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En souvenir de mon frère cadet, Liu Chengjun (Photo)

2 janvier 2005 |   Écrit par la soeur de Liu Chengjun Mme Liu Lin

(Minghui.org)

[Note du rédacteur : Le 5 mars 2002, Quelques pratiquants du Falun Gong ont diffusé des émissions vidéo de clarification de la vérité sur le câble de télévision de Changchun. Leur action courageuse a ébranlé les gens partout dans le monde et a eu une forte répercussion dans la communauté internationale. Liu Chengjun était l’un des principaux participants.]

Aux alentours de 1997, tandis que plusieurs pratiquants du Falun Dafa étudiaient quotidiennement une à trois leçons du Zhuan Falun, Liu Chengjun étudiait quotidiennement le livre entier de Zhuan Falun. Peu importe, combien occupé au travail ou fatigué il était, il étudiait le Zhuan Falun à son retour à la maison. Quelques fois, il restait debout une nuit entière ou dormait seulement une ou deux heures pour étudier le Zhuan Falun. Il n’a jamais manqué, ni n’était en retard à la pratique du groupe le matin.

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Portrait de famille du pratiquant de Falun Gong Liu Chengjun
Liu a été torturé à mort le 26 décembre 2003 

En haut à droite: Liu Chengjun, sœur seconde à l’aîné Liu Lu, soeur aînée Liu Lin, belle-soeur Shan Hua, frère aîné Liu Chenglin

En bas à droite: Père Liu Changtai tenant la fille de sa fille aîné Wei Lanrui, mère Liu Guofang tenant le fils de son fils aîné Liu Yang

Une fois j’ai décidé de m’efforcer assidûment avec lui dans la cultivation et dans l’étude du livre entier de Zhuan Falun, mais j’étais trop fatiguée pour continuer après 1:00 AM et je suis allée au lit. Mais il allait au lit seulement après avoir étudier le livre en entier. Aussitôt qu’il allait au lit, il était temps de se lever et d’aller au groupe de pratique du matin. Dans ce temps-là, plusieurs vieilles personnes venaient à la maison de ma mère le matin pour pratiquer les exercices parce que la température était glaciale. Il fait sombre et froid tôt le matin à Changchun. La maison de ma mère est grande et a un grand salon ou plusieurs personnes peuvent pratiquer les exercices du Falun Gong. Mais mon frère Chengjun bravait toujours le temps glacial et allait au site de pratique en plein air, même s’il était resté debout tard dans la nuit. Chengjun avançait vraiment diligemment dans sa cultivation du Falun Gong. Je dois admettre avec regret que je n’étais pas une aussi bonne pratiquante que lui pouvait être. Une fois il m’a dit : « Les anciens Chinois attachaient leurs long cheveux à une poutre au plafond ou se piquaient les cuisses avec un bâton pointu pour rester éveillés et étudier le savoir des gens ordinaires. Nous étudions maintenant la Grande Loi de l’univers que nous n’aurons jamais plus une autre occasion de l’étudier. Pourquoi ne pouvons-nous pas rester debout pour l’étudier? Est-ce que les pratiquants du Falun Gong seraient moins assidus que les anciens Chinois? »

Le 20 juillet 1999, nous sommes allés au gouvernement provincial de Jilin de la Ville de Changchun, espérant expliquer la vérité au sujet du Falun Gong aux fonctionnaires du gouvernement, mais la police nous a battus et emprisonnés illégalement. Plus d’une douzaine de policiers ont entouré Chengjun et l’ont battu. Même si ces vêtements étaient déchirés à plusieurs endroits, il est demeuré complètement immobile comme une montagne dans la position de méditation. Finalement une douzaine de policiers l’ont transporté à l’auto de police et l’ont enfermé dans la cour de l’Académie de la Police de Changchun en banlieue de Changchun. Nous nous sommes échappés la nuit même et sommes allés à Pékin, espérant que les fonctionnaires du gouvernement nous écouteraient. Mais tout les cinq avons été kidnappés et emprisonnés illégalement pendant 15 jours.

