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Un pratiquant occidental : les attachements réapparaissent à différents niveaux

Mercredi 27 juillet 2005

(Minghui.org)

J’ai souvent été frappé lors de ma cultivation par le fait que nos attachements nous sont constamment montrés du doigt et comment ils réapparaissent sous différentes formes et manifestations à différents niveaux de notre cultivation. Parfois nous pensons correctement que nous les avons abandonnés, mais ils se manifestent aussi souvent sous différentes formes et nous créent encore des problèmes dans notre cultivation.

Je pense que ma fascination de la bonne littérature était mon plus gros attachement. Les livres m’ont toujours offert un espace d’évasion et un refuge assuré. Depuis le CE1, j’ai toujours aimé lire. J’ai lu des livres tout au long de ma jeunesse, et j’avais le temps de le faire parce que j’excluais tout autre activité. Très souvent, je préférais la compagnie de mes livres à celle de mes amis et de ma famille. J’étais intéressé par toutes sortes d’écrivains, mais je n’avais aucun intérêt pour des auteurs orientaux et donc je n’étais pas du tout familier avec la façon de penser de l’Orient. Je me rends compte maintenant que beaucoup de mes auteurs préférés écrivaient au sujet de la souffrance humaine et de la rédemption par le principe universel de « Vérité, Compassion, Tolérance ».

Tout en grandissant, je suis devenu plus occupé et j’ai eu ma propre famille, je n’avais plus beaucoup de temps pour m’adonner au plaisir de la lecture. Tout ce que je lisais était dans le cadre de mon travail et de mes études. Cependant, quand j’avais des problèmes au travail ou dans ma famille, je savais que je pouvais toujours prendre un livre de la bibliothèque qui m’offrirait immédiatement l’évasion vers un monde plus intéressant. J’attendais avec impatience la lecture du soir, après le travail et les tâches ménagères, et rien que cette pensée me faisait du bien. Cependant, étant donné que j’étais si occupé avec mon travail et mes tâches ménagères, je n’ai jamais perdu mon temps à lire ce qui selon moi était de la « littérature médiocre ». En lisant les deux premières pages d’un livre, je pouvais juger s’il était bien écrit et intéressant et si j’estimais que j’allais perdre mon temps en le lisant, je prenais un autre livre.

En rétrospective, à ma grande surprise, j’ai quand même pu terminer la lecture de Zhuan Falun, qui m’avait été recommandé en 2001. Au début, je ne comprenais pas ce livre. Dans mon état d’esprit à ce moment-là, je n’avais pas d’opinion favorable sur ses mérites littéraires, et je ne pouvais pas accepter son message. À l’exception des idées relatives à « Vérité, Compassion, Tolérance », je n’y croyais pas du tout en ce temps-là. Je rejetais complètement les concepts tels que l’œil céleste, la possession par des esprits, le pouvoir de vision à distance, les pouvoirs de gong et les cultures préhistoriques. Mes notions humaines préconçues étaient vraiment fortes et il ne me semblait pas que j’allais être enclin à les changer. Ce qui m’a stupéfait est que je l’ai lu. Je ne l’ai pas mis de côté après avoir lu seulement deux pages, comme je l’aurais fait avec n’importe quel autre livre qui ne m’intéressait pas. À cette époque-là, je ne me suis pas rendu compte que je venais juste d’abandonner mon premier attachement important : sans m’en apercevoir, j’ai éliminé mes notions précédentes au sujet de ce qui constituait « la littérature qui valait la peine d’être lue ».

Bien sûr, je n’ai plus aucune appréhension au sujet du livre et de son contenu. Cela me réconforte de savoir que le Maître anticipait que des gens comme moi pourraient réagir négativement au début, parce qu’il a dit dans la leçon 6 de Zhuan Falun :

« Eliminer le karma signifie le liquider et le transformer. Bien sûr, le karma ne se laisse pas faire, ainsi les gens vont se heurter aux difficultés et aux obstacles. Or, le karma des pensées peut déranger directement le cerveau d’une personne ; alors des jurons contre le Maître et la grande Loi lui viennent à l’esprit, dans sa tête surgissent des idées perverses et des propos injurieux. Donc certains pratiquants ne savent plus ce qui se passe et croient que ce sont eux-mêmes qui pensent ainsi. Il y a aussi des gens qui croient qu’il s’agit de possession par des esprits, mais ce n’est pas ça, cela est dû au karma des pensées qui se reflète dans le cerveau humain. Certains n’ont pas une conscience principale forte et se laissent entraîner par le karma des pensées à commettre de mauvaises actions, alors ils se perdent et chutent. Mais la plupart des gens peuvent se servir de leur puissante pensée subjective (conscience principale forte) pour le repousser et s’y opposer. Cela montre alors que cette personne est susceptible d’être sauvée et qu’elle est capable de distinguer le bien du mal, cela veut dire qu’elle a un bon sens de l’éveil et mes Corps de Loi vont l’aider à éliminer la plus grande partie de ce karma des pensées. Une situation de ce genre se présente souvent. Dès qu’elle se produit, ce qui est décisif, c’est le fait que vous puissiez par vous-même surmonter ces mauvaises pensées. Celui qui peut rester ferme verra son karma éliminé. »

Selon ma compréhension limitée, le Maître ne nous en veut pas si au début notre attitude est négative si finalement nous arrivons à nier ces pensées en maintenant une forte conscience principale. Le Maître est vraiment bienveillant !

