(Minghui.org)
Au camp de travaux forcés de Shuanghe dans la ville de Qiqihar sont actuellement détenus plus d’un millier de pratiquants de Dafa. Durant les dernières années le camp a subi beaucoup de changements extérieurs. Plusieurs bâtiments ont été construits, des arbres plantés et de la pelouse semée. Ce camp de travaux forcés a été qualifié de modèle de « camp civilisé ». C’est un camp que l’on fait souvent visiter. Toutefois les visiteurs ne peuvent voir que ce qui est prétendument « civilisé », on ne leur permet pas de visiter l’intérieur du camp qui est sombre et lugubre. (A chaque fois que les autorités du camp accueillent des visiteurs ou des inspecteurs, les détenus doivent tout nettoyer et mentir aux visiteurs et aux inspecteurs suivant les ordres des autorités du camp.)
Voici ce dont j’ai personnellement été témoin au camp de travaux forcés de Shuanghe.
Ceux qui le connaissent l’appellent « l’enfer sur terre. » Plus de 1 000 pratiquants de Falun Gong sont encore détenus là et la plupart d’entre eux ont souffert de violents sévices mentaux et physiques.
Le camp de travaux forcés s’est vu fixer le but de gagner 100 000 yuans par an grâce au fruit du travail de chaque détenu. Si le but n’est pas atteint, le chef de la division ne reçoit pas de bonus. Dans la division pour femmes les détenues doivent travailler 12 heures par jour sans pouvoir prendre de pause. La plupart des pratiquantes sont âgées. Les pratiquants hommes doivent quant à eux se charger de tout le travail physique ; certains doivent même travailler 24 heures d’affilées sans pouvoir prendre de pause. En plus ils sont souvent battus. A cause des traitements inhumains auxquels ils sont soumis, certains détenus risquent leur vie pour tenter de s’évader. S’ils sont attrapés leur sort sera encore plus misérable, car ils risquent d’être battus à mort. Afin d’amasser le plus d’argent possible la police ne se préoccupe pas de savoir si une personne est vivante ou sur le point de mourir, ils forcent les gens à travailler de manière inhumaine au-delà de leur endurance physique. Les gens ne peuvent pas manger ni dormir normalement, ils ne sont pas traités comme des êtres humains.
Le 13 mai 2002, des pratiquants ont suspendus des banderoles dans le camp de travaux forcés sur lesquelles on pouvait lire des phrases telles que « Falun Dafa est bon » et « rendez justice à notre Maître et respectez-le. » Suite à cela plus de dix pratiquants ont été torturés, on les a forcés à « s’asseoir sur une chaise en fer » et certains d’entre eux jusqu’à 45 jours de suite.
A la fin de l’année 2002, des pratiquants refusaient de coopérer avec la police pour les travaux de force, plusieurs ont une fois de plus été torturés sur « la chaise en métal. » La pratiquante Liu Jinyu a refusé de coopérer avec les autorités du camp. En réponse les gardiennes Wang Yan, Wang Yuijing et Li Yaping aidées par deux gardiens ont tirés les cheveux de Liu pour la sortir de la pièce. Les pratiquantes sur le site ont essayé de s’opposer à cela, mais les gardiens ont commencé à frapper les pratiquantes. Une détenue n’a pas pu supporter et a dit « comment pouvez vous les frapper ? » En entendant cela la gardienne Wang Yan s’est retournée pour frapper cette détenue qui a plus tard aussi subi la torture de la « chaise en métal » pendant deux jours et a vu sa peine de prison étendue. La pratiquante Zhang liqun a été battue jusqu’à ce qu’elle tombe au sol. La pratiquante Li Jing a été battue au point d’avoir des vertiges, heurtant sa tête contre un mur de brique, ce qui lui a provoqué des lésions internes et des séquelles nerveuses. Après cet incident elle n’a pas pu marcher pendant longtemps et a perdu une partie de sa vue. Sans défense, elle a néanmoins été détenue pendant une année supplémentaire jusqu’à ce que sa famille la libère sous caution pour raisons médicales.
En novembre 2002, les pratiquantes Shi Shufang, Gao Shuying, Zheng Weili, Wang Yanxing et Kong Xiangli ont subi la torture de « la chaise en métal » pour avoir refusé d’être fouillées par les policiers qui recherchaient des articles de Maître. Lors de ces événements il faisait assez froid. Les cinq pratiquantes ne portaient que des habits légers, certaines juste une paire de pantalons fins. La pièce de torture était très froide. Shu Shufang venait d’avoir ses règles. Comme on l’a forcée à s’asseoir sur une chaise froide en métal dans une pièce sans chauffage elle a de nouveau eu ses règles. La police a confisqué les lingettes sanitaires et les lingettes en coton qu’elle avait reçues [de sa famille] et ils ont refusé de les lui rendre. La situation était embarrassante. Elle a été torturée pendant plus de dix jours. Les autres pratiquantes ont aussi été brutalement torturées.
