurs dans les pieds, comme si on les piquait avec des aiguilles. Plus tard, cette douleur s’est répandue dans mes deux jambes et elle est devenue de plus en plus aiguë tout au long des trois dernières années. Aujourd’hui, cela fait encore très mal. Une fois, Li Qingjie, la personne en charge de la politique dans le camp de détention du canton de Tongxu, ordonna à dix personnes de me plaquer au sol et de me nourrir de force. Ils ont introduit un tube en plastique dans ma narine. Le tuyau me bloquait la trachée et j’ai failli mourir d’étouffement.

Le 16 juin 2000, J’ai été forcée de participer à un programme de lavage de cerveau organisé par le « bureau 610 » (1) dans la ville de Kaifeng. J’ai continué à défendre les principes du Falun Gong que sont Vérité, Compassion, Patience et j’ai résisté au lavage de cerveau. Cela m’a value d’être envoyée à midi du même jour au centre de détention de la ville de Kaifeng. Dans la soirée, une femme policière de nom de famille Chang m’a enchaînée les pieds et a fait de même pour tous les autres pratiquants du Falun Gong. Plus tard, ils ont utilisé une nouvelle méthode de torture qui consistait à faire passer les menottes dans les chaînes aux pieds. De cette façon, les pratiquants ne peuvent pas de redresser et leur tête ne dépasse jamais leurs hanches. C’était très douloureux. En plus, ils humiliaient les pratiquants et les insultaient. Nous avons été privés de sommeil pendant cinq jours et cinq nuits. A peine nous fermions les yeux qu’ils nous appliquaient immédiatement un onguent brûlant sur les yeux.

Ils m’ont finalement condamnée à trois ans de travail forcé en raison de ma détermination à demeurer fidèle à Falun Dafa. Le 31 août 2001, j’ai été envoyée au camp de travail pour femmes de la province de Henan situé à Shibalihe dans la ville de Zhengzhou. Là-bas, j’ai été humiliée et torturée. Ils m’ont battue, insultée, nourrie de force, menottée, pendue au bout de cordes, et forcée à faire un travail d’esclave. (95% des pratiquantes détenues dans ce même centre ont fait l’expérience d’être pendues avec des cordes). Lors des journées les plus froides de l’hiver, ils ouvraient les fenêtres et nous forçaient à rester debout au froid pendant d’interminables heures. Certaines fois, mes pieds et mes jambes sont devenus engourdis et enflés, mais j’étais quand même obligée de rester debout pendant trois jours et trois nuits. A plusieurs occasions ils m’ont forcée à rester debout jusqu’à trois heures du matin. En conséquence de mon refus d’abandonner la pratique du Falun Gong, Jia Meili et Hu Zhaoxia, respectivement directeur et directeur adjoint de la Division 3, ont prolongé ma détention de huit mois. J’ai survécu malgré tout et fus relâchée le 11 janvier 2004.

Mes mains et mes pieds ont souffert de ces quatre années de torture brutale et sont maintenant engourdis, enflés et douloureux de façon persistante. Même si je n’ai pas été tuée par tous ces abus, je suis maintenant handicapée et incapable de travailler. Mon mari, terrifié par mon arrestation et mon incarcération, est mort d’angoisse, il y a trois ans. Maintenant, il ne me reste plus qu’une seule fille à la maison, qui souffre du mal qui a été infligé à notre famille.

Le 6 août 2004

(1) « Bureau 610 » "[http://fr.minghui.org/news/0307/24/E38196_2003717_fr.htm] - un service créé spécifiquement pour persécuter le Falun Gong; il dispose d'un pouvoir absolu sur chaque niveau de l’administration du Parti et tous les autres systèmes politiques et judiciaires

Traduit de l’anglais en Europe le 06 septembre 2004 :