(Minghui.org)

« Pour enlever ce qui est mauvais, il faut d'abord rectifier notre cœur. » (« Zhuan Falun » ch.4 p.158)

J'ai commencé à pratiquer le Falun Dafa en mai 1998 et j'ai peu à peu réalisé la profonde signification de cette phrase du Maître, en particulier pendant ma validation de la Loi à la place Tiananmen.

Le 20 juillet 1999, le vent et les nuages ont tout à coup changé, mon mari (également pratiquant) et moi-même n'avons absolument pas vacillé. Nous savions clairement que les êtres humains ne peuvent pas combattre des divinités !

Bien que nous ne puissions pas avoir un groupe d'étude de la Loi ou pratiquer avec d'autres pratiquants, nous avons continué à étudier et pratiquer à la maison. Nous avons continué à échanger nos points de vue avec des compagnons de pratique, peu importe combien la pression était grande, nous n'avons pas renoncé à pratiquer. Comment la répression pourrait-elle changer un cœur éveillé à la vérité universelle ?

En un instant nous étions en l'an 2000. À cette période-là, mon mari et moi-même avions déjà créé un site de production de documents clarifiant la vérité, nous avons pris l'initiative et la responsabilité de fournir des documents à plusieurs anciens sites de pratique.

J'ai parlé de mes pensées à mon mari, il a dit : « Tu vas à l'extrême, c'est un attachement. Et si tu ne reviens pas, que dois-je faire avec le site de production de documents ? (Je sais utiliser un ordinateur, alors je recherche, édite et imprime les documents. Il ne sait pas utiliser un ordinateur, alors il fait les photocopies et la reliure. Nous coopérons très bien.) Et tous ces documents pour les pratiquants ? Et tous les êtres qui attendent d'être sauvés ? Et notre famille ? (Nous devons nous occuper des anciens et de notre enfant.) J'étais incapable de répondre, parce que je ne savais pas si je reviendrais, mais je n'arrivais pas à abandonner l'idée d'aller à Beijing. Je n'étais pas sûre que ce soit un attachement.

Je me souviendrai avec un gratitude éternelle du 22 mai 2000. Le Maître a publié : « Le cœur naturellement clair », le premier article après le 20 juillet 1999. Dans les mois suivants, le Maître a publié sept autres articles, dont « Vers la plénitude parfaite ». La compassion du Maître m'a poussée en avant et a éveillé mon cœur avec ces huit articles. J'ai tout d'un coup vu la lumière et j'ai encore plus compris qu'aller à Beijing était pour valider la Loi, pas pour souffrir, être arrêtée, torturée ou condamnée.

Fabriquer des documents clarifiant la vérité sur le Falun Gong, c'est dire aux gens la vérité. Cela n'est-il pas également valider la Loi ? Je ne savais pas pourquoi je désirais tellement aller à Beijing.

Le 18 juillet 2000, les éditeurs de Minghui ont écrit un article nommé : « Notre Maître vénérable et bienveillant », qui a ouvert pour les pratiquants et les autres gens une vérité plus profonde sur les capacités de l'humanité à survivre au grand désastre de 2000. Il dit : « De toutes les personnes dans le monde, qui est capable de savoir pourquoi les êtres humains ont tellement de chance. Combien de devins ont maintenant perdu de leur intérêt ? Mais c'est notre Maître qui a permis à l'humanité d'avoir cet espoir de survie, qui a porté le karma produit par la détérioration de l'humanité au cours de l'histoire. »

 « Car ces êtres mauvais ont rassemblé une somme tellement immense de karma et d'éléments empoisonnés, cela a pris neuf mois au Maître pour les détruire en usant de son puissant potentiel d'énergie. Mais, parce que les éléments mauvais et le karma étaient tellement immenses, ils ont aussi causé de sérieux dommages au corps du Maître. Les cheveux du Maître sont devenus gris ; c'est quelque chose que nous pouvons voir. Quant aux autres dommages faits au corps du Maître, le Maître n'en fait pas mention, par souci que cela puisse produire chez ses élèves de la haine envers les êtres malveillants et pervers et par conséquent affecte leur cultivation. Un Maître aussi bienveillant et vénérable – au cours de la rectification de la Loi, le Maître a tout épuisé pour les êtres. »

Quand j'ai lu cela, les larmes ne cessaient de couler sur mon visage. J'ai pensé que je devais « chérir les occasions que le Maître, grâce à son immense sacrifice, a créé pour nous pour avancer vers la plénitude parfaite. » (« Notre Maître vénérable et bienveillant »)

Dans « Instructions sérieuses » publié par les éditeurs Minghui le 27 septembre 2000, le Maître a dit :

 « Certains voulaient attendre que le Maître parle pour indiquer à chacun comment agir, comment préserver la Loi, ils attendent que le Maître parle, que le Maître demande à tout le monde d'aller à Beijing pour prouver la Loi, que le Maître dise de clarifier la vérité des faits auprès du peuple. Cependant, si j'en parle, il ne s'agit plus là d'un acte spontané engendré par la droiture de leur propre pensée. Une fois la réponse connue, l'examen se terminera, ceux qui ont peur de sortir pour prouver la Loi perdront la chance pour toujours. »

Cette grave leçon du Maître m'a secouée. Je n'arrive pas à me souvenir si j'ai eu un rêve ou si j'ai vu pendant ma méditation, mais j'étais en train de passer un examen, quand j'ai fini, j'ai rendu ma copie à une estrade et le Maître m'a tout de suite donné 88 points, il me fallait encore 12 points pour arriver à 100 ! J'ai réalisé que le Maître voulait me dire que je devais faire un effort de 12 points ! Un des efforts étaient de s'occuper de quelques élèves qui avaient chuté. À ce jour, ils n'étaient pas encore sortis et se considéraient comme « pratiquant fermement à la maison » et agissant juste. Certains pratiquants avaient peur d'être arrêtés s'ils sortaient, ils imaginaient même que s'ils n'arrivaient pas à endurer la torture et étaient transformés, ce serait leur fin. Nous avons échangé de nombreuses fois, mais cela n'a pas eu beaucoup d'effets. J'ai réalisé que je devais vraiment redoubler mes efforts et ne pas m'occuper seulement de moi.