Le jour du nouvel an en 2003, la pratiquante Li Shunying a été torturée sur la « chaise en métal » pour avoir refusé d’être fouillée par la police qui cherchait des articles du Maître. Plus tard des pratiquants ont protesté en faisant une grève de la faim et elle a été relâchée.
Pendant la fête du nouvel an chinois en 2003, Wang Juan, une pratiquante, s’est levée pour stopper ceux qui avaient renoncé à Dafa et diffamé le Dafa. Elle a été punie. Plus de dix pratiquants pour protester ont entamé une grève de la faim qui a duré deux jours. Juste avant minuit le jour de la Saint Sylvestre, Wang Juan a été relâchée.
Le 16 février 2004, pour atteindre un taux élevé de prétendues « transformations » la police du camp de travaux forcés a commencé à torturer plus de 40 pratiquants qui persistaient dans leur pratique de Dafa. Ils ont utilisé des méthodes très cruelles pour tromper ces pratiquants. Ils ont emmené les pratiquants au quatrième étage, leur ont bandé les yeux, les ont menottés à l’arrière et suspendus au dos de chaises en métal.
Les gardiens hommes n’avaient aucun scrupule lorsqu’ils battaient les pratiquants. Parmi eux, le chef politique du camp, Wang Yufeng, était le plus féroce. On dit que c’est lui qui a organisé cette vague de torture contre les pratiquants. Personne dans le camp n’a pas été battu ni frappé par lui. La police a vicieusement battu les pratiquants à coups de bâtons en bois, ils ont frappé si violemment que les bâtons se sont cassés en deux. La pratiquante Yang Shulan, de plus de 50 ans, a eu la tête couverte avec un sac en plastique, elle ne pouvait plus respirer. Certains pratiquants ont été torturés au point de perdre connaissance, mais on les faisait respirer de l’oxygène ou on leur injectait des médicaments pour continuer à les frapper. Les gardiens Sun Bo et Zhang Shuguang étaient extrêmement cruels. Certains pervers du bureau de l’hôpital de la ferme de Qiqihar ont aussi été impliqués. Une ambulance de l’hôpital en permanence garée devant le camp de travaux forcés, équipée avec de l’oxygène et un stock de médicaments.
Quand le soir tombait, les policiers devenaient plus vicieux et déchaînés. Certains pratiquants ont été torturés jusqu’à perdre connaissance plusieurs fois de suite. Certains sont restés invalides. Zhang Liqun, Gao Shuying, Xu Hongmei et plusieurs pratiquants hommes n’ont plus pu marcher normalement pendant longtemps. Li Dequing a souffert d’atrophie musculaire. Malgré tout, on les a forcés à travailler dix heures par jour.
Lorsqu’on a découvert Gao Shuying en train d’écrire sa déclaration solennelle (regrettant d’avoir renoncé au Falun Gong), on l’a traînée au quatrième étage. Les gardiennes Quo Li, Wang Yujing, Wang Yiying et Zhao Lijuan l’ont violemment battue. Elles l’ont frappée au visage à coups de poings, l’ont battue et cognée. Gao n’a pas pu marcher normalement pendant plusieurs mois après cette séance de torture. Le jour ou elle a été relâchée elle ne pouvait toujours pas marcher seule.
Au milieu du mois de mars 2004, on a découvert la pratiquante Wang en train d’écrire sa déclaration solennelle, on l’a traînée au quatrième étage pour la torturer. En moins de trois jours elle a été battue à mort. Il y avait du sang partout sur le sol, c’était horrible à voir.
Un jour à l’automne 2004, alors que les détenus dans la prison pour hommes allaient déjeuner, l’officier de police Wang Yufeng a vu que plusieurs pratiquants avaient du retard dans leur travail. La raison pour laquelle ils avaient du retard était leur mauvais état de santé à cause des tortures infligées par la police le 16 février. Wang s’est rué sur les pratiquants, les insultant et les frappant méchamment jusqu’à ce qu’ils tombent par terre. Les gens qui ont vu la scène avaient les larmes aux yeux et personne n’avait envie de manger.
Maintenant, les gardiens ne laissent plus dormir les pratiquants nouvellement arrivés s’ils refusent de coopérer.
Il y a eu tellement d’incidents, d’abus graves et de mauvais traitements au camp de travaux forcés de Shuanhge qu’on ne peut pas les compter. Ce dont j’ai été témoin n’est que la pointe de l’iceberg.
Le 11 juillet 2005
Traduit en Suisse de l’anglais le 05/08/2005