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Un témoin décrit les tortures qui ont causé la mort de Mme Liu Limei, Maître de conférences à l’université d’Agriculture du Nord-ouest

3 septembre 2005

(Minghui.org)

Je faisais partie des quatre pratiquantes arrêtées par l’escadron anti-émeute de Harbin et la police de Shuangcheng en avril 2002. J’ai été emprisonnée avec Liu Limei à l’hôpital du camp de travaux forcés de Wanjia.

Quand j’ai vu Liu Limei la première fois, elle était en grève de la faim depuis six mois. Elle était extrêmement mince. Sa voix était très faible mais elle continuait quand même à clarifier la vérité aux gens autour d’elle et à crier haut et fort que le « Falun Dafa est bon ! » La police la gavait de force, mais Liu Limei ne voulait pas collaborer et elle résistait aux persécutions. Un jour, un policier la gavait de force et je la voyais saigner du nez. Elle était à bout de souffle, mais la police continuait à la gaver. Ils la battaient et l’injuriaient quand ils échouaient dans leurs tentatives. Je pouvais entendre sa voix extrêmement faible dire de temps à autres « Falun Dafa est bon ! » La police a bâillonné sa bouche avec du ruban adhésif mais Liu Limei était déjà sur le point de mourir.

Quand la police lui faisait des injections intraveineuses, Liu Limei ne voulait pas collaborer non plus. La police lui injectait des somnifères pour l’endormir. À chaque fois qu’elle recevait une injection, elle semblait perdre connaissance. Liu Limei a été gavée de force à maintes reprises, battue et piquée avec des somnifères. La police n’a pas arrêté de la torturer et de la menacer.

Un jour, Liu a dormi toute la journée après avoir reçu une injection de somnifères. Quand elle s’est réveillée, elle ne pouvait bouger ni ses mains ni ses bras. Je l’ai entendue dire : « J’ai tellement froid; couvrez mes bras avec la couverture s’il vous plaît. » On était début juillet et il faisait très chaud. J’ai immédiatement appelé le gardien. Ce dernier a compris la situation et a tout de suite appelé un médecin et le chef de police. En tentant de lui prodiguer les soins d’urgence, ils ont vu qu’elle n’avait pas de tension artérielle et que son cœur avait cessé de battre. Elle avait des intraveineuses dans les deux bras. Le chef de l’hôpital (du nom de famille Hao) est arrivé. En soulevant la couverture il a vu combien elle était maigre. Elle pesait environ 36 Kilos, sa peau était sèche et toute craquelée. Elle avait l’air d’une octogénaire. Hao lui a dit : « Je vais bien sûr te libérer, mais bois un peu de lait avant. » Il avait peur que Liu meure à l’hôpital et il a immédiatement informé les membres de sa famille de venir la chercher. À 9h, le mari de Liu Limei est venu et l’a étreinte. Elle était extrêmement maigre et fragile, et elle respirait à peine. Son mari a dit : « Vue sa situation, qu’est-ce que je peux faire ? » Plus tard, j’ai appris que Liu Limei avait été transférée à un autre hôpital par la police, et qu’elle n’avait pas vraiment été relâchée. Quelque temps après, sa famille a dû payer une grosse somme à la police pour obtenir sa libération.

Autres informations à titre de référence :

Liu Limei, âgée de 41 ans, pratiquait le Falun Gong et était maître de conférences à l’université de l’Agriculture du nord-est. Avant la persécution elle supervisait les étudiants de maîtrise et de doctorat. Après le 20 juillet 1999, Liu a été arrêtée plusieurs fois parce qu’elle était pratiquante. Elle a été torturée au camp de travaux forcés de Wanjia et à l’hôpital de Wanjia. Elle a fait de nombreuses grèves de la faim et sa santé s’est détériorée rapidement. Le 12 août 2003, Liu Limei est morte au camp de travaux forcés.

Personnes impliquées dans la persécution de Liu Limei :

Médecins de l’hôpital : nom de famille Mao, nom de famille Han, nom de famille Chang and nom de famille Hao
Police : Yu Fangli
Gardiens de prison : nom de famille Han et nom de famille Hu
Chefs du camp de travail : Shi Yingbai et Song Zhaohui