(Minghui.org)


La pratiquante de Dafa Pei Fei, de la ville de Dunhua située dans la province de Jilin a été brutalement torturée par des policiers du poste de police de Minzhu et du centre de détention local. Ce qui suit est une lettre de pétition qu’elle a écrite et adressée au comité actuel du congrès populaire de la province de Jilin et au bureau provincial du procureur populaire.

Adressé au comité actuel du congrès populaire dans la province de Jilin, au bureau provincial du procureur populaire

Je m’appelle Pei Fei, je suis une femme et je suis née le 12 décembre 1964. J’ai 40 ans, j’ai un diplôme universitaire et j’étais employée à la compagnie de textile de Huajin (anciennement une usine de textiles à base de lin et de coton) dans la ville de Jilin, dans la province de Jilin. À cause du fait que je pratique le Falun Gong, la compagnie m’a forcé à démissionner de mon poste et à quitter mon dortoir.

Je vous écris pour dénoncer les actes illégaux entrepris pas le département de police de la ville de Dunhua, le poste de police et le centre de détention de Minzhu. Ils ont illégalement fouillé ma maison, soutiré des informations par la torture et utilisé des méthodes cruelles pour m’interroger et rassembler des ‘preuves’. Ils m’ont aussi torturée et battue. J’espère sincèrement que le bureau du procurateur traitera ce cas et soumettra une conclusion honnête.

Le soir du 9 juillet 2001, à environ 20 h 30, un officier de police du quartier du poste de police local m’a piégée en me faisant ouvrir la porte du domicile de mon plus jeune frère, ou j’étais temporairement établie. Plus d’une douzaine de policiers, y compris le vice chef du poste de police de Minzhu, Li Wenzong et les chefs de police du département de la police de Dunhua et du département de la police de la ville de Jilin sont rentrés en force. Ils ont pris mes livres de Falun Dafa, les photographies de Maître Li, des documents de clarification de la vérité et d’autres affaires personnelles y compris des tissus. Ils ont laissé derrière eux un terrible désordre et m’ont emmenée au poste de police de la ville de Dunhua.

Le responsable adjoint de la police, Li Wenzong et six autres policiers m’ont emmenée dans la deuxième pièce sur la gauche au deuxième étage. Ils m’ont poussée vers une . J’ai dit « je ne veux pas m’y assoire. Je veux juste être une bonne personne. Vous ne devriez pas me traiter d’une telle manière. » Mais ils m’ont menottée contre la chaise en me pliant les bras derrière le dos. Plus ils ont attaché mes deux jambes à la chaise avec mes pieds qui ne touchaient pas le sol de telle sorte que je sois suspendue à la chaise. Ensuite les six policiers ont commencé à me battre. Li Wenzong et un policier au nom de famille de Du m’ont en premier frappé à la tête et sur mon visage. Ils ont utilisé des bouteilles d’eau pour me marteler et ont versé de l’eau froide sur moi. Ils m’ont mis un sac en plastique sur la tête pendant une ou deux minutes pour me faire suffoquer. Ils ont aussi frappé mon corps et mes jambes. Je me suis sentie très mal. Ma bouche était remplie de sang et mes dents ont commencé à se déchausser (plus tard elles sont tombées). Les coups donnés ont laissé mes jambes avec des contusions de 10 à 20 cm de long. Une des contusions faisait entre 30 et 50 centimètres. Plus tard j’ai commencé à avoir des attaques. Les policiers ont dit que je simulais. J’ai eu des attaques pendant trois heures et ils ne m’ont même pas détachée. Le jour suivant, dans l’après midi, Li Wenzong a utilisé des matraques à haut voltage électrique pour m’électrocuter. J’avais des contusions sur les bras. Je n’étais pas autorisée à manger ou boire et encore moins à dormir. A chaque fois que je fermais les yeux, ils me battaient. J’ai été attachée de la sorte deux fois et à chaque fois, pour une période dépassant les 50 heures. En conséquence je me suis sentie étourdie, engourdie et désorientée. Mes mains et mes pieds étaient gonflés et raides. Cette maltraitance plus les autres tortures que j’ai endurées dans le centre de détention ont fait que je suis devenue paralysée. J’ai dû rester dans un lit pendant plus de six mois. C’est seulement plus d’une année après ces événements que j’ai récupéré. Même maintenant j’ai encore des bosses dures dans mes jambes. Les policiers m’ont aussi trompée lorsque j’ai répondu à leurs questions alors que je n’étais pas pleinement consciente.