Au mois de septembre 1999, Chengjun est allé à Pékin pour la deuxième fois et cette fois-ci il était seul. Après son retour à Changchun, il a été condamné à un an au Camp de Travaux Forcés de Fenjin dans la Ville de Changchun. Après ils ont illégalement prolongé la période de détention à 22 mois, Chengjun s’est échappé avec ses pensées droites. Lorsqu’il a tout d’abord été amené au Camp de Travaux Forcés de Fenjin, la police de la prison punissaient les pratiquants du Falun Gong sous la forme d’entraînement militaire. Lorsqu’ils commandaient à tous de hurler des slogans contre le Falun Gong et le Maître, Chengjun sortait immédiatement des rangs et criait très fort : « Je ne vais pas crier de tels slogans! » La police de la prison s’élançait sur lui et le battait jusqu’à temps qu’il ait le nez et la bouche en sang. Alors la police de la prison lui demandait : « Vas-tu hurler les slogans? » Il répondait sévèrement « Non! Je ne vais pas le faire! » Puis ils recommençaient à le battre et demandaient au reste des pratiquants du Falun Gong en rang « Qui d’autre refuse de crier les slogans? Avancez-vous! » Alors trois autres pratiquants du Falun Gong sont sortis des rangs. Il devait y avoir 70-80 pratiquants du Falun Gong en rang, mais seulement quatre sont sortis. La police de la prison a sauvagement battu les quatres d’entre eux devant tout le monde. Après les raclées répétées, Chengjun a été enfermé dans une cellule sans fenêtre pendant sept jours.

Plus tard le Camp de Travaux Forcés de Fenjin a tenu une réunion pour attaquer le Falun Gong. Chengjun et quelques pratiquants avaient décidé de boycotter la réunion et finalement ils ont été transportés de force à l’extérieur de la réunion. Une atmosphère glaciale remplissait la salle de la réunion. Aussitôt que la police de la prison a commencé la réunion, mon frère Chengjun a crié : « Je n’assisterai pas à une telle réunion! » La réunion a viré au branle-bas. Les policiers de la prison ont sauté sur Chengjun et l’ont transporté de force à l’extérieur. Puis la police a électrocuté Chengjun avec huit matraques électriques jusqu’à temps que les batteries soient épuisées. Puis, ils l’ont enfermé dans une cellule solitaire, ou il a été menotté et suspendu dans les airs par les menottes. Il a été privé de nourriture et de l’utilisation de la toilette pendant deux jours et deux nuits entières. Les menottes lui ont profondément coupé la chair des poignets et causé des saignements considérables.

Plus tard il a réalisé qu’il ne devrait jamais coopérer avec les demandes ou ordres des tortionnaires. Maître n’avait pas encore publié l’article, « La pensée droite des disciples de la Grande Loi est puissante ». Aussitôt qu’il s’est éveillé à cette nouvelle compréhension, il l’a suivi dans ses actions. Il a refusé de porter l’uniforme des prisonniers, d’exécuter le travail forcé, ou de s’adresser à la police de la prison avec leurs titres d’ « employés de la discipline ». Il a décidé : « Je ne suis pas un prisonnier. Je suis un honorable pratiquant du Falun Gong. Personne n’a le droit de me « discipliner ». Lorsqu’il voyait les policiers de la prison battre d’autres pratiquants de Falun Gong, il s’écriait : « Arrêtez! Vous ne devez pas frapper les autres! » Lorsqu’il voyait un prisonnier voler les biens des pratiquants de Falun Gong, il disait solennellement : « Retournez les biens volés. Voler est une mauvaise action ».

Ses pensées et actions droites ont définitivement restreint les policiers de la prison et les prisonniers. Ils n’osaient plus commettre des mauvaises actions en sa présence. La police de la prison respectait Chengjun et a déclaré ouvertement : « Regardez Liu Chengjun! Quel garçon indomptable avec un esprit honorable! » Plus tard ils l’ont incarcéré sous l’équipe de surveillance intensive, ou il a prouvé le Falun Gong et clarifié la vérité au sujet du Falun Gong d’une manière droite. Plusieurs prisonniers comprenaient la vérité au sujet du Falun Gong et ont demandé d’apprendre les exercices du Falun Gong et d’étudier les livres du Falun Gong, alors Chengjun leur a appris les exercices du Falun Gong dans les cellules de la prison.

Après ma remise en liberté du camp de travaux forcés, j’essayais de toutes les façons de faire parvenir à Chengjun les nouveaux articles du Maître aussitôt qu’ils étaient publiés. Il transcrivait aussitôt plusieurs copies et passaient ces autres copies aux autres pratiquants du Falun Gong emprisonnés. De plus, même s’il était emprisonné dans un environnement si rude que le camp de travaux forcés, Chengjun a réussi à transcrire deux copies du Zhuan Falun. Il a aussi mémorisé la plupart des articles du Maître que je lui ai livré. Tous les policiers de la prison savaient qu’il était l’homme qui distribuait les articles du Maître, mais personne ne le touchait.