Pour continuer avec mon histoire : peu de temps après, il m’est apparu clairement qu’il était nécessaire d’enlever plus d’attachements et des notions acquises auparavant, parce qu’on m’a dit que je devrais lire le livre à nouveau si je voulais progresser dans ma cultivation. J’ai hésité devant cette notion pendant très longtemps. Vous voyez, dans le passé, je ne prenais jamais le temps de lire le même livre deux fois. Ce n’était pas nécessaire parce que je pensais que j’étais assez intelligent pour tout comprendre la première fois. De plus, qui a dit que je voulais « cultiver » ? Au début, je ne savais même pas ce que signifiait vraiment ce terme et quand j’en ai compris finalement la signification, je pensais que ce ne serait pas possible.

Après ma première année de pratique, je n’avais lu le livre que trois fois et je n’avais toujours pas beaucoup accepté son message. Bien que je n’y croyais pas beaucoup, je me suis rendu compte combien profondément il avait changé ma vie. J’étais très « religieux » durant mon enfance mais ma religion n’avait pas vraiment eu d’impact dans ma vie quotidienne. Je m’en suis rendu compte quand j’ai abandonné facilement toutes mes croyances religieuses de mon enfance et que je suis devenu agnostique sans ressentir un vide dans ma vie en tant que jeune adulte. Soudain, je me suis retrouvé devant une pratique spirituelle à laquelle je ne croyais pas, et tant que je suivais ses principes simples, elle avait le pouvoir de changer fondamentalement ma vie. Je trouvais que c’était simplement stupéfiant. Après ma deuxième année de pratique et plusieurs lectures du livre, j’ai au moins commencé à considérer qu’il était possible que cela puisse être vrai, même si j’étais encore sceptique. Malgré mes doutes, je faisais toujours attention de suivre ses enseignements parce que je n’avais aucun doute au sujet de son pouvoir et de son efficacité. Encore une fois, sans m’apercevoir que cela se produisait, j’étais en train de continuer à abandonner mes attachements à ma précédente compréhension sur la façon dont le monde fonctionnait.

Une fois quand j’ai expliqué mon attitude critique du début envers Zhuan Falun à un autre pratiquant, il m’a suggéré d’utiliser immédiatement mes tendances relatives à la critique littéraire d’une façon positive et d’aider bénévolement le site Internet Clearwisdom. Quand j’ai commencé à peaufiner des ébauches de traductions du chinois à l’anglais présentées par les pratiquants chinois, je me suis vite rendu compte à quel point je devais lutter avec mes attachements pendant cette tâche.

Tout d’abord, je devais commencer à ajuster mon horaire pour remplir les objectifs de l’équipe au lieu de travailler quand cela me « convenait », c’est-à-dire, je devais abandonner mon attachement à mon confort personnel.

Deuxièmement, je recevais souvent des articles qui, selon moi, n’étaient pas bien structurés et je devais garder en tête de changer seulement la grammaire anglaise et les fautes d’orthographe. Bien qu’il insultait parfois mon sens du style littéraire, ce n’était pas mon travail de changer la description ou l’organisation du récit. Je devais me retenir de trop « améliorer » l’article. De plus, parfois je n’étais pas d’accord avec le contenu de l’article. Je pensais que l’auteur n’avais pas une bonne perspective de la Loi, qu’il avait un trop grand excès de zèle, et qu’il avait trop d’attachements à devenir un écrivain, qu’il était trop verbeux, qu’il utilisait trop d’adjectifs et qu’il ne racontait pas l’histoire dans un ordre chronologique.

Donc, je devais faire constamment face au défi de me libérer de mon attachement à mon propre jugement supérieur à propos de ce qui constitue une bonne rédaction. Mon travail de correcteur sert à me rappeler continuellement que les articles publiés sur le site Internet Clearwisdom ne sont pas simplement des « nouvelles » ou de la « littérature ». Ils constituent plutôt l’histoire vivante du Falun Dafa, écrite avec le sang et les larmes des pratiquants en Chine.

Les traducteurs, les correcteurs et les éditeurs travaillant sur ces articles doivent être conscients de la signification de leur travail et nous devons tous faire attention de ne pas insérer trop notre propre identité et nos notions précédentes dans les articles écrits par les pratiquants à différents niveaux de cultivation. Tel que le Maître mentionne dans « Lunyu » (Zhuan Falun), la Loi « englobe tout et n’oublie rien ». Dans notre travail pour Cleawisdom, nous devons nous efforcer d’englober tout et de ne rien oublier. Nous devons abandonner nos propres notions précédentes autant que possible, afin de permettre la compréhension de la Loi par les auteurs d’émerger de leurs mots. Nous devons aussi écrire nos propres histoires pour transmettre nos propres compréhensions qui font aussi partie du tout. L’histoire au complet émergera quand nous aurons tous apporté notre contribution par des mots ou des actions.

Glossaire : http://fr.minghui.org/glossaire/glossaire.htm