Une autre personne qui a été directement impliquée dans le suivi de la persécution était le chef de la police, Ren Junfeng. Il a ignoré la loi et a laissé son personnel faire ce qu’ils voulaient. Lorsqu’ils entendaient que quelqu’un était un pratiquant de Falun Gong, ils se rendaient à son et le fouillaient illégalement puis arrêtaient la personne. S’ils trouvaient des livres du Falun Gong ou des documents ils les utilisaient comme « preuves » pour envoyer la personne en prison ou dans des camps de travaux forcés. Ils torturaient aussi cette personne afin d’obtenir des noms d’autres pratiquants de telle sorte qu’ils puissent aussi les arrêter.

Un autre persécuteur est le chef de la police du département de police de Dunhua. Il m’a personnellement dit « Vous devez nous dire ce que nous voulons. Si ce n’est pas le cas, nous vous forcerons. Nous sommes autorisés à utiliser toutes les méthodes. » Bian Wenhai, le chef de la section d’interrogation et d’enquête de l’escadron de la police, a ouvertement fait la démonstration de sa volonté à torturer les pratiquants de Falun Gong. Au soir du 12 juillet il m’a interrogée. Il a dit à son équipe en face de moi « Nous pouvons utiliser toutes les méthodes pour la torturer jusqu’à ce qu’elle meure. Bâillonnez la pendant que vous la punirez cette nuit. Si elle meure jetez la par la fenêtre. Ce n’est rien lorsqu’un pratiquant de Falun Gong meurt. » Il a aussi dit « la dernière fois nous avions ici un pratiquant de Falun Gong, nous l’avons frappé pendant une heure puis nous l’avons électrocuté pendant une heure. Il a perdu conscience. Nous avons verser de l’eau froide sur lui pour le réveiller et nous l’avons à nouveau électrocuté pendant une heure... »

Plus tard j’ai entendu que ce pratiquant avait été torturé si violemment qu’il n’avait, une fois la séance de torture passée, même plus été capable de marcher. Il a été transporté au centre de détention et n’est parvenu à se lever que 20 jours plus tard.

J’ai été brutalement torturée au centre de détention du département de police de la ville de Dunhua.

Le 14 juillet 2001, le chef associé du centre de détention, Liu Shuming m’a frappée parce que je faisais les exercices du Falun Gong. Il m’a violemment mis les menottes et m’a attaché les pieds avec des chaînes. Les chaînes aux pieds ont été fixées sur un anneau de fer au sol. Mes deux mains étaient menottées ensemble entre mes deux jambes. Je ne pouvais pas me tenir debout droite et ne pouvait m’assoire sur le sol qu’avec mes jambes pliées. Je ne pouvais étirer mos dos. J’ai été maintenue au sol dans cette position pendant deux jours et deux nuits et je n’ai pas été autorisée à utiliser les toilettes. Mes mains et mes pieds étaient enflés et engourdis. Les ongles de mes orteils ont viré au noir.