Lorsque les pratiquants de Falun Gong à travers le monde ont commencé à envoyer des pensées droites pour éliminer la perversité dans les autres dimensions, je l’ai visité et lui ai dit comment envoyer les pensées droites. Je lui ai parlé des scènes de batailles féroces entres les pratiquants du Falun Gong et la perversité dans d’autres dimensions. Je lui ai aussi dit comment les pratiquants du Falun Gong à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine avaient formé une force puissante pour prouver la Loi. Depuis lors, il s’est consacré à étudier la Loi et à envoyer des pensées droites chaque jour. Eventuellement il a même écrit la formule pour envoyer des pensées droites en grandes lettres sur le mur du corridor. En conséquence, les policiers de la prison ont prolongé sa peine d’un mois. Il a répondu : « Rien de ce que vous dites ne compte. Seules les paroles de mon Maître compte. Seules mes propres paroles comptent ». Puis il a commencé à préparer son évasion du camp.

Lundi le 16 juillet 2001, mon père, mon mari, deux pratiquants du Falun Gong et moi même sommes allés ensemble au Camp de Travaux Forcés de Fenjin, demander la remise en liberté de mon frère Chengjun. Avant cette visite, j’avais visité le camp dans le même but à deux reprises. J’avais parlé à quelques chefs adjoints et éventuellement j’avais parlé au chef du camp M. Zhou, leur disant qu’ils devaient relâcher mon frère. Le 14 juillet 2001, je suis allée au Camp de Travaux Forcés de Fenjin avec trois camarades pratiquants du Falun Gong pour qu’ils puissent envoyer des pensées droites pendant que je parlais à Zhou. J’ai aussi demandé aux pratiquants chez moi d’envoyer des pensées droites jusqu’à notre retour à la maison. Au début Zhou était hostile envers nous. Il a dit : « Relâcher Liu Chengjun? Etes-vous folle?” Je lui ai expliqué solennellement les conséquences de ses actions et clarifié la vérité au sujet du Falun Gong. Avec les puissantes pensées droites des pratiquants, son attitude a commencé à s’améliorer. Il a même commencé à nous sourire même s’il a demandé avec curiosité : « Pourquoi n’êtes-vous pas emprisonnés pour votre pratique du Falun Gong? » Je l’ai tout de suite interrompu : « Ceci est une idée incorrecte. Pourquoi les pratiquants du Falun Gong devraient-ils être kidnappés et emprisonnés? Nous essayons d’être de meilleures personnes. Si vous continuez à blesser et persécuter ceux qui essaient d’être de meilleures personnes, vous ferez face aux pires conséquences parce que le ciel ne permettra pas un tel comportement immoral. C’est pour votre propre bien que vous devez rester calme et pensez raisonnablement à vos actions. Faites un choix sage pour votre propre bien. Il est essentiel que vous relâchiez mon frère aujourd’hui sans condition ou nous ne partirons pas. »

Plus tard il a promis de relâcher Chengjun deux jours plus tard le 16 juillet à une condition : les employés du "Bureau 610" ou "le Bureau Juridique" devaient venir et signer la remise en liberté. J’ai refusé d’accepter cette condition. C’est pourquoi nous sommes retournés au Camp de Travaux Forcés lundi, le 16 juillet chercher mon frère. Nous sommes allés voir Zhou et avons tout de suite commencé à envoyer les pensées droites sans rien dire. Après un bout de temps, il a pris le téléphone et a demandé au chef de l’administration de la Section M. Han de procéder avec la remise en liberté de Chengjiun. Mon mari pensait qu’il avait mal compris parce qu’il ne croyait pas que Zhou relâcherait mon frère. Mon père pensait la même chose. Il ne pensait pas qu’il le relâcherait, alors il demandait pour visiter Chengjun. Mais je croyais dans les paroles du Maître :« La pensée droite des disciples de la Grande Loi est puissante ».