Après quoi nous avons étudié « Instructions sérieuses » ensemble, nous encourageant les uns les autres à sortir, à distribuer des documents, à clarifier la vérité aux gens, à aller à Tiananmen pour valider la Loi... Avec les conseils du Maître, des pratiquants ont commencé à sortir, même s'ils ne distribuaient qu'un dépliant à chaque fois, il s'agissait du changement essentiel d'arriver à sortir !

Je n'avais toujours pas abandonné la pensée d'aller à Tiananmen. Bien que j'ai réalisé grâce à la Loi que « c'est seulement prouver Dafa qui est véritablement grandiose », « être arrêté n'est pas l'objectif » (« Rationalité »), mais je n'avais pas complètement abandonné la conception humaine « qu'il est possible d'être arrêté ». Je me rappelai à moi-même que je devais vraiment abandonner cet attachement. Seulement alors je pourrais aller à Tiananmen pour valider la Loi.

Je me suis calmée pour étudier honnêtement la Loi. C'est le Maître bienveillant et la grande Loi qui m'ont aidée à éliminer cette conception humaine petit à petit.

Lorsque j'ai enfin réalisé grâce à la Loi pourquoi je voulais aller à Tiananmen, c'était l'automne 2001. Aller à Tiananmen, c'est valider la Loi et en revenir, c'est aussi valider la Loi. Je protège la Loi ouvertement et honorablement et je dois en revenir de la même manière.

J'en ai parlé à mon mari, il a dit : « Tu dois régler les choses pour le site de production de documents. » J'ai répondu : « Il n'y a pas besoin. » Il a demandé : « Et si tu ne reviens pas ? » J'ai tranquillement répondu : « Je vais revenir, c'est sûr, dans trois ou quatre jours au maximum. » Il a dit : « En es-tu sûre ? N'as-tu pas peur du tout ? » J'étais toujours calme et j'ai dit : « Il n'y a pas de 'et si', s'il y avait un 'et si', je n'irais pas. Je vais là-bas pour valider la Loi. Il n'est pas possible que j'apporte la honte sur Dafa ou que je crée un impact négatif sur Dafa. Je vais là-bas ouvertement et honorablement pour dire aux gens que 'Falun Dafa est grand', 'Falun Dafa rencontre une injustice incroyable', pour sauver les gens et accomplir mon grandiose vœu d'avant l'histoire. Revenir ouvertement et honorablement, c'est aussi valider Dafa. Que les gens autour de nous témoignent de la dignité et du mystère de Dafa. C'est aussi pour valider ce que le Maître a dit aux pratiquants qui ont peur :

 « Être arrêté n'est pas l'objectif, c'est seulement prouver Dafa qui est véritablement grandiose, c'est pour prouver Dafa qu'on sort. » (« Rationalité » tiré de « Principes essentiels pour un avancement assidu II »)

 « J'y ai réfléchi pendant très longtemps. Toutes ces choses sont arrangées par le Maître, je dois y aller maintenant, ne t'inquiète pas. » Pendant ce temps, j'ai parlé de mon plan d'aller à Beijing à des compagnons de pratique. L'un d'eux voulait venir avec moi, alors nous avons décidé de nous calmer et d'étudier la Loi avant de partir.

Pour éviter des problèmes, nous n'en avons pas parlé aux membres de nos familles qui ne sont pas pratiquants.

Sur la place Tiananmen, avec le sourire, nos voix étaient paisibles et fortes, répétant sans cesse aux gens sur la place : « Falun Dafa est grand », « Falun Dafa est la Loi juste », « Innocentez notre Maître » et « Innocentez Dafa ». Les gens nous regardaient amicalement et il n'y eut aucune interférence. Puis nous avons délibérément suspendu des banderoles dans deux endroits différents de la place. Face au grouillement des véhicules et des piétons, alors que je suspendais une banderole sur une barrière de la place, mon compagnon de pratique a utilisé une forte pensée droite pour stopper un policier marchant dans ma direction, il s'est arrêté, puis il a juste fait demi-tour et s'en est allé.

Nous sommes allés là-bas et nous sommes revenus ouvertement et honorablement. Lorsque nous sommes « en train de sortir réellement de l'homme ordinaire » (« Aussi en deux mots » tiré des Articles avec commentaire du Maître), la perversité n'est rien, en fait. À notre retour chez nous, les membres de nos familles qui ne sont pas pratiquants ont été aussi témoins de ce miracle de Dafa. Les compagnons de pratique et moi-même avons à nouveau expérimenté l'immensité et la puissance de la grâce du Maître.

Mon voyage à la place Tiananmen pour valider la Loi n'était bien sûr pas seulement d'aller là-bas pour endurer – mais « sortir réellement de l'homme ordinaire ». Cette route est le processus du Maître nous amenant à nous améliorer sur notre chemin de cultivation en nous donnant la main. C'est aussi le processus de changer petit à petit notre esprit dans la Loi.

Je me rappellerai pour toujours la leçon du Maître la plus profonde :

 « Pour enlever ce qui est mauvais, il faut d'abord rectifier notre cœur. » (« Zhuan Falun » ch.4 p.158)


Traduit en Suisse le 23 novembre 2005