Le 16 juillet 2001, ils ont commencé à me gaver de force (pour me torturer). Selon Liu Shiming ils ont utilisé les mêmes tubes lorsqu’ils m’ont gavée de force que les tubes utilisés pour gaver les porcs. Ces tubes faisaient environ 10 à 15 mm de diamètre. Ils ne les ont même pas lavé ou désinfecté. Ce qu’ils ont fait n’était pas une procédure médicale. Ils ont simplement placé les tubes de force. Quatre ou cinq personnes m’ont retenue alors que j’avais encore les menottes et les chaînes. Une policière a tiré ma tête par les cheveux et a marché sur mon front avec ses bottes en cuir. C’était si douloureux. Je me suis sentie très faible et je me suis presque évanouie. Le chef du centre de détention Zhang Zuochen a ordonné au personnel du centre de détention de m’attacher au « lit de mort. » Mes bras et mes jambes ont été étendus dans les quatre directions et ils ont été menottés et enchaînés à une planche en bois de telle sorte que ni mes mains, ni mes pieds ne pouvaient bouger. Pendant que j’étais sur le « lit de mort » Bian Wenhai est venu pour entreprendre un nouveau gavage de force. Il a dit « Grève de la faim ? Gavez la de force trois fois par jour. Ne vous préoccupez pas de retirer les tubes. Laissez les en place. »

Liu Shiming m’a gavée de force avec du lait en poudre mélangé à un demi sac de sel. J’ai vomis les tubes et le lait en poudre. Mon œsophage, ma gorge et mon estomac brûlaient. Après cela, j’ai perdu ma voix, je ne pouvais manger d’alimentation solide ni quoi que ce soit de sucré ou de salé. Deux jours et une nuit plus tard, ils m’ont piégée afin que j’arrête ma grève de la faim en me mentant, disant qu’ils relâcheraient deux pratiquants qui étaient emprisonnés à cause de moi. J’étais loin de savoir à ce moment là, qu’ils avaient trahi la loi en émettant un ordre de mise en liberté mais qu’ils avaient en fait transféré les pratiquants vers un autre lieu de détention. Toutes les tortures ont laissé mon corps en très faible condition. Je ne pouvais manger ou parler normalement. Mes pieds et mes jambes étaient engourdis. J’ai été paralysée pendant plus de six mois et je n’ai récupéré qu’une année et demie plus tard. Même ces blessures ne les ont pas empêché de me condamner à deux années de camps de travaux forcés.

C’est ainsi que j’ai été torturée au poste de police de Minzhu et dans le centre de détention du département de police de la ville de Dunhua. Je veux seulement être une bonne personne en suivant les principes d’ « Authenticité Bienveillance Tolérance. » Je veux être une personne en bonne santé mentale et physique. Je pense toujours aux autres en premier. La liberté de croyance est un droit accordé par la constitution chinoise à ses citoyens. Je n’ai pas enfreint de loi et je n’ai rien fait de mal.

En me basant sur les faits mentionnés ci-dessus, je demande:

1. Le retour de mes affaires personnelles et le remboursement pour mes pertes financières et psychologiques.

2. Dans le but de maintenir l’intégrité de la loi, enquêtez s’ils vous plaît sur les actes illégaux entrepris par les personnes suivantes : Le chef de la police du département de la ville de Dunhua (son nom de famille est Jin), le chef de l’escadron d’interrogation et d’enquête Ben Wenhai, le chef de la police du poste de police de Minzhu, Ren Junfeng le vice chef de police Li Wenzong, le policier au nom de famille de Du et le chef et l’associé du chef du centre de détention, soit Zhang Zuochen et Liu Shiming. Ils ont violé les droits de l’homme fondamentaux, utilisé la torture comme moyen d’interrogation, illégalement fouillé ma maison et volé mes affaires personnelles.

3. Cette lettre d’appel est aussi présentée au ministre de la sécurité publique de la province de Jilin, le bureau du procurateur de la ville de Tonghua, le comité populaire actuel du congrès dans la ville de Tonghua, le bureau du procureur de la ville de Jilin, le comité populaire actuel du congrès de la ville de Jilin et gouvernement municipal de la ville de Jilin.

La personne qui fait appel : Pei Fei

Traduit en Suisse de l’anglais le 13.07.05

Glossaire : http://fr.minghui.org/glossaire/glossaire.htm