Cependant, le téléphone dans le bureau de Zhou a sonné. Il a répondu et il est sorti en courant et en criant paniqué : « Un prisonnier s’est échappé! Un prisonnier s’est échappé! » Sa voix tremblait parce qu’il était terrifié et nerveux. Le corridor était en branle-bas. Tous les gardiens de la prison sont accourus en bas. Zhou est rentré à la hâte dans son bureau, a pris son fusil et est sorti du bureau. J’étais aussi ébranlée et nerveuse. J’ai suivi Zhou hors du bureau et j’ai regardé tout partout. J’ai vu toutes les auto de police partir et tous les policiers transportaient des armes à leur sortie. Mon esprit était vide. J’avais une sensation que ça pourrait être Chengjun. Mon mari et moi sommes descendus en vitesse et nous avons vu quelques policières bavardant à l’entrée. Je suis allée leur demander ce qui se passait. L’une d’entre elle a dit : « Un pratiquant du Falun Gong, sous la garde de l’équipe de surveillance intensive, s’est échappé. J’ai entendu le nom de « Wang Chengjun. » J’ai su tout de suite qu’elles voulaient dire mon frère Liu Chengjun parce qu’il était le seul pratiquant du Falun Gong détenu par l’équipe de surveillance intensive.

Puis un policier de la prison a crié : « Dépêchez-vous! Sortez le dossier de Liu Chengjun et préparez un ordre d’arrestation ». En entendant ces mots, nous sommes sortis en hâte tout en envoyant des pensées droites pour aider mon frère à s’évader. Puis deux pratiquantes du Falun Gong qui envoyaient des pensées droite à la sortie sont accourues et m’ont dit qu’elles avaient vu un homme qui ressemblait à Liu Chengjun sauter de la promenade et courir vers le champs de maïs vers le nord. J’ai dit : « C’est lui, envoyons des pensées droites ensemble pour l’aider à s’évader. »

Ils ont fermés la salle de visite et ont fait sortir tous les visiteurs. Lorsque mon père a entendu la nouvelle, la peur l’a gagné. J’ai dit à mon père : « Vous n’avez pas besoin d’avoir peur. Vous devriez essayer de corriger vos pensées. A partir de maintenant, nous devrions continuer à demander Chengjun au Camp de Travaux Forcés de Fenjin. Ils ont perdu un membre de notre famille qui pourrait être en danger maintenant. » Mon père était d’accord et a acquiescé avec un signe de tête. A notre retour à la maison, nous avons continué à envoyer des pensées droites. Deux heures plus tard, Zhou, le chef du Camp de Travaux Forcés de Fenjin, est venu à la maison et a sorti un avis de remise en liberté pour éviter la possibilité d’être accusé de négligence. Il nous a dit : « SVP ne dites à personne qu’il s’est évadé. Dites seulement qu’il a été remis en liberté. De toute façon, nous étions pour le relâcher lorsqu’il s’est évadé. » Puis il est parti à la hâte. Chengjun est retourné à Changchun cette nuit-là et est demeuré chez un pratiquant. Il était en sécurité.

Le 1er octobre 2001, Chengjun est allé à Pékin pour la troisième fois et est allé à la Place Tian An men seul. Il a déployé une bannière disant : « Falun Dafa est bon » et criant avec la voix de son cœur : « Falun Dafa est bon! » Il a couru autour de la Place en faisant de grands cercles tout en étant poursuivi par un groupe de policiers, qui l’ont éventuellement mis à terre et battu sauvagement avant de l’enfermer. Chengjun a refusé de dire son nom et de coopérer avec la police. Il a commencé une grève de la faim et a protesté contre sa détention illégale. La police lui a alors enlevé ses vêtements et l’a menotté nu au lit dans un bureau de la sécurité publique d’un hôpital à Pékin. Il ne pouvait pas du tout bouger, mais il a pensé : « J’ai encore ma langue ». Alors il a continué à clarifier la vérité au sujet du Falun Gong et a révélé la vérité au sujet de la persécution contre le Falun Gong aux gens autour de lui.

Les médecins de la prison ont essayé de torturer Chengjun de plusieurs façons. Il a résisté au gavage et aux piqûres et il a lutté contre les tortures avec sa vie chaque jour. Plusieurs jours plus tard, son visage, sa cavité nasale, sa bouche et sa gorge étaient gravement blessées dû aux gavages. D’autres régions de son corps avaient été blessées encore plus gravement. À cause des blessures à la bouche et à la gorge, il ne pouvait plus parler. Il a alors commencé à envoyer des pensées droites. Le 22e jour de sa grève de la faim, la police ne pouvait toujours pas lui tirer aucune information, même pas son nom. Chengjun est devenu très maigre et extrêmement faible. Il sentait qu’il était à bout de force. Il a appelé le Maître dans son cœur : « Maître! SVP sauvez votre disciple! » Alors il a entendu des pies gazouiller dehors à la fenêtre. (Dans la culture chinoise, une pie est considérée comme un messager de bonne fortune.) Puis, les médecins de la prison se sont approchés de lui et ont dit : « En autant que tu bois un peu de soupe, nous te relâcherons. Autrement, tu n’auras même pas la force de marcher à la maison après avoir été relâché. » Alors il a bu un peu de soupe. Ils ont apporté des vêtements et des souliers laissés par un prisonnier condamné à mort et l’ont relâché sans condition.

Il a fait tous ses efforts pour marcher jusqu’à la gare et il a acheté une bouteille d’eau. Il se sentait si faible qu’il a dû s’asseoir et se reposer. En se reposant, il a dit à la vieille femme au kiosque d’eau qu’il était un pratiquant du Falun Gong et qu’il avait subi la torture et qu’il était presque mourant et venait juste d’être remis en liberté. La vieille femme s’est écrié et lui a dit agitée : « Mon enfant, tu es un tellement bon enfant. Je suis aussi une pratiquante du Falun Gong! » Alors la vieille pratiquante a appelé un taxi pour Chengjun, lui acheta de la nourriture et de l’eau. Elle mis beaucoup de temps pour faire ses aux revoirs à Chengjun. Ils se sont tous deux tenus les mains et ils ont pleuré. Chengjun m’a dit plus tard : « À ce moment, je sentais que je ne pourrais même pas remercier la grâce immense du Maître. Tout fait partie de l’arrangement bienveillant du Maître ».

Le 5 mars 2002, Liu Chengjun et quelques autres pratiquants du Falun Gong de Changchun ont diffusé les émissions vidéo de clarification de la vérité sur le câble de la télévision de Changchun. Leur action courageuse a ébranlé les gens partout dans le monde et a eu une forte répercussion dans la communauté internationale. Leurs actions droites seront enregistrées dans l’histoire de la clarification de la vérité pour toujours.

Le 24 mars 2002, la police a encore kidnappé Chengjun à cause de la diffusion du 5 mars. Après, il a subi de nombreuses tortures cruelles. Le 21 octobre 2003, la prison de Jilin a téléphoné et m’a dit que Liu Chengjun allait mourir et nous a demandé d’aller le voir pour une dernière fois. Je venais juste d’être remise en liberté du camp de travaux forcés le jour précédent, mais je suis accourue à l’Hôpital Central de Jilin avec ma famille pour voir Chengjun. Après avoir subi d’innombrables atrocités, Chengjun était au seuil de la mort et respirait à peine. Il était maigre comme un squelette. Ses yeux étaient enfoncés. Sa vision était embrouillée et il ne pouvait pas voir les choses clairement. Son cœur et son foie défaillaient. Sa gorge était gravement infectée. Son corps était couvert de blessures. Il avait de la difficulté à parler et pouvait à peine murmurer un son. Je lui ai pris la main et je lui ai dit : « Chengjun ta sœur est ici. Je vais faire une demande de remise en liberté sur parole pour soins médicaux pour toi. Tu reviendras bientôt à la maison. » Il a fait un très grand effort pour dire « Ne … soit… …attachée…à…rien. » Je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer. Me voyant dominée par la tristesse, Chengjun pris ma main et a lutté pour s’ouvrir les yeux et a dit avec d’énormes difficultés :

 « Les grands Éveillés ne craignent pas l'amertume

 Leur volonté est fondue de diamant

 Aucun attachement à la vie ou la mort

 Francs et purs sur le chemin de la rectification de la loi »

Tout le monde sur place était en larmes. Même s’il avait de la difficulté à parler clairement, nous l’avons tous compris. Il avait récité le poème du Maître «Pensée droite comportement droit »

Puis, il a pointé un gardien et il a dit : « Cet homme … m’a aidé… à aller à la toilette. Après ma mort, vous devez … être bon envers lui. Vous …devez… le … sauver. » Tous le monde était profondément touché et nous avons éclaté en sanglots. Les yeux du gardien étaient remplis de larmes et il a dit : « Ce n’est rien. C’est quelque chose que je dois faire. » Je tenais toujours les mains de Chengjun tout en regardant son visage flétri mais toujours déterminé. Je pleurais tellement fort que je ne pouvais rien dire.

Il était mon petit frère. Il était une vie grandiose et déterminée forgée par Falun Dafa. Lorsque sa vie était en danger, il pensait encore aux autres.

Chengjun, nous sommes tellement fiers que tu aies été un membre de notre famille et un compagnon pratiquant de Falun Gong. Tes pensées et actions droites ont inspirés et renforcés nos pensées droites et actions droites. Nous ferons mieux le reste du voyage pour prouver la Loi et clarifier la vérité!

Traduit au Canada le 29 décembre 2004